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ou ACCIDENTS MECANIQUES
LES BAROTRAUMATISMES ou ACCIDENTS MECANIQUES Aïe Comité Départemental du Val de Marne – Marc TISON – Moniteur Fédaral 2ème degré
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Sources
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LES ACCIDENTS BAROTRAUMATIQUES
Introduction Les accidents de type barotraumatique peuvent tout aussi bien survenir à un plongeur en scaphandre autonome qu’a un plongeur en libre. Ils sont suffisamment fréquents, sérieux et malheureusement graves. Plaquage du masque Oreilles Leur étude doit permettre de bien les identifier, de les mettre en évidence à travers leurs causes, leurs mécanismes et les symptômes qu’ils produisent afin d’y apporter une prévention efficace. Les sinus Les dents Les poumons Les intestins
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Les Causes - Elles sont essentiellement liées aux volumes qu’occupent les cavités naturelles de l’organisme et à ceux artificiels de l’équipement qui contiennent de l’air ou des gaz. Ces volumes subissent des variations de pression en cours de plongée et peuvent entraîner des accidents. Les variations de volumes sont directement liés à la Loi de Mariotte/Boyle. Nous nous rappellerons à cet effet que P x V = Cste d’ou P1 x V1 = P2 x V2 Ce qui s’applique donc à la descente pour la compressibilité des gaz, s’applique également à la remontée sur la dilatation des gaz. Pour les barotraumatismes, l’apnéiste et le plongeur en scaphandre font causes communes sur des accidents du placage de masque, des sinus, des dents, d’oreilles, (et si, si, …œil de verre). Seule la plongée en bouteille ouvre les risques à la surpression pulmonaire et aussi aux problèmes liés à l’utilisation d’un vêtement étanche.
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Accidents communs aux apnéistes et aux scaphandriers Le placage de masque Mécanisme - accident bénin et rare, très facile à éviter. Il concerne principalement le plongeur et l’apnéiste débutant. Uniquement au cours de la descente. Le volume intérieur du masque diminue en fonction de l’augmentation de la pression ambiante, la jupe du masque s’écrase et la vitre se rapproche du visage.
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Le placage de masque Une certaine équipression est ainsi réalisée, mais la pression ambiante augmentant sans cesse, une dépression de type effet de ventouse se forme par une différenciation trop importante des pressions de part et d’autre du masque. Cela provoque une série de claquages des capillaires sous-jacents. Les symptômes - Pour le plongeur c’est tout d’abord une sensation d’aspiration du visage dans le masque. Il pourra constater également certains troubles « temporaires » de la vue. L’entourage du plongeur observera plus particulièrement des hémorragies de type sous-conjonctivale dans l’oeil, d’épistaxis par rupture des capillaires de la muqueuse nasale (saignements de nez), et d’hématomes sous-cutanés de type péri-orbital caractérisés par un « œil au beurre noir ».
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Le placage de masque Le traitement - calmer d’éventuelles douleurs par un anti-inflammatoire de type aspirine (s’il n’y a pas de contre-indication) Si les symptômes sont visiblement importants de conduire la personne chez un ophtalmologue et de faire arrêter momentanément les plongées. La prévention - Souffler par le nez dans le masque au fur et à mesure de la descente, le trop plein d’air s’évacuant sans problème à la remontée par un léger soulèvement de la jupe du masque Plus fréquent chez le débutant que pour le plongeur chevronné.
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Les sinus Cavités creusées dans les os de la face et du crâne. Elles communiquent avec les fosses nasales. Toute obstruction des orifices et voies de communication peuvent provoquer un barotraumatisme. Les causes de cette obstruction peuvent être d’origine sinusienne (inflammation de la muqueuse, rhinite, sinusite aiguë ou chronique, kyste) ou d’origine nasale (rhumes, rhino-pharyngites, polypes, malformations anatomiques). A la descente, l’air ne peut rentrer dans le sinus, la dépression crée donc une aspiration sur la muqueuse sinusienne qui peu se décoller de la paroi osseuse. A la remontée, l’air qui ne peut s’échapper se détend et compresse la muqueuse.
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Symptômes - fortes douleurs lancinantes sous-orbitales, frontales, et dentaires (voir le diagnostic différentiel du barotraumatisme dentaire), des larmoiements et des saignements de nez consécutifs aux hémorragies des muqueuses. Traitement – rien de particulier sauf de calmer la douleur par des anti-inflammatoires ou de poursuivre par un traitement médical approprié si les douleurs persistent Prévention - ne pas forcer ni insister à la descente si la douleur est violente. Pour la remontée, il faudra bien revenir en surface, très lentement et tenir compte de ce temps de remontée dans le temps de plongée. Eviter la plongée pendant un rhume, une sinusite. Avis médical nécessaire pour déceler des malformations anatomiques qui pourraient être traitées par la chirurgie.
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Accident aussi rare que douloureux. Un barotraumatisme dentaire survient aussi bien à la descente qu’à la remontée Les dents Cause et mécanisme - La dent douloureuse est presque toujours une dent anciennement cariée obturée par un colmatage devenu imparfaitement étanche ou une dent fissurée. A la descente - l’air pénètre lentement dans la dent et crée une dépression puis suit un barotraumatisme pulpaire douloureux voire une implosion destructive de la dent A la remontée - si le débit de la fuite est insuffisant, le nerf est comprimé, l’obturation peut sauter, la dent se fissurer ou même éclater Symptôme - douleur plus ou moins violente. Peut faire penser à un barotraumatisme sinusien Traitement - essentiellement préventif chez un dentiste
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Accidents survenant à la descente et plus rarement à la remontée Les oreilles Les causes – Le plongeur oublie de réaliser l’équipression entre l’oreille moyenne et la pression ambiante. Impossibilité de le faire suite à une malformation anatomique comme des trompes d’Eustache non perméables ou des voies aériennes congestionnées Mécanisme - Toujours le même; l’augmentation de la pression ambiante crée une dépression dans l’oreille moyenne, entraînant la déformation du tympan jusqu’à sa rupture éventuel.
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A l’inverse, au cours de la remontée, une surpression dans l’oreille moyenne peut déformer jusqu’à la rupture le tympan vers l’extérieur. Dans les deux cas, l’élasticité du tympan est limité, les fenêtre ovale et ronde seront également touchées.
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Quelques barotraumatismes et otites Tympans sains
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Symptômes Physio-pathologie Gêne Le tympan se déforme légèrement Légère douleur Distension anormale du tympan, début du barotraumatisme Douleur Les capillaires de la membrane tympanique se rompent, c’est le barotraumatisme. Le tympan est à la limite de la rupture Douleur plus ou moins intolérable Perte d’équilibre. Bourdonnements. Rupture du tympan entraînant une réalisation brutale de l’équipression au niveau de l’oreille moyenne qui la répercute sur l’oreille interne et perturbe notre sens de l’équilibre Vertige alternobarique Asymétrie de l’équipression des oreilles moyennes surtout à la remontée
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Symptômes Physio-pathologie Vertiges et nausées Stimulation thermique unilatérale par intrusion d’eau froide dans l’oreille moyenne. Coup de piston de l’étrier dans la fenêtre ovale pouvant aller jusqu’à l’entorse stapédo-vestibulaire. Rupture des fenêtres en particulier la ronde. Nausées, vomissements par souffrance réflexe du système neurovégétatif Résultat de l’accident très variable. De bénin et sans séquelles, il peu parfois subsister des handicaps majeurs : Hypoacousie et surdité totale, vertiges avec des retentissements sur l’équilibre et la marche, états nauséeux et acouphènes Conduite à tenir – Arrêter la progression dès le début de la gêne ou de la douleur. Si gravité des signes cliniques, consulter un ORL. Prévention – Pas de congestion nasale et ne pas attendre la douleur pour équilibrer. VALSALVA - FRENZEL- TOYNBEE - BTV - DEGLUTITION
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Pour en savoir plus ………….
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Accidents propre au plongeur en scaphandre La surpression pulmonaire Très certainement un des accidents les plus graves en plongée Les lésions occasionnées ont un caractère définitif. Les conséquences sur la vie ordinaire du plongeur sont fonction de la gravité de l’accident mais aussi de la rapidité de prise en charge de l’accidenté et des soins appropriés à lui apporter. Les causes - Tout ce qui entrave l’expiration normale de l’air contenu dans les poumons Blocage expiratoire ou apnée réflexe (panne d’air ou). Bronches à clapets, pas d’expiration normale (malformation anatomique). Spasme glottique (panique) Vitesse de remontée trop rapide (gilet de sécurité). Exercices de remontée sans embout. Détendeur bloqué en débit continu ou membrane d’expiration bouchée Asthme etc...
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TABLEAU RECAPITULATIF LES ACCIDENTS BAROTRAUMATIQUES
Mécanisme - L’air contenu dans les poumons se dilate en fonction de la diminution de la pression ambiante (P.Abs.) et provoque une augmentation du volume pulmonaire Tout d’abord une légère surpression, puis une distension et enfin un déchirement des alvéoles pulmonaires avec un passage d’air plus ou moins important et brutal dans la circulation L’élasticité des alvéoles est limité à des variations de pression de 200 à 300g/cm2, soit 0,2 à 0,3 bar la rupture physique des parois alvéolaires est d’autant plus vite atteint que la variation de pression est importante. On pourra donc faire théoriquement une surpression pulmonaire entre -3m et la surface. En immersion moyenne et profonde, ce risque est moindre mais on veillera à ne pas s’exercer une pratique du poumon ballast sur de trop grandes variations de hauteurs. 4 2 1
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La surpression pulmonaire Embolie cérébrale Emphysème sous cutané Emphysème du médiastin Pneumothorax
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Symptômes Physio-pathologie Signes généraux : Gène, oppression respiratoire Simple distension pulmonaire Douleur violente dans la poitrine - Spume rosâtre à la bouche - Etat de choc hypotension - Tachycardie – teint plombé - cyanose des extrémités - perte progressive de la conscience. Déchirement des alvéolaires pulmonaire Suffision plasmique ou passage de sang dans l’alvéole - Gêne des échanges gazeux, c’est l’œdème pulmonaire. Syndrome neigeux (crépitation sous les doigts). Diffusion d’air sous la peau - Emphysème sous cutané au niveau des clavicules et du cou.
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Symptômes Physio-pathologie Signes neurologiques : Toutes formes de paralysies - Hémiplégie – Tétraplégie. Sauf la paraplégie. Passage d’air dans la petite circulation, c’est l’embolie gazeuse avec migration des bulles au cerveau par le cœur et les artères cérébrales (carotides) Pneumothorax - Très grosse gène respiratoire Déchirement du feuillet viscéral de la plèvre Diffusion d’air entre les feuillets viscéral et pariétal - Le poumon est repoussé et n’assure plus que très partiellement les échanges gazeux Emphysème (Grosses difficultés respiratoires et risque cardiaque important). L’air s’insinue dans le médiastin après un passage forcé par le hile – Compression du cœur par embolie gazeuse
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La surpression pulmonaire Conduite à tenir - La surpression pulmonaire exige une intervention urgente Si présence des signes neurologiques, placer l’accidenté en position allongée et déclive (tête en bas et jambes surélevées) afin de ne pas aggraver une embolisation généralisée du cerveau. Sinon, position semi-assise pour des troubles respiratoires Inhalation d’oxygène au masque (normobar à 15 l-m) et noter l’heure. Surveiller et réconforter Si conscience, lui donner de l’eau plate. Pas d’aspirine Le diriger le plus rapidement possible vers le caisson de recompression le plus proche. Demander l’assistance d’un hélicoptère si cela est possible.
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La surpression pulmonaire La prévention - Accident facile à éviter Libre jeu à la respiration et surtout à l’expiration lors de la remontée (surtout au voisinage de la surface) Pas de manœuvre de Valsalva ni d’efforts expiratoires (gonflage du gilet à la bouche par exemple) pendant la remonté, car le plongeur provoque une surpression alvéolaire brutale En ne passant jamais son embout à un plongeur en apnée (sauf cas exceptionnel et alors il faudra le raccompagner en surface) En restant maître de sa remontée (contrôle du gilet), même si elle doit être rapide Attention, un accident peut en cacher un autre. La surpression pulmonaire peut être aggravée d’un accident de décompression
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Les autres accidents barotraumatiques La surpression stomacale – En respirant, le plongeur peut avaler à chaque inspiration une certaine quantité d’air qui est augmentée à chaque déglutition et en fonction de la pression ambiante. A la remontée, le plongeur devra éructer. S’il ne le peut pas, ce qui est rare, son estomac sera distendu et il pourra ressentir les même gênes que lors d’une crise d’aérophagie. Pour traiter cet accident, il faudra redescendre à une pression de soulagement (attention aux paramètres de la plongée) et remonter lentement. S’adresser à un médecin s’il n’y a pas d’amélioration sur place. La colique du scaphandrier - Accident rare qui n’est dû qu’au problème d’aérophagie causé de la surpression stomacale ainsi que d’une fermentation digestive au cours de plongée longues surtout chez les plongeurs professionnels. A la remontée, le volume gazeux comprimé dans les intestins provoquera une distension de la paroi intestinale avec de fortes douleurs abdominales.
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La remontée en ballon - Accident survenant principalement avec l’utilisation de vêtements étanches. Surpression dans le vêtement, l’air se déplace souvent au niveau des jambes, le plongeur inexpérimenté peu remonter alors trop rapidement, tête en bas, jambe en l’air sans possibilité de purger ou tête en haut bras en croix. Vêtement + Gilet augmentation rapide des volumes d’air et accélération de la remontée. En arrivant en surface, risques important de surpression pulmonaire, d’accident de décompression ou de barotraumatismes divers. Prévention – Bien apprendre l’utilisation des vêtements étanches
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Le coup de ventouse - Ce type d’accident survient avec un vêtement étanche professionnel de type «Pied Lourd». Descente trop rapide pendant laquelle on ne peu maintenir une alimentation en air suffisante dans le casque et le vêtement. Il y a mise en dépression du volume gazeux contenu dans l’appareil, l’habit se plaque sur le corps du plongeur qui se trouve être immobilisé. Le casque se comporte alors comme une ventouse et le corps peut y être aspiré. Les conséquences de cet accident peuvent être mortelle suite aux ruptures des vaisseaux au niveau de la tête et des poumons, fractures de côtes, des clavicules et des vertèbres cervicales Conclusion La liste des accidents barotraumatiques est longue. Mais tout ces accidents sont faciles à éviter et dépendent essentiellement d’une bonne information du plongeur aux risques qu’il côtoie. Cela passe également par un entraînement et une formation technique appropriée et régulière. FIN
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