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Publié parJean-Claude Fontaine Modifié depuis plus de 7 années
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PLEYBEN (L‘un des 7 calvaires monumentaux de Bretagne)
L'enclos paroissial de Pleyben (Finistère) est un ensemble architectural typiquement breton. Situé au centre du bourg, l'enclos paroissial est un domaine considéré comme sacré par les bretons. L'enclos typique est constitué de cinq éléments indissociables : un mur d’enceinte (d’où son nom), l'entrée monumentale, le calvaire, l'ossuaire et l'église. L'existence des enclos paroissiaux est liée à une histoire : celle de la prospérité économique de la Bretagne aux XVIème et XVIIème siècles. jean-marie clausse (2013)
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L’ENCLOS PAROISSIAL. Réunissant dans le même Enclos Paroissial, église, calvaire, ossuaire et porte monumentale, Pleyben offre à ses visiteurs l’un des plus beaux et des plus complets ensembles architecturaux de Bretagne. Sa construction s’étend sur les XVIe et XVIIe siècles avec en phase terminale l’édification de la sacristie et du mur d’enceinte percé notamment de la porte dite « porte de la mort » marquant la séparation du monde des vivants et des morts. Ce mur permettait également d’éviter l’entrée des animaux.
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LE CALVAIRE. Le calvaire posé à 40 mètres de l’église était autrefois accolé au porche. Composé de quatre grandes piles soutenant une voûte intérieure, sous laquelle on pénètre par quatre arcades latérales, il comporte une trentaine de tableaux. La construction du calvaire en forme d'arc de triomphe débuta en 1555 pour s'achever en Son socle très haut et très impressionnant met en valeur les scènes de la passion.
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Le calvaire édifié en 1555 et déplacé en 1738 fait partie des trois calvaires importants du Finistère (avec Notre Dame de Tronoën à Saint Guénolé et celui plus récent de Guimiliau), et prend des airs d'arc de triomphe. On peut y admirer une trentaine de scènes de la vie du Christ, sculptées dans la pierre de Kersanton et étagées sur deux niveaux. Son aspect actuel date de 1743
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Face sud, en-dessous : L’Annonciation, la Visitation (la Sainte Vierge et sainte Elisabeth), la Nativité, (l’enfant Jésus sur la paille, la Sainte Vierge et Saint Joseph à genoux ; l’âne et le bœuf et deux anges), l’adoration des Mages, la fuite en Egypte et l’enfant Jésus au milieu des docteurs. Au-dessus : Jésus descend aux limbes. L’enfer est figuré par la gueule d’un monstre d’où sortent les âmes des justes et en premier lieu Adam et Eve qui vont au devant de leur Rédempteur.
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Face est, en dessous : l’entrée triomphale à Jérusalem, la dernière Cène : Jésus au milieu des Apôtres, au bout de la table Judas tient une bourse à la main, Lavement des Pieds : Jésus à genoux lave les pieds de Saint Pierre.
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Au-dessus : la Mise au tombeau.
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Face nord, au-dessous : La prière au jardin des oliviers, le baiser de Judas… Saint Pierre coupe l’oreille de Malchus, Jésus fait prisonnier et les mains liées, Pilate ou le Grand Prêtre. Au-dessus, Jésus portant sa Croix.
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Face ouest, en-dessous : Jésus outragé par les soldats, un personnage à genoux devant un rocher sur lequel sont des oiseaux. Ce sujet semble étranger à la Passion, à moins que ce ne soit Saint Pierre pleurant son péché, Flagellation, Couronnement d’épines. Au dessus, la Résurrection.
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La porte triomphale (1725), possède une arcade en plein cintre surmontée d'un fronton courbe. Jusqu’au 20e siècle, lors des enterrements, une tradition voulait que l’on cogne le cercueil contre le pilier de la porte afin de marquer le passage dans le royaume des morts.
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L’Ossuaire : c’est le plus ancien du Finistère en tant qu’édifice indépendant de l’Eglise. Daté du XVIe siècle il se distingue par son architecture gothique très raffinée et flamboyante. Accolé à l’ancien cimetière, il servit normalement de chapelle funéraire et de lieu de conservation des ossements des Trépassés. Puis il fut école et bureau de poste. En 1850, les conscrits y étaient tirés au sort et les médecins y tenaient leurs séances de vaccination. Aujourd’hui, il abrite un petit musée des traditions locales.
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L'Eglise est dominé par deux clochers
L'Eglise est dominé par deux clochers. Le clocher le plus remarquable est celui de droite (la tour Saint-Germain). Ce dernier, de style Renaissance, est couronné par un dôme à lanternons. L'autre clocher porte une flèche gothique.
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Sur sa façade ouest est planté le petit clocher gothique dit de Sainte Catherine ; léger et élégant, il est relié à la tourelle octogonale par une galerie aérienne.
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Le grand clocher de Saint Germain et le porche sont de style renaissance et portent les dates de 1588 et 1591.
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La base du porche est entourée d’un cordon de niches peu profondes ornées de belles colonnettes et surmontées de frontons courbes. Au dessus de l’entablement de la façade, on trouve les statues agenouillées de la Saint Vierge et de Saint Gabriel dans la scène de l’Annonciation. Au milieu on voit une belle niche abritant la statue de Saint Germain patron de l’église.
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Dans le porche, les apôtres dans leurs niches portent leur propre et une banderole. Au dessus de la porte d’entrée, une statue du Sauveur tenant le globe du monde d’une main et bénissant de l’autre.
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L’intérieur de l’édifice est divisé en trois nefs, agrandi encore par un large transept et terminé par une belle abside à pans coupés percés de trois grandes fenêtres. Les piliers qui séparent la nef des bas-côtés sont ornés des statues de Saints vénérés dans le Pays : Saint Corentin, Saint joseph, saint Antoine, Saint Eloi, Saint Geneviève et de chaque côté du Christ en Croix, la Saint Vierge et Saint Jean.
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L’autel du Rosaire daté de 1698, est surmonté d’un beau retable à colonnes torses, abritant le groupe de Notre Dame et l’Enfant Jésus donnant le Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine. Autour de ce groupe quinze médaillons représentant les mystères du Rosaire.
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Les orgues de l’église paroissiale de Pleyben ont été construites, par Thomas Dallam, entre 1688 et 1691. Thomas Dallam maître facteur d’orgues, appartenait à une famille de facteurs d’orgues d’origine anglaise. Son grand-père, qui portait le même prénom, avait réalisé l’orgue de King’s Collège à Cambridge. Son père, Robert Dallam, dût quitter l’Angleterre en raison de persécutions religieuses, on lui doit de nombreuses orgues en Bretagne, notamment celles des cathédrales de Quimper et de Saint Pol de Léon. Aucun facteur d’orgues anglais, flamand ou français n’égalera en réputation les membres de la famille Dallam. Thomas Dallam travaillera en Bretagne jusqu’à sa mort en 1705. Des travaux de restauration ont été entrepris de 1994 à 1996.
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Le retable des Trépassés (ou retable du Sacré-Cœur), situé dans le bras Sud du transept. Le tableau central "Descente de la Croix" date du XVIIIe siècle.
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Le Maitre Autel porte un retable à tourelles et colonnes
Le Maitre Autel porte un retable à tourelles et colonnes. Sur les gradins sont d’admirables arabesques entremêlées d’anges et de dauphins. Aux angles du tabernacle : les quatre Evangélistes assis, sur la façade principale : une statuette du Christ et sur les côtés Saint Pierre et Saint Paul. Le tout est couronné de balustrades, clochetons, et lanternes finement sculptés.
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Les sablières (1571) sont l'œuvre d'un sculpteur anonyme de Pleyben
Les sablières (1571) sont l'œuvre d'un sculpteur anonyme de Pleyben. Cinq thèmes (la mort, la vie du Christ, la cupidité, la fantaisie et le prophétisme) et 250 personnages sont représentés.
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Détails des sablières (ou corniches sculptées).
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Aux Fonts Baptismaux se trouve le groupe du Baptême de Jésus par Saint Jean, et les Statues de Sainte Elisabeth et de Zacharie.
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La sacristie remonte aux années 1680 – 1690
La sacristie remonte aux années 1680 – La coupole centrale et les chapiteaux ioniques, représentent la véritable nouveauté apportée par la Renaissance française dans l’Enclos paroissial.
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Photos et présentation: jean-marie clausse
(Octobre 2013) Pour en savoir plus : Commentaires & musique – source: Internet
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Quand le calvaire s'illumine.
Le projet d’illumination des calvaires, porté par l’Association des 7 calvaires monumentaux de Bretagne, s’inscrit dans une démarche innovante à de multiples égards. Il s’agit, en effet, de proposer aux visiteurs une vision moderne du patrimoine qui intègre une colorisation, aujourd’hui disparue de ces édifices. Mais, la réalisation d’illumination sert avant tout la connaissance de ce patrimoine singulier en expliquant de façon éclatante que les calvaires monumentaux étaient des œuvres artistiques de premier plan qui accompagnaient, à l’instar des enclos paroissiaux, la population dans sa vie quotidienne. Peu ou prou de traces. Les nouvelles méthodes de restauration ont permis sur de rares édifices, de retrouver des vestiges minuscules de pigments qui attestent toutefois de la réalité de ce que nos esprits modernes peinent parfois à admettre. La couleur, loin de masquer le beau travail du sculpteur, le met en valeur, le magnifie, lui donne sens et permet au voyageur de comprendre le rôle, la personnalité de chaque personnage qui, ainsi, lui devient plus familier. En 1953, l’essayiste et critique d’art Victor-Henry Debidour, dans La sculpture bretonne, résumait les caractéristiques de cet art par : sa rudesse, sa rusticité, sa magnificence, sa fantaisie et sa polychromie. A cette occasion, il relevait des traces de peinture sur plusieurs calvaires dont ceux de Saint-Thégonnec et de Plougonven. Affirmant son opinion, il poursuivait en indiquant, à propos du calvaire de Saint-Jean-Trolimon, que « (…) le monument était tout entier peint : les banderoles de l’Annonciation, des Limbes, de l’Apparition à Madeleine portaient les paroles que la tradition canonique ou apocryphe rapportait à ces épisodes. ». Source, textes et photos:
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