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Les Accidents de Plongée
Commandant Philippe RIGAUDIERE Infirmier Classe Supérieure Samuel BULIARD Pôle Santé et Secours Médical – SDIS 42 MISSIONS SSSM 2017
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Pourquoi les accidents de plongée ??
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SOMMAIRE - PLAN Rappel lois physiques Rappel sur la pression
Loi Boyle Mariotte Loi de Dalton Loi de Henry Les accidents de plongées : Accidents biomécaniques Accidents biochimiques Accidents biophysiques Autres accidents Conduite à tenir
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RAPPELS LOIS PHYSIQUES
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Pression absolue = Pression atmosphérique + pression hydrostatique
RAPPEL SUR LA PRESSION Au niveau de la mer, pression atmosphérique = 1 bar Pression hydrostatique = 1 bar tous les 10 m Pression absolue = Pression atmosphérique + pression hydrostatique
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LA LOI DE BOYLE-MARIOTTE
Lorsque la pression augmente, le volume diminue. Lorsque la pression diminue, le volume augmente P x V = Constante Risque d’accidents barotraumatiques
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"la pression totale P est égale à la somme des pressions partielles".
LA LOI DE DALTON "la pression totale P est égale à la somme des pressions partielles". Pression totale = PpN2 + PpO2 Risque d’accidents biochimiques : narcose, essoufflement, …
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LA LOI DE DALTON Le plongeur respire de l’air comprimé
Pour la commodité, nous considérerons que l’air est composé de : 80% d’azote (N2) diluant : ne participe pas aux échanges gazeux 20% d’oxygène (O2) carburant : il est consommé par l’organisme L’air des bouteilles peut être pollué lors du gonflage des blocs cf autres types d’accidents
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LA LOI DE DALTON La loi de Dalton à la pression de 1 bar (pression atmosphérique) La loi de Dalton à la pression de 5 bars (plongée à 40 m) 0,6 bar d’O2 (20%) 2,4 bar de N2 (80%)
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LA LOI DE HENRY « A température constante et à saturation, la quantité de gaz dissout dans un liquide est proportionnelle a la pression qu’exerce ce gaz sur le liquide". Prenons une enceinte close à la pression de 1 bar. Nous y plaçons une balance avec un verre d’eau. Nous équilibrons la balance avec un poids. Nous modifions la pression au sein de l’enceinte pour l’amener à 3 bars Au bout d’un certain temps, la balance n’est plus en équilibre, le récipient contenant l’eau est plus lourd que le poids Le gaz s’est dissous dans l’eau sous l’effet de la pression Si les conditions restent stables, retour à l’équilibre progressif = saturation
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LA LOI DE HENRY Quantité de gaz dissoute dans le liquide = tension du gaz Alors : Pression = tension saturation : équilibre Pression > tension sous saturation : des molécules de gaz passeront dans le liquide Pression < tension sur saturation : les molécules de gaz vont s’échapper du liquide risque de formation de bulles si la pression diminue trop rapidement
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Les accidents biomécaniques
Les accidents de plongée Les accidents biomécaniques
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LES ACCIDENTS BIOMECANIQUES
Ils sont également appelés barotraumatismes. Directement en lien avec la loi de Boyle Mariotte Peuvent toucher toutes les cavités aériennes Plaquage de masque, Equilibrage oreilles, Douleur au front et sous les yeux, Douleur dentaire, Surpression pulmonaire, Système digestif
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LES BAROTRAUMATISMES Le plus fréquent : otite barotraumatique
Douleur aigue de plus en plus importante au fur et à mesure de la descente Risque de rupture tympanique EQUILIBRER +++
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LES BAROTRAUMATISMES Le plus grave : la surpression pulmonaire
Intervient lors du blocage de la respiration ou une expiration insuffisante lors de la remontée Lésions alvéoles, Pneumothorax, Emphysème sous cutané,
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Les accidents biochimiques
Les accidents de plongée Les accidents biochimiques
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LES ACCIDENTS CHIMIQUES
Ils sont dus à la toxicité des gaz présents dans l’organisme. Ils résultent de la loi de DALTON En fonction du gaz incriminé, les effets sont divers Narcose, Essoufflement, Syncope, Intoxication au CO, Epilepsie;
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« Ivresse des profondeurs »
LA NARCOSE - Phénomène résultant de l’augmentation de la PPN2 agissant sur le système nerveux et provoquant des troubles du comportement. « Ivresse des profondeurs » - Survient à partir de la profondeur de 30m. Causes : Profondeur Froid Stress Fatigue Signes : Sensation ébrieuse, Réaction ralentie, Comportement inadapté, Euphorie, Détachement, …
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L’ESSOUFLEMENT Phénomène résultant de l’augmentation du CO2
Hypercapnie. Causes : Effort Expiration insuffisante Froid Stress Fatigue Apnée Signes : Maux de tête, Difficulté respiratoire, Augmentation FR Respiration haletante Excitation, Vertiges … Risques +++ : arracher détendeur (noyade), remontée rapide, syncope, …
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LA SYNCOPE Phénomène résultant de l’appauvrissement en O2
Hypoxie / anoxie Causes : Plongée en apnée (notamment si hyperventilation) Signes : Perte de connaissance brutale due au manque d’O2 Risque d’arrêt respiratoire / arrêt cardiaque
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Phénomène résultant de l’augmentation de la PpO2
LA CRISE CONVULSIVE Phénomène résultant de l’augmentation de la PpO2 Hyperoxie La toxicité neurologique de l’oxygène apparait quand PpO2 > 1,6 bar Causes : Plongée longue < 2H Plongée profonde à l’air Signes : Hallucinations, Pertes de connaissance Raideur musculaire / Convulsions Troubles de l’équilibre : nausées, vertiges, troubles de l’orientation
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INTOX AU CO Causes : CO trop important
CO présent dans l’air de gonflage des blocs de plongée : compresseur défectueux, prise d’air à proximité d’une source de CO… Signes : Maux de tête, Nausées, Troubles de la vision Fatigue Symptomatologie collective
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Les accidents biophysiques – l’ADD
Les accidents de plongées Les accidents biophysiques – l’ADD
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L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION
L’accident de décompression relève de la loi de Henry. Ces accidents surviennent après des plongées profondes et/ou à l’occasion d’une remontée trop rapide PHYSIOPATHOLOGIE : Pendant la plongée, l’azote se dissout dans les tissus de l’organisme Lors de la remontée, la pression diminue l’azote dissout retrouve sa forme gazeuse (= sursaturation) sous forme de micro-bulles, évacuées ensuite hors de l’organisme via les vaisseau sanguins et la respiration Si la remontée est trop rapide, l’écart entre la tension d’azote et la pression ambiante dépasse les valeurs acceptables pour une désaturation normale. Dégazage anarchique de l’azote
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ADD - PRINCIPES
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L’ADD – La localisation des bulles
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LES ADD DE TYPE I Apparition de bulles extravasculaires
Cutané : liés à l’apparition de bulles au niveau des capillaires sous cutanés ou au niveau de la peau. Signes : démangeaisons, sensation de brûlures, picotements, boursouflures cutanées Ostéo-myo-articulaire : appelés « BENDS » Apparition de bulles dans les muscles ou au niveau des articulations Etirement ou compression d’un nerf Signes : douleurs aigues au repos localisées aux grosses articulations, gène articulaire
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LES ADD DE TYPE II L’ACCIDENT NEUROLOGIQUE MEDULLAIRE Signes :
Arrêt d’apport d’O2 dans le tissu nerveux Accident médullaire si la bulle se situe au niveau de la moelle épinière Signes : Fatigue importante, Paresthésies, Engourdissements, Coup de poignard en région dorsolombaire Perte des sens Monoplégie, paraplégie, hémiplégie, Syncope Rétention urinaire, …
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LES ADD DE TYPE II L’ACCIDENT NEUROLOGIQUE
Arrêt ou diminution d’apport d’O2 dans le tissu nerveux par présence de bulles dans le réseau artériel (carotides) Signes : Fatigue importante, Désorientation, Céphalées, Troubles moteurs, Troubles sensitifs, Convulsions, Troubles de l’élocution …
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LES ADD DE TYPE II L’ACCIDENT DE L’OREILLE INTERNE
Apparition de bulles dans l’oreille interne bulle qui bloque la vascularisation bulle au niveau de la cochlée (troubles auditifs) ou du vestibule (trouble équilibre) Signes : Nausées, Vomissements, Perte d’équilibre, Perte de l’audition, Acouphènes, …
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LES ADD DE TYPE II L’ACCIDENT RESPIRATOIRE
Apparition de bulles en quantité massive au niveau du filtre respiratoire obstruction de la circulation pulmonaire Signes : Difficulté respiratoire, Toux, Oppression thoracique, Etat de choc, Cyanose, Douleur à l’inspiration / expiration ACR, …
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L’ADD EN RESUME = L’ADD à la remontée, c’est : Le résultat :
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Les AUTRES TYPES D’ACCIDENTS
Les accidents de plongée Les AUTRES TYPES D’ACCIDENTS
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LE FROID Dans l’eau, le corps se refroidit 25 fois plus rapidement que dans l’air. Adaptation physiologique importante du corps au cours d’une plongée pour maintenir une température constante Augmentation production calories : frissons, travail musculaire Augmentation CO2 risque essoufflement Diminution des pertes vasoconstriction périphérique modification composition du sang conséquence sur la solubilité des gaz et désaturation de N2 Risque ADD
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LE FROID
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LA NOYADE Noyade primaire : le plongeur est conscient : Panique
Panne d’air Narcose, Essoufflement … Noyade secondaire : Suite malaise syncopal Trauma crânien, Hydrocution, Violente douleur : barotraumatisme, piqûre ou morsure animal, …
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NOYADE : LES 4 STADES AQUASTRESS PETIT HYPOXIQUE GRAND HYPOXIQUE
ANOXIQUE SIGNES Épuisement, frissons, angoisse ↑ FR, difficultés respi, toux, tachycardie, cyanose ↑ signes de détresses, perturbation hémodynamique Arrêt respiratoire ± ACR ACTIONS Réchauffer, O2, surveillance, avis médical Idem + position ½ assise RCP avec 5 insufflations initiales L’extraction de l’eau et la mise en sécurité est le préalable à toute action de secours. Le respect de l’axe tête-cou-tronc doit être systématique, jusqu’à preuve du contraire !! REMARQUES Fait le « bouchon ». Pas d’inhalation d’eau Épuisement, hypothermie possibles. Inhalation d’eau Hypothermie, troubles de conscience. Aspiration oro-pharyngée si nécessaire
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LA CONDUITE A TENIR
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CAT chez la victime Déshabiller, Repos,
Réchauffer, couvrir : ne pas frictionner O2 +++ HC si conscient ou insufflation 15 L/mn Hydratation : Per-os si pas trouble de la conscience VVP, NaCl poche 500 ml Surveillance +++ 1 litre / 1 h
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NE PAS OUBLIER….. Récupérer les paramètres de la plongée
Un plongeur n’est jamais seul ! : Penser aux autres plongeurs accompagnants : Remontée rapide, Rupture de paliers, Symptomatologie ? Surveillance +++
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Merci de votre attention….
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