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Université de Pau et des Pays de l'Adour
Les chaudières électriques sont-elles aussi rentables que l’on pense ? par Patrick Reghem, Ph.D. Jean-François Tremblay, ing. AQME – 3 mai 2007 Titre
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Présentation 2 Contexte Rentabilité économique - coût des kWh thermiques ? - coût des kWh électriques ? Rentabilité écologique - pour le Québec ? - pour le Canada ? - pour la Terre ? Conclusion AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Contexte 3 Le Québec a la chance d'avoir un formidable potentiel hydro-électrique. Les défis environnementaux et économiques imposent que l'on oriente la politique et l'utilisation de l'énergie vers un usage toujours plus rationnel des ressources énergétiques … … y compris l’électricité. #3 - Contexte Le Québec jouit d’une position stratégique exceptionnelle au cœur même du plus grand marché énergétique de la planète. Le contexte énergétique actuel est radicalement différent de celui des dernières décennies. L’autarcie énergétique régionale qui faisait rêver il y a 25 ans ne présente plus aucun intérêt aujourd’hui. « Quand on affronte les réalités de demain avec les organisations d’hier, on a les drames d’aujourd’hui » Hervé Sérieyx La politique énergétique du Québec durant les années 1990 reposait sur des tarifs d’électricité bas afin de recruter des entreprises énergivores. Toutefois, certains sont d’avis qu’une telle politique pour favoriser le développement économique a perdu une partie de son attrait. L’hydroélectricité ne peut créer autant d’emplois qu’elle l’a fait dans le passé, parce que les entreprises ont besoin de moins de personnel et que Les entreprises utilisent cette ressource pour produire des revenus d’exportation qui ne profitent pas forcément aux québecois. Or, les prix plus élevés de l’électricité au sud de la frontière ont fait de celle-ci une denrée exportable très prisée. Dans ce contexte, les chaudières électriques sont-elles réellement rentables ? AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rentabilité économique?
Université de Pau et des Pays de l'Adour 4 Comparaison des coûts : $/kWh ? La maîtrise des coûts est essentielle dans le calcul de la rentabilité d’un projet. Coût actuel ? Prévision sur le coût futur? Dans la majorité des cas, les chaudières électriques sont couplées avec des chaudières thermiques. La comparaison et donc la connaissance des coûts respectifs des kWh électriques et thermiques est essentielle dans le calcul de la rentabilité économique d’un projet. #4 - Rentabilité économique? La rentabilité des chaudières électriques dépend avant tout des tarifs et de la disponibilité électrique ainsi que du coût des autres combustibles. Il est important de bien comparer les tarifs. Si la chaudière électrique est couplée à une chaudière thermique, on doit connaitre le coût de production de chacun des deux types de chaudières AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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coût des kWh thermiques ?
Université de Pau et des Pays de l'Adour coût des kWh thermiques ? 5 Le coût des kWh thermiques dépend : Coût des combustibles ($/unité) Rendement de l’installation thermique Pouvoir Calorifique du combustible (kWh/unité) Avant d’utiliser une chaudière électrique, on doit se poser les questions: ■ Est-il possible d’utiliser une autre source d’énergie thermique de remplacement moins polluante, moins coûteuse ? ■ Si l’on utilise le gaz naturel, a-t-on évalué les coûts des contrats non interruptibles d’approvisionnement par rapport à ceux des contrats interruptibles? ■ La chaudière a-t-elle une capacité double lui permettant d’utiliser le gaz naturel ou le mazout afin de bénéficier des contrats interruptibles d’approvisionnement en gaz? AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Pouvoir Calorifique du combustible
Université de Pau et des Pays de l'Adour Pouvoir Calorifique du combustible 6 Il s’agit de l’énergie que peut libérer le combustible PCs = PCi + Leau PCs = Pouvoir Calorifique supérieur PCi = Pouvoir calorifique inférieur Leau = Chaleur Latente de l’eau #6 - Pouvoir Calorifique du combustible Afin de comparer efficacement les kWh thermique et kWh èlectrique, il est important de faire la différence entre les pouvoirs calorifiques inférieur (PCi) et supérieur (PCs) des combustibles. La différence entre le PCs et le PCi représente l’énergie de la vapeur d’eau produite lors de la combustion. Cette énergie que l’on récupère dans les chaudières à condensation qui peuvent parfois être encore plus rentables que des chaudières électriques En effet même si le combustible est sec à 100%, la combustion produit de l'eau sous forme gazeuse à cause de l'hydrogène qu'il contient. La condensation ultérieure de la vapeur d'eau produite libère de l'énergie. Malheureusement, cette récupération est le plus souvent difficile et la valeur pratique de l'énergie contenue dans un combustible est donc bien son pouvoir calorifique inférieur. Cette différence varie suivant les combustibles, généralement de 5 à 10 %. Notons que si la valeur du PC du gaz naturel est relativement stable pour le gaz naturel, ce n’est pas le cas pour le fuel qui dépend de la méthode de raffinage et encore plus pour le charbon qui dépend de son type, son origine, de l’humidité, … Valeurs des pouvoirs calorifiques sur le site des fournisseurs et de l’AEE AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rendement thermique Université de Pau et des Pays de l'Adour 7 évaluer le niveau d'efficacité réel Le rendement global de l'installation dépend principalement : des paramètres de combustion de la régulation de la maintenance du dimensionnement Tout projet de gestion de l'énergie d'un système de chauffage doit commencer par l'évaluation du niveau d'efficacité actuel. Notion de rendement Le rendement est le rapport entre l’énergie produite et l’énergie introduite pendant l’unité de temps : η= puissance produite (ou utile) /puissances introduites - Norme américaine Américain: ASME PTC 4-1 Le rendement doit être réévaluer régulièrement pour éviter les dérives techniques et vérifier l’effet des mesures prises pour économiser l’énergie. La rentabilité globale des chaudières thermiques est proportionnelle au rendement saisonnier. Régulation de l'excès d'air de combustion. La régulation de l'excès d'air est l'outil le plus important pour l'optimisation du rendement d'une chaudière. Une quantité d'air insuffisante entraîne une combustion incomplète, tandis qu'une quantité d'air trop importante amène un gaspillage d'énergie, car l'air en excès est chauffé à la température de la cheminée. Attention, le volume d'oxygène contenu dans l'air diminue en hiver, donc les responsables de chaufferie ont tendance à régler les brûleurs à air pulsé avec des excès d'air plus élevés, de manière à éviter la formation d'imbrûlés quelle que soit la saison, ce, au détriment des performances de la combustion. C’est pourquoi, pour les installations d'une certaine puissance, plusieurs réglages annuels peuvent être très rentables Il n'est malheureusement pas possible de connaître le rendement saisonnier du matériel que l'on achète car ce rendement ne dépend pas seulement de la qualité intrinsèque du matériel mais aussi de son dimensionnement, de son installation (surtout pour les chaudières à condensation) et de son mode de régulation. Une étude de Re-commissioning est nécessaire pour évaluer le Rdt saisonnier de l'installation. une étude de Re-commissioning est indispensable pour connaître le rendement saisonnier non seulement de la chaudière mais aussi de l'installation. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Surdimensionnement des chaudières thermiques
Université de Pau et des Pays de l'Adour 8 Surdimensionnement des chaudières thermiques • Augmentation des temps d’arrêt et donc des pertes • Diminution du temps de fonctionnement du brûleur et augmentation des séquences de démarrage Comment repérer un surdimensionnement de la chaudière ? • Temps de fonctionnement du brûleur < 4 min • Temps de fonctionnement annuel < 1500H/an La puissance des chaudières étant dimensionnée pour des températures extérieures extrêmes, celles-ci fonctionnent la plupart du temps à charge partielle. Dans ce cas, le brûleur, à l'exception des brûleurs modulants, alternera les périodes de fonctionnement et les périodes d'arrêt, de manière à obtenir la puissance moyenne nécessaire. On considère généralement qu’une installation correctement dimensionnée doit fonctionner au moins durant 1/3 de la saison de chauffe. Cela signifie que sur +/- 5800heures, le bruleur fonctionne a pleine charge durant 1500 à 2000heures. En DESSOUS de 1500heures, on peut considérer que l’installation est SURdimensionnée. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Coût réel du KWh thermique
Université de Pau et des Pays de l'Adour Coût réel du KWh thermique 9 En fonction des paramètres de combustion, de régulation, d’entretien, etc …le Rdt n’est pas constant et donc le coût est également variable. En fonction des différents points de fonctionnement mesurés, il est intéressant de représenter le coût du kWh thermique en fonction du Rdt. entre 80% et 100% de rendement : le kWh thermique peut être compétitif par rapport au kWh électrique AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Coût du kWh électrique 10 L’énergie et la puissance électrique disponible dépendent du tarif souscrit. L’étude des consommations et des besoins électriques doit déterminer le meilleur tarif à souscrire. Tarif d’Hydro-Québec - 1e avril 2007 D’après HQ_grille_tarifaire_1avril2007.pdf Il existe une 20e de tarifs différents selon les puissances, la consommation, les types de clients ,… Remarque PR : Est-ce normal qu’au sein d’un même tarif, plus on consomme et moins on paie. Ce genre de tarif ne va-t-il pas à l’encontre de l’efficacité énergétique ??? AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Coût réel du kWh électrique
Université de Pau et des Pays de l'Adour 11 Coût réel du kWh électrique Augmentation de la consommation électrique au Québec : à 2 % par an Augmentation des coûts moyens de production : Les nouveaux barrages hydro-électriques sont de moins en rentables : de 4 à 6.5 ¢/kWh pour l’éolien : 6.5 ¢/kWh (hors transport) Entre 1999 et 2003 : 0% avril : 4.4% avril : 1.2% avril : 5.3% avril : 1.9% avril : ??? Sous l’impulsion de la croissance économique et de l’utilisation accrue de l’électricité dans les foyers et les bureaux, la demande d’électricité au Canada continue de croître. Au cours de la période de 1994 à 2004, la consommation d’électricité a augmenté de 1,7 % par année. HQ Distribution prévoit une hausse de la consommation de 1,2 % par année au cours des dix prochaines années. En 2004, HQ Distribution a élaboré un nouveau programme complet d’économie d’énergie dans le but de freiner la croissance de la demande intérieure et de promouvoir l’utilisation efficace de l’électricité. Ces dernières années, la croissance de la production dans les régions exportatrices a été inférieure à la croissance de la demande sur leur marché intérieur, ce qui a contribué à réduire le volume excédentaire qu’elles pouvaient exporter. Il faut maintenant construire de nouvelles centrales hydroélectriques pour répondre à la croissance de la demande. Compte tenu des faibles coûts traditionnels de l’hydroélectricité, les Québécois ont bénéficié de bas tarifs. En outre, le gel des tarifs décrété par le gouvernement entre 1999 et 2003 a fait en sorte que les prix sont demeurés stables. Mais En 2004, ... Comme c’est le cas dans beaucoup d’autres provinces, les consommateurs québécois doivent s’attendre que leurs factures d’électricité augmentent, principalement en raison de la hausse des coûts de production, de transport et de distribution. L’accroissement des coûts moyens de production prend en compte l’aménagement plus coûteux des nouveaux sites hydroélectriques et le coût relativement élevé de l’énergie éolienne. HQ Distribution a récemment indiqué qu’elle aura besoin d’une majoration annuelle des tarifs de l’ordre de 2 % à 3 % au cours des prochaines années pour compenser la hausse de ses coûts et permettre au Québec de demeurer autosuffisant sur le plan énergétique. À mesure que s’effectuera l’intégration de l’énergie éolienne au réseau d’HQ, les coûts moyens de production augmenteront progressivement. Selon les estimations d’HQ, le coût d’acquisition de cette forme d’énergie est de 6,5 cents le kWh, comparativement à 2,79 cents le kWh pour le volume d’électricité patrimonial de GWh. Le raccordement du parc d’éoliennes au réseau provincial nécessite également des investissements considérables dans l’infrastructure de transport. On estime à 8,7 cents le kWh le coût total de l’énergie éolienne, transport inclus, ce qui représente un montant beaucoup plus élevé que les tarifs résidentiels actuels. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Comparaison des coûts électriques
Université de Pau et des Pays de l'Adour Comparaison des coûts électriques 12 Politiquement, on considère au Québec que l’électricité est un service essentiel, qui doit être fourni sur le marché intérieur à un prix acceptable. En pratique, Il faut maintenir une politique des prix de l’électricité conforme à une bonne gestion de la ressource. Des tarifs trop bas encouragent également la surconsommation d'électricité en privant le marché d'un véritable signal de prix. Source du graphe: Statistiques Canada AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Disponibilité électrique ?
Université de Pau et des Pays de l'Adour Disponibilité électrique ? 13 Avant d’installer une chaudière électrique : Déterminer le potentiel électrique disponible Cette disponibilité est évaluée efficacement avec un compteur d'énergie ou avec le service VISILEC d'Hydro-Québec (89$/mois) AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Disponibilité électrique
Université de Pau et des Pays de l'Adour Disponibilité électrique 14 Disponibilité des chaudières électriques Dans le passé, les tarifs électriques très bas ont encouragé l’installation de chaudières électriques. Après l'abrogation du tarif BT, la plupart des bâtiments possède encore leur CE Il est parfois rentable de les redémarrer sur le Tarif M (ou G), mais pas avant une bonne étude de RE-com Ce graphique obtenu à l’aide de VISILEC montre le profil de consommation pour une école secondaire. IL permet d’évaluer le potentiel de puissance utilisable par une CE AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Disponibilité électrique
Université de Pau et des Pays de l'Adour Disponibilité électrique 15 AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Disponibilité électrique
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Exemple 1 : électrique ou thermique ?
Université de Pau et des Pays de l'Adour 18 Exemple 1 : électrique ou thermique ? AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Exemple 1 : électrique ou thermique ?
Université de Pau et des Pays de l'Adour Exemple 1 : électrique ou thermique ? 19 Avec coût du gaz : 0,40$/m3 / Rdt de 90% (CT à condensation), le coût du kWh gaz est de: 0,042$/kwh Dans cet exemple Avec le Tarif G, la CE n'est pas rentable Avec le Tarif M, la CE n'est pas rentable pour la 1e tranche (0,0431$/kWh), elle le devient avec la 2e tranche en heures creuses. Avec le tarif L, la CE est rentable uniquement s'il existe un potentiel d'heures creuses. Il faut donc bien maîtriser la chaudière thermique et connaître le potentiel et la disponibilité électrique AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Exemple 2 : coût de la puissance
Université de Pau et des Pays de l'Adour Exemple 2 : coût de la puissance 20 #20 Exemple 2 : coût de la puissance La (re)mise en route d'une CÉ est souvent associée, à tort, à un projet d'économies d'énergies. Hors il est important de veiller à ce que les économies d'électricité générées par les autres MEE (régulation, éclairage, ...) ne soient pas utilisées par la CE. Dans cette exemple, la CE avait été remise en route en même temps que la mise en place de plusieurs MEE (régulation, éclairage, Drive moteur, …) Une étude de Re-com a permis de vérifier qu’une partie des économies de puissance étaient utilisées par la CE. En fonction des dernières MEE installées, du niveau d’occupation et des activités, c’est d’ailleurs en ce moment (mai. Juin), avant juillet, qu’il faut réajuster la puissance souscrite AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Exemple 2 - calculs 21 Dans le cas d'une école, les heures de pointe se situent entre 9H et 14H Si on souscrit seulement 1 kW de puissance uniquement pour chauffer durant cette période de pointe (5heures), alors le coût des 150 kWh (1kW x 5 heures x 30 jours) produits durant le mois sera : 0.116$/kWh La rentabilité du chauffage électrique n'est assurée que si on utilise la puissance disponible hors pointe. Il faut aussi laisser une marge de fluctuation: si on utilise le maximum de puissance et qu'il y a un pic de puissance inattendu, alors on risque de payer de la puissance supplémentaire. Il est important de réévaluer tous les ans le potentiel de puissance, Dans le cas oû la puissance appelée serait moins élevée que l'année suivante, il vaut mieux programmer la puissance maximale pour la CÉ sur une base de 90% de la puissance appelée de l'année suivante. On laisse ainsi une marge de 10% de fluctuation de la puissance. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Exemple 3 : Augmentation du surdimensionnement
Université de Pau et des Pays de l'Adour Exemple 3 : Augmentation du surdimensionnement 22 Utiliser une chaudière électrique en parallèle augmente encore plus le surdimensionnement de la CT, ce qui va à l'encontre de l’efficacité de l’installation. Si le rendement thermique diminue de 70 à 60% le coût thermique augmente de : 5.43 ¢/kWh à 6.33 ¢/kWh donc le surcoût est de : 1.06 ¢/kWh Si on utilise la CÉ avec le tarif : 4.31¢/kWh la différence entre le coût thermique initial et le coût électrique est de : 1.12 ¢/kWh Par contre, la CÉ est relativement rentable lorsqu’elle remplace la CT durant la période hors hiver, car c’est à ce moment que le surdimensionnement est le plus coûteux et donc la CT est le moins rentable. Le couplage d'une chaudière électrique augmente encore plus ce surdimensionnement et donc diminue l'efficacité énergétique de l'installation. Si le nombre de kWh électrique ≈ nombre de kWh thermique Dans cet exemple, le bilan est NUL, la CÉ n’est pas rentable AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rentabilité écologique ?
Université de Pau et des Pays de l'Adour Rentabilité écologique ? 23 OUI Si l’électricité est produite de façon renouvelable, les chaudières électriques sont moins polluantes que les chaudières thermiques. NON Les pointes de consommation en hiver oblige à recourir à des centrales thermiques classiques (au fioul lourd ou au gaz naturel) génératrices d'importantes émissions de CO2, parfois à des importations des US, à construire des barrages de moins en moins rentables… AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rentabilité écologique ?
Université de Pau et des Pays de l'Adour Rentabilité écologique ? 24 30% de la production électrique du Québec est utilisé pour le chauffage. Les provinces voisines du Québec produisent de l’électricité avec du charbon et du fuel avec un rendement inférieur à 50%. L'électricité du Québec vendue à ces provinces permettrait d'éviter l’émission de 27 millions de tonnes de GES en remplacement du fuel et 34 millions de tonnes en remplacement du charbon. Si le chauffage électrique était remplacé par un chauffage au gaz avec un rendement de 85%, la combustion de ce gaz dégagerait 12 millions de tonnes de GES. 30% de la production électrique du Québec = 50 milliards de kWh Parce que les problèmes environnementaux sont à l'échelle de la planète, la politique de gestion des ressources naturelles doit être internationale. Il faut agir localement, mais penser globalement, à l’échelle de la planète, car la pollution n’a pas de frontière. Le Québec a la chance d'avoir un formidable potentiel hydro-électrique. Mais ce potentiel ne doit pas être gaspillé car d'autres pays frontaliers sont obligés d'utiliser du charbon ou du fuel pour produire leur "propre" électricité, ce qui contribue au réchauffement climatique, aux pluies acides, ... dont le Canada subit également les conséquences. L’interdépendance du Canada et des États-Unis en matière d’énergie représente un avantage important pour les deux pays au plan de la fiabilité, du développement économique et de la performance environnementale. Or, une coopération plus étroite et une intensification du commerce ne peuvent que rehausser cet avantage. Calculs: 30% = 50TWh PCs fuel = 10.79kWh/L PCs charbon = 9 kWh/kg Bilan : économie de 15 à 22 millions de tonnes de GES AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rentabilité écologique ? Université de Pau et des Pays de l'Adour 25 Parce que les problèmes environnementaux sont à l'échelle de la planète, la politique de gestion des ressources naturelles doit être internationale. Il faut agir localement, mais penser globalement, à l’échelle de la planète, car la pollution n’a pas de frontière. MarcheElectAmerNord-2005.pdf Néanmoins, il est possible de mettre au point une démarche concertée en matière de changements climatiques entre les partenaires de l’ALENA, qui prévoie l’élaboration de stratégies qui reconnaissent les caractéristiques uniques de la production énergétique nord-américaine. En plus de mettre au point une démarche commune en matière de réduction des émissions, les partenaires de l’ALENA pourraient, ensemble, établir une stratégie coordonnée en matière d’échange de droits d’émission. La mise au point d’un registre nord-américain sur les GES favoriserait des réductions d’émissions de GES importantes sur le continent. L'ALÉNA ou Accord de libre-échange nord-américain (en anglais, North American Free Trade Agreement abrégé en NAFTA) est un traité créant une zone de libre-échange entre les trois pays d'Amérique du Nord : le Mexique, les États-Unis et le Canada. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994. D’après le plan Baird: Crédits d'émissions Les industries qui n'auront pas atteint leurs cibles auront la possibilité d'acheter des crédits à une entreprise qui les aura dépassées, ou elles devront payer des pénalités qui serviront à financer un fond technologique dont le ministre Baird a annoncé la création. L'amende serait de 15 $ la tonne à partir de 2010, avant de passer à 20 $ en Sa hausse sera par la suite déterminée en fonction du PIB. En revanche, les industries qui ne parviendront pas à réduire leurs émissions parce que la technologie verte pour le faire est inexistante verront ces émissions soustraites de leurs cibles à atteindre. Enfin, les industries pourront obtenir un crédit pour les efforts déployés entre 1992 et 2006. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rentabilité écologique ? 26 Dans le contexte international, il faut agir LOCALEMENT mais penser GLOBALEMENT… … les chaudières électriques pourraient être beaucoup plus rentables écologiquement. Parce que les problèmes environnementaux sont à l'échelle de la planète, la politique de gestion des ressources naturelles doit être internationale. Il faut agir localement, mais penser globalement, à l’échelle de la planète, car la pollution n’a pas de frontière. Il est possible de mettre au point une démarche concertée en matière de changements climatiques entre les partenaires de l’ALENA, qui prévoie l’élaboration de stratégies qui reconnaissent les caractéristiques uniques de la production énergétique nord-américaine. En plus de mettre au point une démarche commune en matière de réduction des émissions, les partenaires de l’ALENA pourraient, ensemble, établir une stratégie coordonnée en matière d’échange de droits d’émission. La mise au point d’un registre nord-américain sur les GES favoriserait des réductions d’émissions de GES importantes sur le continent. L'ALÉNA ou Accord de libre-échange nord-américain (en anglais, North American Free Trade Agreement abrégé en NAFTA) est un traité créant une zone de libre-échange entre les trois pays d'Amérique du Nord : le Mexique, les États-Unis et le Canada. Il est entré en vigueur le 1er janvier 1994. D’après le plan Baird: Crédits d'émissions Les industries qui n'auront pas atteint leurs cibles auront la possibilité d'acheter des crédits à une entreprise qui les aura dépassées, ou elles devront payer des pénalités qui serviront à financer un fond technologique dont le ministre Baird a annoncé la création. L'amende serait de 15 $ la tonne à partir de 2010, avant de passer à 20 $ en Sa hausse sera par la suite déterminée en fonction du PIB. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Rentabilité économique ? 27 Dans le contexte national, étant donné l’augmentation de la consommation et des coûts électriques, les chaudières électriques vont devenir de moins en moins rentables. Dans le contexte international, le commerce transfrontalier de l'électricité offre une importante source de revenus. Le commerce transfrontalier de l'électricité donne la possibilité d'optimiser l'exploitation des ressources naturelles. Par exemple, grâce aux interconnexions transfrontalières, la diversité de nos installations, de nos climats et de nos profils de demande permet des transits de puissance optimaux vers le nord ou vers le sud à différents moments selon la situation du marché. Les gains d'efficacité qui en résultent pour le marché régional atténuent la nécessité de nouvelles installations de production et se traduisent par des coûts inférieurs de la production globale qui profitent aux consommateurs. L'atteinte des objectifs d'une énergie fiable, abordable et respectueuse de l'environnement exige la disponibilité de toutes les technologies. Les ressources hydroélectriques québécoises sont renouvelables et pourraient générer une rente collective relativement inépuisable. AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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CONCLUSION 28 Les chaudières électriques sont-elles aussi rentables que l’on pense ? Les chaudières électriques peuvent permettre un chauffage écologique et économique dans certains cas particuliers tels que lors de la substitution d'une chaudière thermique durant les périodes hors-hiver, durant les périodes de smog, durant les heures creuses, dans les régions où il n'y a pas d’autre choix, ... Du point de vue écologique, l’électricité pourrait être encore plus rentable en évitant les productions électriques à partir de combustibles des provinces voisines et pourrait être une source de revenu importante. Avec une disponibilité accrue du gaz naturel et son utilisation élargie pour la production d’énergie, un passage à ce gaz à des fins de chauffage, au détriment de l’électricité, ne semble pas hors de question. Les nouveaux appareils de chauffage au gaz naturel peuvent permettre des rendements de l’ordre de 80 % à 90 % à la combustion Le COP d’une fournaise électrique est de 1, puisque chaque watt d’électricité à l’entrée équivaut à un watt d’énergie à la sortie. Le COP d’un système géothermique est de 3.5 ou plus. Pour chaque watt consommé, le système permet d’en obtenir 3.5 watts ou plus en énergie pour le chauffage ou la climatisation à la sortie. Le chauffage électrique est dans de nombreux pays européens mis sur la sellette : au Danemark il est carrément interdit. En Suisse, il est soumis à autorisation. Il faut prouver que l'on ne peut pas faire autrement... Il est interdit de publicité en Belgique. Il existe des moyens de chauffage beaucoup plus efficaces comme le solaire ou la géothermie … AQME – 3 mai J-F Tremblay / P.Reghem
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Merci de votre attention Patrick REGHEM Jean-François TREMBLAY
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