Les troubles et désordres du comportement alimentaire à l’adolescence

Présentation au sujet: "Les troubles et désordres du comportement alimentaire à l’adolescence"— Transcription de la présentation:

1 Les troubles et désordres du comportement alimentaire à l’adolescence
Séminaire 2 Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

2 Les désordres alimentaires
Peuvent prendre des formes très différentes Anorexie mentale, boulimie, binge eating, obésité et surpoids, etc.. Sont (en partie) l’expression de mêmes difficultés, l’acceptation des changements corporels et de l’image du corps La perte de contrôle (sur les transformations physiques et/ou les demandes corporelles, sur le déroulement des choses, etc...) Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

3 Les désordres alimentaires
Dans le cas de l’anorexie on trouve en plus : La quête de la perfection Sont volontiers traités ensemble Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

4 Les désordres alimentaires
S’il y a 10 ans encore, l’anorexie et la boulimie étaient les troubles du comportement alimentaires qui préoccupaient le plus le monde médical, c’est maintenant bien davantage le surpoids et l’obésité des enfants et des adolescents qui inquiète NB. Pas spécifiquement un problème d’adolescence Etablir une classification du surpoids et de l’obésité pendant l’enfance ou l’adolescence est encore plus compliqué du fait que la taille augmente encore et que la constitution de l’organisme évolue constamment. De ce fait, les seuils permettant de déterminer un surpoids ou une obésité chez les enfants et les adolescents varient avec l’âge et le sexe : un garçon de 5 ans avec un IMC de 20kg/m² est à risque de surpoids mais un garçon de 15 ans avec un IMC de 20kg/m² est mince. Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

5 Les désordres alimentaires
Surpoids et obésité : problème de santé publique reconnu comme « maladie » depuis 2008 Critères : Chez l’adulte, l’OMS définit le surpoids comme un IMC* égal ou supérieur à 25 kg/m²; l’obésité comme un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m². Chez l’enfant et l’adolescent, ces critères sont plus difficiles à établir, parce qu’ils sont encore en phase de croissance et de développement Solution alternative: se baser sur les courbes de normalité Courbes voir : *IMC = poids/taille 2 Etablir une classification du surpoids et de l’obésité pendant l’enfance ou l’adolescence est encore plus compliqué du fait que la taille augmente encore et que la constitution de l’organisme évolue constamment. De ce fait, les seuils permettant de déterminer un surpoids ou une obésité chez les enfants et les adolescents varient avec l’âge et le sexe : un garçon de 5 ans avec un IMC de 20kg/m² est à risque de surpoids mais un garçon de 15 ans avec un IMC de 20kg/m² est mince. Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

6 Surpoids et obésité: tableau clinique
Prévalence : En moyenne nationale actuellement plus de 20 % des enfants – adolescents sont en surpoids et 5 à 8 % sont atteints d’obésité. Proportion a continuellement augmenté mais s’est stabilisée depuis 5 à 6 ans (tendance comparable en Europe et en Amérique du Nord) Dépend fortement des milieux sociaux et culturels mais aussi des lieux de vie Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

7 Surpoids et obésité chez les jeunes en CH (2009)
Chez les adultes dès 18 ans : Surpoids si IMC > 25; obésité si IMC > anormalement bas si < IMC = poids / taille2 Chez les enfants Plus difficile à délimiter mais on les prend souvent comme référence pour les adolescents aussi. NB. Rien, comparé aux USA Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

8 Surpoids et obésité: tableau clinique
Facteurs aggravants Selon une enquête IPSOS (2012) réalisée auprès de 1000 jeunes de 15 à 25 ans: 38% reconnaissent ne pratiquer aucune activité physique (tendance en augmentation durant l’adolescence) 61% des jeunes mangent au moins une fois sur deux devant un écran Plus d’un jeune sur 4 est prêt à sacrifier son alimentation pour sa téléphonie ou ses fringues Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

9 Les désordres alimentaires
Recommandations de l’OMS: Les enfants et jeunes gens âgés de 5 à 17 ans devraient accumuler au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue. Le fait de pratiquer une activité physique pendant plus de 60 minutes apporte un bénéfice supplémentaire pour la santé. L’activité physique quotidienne devrait être essentiellement une activité d’endurance. Des activités d’intensité soutenue, notamment celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux, devraient être incorporées au moins trois fois par semaine. Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

10 Les déterminants du surpoids et de l’obésité
Déterminants physiologiques Déterminants psychologiques Déterminants environnementaux Déterminants nutritionnels Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

11 Déterminants physiologiques
La puberté est (naturellement) associée à une augmentation de la masse maigre et de la masse grasse, due aux hormones chez les filles, l’augmentation de la concentration d’œstradiol entraîne une augmentation de la masse grasse surtout (réserve de graisses nécessaire au métabolisme) chez les garçons, l’augmentation de la concentration en testostérone entraîne une augmentation de la masse maigre (os, muscles, organes, peau) surtout Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

12 Déterminants psychologiques
Fragilité personnelle Difficultés à accepter les changements de son image corporelle Difficultés à résister à la stimulation externe Difficulté à contrôler ses envies, à différer ses gratifications Emotions, anxiété et stress (excessif, subjectivement parlant) S. Clerget : Les émotions agissent de 3 manières sur le poids : poussent à manger, incitent à diminuer l’activité physique (sport) ou encore amènent le corps à sur-stocker les graisses (cf crainte de manquer) Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

13 Déterminants environnementaux
Augmentation de l’abondance de la nourriture Augmentation de la sédentarisation de la vie Baisse de la demande énergétique totale de la vie Impact de la publicité Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

14 Déterminants environnementaux
Résultats de l’enquête KIWI-2 conduite en 2011 sur la publicité à la télé par l’ Alliance des organisations des consommateurs avec le soutien de Promotion Santé Suisse et Conférence latine des Affaires sanitaires et sociales Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

15 Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner
Résumé des résultats: • publicités ont été analysées, dont 2923 alimentaires. • Un enfant qui regarde une heure de télévision par jour dont des émissions pour enfants et le journal télévisé voit en une année environ 40 heures de publicités. • Avec 24% de l’ensemble des publicités émises, les aliments représentent presque le quart des publicités. • Un enfant suisse visionne en moyenne 2100 spots alimentaires par année. • Depuis 2006, la publicité alimentaire a globalement peu évolué avec une toujours forte présence du fast-food, des friandises et des céréales sucrées. • La part des publicités pour le fast-food s’intensifie durant les horaires destinés aux enfants, où elle occupe une publicité alimentaire sur deux. • Les fruits et légumes sont toujours aussi peu présents. Comme en 2006, leur nombre diminue en s’approchant des horaires du programme pour enfants et tombe à zéro durant les matinées. • Une publicité alimentaire sur trois promeut des friandises, des snacks salés ou des boissons sucrées. • La proportion des publicités pour les boissons sucrées a diminué depuis 2006, passant de 14% à 1,9%. • Les mascottes favorisant la reconnaissance et la mémorisation de la marque sont présentes dans la plupart des publicités destinées aux enfants. Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

16 Déterminants nutritionnels
Modification des pratiques alimentaires (grignotage) Déséquilibres entre les repas voire disparition de certains repas Déséquilibres en matière de sélection des aliments Difficulté à percevoir les signaux de satiété Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

17 Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner
Conséquences A court-terme: apnée du sommeil, asthme, maladie du foie, problèmes de menstruation et ménarche précoce chez les filles, maturation retardée chez les garçons, hypertension, anxiété, dépression, faible estime de soi, qualité de vie détériorée (chez les filles mais pas chez les garçons) Chez les filles effet sad - fat chez les garçons plutôt joly fat Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

18 Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner
Conséquences A long – terme: persistance du surpoids et de l’obésité à l’âge adulte, troubles psychologiques, maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, Maladies pulmonaires, Perturbations endocriniennes, Problèmes orthopédiques, Problèmes neurologiques, Maladies rénales, gastro – intestinales, cancers. Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

19 Effets du manque d’activités physiques
Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

20 Effets du manque d’activités physiques
Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

21 Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner
Interventions Camps thérapeutiques En France : en VS : Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner

22 Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner
Prévention Deux tendances : Intervention préventive visant la population toute entière ou Interventions ciblées sur les personnes à risque Ex: milieu familial, habitudes alimentaires, sédentarité, etc… Psychopédagogie de l'adolescence / Prof. Jean-Luc Gurtner