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Publié parJeanette Chevalier Modifié depuis plus de 10 années
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Exposition du 12 au 25 avril 2011 à l’église de Megève - Haute-Savoie
Claude LECLERCQ est peintre Charles ANDRÉ est auteur dramatique, poète. Chacun est empreint de la passion de créer. L’amitié les a réunis pour réaliser ces « Chemins de Croix ». Diaporama réalisé par Paroisse Ste Anne d’Arly-Montjoie
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J’accuse : qu’on le crucifie !
Première station J’accuse : qu’on le crucifie !
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Première station Pilate dit à la foule : « Le voici ! »
Et la foule vociféra : « A mort ! A mort ! Libère Barrabas ! » Les gardes encadrèrent Jésus et l’emmenèrent. La justice des hommes était passée. Le Mollah accuse une femme d’adultère. Le juge lit la sentence : la lapidation. Dans la foule deux petits enfants pleurent. Ce sont les siens. Ils tiennent la main d’un homme impassible. Leur père. Le Mollah prit une pierre et la lança contre la femme. Avec des hurlements de haine, la foule l’imite et s’acharne sur ce corps agonisant. La justice des hommes est passée.
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Le fardeau : « Pour notre Salut ! »
Deuxième station Le fardeau : « Pour notre Salut ! »
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Deuxième station Deux gardes firent glisser la croix douloureuse sur l’épaule de Jésus qui chancela. Et le pitoyable cortège, en ce vendredi, s’ébranla. Le ciel était lourd de nuages menaçants. Dans le goulag aux confins de la Sibérie, le condamné politique Dimitri tente de soulever un bloc de pierre brut dans la carrière pour le déposer dans un wagonnet. Dans l’immensité de la steppe à perte de vue, le ciel était lourd de nuages menaçants.
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La faiblesse de l’homme
Troisième station La faiblesse de l’homme
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Troisième station Jésus trébucha et tomba sous le poids de la croix. Un garde asséna un coup de fouet sur le dos de Jésus qui pousse un bref gémissement. On le releva. Et le cortège repartit. Le train a stoppé près de l’entrée du camp. Les soldats arrachent les enfants des bras de leur mère. Un homme tente de s’interposer. Un coup de crosse. Il s’écroule et pousse un bref gémissement. On le relève. Le cortège repart.
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« … Femme, voici ton fils… ! »
Quatrième station « … Femme, voici ton fils… ! »
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Quatrième station Une femme se détacha d’un petit groupe, suivie d’un jeune homme. C’étaient Marie, la mère de Jésus et Jean, son disciple préféré. « Femme, voici ton fils ! » « Jean, voici, ta mère ! » Dans la centrale pénitentiaire, un homme jeune, condamné à mort, se rend au parloir. Une femme est assise d’un côté du grillage. Ils se regardent longuement. « Tu vas bien ? » « Oui !... et mon frère ? » « Il est revenu ; il est près de moi! » Alors, c’est bien. Tu ne seras pas seule. »
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Le soutien de l’ami, Simon de Cyrène
Cinquième station Le soutien de l’ami, Simon de Cyrène
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Cinquième station Jésus est exténué.
Simon de Cyrène descendait vers Jérusalem. Les gardes lui demandèrent de porter la croix, en suivant Jésus, qui avançait vers le Golgotha, le visage ravagé. Le franciscain entre dans la cellule du condamné qui porte les stigmates des interrogatoires. Ils se mettent à converser à voix basse et le fardeau de la souffrance du condamné bascule insensiblement sur le religieux agenouillé à hauteur de son visage ravagé.
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L’empreinte de la souffrance
Sixième station L’empreinte de la souffrance
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Sixième station Il faisait de plus en plus lourd.
Jésus, au milieu de ses gardes, avait le visage ruisselant de sueur et de sang mêlés. Une jeune femme s’avança vers lui. Elle passa sur sa face endolorie un large morceau de toile fine. Le supplicié leva un regard plein de gratitude. Véronique avait déjà disparu dans la foule. Et le sinistre cortège continua à défiler. Il fait terriblement chaud. Les « ennemis du peuple » défilent, le visage dégoulinant de sueur, encadrés des Gardes rouges. De la foule surgit une jeune fille qui se précipite vers l’un des prisonniers, son père. Elle essuie doucement son visage. Les gardes la rejettent sans ménagements dans la foule. Et le sinistre cortège continue à défiler.
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Septième station Le poids de la croix
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Septième station Le cortège continuait à gravir lentement les pentes du Golgotha. Jésus avançait de plus en plus difficilement. Soudain, il tomba pour la deuxième fois. On ordonna de reprendre la marche. Des guérilléros cagoulés qui viennent de l’enlever sur la piste déserte. Ils l’emmènent dans un camp secret où personne ne sera susceptible de réagir à ses slogans sur la liberté, la démocratie, les élections libres. Pour la deuxième fois, elle tombe dans la boue. Un guérilléro la remet debout et lui ordonne de reprendre sa marche.
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Huitième station « Il console »
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Huitième station « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-même et sur vos enfants. Le jour est bientôt là où la malédiction s’abattra sur votre peuple. » Un garde brutalement l’interrompit. Le tribunal militaire a rendu son verdict : la mort. Le condamné avance dans les rues désertes de la ville. Un groupe de femmes attendent le premier bus. Le jeune condamné voit les femmes effrayées et s’adresse à elles : « N’ayez pas peur ! Demain notre pays sera libéré ! Je meurs joyeux ! Vive la France ! » Une rafale l’interrompt.
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« Souffrance : il faut tenir ! »
Neuvième station « Souffrance : il faut tenir ! »
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Neuvième station Jésus perdit l’équilibre et s’affala, pour la troisième fois sur le sol. Il paraissait exténué. On attendit quelques minutes pour repartir vers le sommet de la colline. Il ne se relevait pas. Il parle de négrétude, de ségrégation, de pauvreté et de l’amour du prochain : « Y have à dream… J’ai fait un rêve… » Maintenant il est seul dans la chambre du motel. Il ouvre la porte-fenêtre qui donne sur la galerie. Son pied bute contre une marche. Il perd l’équilibre et s’affale. Non, c’est un coup de feu. Il ne se relèvera pas.
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Dixième station « L’humiliation »
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Dixième station Les gardes obligèrent Jésus à quitter sa tunique. Le chef des gardes la tira au sort. L’un deux la reçut. A quelques pas de là, deux larrons étaient cloués sur deux croix. La foule, devenue très compacte, suivait avec attention les préparatifs du spectacle maintenant tout proche. A proximité de l’entrée du four crématoire, les déportés s’avancent lentement à l’intérieur du camp. Ils sont déshabillés, rasés. Les cheveux comme les dents en or sont récupérés dans des caissettes. Horrible spectacle tout proche.
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Onzième station « Crucifixion »
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Onzième station De chaque côté du Christ, deux criminels étaient crucifiés. « Souviens-toi de moi, lorsque tu entreras dans ton royaume ! » « En vérité, je te le dis , tu seras avec moi, aujourd’hui, dans le paradis ! » Le soleil a disparu derrière de lourds nuages noirs. Le ciel est sinistre. Un début de panique s’amorce dans la foule. Dans une ville sud-américaine, des hommes, des femmes, des jeunes se saluent sur le parvis de la cathédrale. Trois guérilleros abattent l’archevêque d’une rafale de kalachnikov. Touché mortellement, il murmure : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ! » Et un début de panique s’amorce dans la foule.
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« Pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Douzième station « Pourquoi m’as-tu abandonné ? »
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Douzième station « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Poussant un grand cri, Jésus rendit l’âme. Les ténèbres s’abattirent sur Jérusalem, le voile du Temple se déchira de haut en bas, la terre trembla, des morts ressuscitèrent. Le centurion déclara : « Vraiment, cet homme était le fils de Dieu. » En terre d’Islam, sept moines font le don de leur vie pour rester auprès de la population musulmane qu’ils aiment et aident au quotidien. Après leur exécution, dans tous les villages, on s’interroge : « Vraiment, ces hommes étaient fils de Dieu ou d’Allah ! »
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Treizième station « Tout est consommé »
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Treizième station Jésus était mort. Un des gardes lui perça le côté d’où jaillit du sang et de l’eau. Joseph d’Arimathie et quelques amis descendirent le corps de Jésus de la croix. Ils l’ensevelirent selon le mode de sépulture en usage chez les juifs. Ils déposèrent le corps dans un tombeau et roulèrent une lourde pierre devant l’entrée. Il n’y avait plus rien à faire. Elle attendait aux urgences de l’hôpital. Son mari venait d’avoir un grave accident. « Nous avons tout tenté. Non, il n’est pas mort, mais ses chances de survie sont extrêmement faibles. Rentrez chez vous maintenant. Il n’y a plus rien à faire. »
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« Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie »
Quatorzième station « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie »
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Quatorzième station Marie-Madeleine pénétra dans le tombeau : il était vide. « Marie! » Le reconnaissant, elle se jette à ses pieds. « Va dire à mes disciples que tu m’as vu. Je suis ressuscité et je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde ! » A l’hôpital, le professeur qui a opéré son mari l’attend. « Votre mari n’est pas mort. Hier soir, mon pronostic sur sa survie était très réservé. Je viens de le trouver sorti du coma dans lequel on l’avait plongé et toutes ses plaies sont guéries. En ce jour de Pâques, votre mari est un ressuscité ! »
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