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Les figures de rhétorique
(ou procédés de rhétorique) (ou figures de style) (ou procédés de style) © A. RUHLMANN
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La rhétorique La rhétorique est l’art du rhéteur (en Grèce),
autrement dit de l’orateur (à Rome) L’orateur cherche à convaincre par des arguments logiques et rationnels, en s’adressant à la raison ; à persuader par son éloquence en provoquant des émotions (peur, pitié, colère…) © A. RUHLMANN
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Persuader La publicité, les journalistes, les politiques utilisent des techniques de persuasion pour nous toucher et nous émouvoir. En particulier, les écrivains utilisent les techniques du style pour toucher et émouvoir leurs lecteurs. Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Extrait du discours d’André Malraux pour le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, 1964 © A. RUHLMANN
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Antithèses (oppositions)
Persuader Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique et les combats d’Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Symétries, ou parallélismes Antithèses (oppositions) Comparaison © A. RUHLMANN
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Les figures Symétries, antithèses, sont des figures de rhétorique, parmi beaucoup d’autres. Nous en utilisons en permanence quand nous parlons : – quand je bois un verre, c’est son contenu que je bois ; – quand je répare le pied d’une chaise, c’est une autre “façon de parler”… Romanciers, poètes, dramaturges en font une grande consommation. Les images aussi proposent des figures de rhétorique : © A. RUHLMANN
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Le classement des figures
Pour simplifier, on classe les figures en quatre catégories : Les figures de substitution : la métonymie, la synecdoque, la périphrase, l’antiphrase. Les figures d’opposition : l’antithèse, l’oxymore, le chiasme. Les figures d’insistance : le parallélisme, l’anaphore, la gradation. Les figures d’amplification et d’atténuation : l’hyperbole, la litote, l’euphémisme. C’est le classement de votre livre Nathan, pages © A. RUHLMANN
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Les figures de substitution : la métonymie
René Magritte , La métonymie désigne une chose par une chose proche : La France a gagné 5 à 0 : C’est l’équipe représentant la France qui en réalité a gagné. Boire un verre : C’est boire le contenu d’un verre. Regarder la télé : C’est regarder les émissions, quand elle est allumée. © A. RUHLMANN
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Les figures de substitution : la métonymie et la synecdoque
La synecdoque est une sorte de métonymie. Elle désigne une chose par une chose proche, mais dans un rapport d’inclusion. Dans le tableau de Magritte, l’arbre est représenté par une de ses feuilles : c’est donc une synecdoque. Un bleu de travail : C’est un vêtement de travail de couleur bleue. Croiser le fer : C’est croiser l’épée, donc se battre en duel. Un troupeau de cinq cents têtes : La tête désigne l’animal entier. Un orchestre de cuivres : Seuls les instruments sont en cuivre… René Magritte , La Belle Saison © A. RUHLMANN
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Les figures de substitution : la périphrase
La périphrase désigne une chose par une expression (un Groupe Nominal) qui la fait deviner. L’Île de Beauté = C’est la Corse. Le Roi des animaux = C’est le Lion. À vous, maintenant ! La Cité phocéenne = Le Vengeur masqué = La Grande Pomme = L’Agent 007 = « Les hôtes de ces bois » = Marseille. Zorro. New York (The Big Apple) James Bond Les habitants de la forêt © A. RUHLMANN
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Les figures de substitution : l’antiphrase, ou ironie
L’ironie dit le contraire de ce qu’elle veut exprimer, mais personne ne s’y trompe. Orgon répond à son frère Cléante qui lui fait des reproches : Oui, vous êtes sans doute un docteur qu’on révère ; Tout le savoir du monde est chez vous retiré ; Vous êtes le seul sage et le seul éclairé, Un oracle, un Caton dans le siècle où nous sommes ; Et près de vous, ce sont des sots que tous les hommes. Molière, Le Tartuffe, I, 5. © A. RUHLMANN
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Les figures d’opposition : l’antithèse
L’antithèse présente une opposition, un contraste, voire une contradiction. Vous croyez avoir la force et l’impunité, mais je crois avoir la vérité et l’innocence. Blaise Pascal, Provinciales, 1657. Je vis, je meurs : je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure ; J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Louise Labbé, Sonnets, 1555. © A. RUHLMANN
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Les figures d’opposition : l’oxymore
L’oxymore ressemble à l’antithèse. Mais dans l’oxymore, les deux termes antithétiques sont réunis à l’intérieur d’une même expression : Un soleil noir – un illustre inconnu – un silence assourdissant un rire douloureux - une amourette éternelle - un mort-vivant. « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles… » (P. Corneille). © A. RUHLMANN
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Les figures d’opposition : le chiasme [kiasm]
Le chiasme est une double antithèse (ou un double parallélisme) avec interversion dans l’ordre des éléments. Des cadavres dessous et dessus des fantômes Victor Hugo D’autres exemples (mais n’en voyez pas partout !) : « Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés » (V. Hugo) « Des crapauds imprévus et de froids limaçons » (Ch. Baudelaire) © A. RUHLMANN
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Les figures d’insistance : le parallélisme
Le parallélisme reprend une même construction pour montrer le rapport étroit qui lie deux énoncés. Dieu aima les oiseaux et inventa les arbres L’homme aima les oiseaux et inventa les cages. Jacques Deval Le parallélisme (ou symétrie) est donc proche de l’antithèse. « Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! » (Charles Baudelaire) Le parallélisme peut, comme l’antithèse, prendre la forme d’un chiasme : « Que de soucis flottants ! Que de confus nuages ! » (Corneille) © A. RUHLMANN
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Les figures d’insistance : l’anaphore
L’anaphore est une répétition particulière : elle reprend un même mot ou groupe de mots en tête de phrase, de proposition ou de vers. Te voici à Marseille au milieu des pastèques Te voici à Coblence à l’hôtel du Géant Te voici à Rome assis sous un néflier du Japon Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 C’est le drapeau de la France, c’est le drapeau de vos armées victorieuses, c’est le drapeau de vos triomphes qu’il faut relever devant l’Europe. Alphonse de Lamartine, Contre le drapeau rouge, 1848. © A. RUHLMANN
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Les figures d’insistance : l’accumulation, avec ou sans gradation
L’accumulation (ou énumération) peut être sans gradation : On lui fit un beau cheval de bois qu’il faisait parader, sauter, voltiger, ruer et danser en même temps, aller au pas, au trot, à l’entrepas, au galop, à l’amble, au trot allongé, au trot anglais, au pas de hongre, au pas de chameau ou d’onagre. François Rabelais, Gargantua, 1534. L’accumulation peut aussi être organisée selon une gradation, en général du moins vers le plus : « La prostitution, l’adultère, l’inceste, Le vol, l’assassinat, et tout ce qu’on déteste, C’est l’exemple qu’à suivre offrent vos immortels.» (Corneille) © A. RUHLMANN
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Les figures d’amplification et d’atténuation : l’hyperbole
L’hyperbole est une forme d’exagération. Elle est très utilisée dans la langue familière (Je suis mort de faim, un torrent de larmes), dans la publicité, mais aussi en poésie : « Tandis qu’une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant… » (A. Rimbaud, « Le Mal »). © A. RUHLMANN
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Les figures d’amplification et d’atténuation : la litote
La litote dit moins pour suggérer plus. Finalement, la litote est plus expressive que l’expression directe ! • Je ne suis pas fâché d’arriver au col ! = je suis rudement content… • Je ne suis pas peu fière de mes meringues ! = je suis très fière… • De Chimène à Rodrigue, dans le Cid de Pierre Corneille : « Va, je ne te hais point. » Comprenez : Je t’aime. © A. RUHLMANN
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Les figures d’amplification et d’atténuation : l’euphémisme
C’est une expression qui atténue la réalité, pour la rendre moins choquante : • une personne âgée devient… un senior ! • les victimes civiles d’un bombardement ne sont que des… dommages collatéraux ! • Mais comment appeler un ordinateur volé ? un ordinateur tombé du camion… Les pouvoirs publics font un grand usage d’euphémismes… © A. RUHLMANN
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D’autres figures difficiles à classer mais bien utiles…
La paronomase : Coca-cola – Qui se ressemble s’assemble. • Les jeux sur les répétitions de sonorités : L’allitération (sons consonnes) : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Racine). On entend les sifflements des serpents. L’assonance (sons voyelles) : Les sanglots longs / Des violons / De l’automne Blessent mon cœur / D’une langueur / monotone. (P.Verlaine) • Le rythme ternaire : … enchanté, tourmenté et comme possédé par le démon de mon cœur. (F.-R. de Chateaubriand) Dans cet exemple, comme souvent, le troisième et dernier groupe est plus long que les autres. © A. RUHLMANN © A. RUHLMANN
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Vous avez vu les figures les plus importantes… mais il en existe beaucoup d’autres !
Vous connaissez maintenant les principales figures de style, les plus répandues, celles qui vont vous être utiles à l’écrit de l’EAF et qu’on vous demande de connaître à l’oral. Il en existe bien d’autres ! Si vous voulez allez plus loin, vous trouverez ce petit livre à 2 € : Cette présentation est à compléter avec celle sur les Images. FIN © A. RUHLMANN
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