8h contre la dette 4/12/2016 « Ceci n’est pas une crise des migrants… ceci est une crise d’humanité » Ciré.

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1 8h contre la dette 4/12/2016 « Ceci n’est pas une crise des migrants… ceci est une crise d’humanité » Ciré

2 Introduction: Depuis quand, qui, pourquoi, comment…
Réponses politiques européennes et belges + conséquences sur le respect des droits fondamentaux Campagne « Justice migratoire » 2017

3 Depuis quand, qui, pourquoi, comment…
Introduction Depuis quand, qui, pourquoi, comment…

4 Depuis quand? « La migration fait partie de l’ADN de l’être humain. Les hommes se déplacent depuis des centaines de milliers d’années. Nous sommes tous des enfants, petits-enfants, arrières petits -enfants de migrants » F. Crépeau, Rapporteurs spécial des NU pour les droits de l’homme des migrants Les migrations sont un fait intemporel et social évident. Elles se sont mondialisées et ont triplé depuis une trentaine d’années : 77 millions de personnes résidaient dans un autre pays que celui où elles étaient nées en 1975 150 millions au début des années 2000 plus de 200 millions aujourd’hui Ce processus va se poursuivre car les facteurs de la mobilité ne sont pas près de disparaître : + emploi, échanges scolaires, famille etc. + inégalités socio-économiques, crises politiques et environnementales, « productrices » de réfugiés et de déplacés + le développement des moyens de transport et de communication (et relativement la baisse du coût), « l’ouverture » de certains pays favorise également la mobilité. L’orientation dominante des politiques actuelles migratoire ne colle pas cette dynamique.

5 Qui? Pourquoi? Limite des définitions/catégorisations:
migrants, réfugiés, demandeurs d’asile, apatrides, déplacés internes, sans-papiers, … Cette distinction n’est pas une distinction de légitimité à la migration, puisque la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans son article 13, affirme que « toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays », mais plutôt une distinction liée à des cadres juridiques de référence différents. Aujourd'hui, 48 % des migrants sont des femmes. En 2016, 50% des demandeurs d’asile sont des femmes et des enfants (chiffres de l’ OIM-HCR) Les 20/34 ans représentent 28 % des migrants internationaux. Les - de20 ans en représentent 15 % Pourquoi? Causes multifactorielles et toujours individuelles, Conflits, persécutions, dégradation de l’environnement, emploi, études, regroupement familiale, tourisme, retraites…

6 Combien? Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) estime qu’il y aurait: 740 millions de migrants internes dans le monde. 232 millions de migrants internationaux, soit 3% de la population mondiale TOTAL = 1 milliard de migrants sur une population de 7 milliards, soit 1 pers. sur 7 Les migrations sont cependant stables depuis une 50taine d’années mais peuvent augmenter par pic en fonction des crises et conflits. C’est le cas actuellement de la Syrie L’Europe accueille seulement 8% des réfugiés contre 86 % pour les pays en développement en Avec environ 510 millions d’habitants, l’ensemble des 28 pays européens accueillent en moyenne 2.1 réfugiés pour habitants. Rapport HCR 2015

7 Où? La majorité des personnes qui migrent le font à l’intérieur de leur propre pays. Les mouvements Sud-Sud se sont accentués. De 2000 à 2013, ils ont constitué 57 % de l'ensemble des flux migratoires. En Europe: En BE, en 2015, les migrations légales à destination de la BE sont majoritairement issues des pays de l’UE (64%) Source Myriatics n°4/ 2016 (trio de tête: Roumanie, France, Pays bas en 2014). La régionalisation l’emporte dans la logique des flux : dans une région donnée, il y a plus de migrants venant de cette même région que de n’importe quelle autre région du monde (ex: USA /Amérique latine ou en Asie du Sud-Est, zone qui détient les plus grandes réserves migratoires du monde avec l’Inde et la Chine ou encore en Afrique de l’Ouest, Europe) « Déplacés » : L’Asie est la 1ère région du monde où se trouvent les déplacés 65% sont déplacés à l’intérieur de leur pays - principalement en Irak et en Syrie 34% sont des refugiés présents principalement en Turquie, Pakistan, Liban et Iran. « Réfugiés » : 15 millions de personnes ( soit 7% des migrants dans le monde ). La plupart vivant à proximité du pays qu’ils ont fui. Le HCR démontre en effet que les principales régions d’origine des réfugiés ont aussi été les régions d’accueil de 75 à 93 % des réfugiés. Parmi les migrants internationaux, seul un tiers (37%) s’est déplacé d’un pays dit en développement vers un pays dit développé.

8 Le schéma indique uniquement les flux d'au moins 140 000 migrants.
Les arcs les plus gras représentent les flux plus importants. Les deux barres extérieures graduées indiquent le flux total de migrants (barre intérieure) et le nombre d'émigrants, en provenance et à destination d'une région. Les chiffres indiquent le nombre de migrants en centaines de milliers. (Graphique de Nicolas Sander dans rapport OIT 2014)

9 La majorité des réfugiés sont accueillis dans le PED mais les ¾ des migrants décédés en mer le sont en Méditerranée*. (*Méditerranée = route la plus meurtrière// pas de chiffres pour les routes du « désert » )

10 Réponses politiques européennes et belges
+ conséquences sur le respect des droits fondamentaux

11 Réponses politiques européennes et belges
The Global Approach to Migration and Mobility (GAMM de 2005) = Harmonisation des politiques migratoires entre tous le Etats membres dont les 3 piliers sont: Lutte contre l’immigrations illégale et le trafic d’êtres humains; Mobilité et migrations légales; Migrations et développement Face aux migrations dites « régulières » Il existe 3 façons d’obtenir un titre de séjour: 1.la migration (RG famille (45% en BE),Travail (13% en BE), Etude (29% en BE) 2.la protection (Asile CG-art,48 + Protection Subsidiaire) 3.la régularisation (régularisation humanitaire et régularisation médicale) Face aux migrations dites « irrégulières » Approche « restrictive/répressive  » qui repose sur 2 Axes: 1. Augmenter les retours 2. Empêcher les départs + Immigration choisie

12 *Focus EXTERNALISATION *Instrumentalisation APD +Trust Fund
Dimension externe *Focus EXTERNALISATION *Instrumentalisation APD +Trust Fund *Accords de réadmission *Accords UE-Turquie, Migration Compact *Discours de dissuasion (OIM) Aux frontières *Contrôle: Frontex, Eurosur, Smarts Borders (technologisation et militarisation)… *Security business La majorité du budget de l’UE est consacrée à la protection de ses frontières externes (entre 2007 et 2013 : près de 2 milliards EUR) et non à l’amélioration de la situation des demandeurs d’asile et des réfugiés sur son territoire (entre 2007 et 2013 : 700 millions EUR). Dimension interne *Criminalisation et stigmatisation du migrant (bouc émissaire) *Contrôles /Raffles en vue d’ *Identification des sans-papiers *Enfermement/Centre fermés *Course aux retours volontaires *Expulsions* *Non accès aux droits fondamentaux (protection sociale, droit de vivre en famille et travailler….) Conséquences sur le respect des droits fondamentaux Droits mis à mal: Droit de demander l’asile et principe de non-refoulement Droit de quitter tout pays, y compris le sien Interdiction de traitements inhumains et dégradants Droit à la protection des données à caractère personnel et principe de non discrimination

13 Le développement d’un pays pauvre augmente les flux d’émigration jusqu’à un niveau de PIB/habitants de $8000. Source graphiques : 10 mythes migration et développement

14 Les migrants envoient dans leur pays d’origine 550 milliards de dollars chaque année à leur famille. Ces transferts d’argent (remittances) représentent 2,5 fois l’ensemble des aides au développement, sous toutes ses formes allant du Nord vers le Sud. Cfr. Revue MIGMAC

15 Opérations de Frontex

16 Nouveaux murs, barrières et clôtures: Bulgarie/Turquie Hongrie/Serbie
Hongrie/Croatie Autriche/Slovénie Slovénie/Croatie …

17 Vulnérabilités sur les routes migratoires: ex. Corne de l’Afrique

18 Vulnérabilités accrues sur les routes: ex. Syriens
Source: UNHCR

19 Etre réfugié syrien aujourd’hui

20

21 Campagne Justice Migratoire 2017

22 Axes de la future campagne pour la « Justice migratoire » 2017
Les apports positifs des migrations sur le développement A tous niveaux: socio-économique, culturel, etc. (sans instrumentalisation de la personne migrante ca va de soi !!) Luttes contre les préjugés/amalgames L’amélioration des conditions d’accueil et la fin de la violence aux frontières Refus de l’externalisation (accord UE-Turquie, compact migration etc.) Application des instruments légaux existants mais aussi création de plus de possibilités de voies sûres et légales de migrations (on est pas encore à la LCI mais on y croit…) Combat pour l’égalité de droits , entre travailleurs mais pas eulement, lutte contre la discrimination, etc. Eradiquer les inégalités mondiales Refus de l’instrumentalisation APD Nécessité de la cohérences des politiques Lutte contre l’accaparement des ressources naturelles (et donc les politiques néo libérales) 0,7 %

23 Pour plus d’informations:
Cécile VANDERSTAPPEN Chargée des programmes Afrique (hors Afrique centrale) Chargée du dossier Migrations et Développement Centre national de coopération au développement - CNCD asbl Quai du commerce, Bruxelles. BELGIQUE Tél.: 32 (0)