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Publié parYolande Brunet Modifié depuis plus de 7 années
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Université Populaire du Pays Salonais CYCLE HISTOIRE DU MONDE Le monde globalisé depuis 1914 (3/5) , le Moyen-Orient dans l’Entre-deux-guerres Samedi 4 Mars 2017
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1918, La guerre est finie Le 11 novembre 1918, les combats cessent sur le front ouest. Ils cessent également en Italie et dans les Balkans, point de départ du cataclysme. A l’est, la guerre civile russe a déjà commencé et durera jusqu’en 1921. Au Moyen-Orient, la paix sonne le glas de l’Empire ottoman et la défaite historique des Turcs. A l’opposé, le monde arabe soumis et en sommeil depuis au moins quatre siècles, entrevoit l’espoir d’une renaissance. Pour bien comprendre le film de cette histoire, qui pour certains se transformera en jeu de dupes, il convient d’énumérer les cinq principaux acteurs. D’abord, les maîtres du jeu, les Britanniques. Vainqueurs incontestables sur le terrain, en octobre Une armée d’un million d’hommes, essentiellement des Indiens musulmans, assistée par la RAF, occupe le monde arabe et ses principales capitales : Le Caire, Damas, Bagdad. Avec cette occupation massive, les Britanniques ont pris soin de ne pas partager cette prise de guerre avec leurs alliés français. En face, les Turcs, vaincus et encore ottomans, laissent faire. Le dernier sultan Mehmed VI n’oppose aucune résistance aux appétits occidentaux. En attendant l’arrivée de Mustapha Kemal.
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Au sud, le monde arabe. 12 millions d’habitants sur les 25 que comptait l’Empire ottoman en Désuni et soumis depuis des siècles, sa récente victoire contre les Ottomans semble lui ouvrir les perspectives d’une large union. En octobre 1918, cette victoire est d’abord celle d’une famille, les Hachémites. Hussein, le père, Chérif de la Mecque, secondé par son fils aîné Ali. A Damas, ses deux autres fils, Fayçal et Abdallah, préparent l’avènement du grand royaume arabe qui irait du Taurus jusqu’au Sinaï (pas jusqu’au Caire…), jusqu’à la Mecque et au Golfe. Avec l’aide évidemment de l’allié britannique… avant que celui-ci les abandonnent et choisissent leur ennemi Ibn Saoud. A côté de ces acteurs principaux, les autres. Les Russes bolchéviques trouveront en Mustapha Kemal un allié de circonstance dans la reconquête du Caucase, au détriment des Arméniens, des Géorgiens et des Azéris. Les Grecs, poussés en avant par les Britanniques, seront abandonnés en peu de temps à leur sort. Plus à l’est, les Perses avec Reza Khan tentent de jouer leur carte et de libérer du joug européens. Quant aux Américains, ils sont déjà là en 1919 et attendent leur heure.
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1919- 1939 : Les Britanniques « construisent » le Moyen-Orient
Cette histoire du Moyen-Orient de l’Entre-deux-guerres, est – encore et pour la dernière fois - une histoire britannique, et très secondairement française. Maître du jeu en 1918, maître de l’Orient jusqu’à Singapour, la Grande-Bretagne joue au Moyen-Orient son rôle de superpuissance impériale (1/4 du monde habité) et militaire, même si à cause de la guerre, ses moyens économiques et financiers sont en net déclin. Avec un état d’esprit colonialiste, tempéré par l’Américain Wilson, les puissances occidentales tenteront de se partager le monde arabe comme elles l’avaient fait deux décennies auparavant de l’Afrique. Sauf que cette fois-ci elles trouveront en face des peuples mieux « structurés » et surtout fiers de leur passé et profondément désireux de le faire renaître. Le partage purement colonial laisse ainsi et très vite la place à l’idée de « mandat ». Le but reste toutefois le même. En créant ex-nihilo des Etats « clients », les Britanniques cherchent avant tout à généraliser dans l’ensemble du Moyen-Orient le système des protectorats arabes déjà présent autour de l’Océan Indien en Aux yeux des Britanniques, ces nouveaux Etats devront être au final de véritables colonies sans le nom. Cependant, à cause des ambiguïtés et des louvoiements du principal acteur, le jeu britannique ne fut pas un long fleuve tranquille. Les Britanniques sont maîtres du jeu, mais rien ne se passera vraiment comme prévu…
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Trois facteurs expliquent les louvoiements britanniques.
D’abord, leur volonté de maintenir l’alliance avec la France. Surtout que l’allié américain disparaît avec la défaite électorale de Wilson en novembre 1920. Ensuite, maintenir la même politique que celle d’avant 1914, protéger la Route des Indes. Les Indes, perle de l’Empire, pourvoyeuse en richesses et surtout en hommes, atout indiscutable pour une métropole en déclin et surendettée. Mais l’Inde, l’Empire et le colonialisme en général, c’est déjà le début de la fin. Le principal facteur qui va déterminer la politique occidentale, il a pour nom pétrole. Les navires de la Royal Navy, arme privilégiée, fonctionnent au fioul à partir de Ce furent les trains à vapeur qui ont permis à l’armée prussienne de vaincre en Ce seront par la suite les norias de camions sur la Voie sacrée qui permettront la victoire française à Verdun. Et sans parler de l’avènement de la voiture individuelle, encore à ses balbutiements dans les années C’est ce pétrole qui conditionnera les nouvelles enjeux géopolitiques. Au final, les Britanniques veulent maintenir et renforcer leurs acquis : Suez et Bassora pour la Route des Indes ; l’Irak et Mossoul, et l’Iran des Palhévis pour le pétrole. Au sud, on laisse Ibn Saoud vaincre Hussein à la Mecque, s’emparer de la plus grande partie de la péninsule arabique, à condition qu’il renonce au Koweït et à l’Irak, et à leurs prometteurs champs pétrolifères. C’est ce compromis qui prévaut, en attendant l’arrivée des Américains à partir des années 1930.
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Trop d’enjeux à la fois empêchèrent les apprentis-sorciers britanniques d’imposer leur politique, même si au final ce fut le cas. En revanche, cet épisode laissa un goût amer aux populations arabes. Remarquables sont la méfiance, voire la haine des Arabes, qui succèderont à leur confiance et à leur admiration pour les puissances occidentales, et notamment pour la France.
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1914 : Les derniers Empires Au nord, des Empires cosmopolites, l’Empire ottoman et l’Empire perse. Sur les côtes de la péninsule arabique, des émirats sous protectorat britannique. A l’intérieur de la péninsule, un monde tribal agité et pratiquement vide, très divisé mais avec l’espoir d’être à nouveau unifié.
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1939 : Les nouveaux Etats L’Occident est passé par là. Avec brutalité, pas mal d’improvisation et tout en préservant et renforçant ses intérêts économiques, il a créé des Etats, pas encore « -nations », et surtout imposer « son » découpage, qui ne fut pas celui attendu par les peuples de la région. Au départ, un même scénario pour l’ensemble du Moyen-Orient, Conférence de San Remo, Traité de Sèvres. A l’arrivée, deux destins très différents… En 1939, les Soviétiques et les Turcs, les vaincus de 14-18, et les Perses occupés, sortent vainqueurs et libérés. Les Arabes vainqueurs de 14-18, sortent vaincus, humiliés et soumis.
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Le monde globalisé depuis 1914 (3/5)
, le Moyen-Orient dans l’Entre-deux-guerres 1ère partie : : Russes et Turcs, vaincus, se partagent l’Anatolie et le Caucase L’Empire ottoman et le Caucase russe avant 1919 1914 : Un Empire ottoman sous domination occidentale ; Accords entre les puissances occidentales pour se partager l’Empire ottoman : Le Caucase devient russe : L’Empire ottoman dans la guerre Déc Avril 1917 Les avancées russes en Anatolie ; le génocide arménien Mars 1917-fév : Reflux des Russes ; La république de Transcaucasie Mars-oct : Les Ottomans occupent le Caucase : Russes et Turcs, vaincus, se partagent l’Anatolie et le Caucase Nov sept : Les Britanniques occupent le Caucase ; indépendances de la Géorgie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan Mai 1919-Août 1920 : Le dépeçage de l’Empire ottoman par les Alliés Sept Avril 1920 : Réveil du nationalisme turc ; Les Soviétiques reprennent Bakou ; Rapprochement turco-bolchevik Mai 1920-Oct : Reconquête turque de l’Anatolie orientale et reconquête soviétique du Caucase Oct Oct : Les Turcs chassent les Grecs de l’Anatolie occidentale Oct Mars 1924 : Naissance de la Turquie moderne
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Le monde globalisé depuis 1914 (3/5)
, le Moyen-Orient dans l’Entre-deux-guerres 2ème partie : : Le découpage occidental du monde arabo-persan Le monde arabo-persan avant 1919 : Le monde arabe dans l’Empire ottoman : Reculs en Roumélie et en Afrique du nord, l’Empire ottoman devient un Empire turco-arabe : L’Océan Indien devient un lac britannique : Britanniques, Français et Italiens, maîtres de l’Afrique et de la Mer Rouge Le développement du nationalisme arabe avant 1918 Sept.-oct : Offensive victorieuse des Arabo-britanniques au Proche-Orient : Partage franco-britannique du monde arabe : les projets : Le pétrole : Grande Syrie et Irak, le rêve brisé des Hachémites ; le royaume d’Egypte : Partage franco-britannique de la Grande Syrie et de l’Irak : Les royaumes hachémites de Jordanie et d’Irak ; Le royaume d’Egypte ; la Palestine : Le mandat britannique d’Irak : Le royaume hachémite d’Irak : Les révoltes kurdes : Le mandat britannique de Palestine : Juifs, Arabes et Britanniques : Le royaume d’Egypte : Les mandats français de Syrie et du Liban
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Le monde globalisé depuis 1914 (3/5)
, le Moyen-Orient dans l’Entre-deux-guerres : Les Saoudites s’imposent dans la péninsule arabique : Premières conquêtes des Saoud et développement du Wahhabisme dans la péninsule arabique : Naissance de l’Arabie saoudite : Victoire des Saoudites contre les Hachémites : Expansion de l’Arabie saoudite au sud : Naissance de l’Iran des Palhévis
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1919-1924 : Russes et Turcs, vaincus, se partagent l’Anatolie et le Caucase
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L’Empire ottoman et le Caucase russe avant 1919
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