Agriculture de Conservation et Régénération Naturelle Assistée

Présentation au sujet: "Agriculture de Conservation et Régénération Naturelle Assistée"— Transcription de la présentation:

1 Agriculture de Conservation et Régénération Naturelle Assistée
Résultats - Leçons apprises AYI EKUE Kangnivi, Programme Manager National « Systèmes de production résilients », REGIS-ER Atelier de Partage et de CAPITALISATION DES BONNES PRATIQUES DE COLLABORATION ENTRE ACTEURs et RENFORCEMENT DES CAPACITES LOCALES POUR UNE MEILLEURE RESILIENCE A L’INSECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE NIAMEY - 20 et 21 Avril

2 Zone géographique et groupes cibles
Niger/ 3 régions : Zinder, Maradi, Tillabéri (zones de Balléyara & Tillabéri), 10 communes, 247 villages Groupes vulnérables cibles prioritaires : femmes & ménages gérés par des femmes (MtM, BDL), hommes (EdM), adolescentes (GASA), jeunes.

3 Diagnostic avant la mise en œuvre et Objectif de la bonne pratique
Besoin de solutions pratiques face aux menaces posées par le changement climatique : dégradation de l’environnement mauvais sols, mauvaises précipitations mauvais rendements -> insécurité alimentaire Au Niger, la RNA était déjà pratiquée dans certaines zones, c’est le CF qui était une nouveauté. Intérêt de l’intégration CF/RNA ▶ La protection des terres de cultures de l’érosion éolienne et hydrique ; ▶ L’enrichissement organique des sols : amélioration de la fertilité ; ▶ Des économies de travail et de temps dans l’apport de fumure ; ▶ La production de bois de chauffe, de services et de fruits ; ▶ Des appoints alimentaires pour le bétail ; ▶ La remontée des nappes phréatiques ; ▶ Une adaptation aux excès climatiques. Hausse durable des rendements et Atténuation de l’impact des poches de sécheresse

4 Eléments clés de la stratégie de mise en œuvre
Approche multisectorielle fortement intégrée Agriculture résiliente au manque d’eau, orientée vers la nutrition (promotion de variétés de mil biofortifiées, niébé, tests de dégustation) Elevage: utilisation des déjections animales pour le compost et création d’appoints alimentaires pour le bétail Hygiène/assainissement: la pratique du compost permet de rassembler et utiliser les déchets ménagers et participe de la meilleure propreté des cours (articulation avec activités ATPC) Environnement : travail minimal et couverture permanente du sol, pratiques de CES/DRS (cordons pierreux, bandes enherbées, demi lunes agricoles, etc.), RNA bénéfique pour la parcelle, par exemple, un parc de 40 à 50 arbres/ha apporte: * 100 kg d’Azote, * 18 kg de calcium, * 20 kg de magnésium, * 2 kg de potassium

5 Cadre système – Systèmes de Production Résilients
Axe 2 Accès (Business qui fournissent localement les produits, services, connaissance) Axe 1 Disponibilité (technologies / recherche, institutions, firmes) APS : semences / engrais, prestation traitement phyto, prestation de rippage, montage dossier de crédit, SECCA (via ARC), sacs PICS, formation, information Entreprises (APS) : fabrication de ripper, de houe pour zaï amélioré OP / groupes : services de vulgarisation / formation, achats groupés INERA, INRAN, ICRISAT Agro-dealers & fabricants intrants / équipements centraux IMF Météorologie Panier ACC (CF-RNA, DL, CP, BE…) Engrais Semences améliorées (mil/ sorgho/ niébé cycle court & bio-fortifié) Produits phyto Semences de base (pour semences communautaires) E-C formels avec IMF Warrantage SECCA Sacs PICS Infos météo REGIS-ER Grpe / grpts CF mixtes ou féminins/grpe communautaire, Individus « panier ACC » Axe 4 Gouvernance locale, société civile (supervision, coordination, certification / assurance qualité) INSTITUTIONS ET PERSONNES RESSOURCES LOCALES (PRL) ET LEURS ACTIONS D’EDUCATION, DE CREATION DE LA DEMANDE, Formations techniques par Relais Agricoles et autres PRL, démonstrations chez PL, visites commentées, radio, visites d’échanges, pico-projecteur INSTITUTIONS/ACTIONS DE GOUVERNANCE LOCALE ET DE LA SOCIETE CIVILE Communes, ST, CVD, Société civile Axe 3 Utilisation (création de la demande) APS ou OP / groupe CF : agrégation de la production pour la vente, warrantage, retour information sur la qualité / résultat des intrants utilisés

6 Partenariat et actions collaboratives entre différents acteurs, institutions, projets
Stratégie basée sur les personnes ressources locales et secteur privé (Agent prestataires de services, entreprises) : artisans ripper, fournisseurs d’intrants, formateurs/conseillers locaux Collaboration avec d’autres projets (Lahia, Pasam Taï, SUR1M/ BRACED, SAWKI, Concern) : formation, échanges d’expériences Campagne radio (débat causerie, publicités pour les artisans ripper et pépiniéristes, couvertures des évènements) Collaborations aves les services techniques (mesures des carrés de rendements, participation aux formations et visites commentées, brigades phytosanitaires en discussion, centrale d’achat d’engrais)

7 Stratégie de mobilisation communautaire, appropriation et leadership local (durabilité)
Promotion du CF : identification des producteurs intéressés pour appliquer cette technique novatrice Constitution de groupes CF (10-15 personnes) et désignation d’un leader par le groupe Formation des leaders et appui en équipement partiel pour la 1ère année (motivation des leaders) Formation en modules et en cascade par les leaders auprès des membres de leurs groupes Producteurs leaders suivent et conseillent leurs groupes (cahier de suivi) pour produire le compost, préparer les champs et semer Valorisation/émulation (prix compost, visite commentée, radio)

8 Stratégie de transfert de connaissances et compétences et de renforcement des capacités
La stratégie de transfert repose sur les Personnes Ressources Locales Les Producteurs leader deviennent les « experts » CF des villages et certains évoluent vers le statut d’Agents Prestataires de Services (en vendant leur conseil-formation, des intrants, prestations de rippage, etc.) Les artisans rippers sont basés dans les communes Les services techniques sont impliqués dans le suivi des rendements, la fourniture des engrais (centrale d’achat) Autorités communales : souvent le maire est un producteur et quand il est convaincu de l’efficacité de la technologie, il devient un bon relais pour sa promotion + participation aux visites, remise des prix compost et réunion des producteurs au niveau des mairies Collaboration avec les autres projets et les radios pour l’extension/mise à l’échelle Actuellement, discussions avec l’ICRISAT pour un apport scientifique à la mise à l’échelle et l’amélioration de la technologie

9 Données de suivi-évaluation ou autres évidences qui démontrent un changement
Augmentation de rendements moyens sur les villages d’intervention - de la zone de Balléyara : mil 97%, sorgho 103%, niébé 167% - de la zone de Tillabéri : mil 38%, sorgho 29%, niébé 167% - de la zone de Maradi : mil 110%, sorgho 100%, niébé 139% - de la zone de Zinder : mil 115%, sorgho 113%, niébé 133%

10 Conclusion Principales leçons apprises et recommandations
Facteurs d’adoption du CF Au niveau individuel : caractère immédiat du bénéfice Ménages vivant principalement de l’agriculture: CF = technologie efficace pour assurer la disponibilité des aliments (mil, sorgho, niébé, maïs) et répondre aux problèmes de pauvreté des sols, poches de sécheresse, de l’érosion hydrique, et hausse des T° Au niveau communauté : Faible coût de la technologie (en dehors du ripper) ; Personnes ressources pouvant initier des innovations et former les communautés au niveau local; popularité contagieuse du compost (opération compost, prix compost) Durabilité du système CF/RNA Le CF est un système d’organisation autogéré par les acteurs eux-mêmes. -> continuité des activités de production en CF au-delà de la vie du projet. -> L’apprentissage par les pairs efficace et à faible coût Renforcement organisationnel à mettre en place au moment du lancement des activités CF et implication des structures pérennes, comme les services de l’État -> contrôle, collecte de données, diffusion des informations. Défis à relever Au niveau individuel : Améliorer le suivi de la qualité de la mise en œuvre Accroître la disponibilité en matières premières pour poursuivre l’extension de la pratique du compost (haies vives, par exemple) L’absence d’animaux de trait. Au niveau système: Sécurisation foncière. Législation sur les arbres (RNA) : responsabiliser les producteurs sur les arbres qui sont dans leurs champs