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La mesure de la mobilité sociale

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Présentation au sujet: "La mesure de la mobilité sociale"— Transcription de la présentation:

1 La mesure de la mobilité sociale
M. Kintzler

2 Nos objectifs : Présenter les caractéristiques d’une table de mobilité ( 1.) Étudier une table de recrutement (origine) ( 2.) Étudier une table de destinée ( 3.) Présenter les limites d’une table de mobilité ( 4.) M. Kintzler

3 1. Qu’est-ce qu’une table de mobilité ?
Partons d’un exemple… Voici une table de mobilité sociale intergénérationnelle (appelée table synthétique) Répartition des 7 millions d'hommes âgés de 40 à 59 ans en 2003 selon leur PCS et celle de leur père en milliers PCS fils  PCS père Agric. Exploit. Artisan, Com., chef d’entrep. Cadre & Prof. Intell. Sup. Prof Interm. Employé Ouvrier Ensemble Agric. E. 252 72 105 190 98 426 1143 Artisan, … 6 182 189 205 79 210 870 Cadre … 2 37 310 152 52 591 P.I. 60 266 263 73 135 800 3 43 144 179 108 169 644 20 225 304 701 375 1373 2998 285 619 1317 1690 770 2364 7045 D’après Données sociales 2006, INSEE, Stéphanie Dupays (in C.D.I) M. Kintzler

4 Q° 3 : Comment se présente une table de mobilité ?
Q° 1 : A votre avis, comment recueille-t-on les données d’une table de mobilité ?  En France, la mobilité sociale est essentiellement mesurée à partir de l'enquête F.Q.P. (Formation, Qualification Professionnelle) de l'INSEE qui compare la P.C.S. des hommes entre 40 et 59 ans (où le statut social est à peu près définitif) à celle de leurs ascendants au même âge. Q° 2 : Rappelez le critère d'appartenance à une PCS. (cf. cours de Première E.S.) Les PCS se fondent sur le statut professionnel des individus i.e. sur une certaine homogénéité sociale (ces derniers partagent presque le même mode de vie) (et pas forcément le même niveau de vie). Q° 3 : Comment se présente une table de mobilité ? Une table de mobilité est un tableau à double entrée croisant la position sociale (caractérisée par l'appartenance à une PCS) de deux générations d'individus (celle des pères et celle des fils). (cf. table) M. Kintzler

5 Q° 4 : Comment lit-on une table de mobilité ?
Génération des fils        Les lignes présentent la structure sociale de la génération des pères, la marge verticale de la table (dernière colonne) présente donc l'origine des fils. T A B L E D M O I Génération des pères       Origine des fils destinée des fils  sur la diagonale, on mesure l'auto-recrutement, l'immobilité ou l'hérédité.  Les colonnes montrent la répartition des fils dont on trouve la destinée dans la marge horizontale (dernière ligne). M. Kintzler

6 A partir de la table de mobilité, on peut obtenir la table de recrutement (cf. 2) et la table de destinée (cf. 3) T A B L E D R C U - M N (cf. 2) T A B L E D M O I - T A B L E D S I - N (cf. 3) M. Kintzler

7 2. La table de recrutement (origine)
Prenons celle de 2003 (en % sauf effectifs). Répartition des 7 millions d'hommes âgés de 40 à 59 ans en 2003 selon leur PCS et celle de leur père en milliers PCS fils  PCS père Agric. E. Artisan, … Cadre et … Prof. Interm. Employé Ouvrier Ensemble Effectif (en milliers) Agriculteur 88 12 8 11 13 18 16 1143 2 29 14 10 9 870 Cadre … 1 6 24 5 591 Prof interm. 20 800 7 644 36 23 41 49 58 43 2998 100 Effectif (…) 285 619 1317 1690 770 2364 7045 D’après Données sociales 2006, INSEE, Stéphanie Dupays (in C.D.I) M. Kintzler

8  C’est une situation d’autorecrutement. (cf. table)
Q° 5 : A quelle situation correspond les nombres situés sur la diagonale ?  C’est une situation d’autorecrutement. (cf. table) Q° 6 : Que représentent les données de la colonne « ensemble » ? Il s’agit de la répartition socioprofessionnelle (ou par PCS) de la génération des pères. Ex. : Sur 100 « pères », 43 appartenaient en moyenne à la PCS ouvrier. Q° 7 : Quelle est l’origine sociale des agriculteurs en 2003 ? En 2003, 88 % des agriculteurs exploitants sont fils d’agriculteurs, 2% fils d’A.C.C.E., 1% fils de C.P.I.S ou de P.I ou d’employés et 7 % d’ouvriers. Q° 8 : Est-ce également le cas pour les autres P.C.S. ? Cette origine sociale quasi-exclusive est moins prégnante pour les autres P.C.S, mise à part les ouvriers ; il s’agit souvent d’une origine sociale très proche (mobilité sociale de proximité). L’origine sociale des cadres est la plus diverse en raison, principalement, de la mobilité structurelle. M. Kintzler

9 Effectif (en milliers)
3. La table de destinée Prenons celle de 2003 (en % sauf effectifs). Répartition des 7 millions d'hommes âgés de 40 à 59 ans en 2003 selon leur PCS et celle de leur père en milliers PCS fils  PCS père Agri. E Artisan, … Cadre et … Prof. Interm. Employé Ouvrier Ensemble Effectif (en milliers) Agriculteur 22 6 9 17 37 100 1143 1 21 24 870 Cadre … 52 26 591 Prof interm. 8 33 800 7 28 644 10 23 12 46 2998 4 19 11 34 Effectif (…) 285 619 1317 1690 770 2364 7045 D’après Données sociales 2006, INSEE, Stéphanie Dupays (in C.D.I) M. Kintzler

10  Hérédité ou reproduction sociales (immobilité). (cf. table)
Q° 9 : A quelle situation correspond les nombres situés sur la diagonale ?  Hérédité ou reproduction sociales (immobilité). (cf. table) Q° 10 : Que représentent les données de la ligne « ensemble » ? Il s’agit de la répartition socioprofessionnelle (ou par PCS) de la génération des fils. Ex. : Sur 100 « fils », 34 appartiennent en moyenne à la PCS ouvrier. Q° 11 : Que sont devenus les fils d’agriculteurs en 2003   ? En 2003, 22 % des fils d’agriculteurs exploitants sont devenus agriculteurs, 6 % des fils d’agriculteurs sont A.C.C.E., 9 % sont cadres, 17 % sont P.I, 9 % sont employés et 37 % sont ouvriers. Q° 12 : Est-ce également le cas pour les autres P.C.S. ? Tout dépend des P.C.S. Dans les P.C.S « extrêmes » (agri., cadres, ouvriers), l’origine sociale influence fortement le destin social. Celui des catégories intermédiaires (« mobilogènes ») l’est beaucoup moins. La société française ne présente pas une mobilité parfaite, en raison d’une certaine immobilité sociale (dans un cas sur trois). M. Kintzler

11 4. Les limites des tables de mobilité
Q° 13 : A partir de ce document et de vos connaissances, indiquez les différentes limites des tables de mobilité. Les tables de mobilité sociale, du fait même de leur construction, révèlent un certain nombre d'imperfections. Elles ne prennent en compte que les hommes de 40 à 59 ans au moment de l'enquête. Cela peut se justifier dans la mesure où les femmes des générations précédentes étaient plus souvent inactives, et si l'on considère que le statut atteint entre 40 et 59 ans est le statut définitif. Les renseignements fournis restent donc assez partiels. Cependant, des tables pères-filles commencent à faire l'objet d'études. Ensuite, si certaines catégories sont facilement hiérarchisables, il n'en va pas de même pour toutes : dans quelle mesure un fils d'agriculteur qui devient chauffeur routier connaît-il une mobilité sociale ? D'une période à l'autre, une catégorie sociale peut voir sa position sociale modifiée sans que son classement dans la grille ne change. Doit-on considérer, compte tenu de l'évolution du prestige social de ces deux professions, qu'un fils d'instituteur qui devient professeur connaît une mobilité sociale ascendante ou une immobilité ? Lors des enquêtes, on demande aux fils le métier de leur père au même âge. Certains métiers ont disparu, les souvenirs peuvent se révéler approximatifs... le classement est parfois difficile. Enfin, le choix du niveau de décomposition retenu peut avoir une influence sur les résultats : plus les catégories retenues sont nombreuses, plus les mouvements entre ces catégories sont importants. Au contraire, si l'on retient un découpage en un petit nombre de grandes catégories, les mouvements observés seront plus réduits. Magnard SES 2003. M. Kintzler

12 Les limites des tables de mobilité se retrouvent dans les critères de construction :
- Prenons le contenu de l’échantillon : + de 50 % de la P.A. n’est pas pris en compte… Cela se comprenait quand la majorité des femmes n’était pas active (au sens de l’INSEE). L’unité de référence devrait être le ménage même si cela poserait un problème de classement. (cf. texte, §1) «  Elles ne prennent en compte que les hommes de 40 à 59 ans au moment de l'enquête. Cela peut se justifier dans la mesure où les femmes des générations précédentes étaient plus souvent inactives, et si l'on considère que le statut atteint entre 40 et 59 ans est le statut définitif. Les renseignements fournis restent donc assez partiels. Cependant, des tables pères-filles commencent à faire l'objet d'études. » M. Kintzler

13 - La hiérarchisation des catégories sociales est discutable. (cf
- La hiérarchisation des catégories sociales est discutable. (cf. texte, §2 & 3) « Ensuite, si certaines catégories sont facilement hiérarchisables, il n'en va pas de même pour toutes : dans quelle mesure un fils d'agriculteur qui devient chauffeur routier connaît-il une mobilité sociale ?  D'une période à l'autre, une catégorie sociale peut voir sa position sociale modifiée sans que son classement dans la grille ne change. Doit-on considérer, compte tenu de l'évolution du prestige social de ces deux professions, qu'un fils d'instituteur qui devient professeur connaît une mobilité sociale ascendante ou une immobilité ? » - Les modalités de l’enquête peuvent poser problème : erreurs et omissions sont possibles dans les déclarations. (cf. texte, §4) « Lors des enquêtes, on demande aux fils le métier de leur père au même âge. Certains métiers ont disparu, les souvenirs peuvent se révéler approximatifs... le classement est parfois difficile. » M. Kintzler

14 - Les tables ne sont qu’une photographie à un moment donné alors que la vie ou la carrière professionnelles ressemblent plutôt à un film. - Les tables occultent la forte hérédité des professions libérales et des fonctionnaires (2 fois plus de chances d’être fonctionnaire si son père l’est déjà). M. Kintzler


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