Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parAurelien Guilbaud Modifié depuis plus de 10 années
1
OÙ ALLONS-NOUS AUJOURD'HUI ?
2
Le voyage est un peu long… Blois est situé au sud de Paris, à 439 km de Lyon.
3
En janvier et février 1824, le Père Coindre avait prêché une mission à Blois. Une magnifique communion générale avait largement récompensé les efforts des Missionnaires. Monseigneur voulut lui- même présider l'auguste cérémonie. En deux jours, trois mille six cents femmes et deux mille hommes s'approchèrent de la Table-Sainte. Le lendemain, le prélat donna la confirmation à environ mille deux cents personnes. L'élan était général dans toute la ville. On a vu revenir à Dieu des hommes qu'un long éloignement avait déshabitués des pratiques de la religion. La plantation de la croix de mission offrit un des plus saisissants spectacles. On vit le préfet du département, trois députés, plusieurs généraux, les membres du tribunal courber leurs épaules sous le fardeau sacré.
4
Pour ne pas entrer en conflit avec lévêque de Monistrol, André répond à l'appel de l'évêque de Blois. Mgr de Bonald avait été nommé évêque du Puy en 1823. Ses différends avec le P. Coindre ont conduit ce dernier à quitter les Mission- naires du Cœur de Jésus de Monistrol et à accepter la direction du grand séminaire de Blois.
5
Il lui faut plier bagages et dire au revoir à Lyon
6
Blois au temps du P. André Coindre
7
Vue de la ville de Blois aujourd'hui. On distingue la cathédrale Saint-Louis, à côté de laquelle se trouvait le séminaire.
8
À Blois, le P. Coindre est nommé Chanoine honoraire, Vicaire général, Recteur du Séminaire
9
Je m'occuperai des règles quand j'aurai un moment pour respirer. Je suis à trimer comme un malheureux. Il me faudra examiner sur la philosophie et la théologie, nos séminaristes, et il y a treize ans que je n'ai pas vu ces matières. Ajoutez à cela l'économie, la correspondance, les discours et instructions à faire chaque semaine, les diaconales que j'aurai à Pâques et vous jugerez si je peux tout faire. J'ai envoyé cependant au père Montagnac la règle des missionnaires en dix grandes pages. Il y doit faire face à un enorme travail: Tous ces travaux, toutes ces préoccupations, terminent par miner la santé du Père Coindre. Il tombe dans une grande dépression. Les premiers symptômes ont été léloignement de la vie commune et lisolement dans sa chambre ; puis lincohérence de ses idées quand il avait à parler en public; enfin la perte de la raison.
10
La nuit du 29 au 30, son mal lavait repris. Vers une heure et demie, pendant que ses gardes sommeillaient, il se leva, ouvrit la fenêtre et, avant quun des séminaristes éveillé par le bruit, pût le retenir, il tombait sur le pavé de la cour intérieure. Il expirait vers deux heures du matin, le 30 mai 1826, victime dun zèle auquel il navait pas appris à poser de limites. Il nétait âgé que de trente-neuf ans. Le 28 mai, dimanche de la Fête-Dieu, il a presque entièrement recouvré sa lucidité. Il a pu sortir dans le parc et sentretenir avec ses compagnons. On espérait la fin prochaine de ce cauchemar. Hélas! cet espoir a été de courte durée.
11
Pinacles de Saint-Nicolas, abbaye Saint-Laumer. Pendant la Révolution, les anciennes salles du couvent étaient un hôpital. Cest ici que le Père André Coindre est mort, comme indiqué dans son certificat de décès.
12
Nous, frère Borgia, directeur général des Frères des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, frère Xavier, premier assistant, frère Augustin, deuxième assistant, frère Bernard, procureur général, frère Symphorien, inspecteur, frère Maurice, économe, frère Gonzague, frère Ignace, frère Bonaventure, tous profès, Bénissons les impénétrables décrets de Dieu, faibles mortels, qui de nous prétendrait pénétrer ses desseins? Le Conseil des frères, réuni rapidement à Lyon, le 14 et 15 juin, commence par une prière douloureuse de soumission à la volonté de Dieu :
13
Sil est du moins quelque chose qui puisse soulager notre douleur, cest que toute espérance de le revoir dans la céleste patrie ne nous est pas ôtée; un jour réunis, nous le verrons triomphant à notre tête chanter les louanges de Celui qui a fait le seul objet de ses désirs, de ses travaux, de ses peines. Victime héroïque de lamour divin (car ce fut lexcès dun travail tout employé à la défense de notre sainte religion qui nous lenleva), nous le verrons brûler éternellement du même amour. Il nous a frayé la voie, tâchons de pratiquer exactement ses saintes observances; ne dégénérons jamais de son esprit de foi et de zèle et le Seigneur bénira nos légers services et récompensera nos bonnes œuvres par un centuple de grâce. Notre digne père supérieur vient de nous être ravi, le mardi 30 mai dernier. Ah! qui pourrait assez déplorer cette perte! Il nest plus notre bon père, et ses enfants spirituels se le voient enlever au moment même que les circonstances le faisaient plus cher à nos cœurs. Nous comptions… mais en vain… le Ciel en décide autrement; ses jours étaient pleins, son terme était fini, et le séjour des crimes ne devait plus posséder un si rare trésor.
15
Il a été enterré à Blois, mais son tombeau nous est inconnu à cause que lancien cimetière a été déplacé en 1842, perdant ainsi sa trace. Voici lacte dinhumation:
16
Si l'on vous en demande trois frères pour une fondation, faites- vous bien donner les renseigne- ments nécessaires; et faites passer de bons engagements en commençant, avec les protecteurs. Je crains que plusieurs de nos établissements tombent faute d'argent. Il faudra aussi empêcher qu'ils tombent faute de vertu et de science; et tout ira bien.. Il nous reste son souvenir, ses lettres et la grâce qu'il a reçue et quil nous a transmise de veiller à l'éducation des enfants et des jeunes. Aujourdhui, c'est à nous de garder sa mémoire vivante. Voici ses dernières paroles à la fin de sa dernière lettre :
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.