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Interprétation Pragmatique en dialogue
Anne Xuereb
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Plan Pourquoi la pragmatique est-elle nécessaire en modélisation du dialogue Les théories de l’analyse du discours Formalisation de la cohérence du discours : la SDRT Segmented Discourse Representation Theory Mise en œuvre de la SDRT en dialogue homme-machine Illustration sur exemples
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La pragmatique La pragmatique recouvre l'ensemble des relations entre le langage et le contexte d'énonciation. La pragmatique peut être définie comme l'étude des aspects du langage qui font référence aux relations entre locuteur et interlocuteur, d'une part, et entre interlocuteurs et situation concrète, d'autre part.
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Interprétation pragmatique
Double articulation chez Récanati La signification linguistique sous-détermine les conditions de vérité exemple A : « Le bateau de Jean est finalement resté à quai » B : « Tu veux dire qu’il ne l’a jamais utilisé ? » C1 : Oui, c’est resté un pur rêve « de » renvoie à un projet C2 : Oui, il ne l’a jamais terminé « de » renvoie à l’acte de fabrication Il est donc impossible de donner une valeur de vérité à A sans connaître C La dimension sociale est par ailleurs nécessaire pour une bonne interprétation de C (connaissances mutuelles) L’interprétation est doublement « située » dans le monde et dans le discours. Chez Recanati,la signification linguistique sous-détermine les conditions de vérité. Les exemples de Searle montrent de façon convaincante que que la signification linguistique sous–détermine les conditions de vérité, quelle que soit la phrase énoncée. Dans cet exemple de dialogue, le de n’indique pas le type de relation entre le bateau et Jean ( possession, fabrication, rêve de Jean ?) Les conditions de vérité de A ne seront déterminées que si la relation bateau / jean est spécifiée; Mais cet spécification n’obéit à aucune règle ou procédure. Elle apparaît au cours du dialogue de manière explicite ou peut rester implicite entre les interlocuteurs qui ont une connaissance commune. par exemple par C1 … ou C2 le bateau de Jean peut prendre les connotations C1 ou C2 Il faut par ailleurs une connaissance mutuelle au sujet de Jean pour interpréter complètement A.( la personnalité de jean, son passé ) L’interp pragmatique est ainsi doublement située, dans le monde ( bateau, jean …) et dans le discours (moment de l’énonciation ds le discours) Pour Récanati, la pragmatique « précède » la sémantique dans le sens où les variables du discours doivent être déterminées avant de pouvoir calculer la signification de l’énoncé. Ces variables se rattachent au monde mais sont aussi dépendantes des contextes d’énonciation et des intentions des locuteurs. Or l’intention du locuteur est codée dans la force illocutoire de l’acte (Searle et Vanderveken, 1985).
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Le topos de Ducrot Pour Ducrot, ces phénomènes peuvent être représentées dans un topos. Par exemple « Pierre a travaillé toute la journée » c'est produire le topos x : Pierre(x) fatigué(x) Dimension topique = connaissances mutuelles Dimension logique = règles d’inférence conclusives ou constructives (hypothèses) Dimension encyclopédique = connaissances du monde « bateau de Jean » => x, y : Jean(x) bateau(y) rêve(x, y) Pour Ducrot, l'argumentation (qui, pour lui, structure le texte ou le discours) repose sur la synthèse de trois composants: le topique, le logique et l'encyclopédique. Ces trois éléments ne sont pas toujours facilement séparables. Pour Ducrot et Anscombre, le topos est « le garant qui autorise le passage de l'argument A à la conclusion C » (Ducrot et al. 1995: 85). Topos = principe général sous-jacent à un enchaînement argumentatif présenté dans le discours. Plan topique = croyances communes qui induisent les conséquents ss forme de prédicat. Plan encyclopédique : indissociable des 2 autres. Spécifie la connaissance du monde, le savoir référentiel, culturel, partagé par les 2 interlocuteurs. Connaissances du monde : travail => fatigue Connaissances mutuelles : Pierre est peu résistant Conclusion logique : il est certainement fatigué. Pour l’ex precedent, un des topoi est que le bateau de j est un rêve
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Présuppositions Pour Corblin, au-delà des formes classiques° certaines présuppositions entrent aussi dans le cadre du topos. Par exemple « Pierre a peu travaillé son examen » avec C = période de révision présuppose que l’examen paraît facile à Pierre x, y : Pierre(x) examen(y) juge_facile(x, y) Ou au contraire qu’il lui paraît insurmontable et que de ce fait il juge inutile de travailler C = contexte Pour Corblin, certaines présuppositions rentrent aussi ds le cadre du topos; Dans l’exemple … avec le contexte période de révision, L’énoncé Pierre a peu travaillé son examen, produit le topos « l’examen parait facile » ou au contraire, l’examen est insurmontable », en fonction de la personnalité de Pierre; ° formes classiques Présuppositions existentielles : Le roi de France est chauve => x : roi_France(x) Restrictions sémantiques : boire(x) => liquide(x)
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Grice (1975) Principe de coopération dans le dialogue
Maxime de quantité Que votre contribution contienne autant d’information que nécessaire, mais pas plus. Maxime de qualité N’affirmez pas ce que vous croyez être faux, ou ce pour quoi vous manques de preuve. Maxime de pertinence Soyez pertinent, parlez à propos Maxime de manière Évitez les ambiguités, soyez brefs, ordonnés Vision inférentielle de la communication Pertinence ou relation : soyez pertinent, parlez à propos Les maximes sont en quelque sorte des normes qui servent de base aux locuteurs pour réaliser les inférences et interpréter correctement les énoncés. Grice définit l’implicature comme l’ensemble des conséquences de l’application ou non des maximes conversationnelles par les locuteurs. Grice montre que le respect des maximes n’est pas une condition nécessaire au déclenchement d’une implicature. Très souvent, le locuteur exploite la maxime par sa violation ostensive. Les tautologies (une proposition toujours vraie) sont de bons exemples de violation de la maxime de quantité. Ainsi le sens véhiculé par (9) tient à son implicitation (10) : Ou Paul viendra ou il ne viendra pas Il n’y a rien que l’on puisse faire pour influencer la venue de Paul.
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Implicatures Sont des post-propositions (à l’inverse des présuppositions) conscientes ou inconscientes (implicitures) Déclenchées de manière : Descendante pour les implicatures conversationnelles (principe d’économie de Grice) « As-tu invité Pierre et Jean au dîner ? » « J’ai invité Jean » => x : Pierre(x) non_invité(x) Ascendante pour les implicatures conventionnelles « je suis garé derrière » transfert métonymique du « je » vers « voiture » puis implicature de « garé derrière » vers « stationné + parking » => x : voiture(x) stationné(x) 1/ Imp. Conscientes = conversationnelles ( principe d’économie de grice) Du monde vers le discours ( descendantes, contextuelles, hypothèses, ouvrant) 2/Imp. Conventionnelles, expr toutes faites , inconscientes, véhiculent des implicitures. ( comme les présuppositions) Du discours au monde. Les mots se projettent sur le monde (ascendant) part du langage Il y a ici transfert métonymique entre je et véhicule. Dans ce cas les implications se construisent de manière montante et procèdent du niveau sémantique uniquement à partir de segments déclencheurs de l’énoncé (contrairement aux implicatures conversationnelles qui sont descendantes, contextuelles, globales et souvent conscientes). Pour résoudre ces problèmes, (Recanati, 2003) propose deux mécanismes de résolution : un premier à l’aide d’un processus de projection sémantique ascendant (incluant le transfert) puis un second à l’aide d’un processus de saturation des indexicaux et de déduction pragmatique descendant et global. Ces deux processus n’opèrent pas dans un ordre chronologique ou hiérarchique mais opèrent de manière conjointe.
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Interprétation pragmatique
Caractère indexical Anaphores Déictiques Ellipses Implicatures Présuppositions Nécessité de représenter un niveau d’organisation supérieur à l’énoncé
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Les théories de l’analyse du discours
RST Rhetorical Structure Theory Grosz & Sidner L’analyse du discours a pour objectif de décrire la macro-structure d’un discours. L’hypothèse est que tout discours cohérent a une structure, que l’on peut formaliser
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La RST Mann et Thomson (1988)
Cohérence = absence d’illogismes et de lacunes Relations rhétoriques reliant les segments de texte Noyau / satellite Relations de type informationnelles ou intentionnelles Discours = structure récursive hiérarchique Cf. article Busquets.et cours Muller La RST, en postulant l'existence d'une structure reliant les phrases entre elles, donne une base à l'étude fonctionnelle des combinaisons de propositions, et, plus généralement, des relations entre ces structures de discours et divers procédés de cohésion. Les auteurs posent une vingtaine de relations rhétoriques (ou relations de cohérence) permettant de lier deux segments de texte adjacents entre eux, dont l’un possède le statut de noyau -segment de texte primordial pour la cohérence- et l’autre celui de satellite -segment optionnel. Les segments sont (a) soit des segments minimaux (propositions), (b) soit des segments composés (ensemble de segments). Le discours est modélisé de manière récursive par un arbre : les relations rhétoriques sont les étiquettes des branches reliant les segments ; elles sont de type informationnel (Cause, Elaboration, Résumé, Arrière-plan, Séquence, etc.) ou intentionnel (Justification, Motivation, Interprétation, etc.). Les relations de discours sont caractérisées par un ensemble de contraintes et un ensemble d'effets attendus sur l'utilisation de la relation. Par exemple la relation Elaboration est définie par deux paramètres : contrainte : le segment Satellite présente des détails sur le sujet introduit par le segment Noyau, effet : le lecteur reconnaît l’intention précédente. 1 segment = un but communicatif (une intention)
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Exemple : analyse d’un texte par la RST. Ce texte est décomposé en cinq segments reliés entre eux par des relations rhétoriques. Le segment 3 est dans une relation Elaboration par rapport au segment 2, les deux étant à leur tour en Arrière-plan du segment 1. La RST a été conçue dans le but d’analyse la structure des textes. C’est une théorie descriptive qui ne fournit aucun moyen d’automatiser la reconnaissance des relations qui reste fondée sur la reconnaissance de l’intention de l’auteur par le lecteur.
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Grosz & Sidner (1986) Modèle de dialogue à 3 composantes
Structure linguistique Segments + relations rhétoriques Structure intentionnelle DSP Discourse Segment Purpose = but associé au segment Structure attentionnelle Objets et buts saillants Lien très fort entre structure informative et structure intentionnelle. Cf. these Pasquier DSP = but associé au segment du discours. Leur modèle comporte trois composantes interdépendantes : (a) la structure linguistique représentant la segmentation du discours, (b) la structure intentionnelle composée d’intentions (DSP : but associé au segment de discours) reliés par des relations, et (c) la structure attentionnelle mettant en évidence la focalisation de l’attention des participants sur les objets et les buts saillants. La structure linguistique est une structure hiérarchique où les énoncés sont représentés par des segments reliés par des relations de discours. La structure attentionnelle est une structure de pile dynamique contenant les informations contextuelles sur les segments du discours, les entités, relations, intentions qui sont le plus saillants à un instant donné du discours. Elle permet de limiter l’information contextuelle disponible pour l’interprétation, notamment lors de la résolution des références anaphoriques. La structure intentionnelle est une structure composée des buts (intentions) associés aux segments de discours : DSP (Discourse Segment Purpose, but associé au segment du Discours), sous-buts du but global du dialogue. Les DSP sont reliés entre eux par les relations de satisfaction-précédence ou de domination. Selon Grosz et Sidner, la structure linguistique traduit la structure intentionnelle. En particulier, les relations d'emboîtement de la structure linguistique sont le reflet de cette structure intentionnelle. Ces auteures précisent toutefois : « la structure intentionnelle n'est pas isomorphe à la structure de la tâche sous-jacente ». De nombreuses recherches ont été effectuées dans l'espoir de formaliser cette structure (IA : approche planification )
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Exemple (1) E: Remplace la pompe et la courroie.
(2) A: Comment faire ? (3) E: D'abord enlève la courroie puis la pompe. (4) A: D'accord. (5) A: La courroie est enlevée. (6) A: Comment faire pour enlever la pompe ? (7) E: En premier, il faut enlever le volant. (8) A: Ok (9) A: Mais comment l'enlever ? (10) E: D'abord enlève les deux vis puis retire le volant. (11) A: Bien. (12) A: Je n'ai trouvé qu'une seule vis. Ou se trouve l'autre ? (13) E: Sur le moyeu du volant. La structure intentionnelle est dans cet exemple : DSP[1-13] qui domine (DSP[2-5] en relation de satisfaction/précédence avec DSP[6-8] en relation de satisfaction/précédence avec DSP[9-11] en relation de satisfaction/précédence avec DSP[12-13]).
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Crit Limites Problème : la reconnaissance des intentions
Relations entre DSP trop limitées Chap. 5 p. 8 Ces approches ont pour postulat de base que les énoncés véhiculent une intention et qu’un raisonnement permet de la reconnaître en utilisant le plan de la tâche sous-jacent. La difficulté réside donc dans la mise en oeuvre de la reconnaissance des intentions. Les modèles intentionnels établissent un lien très fort entre la structure informative (portée par le matériau linguistique) et la structure intentionnelle (qui est le reflet de la planification de la tâche). Les relations entre DSP (satisfaction/précédence ou contribution) sont insuffisantes pour représenter toutes les connexions rhétoriques entre les énoncés. La notion de satisfaction/précédence entre DSPs est par ailleurs trop contraignante : si une tâche doit se dérouler selon une certaine séquence ordonnée, les questions-réponses servant à établir les éléments nécessaires au plan d’action ne sont pas tenus d’être énoncées dans le même ordre que lui. Ainsi, pour faire un voyage en train il faut acheter le billet puis se rendre sur le quai, l’on peut parfaitement s’enquérir du lieu de départ du train (ou aller voir) avant de s’occuper de l’achat du billet. La prédominance de la structure intentionnelle est donc problématique, la reconnaissance de l’intention reste très difficile à mettre en œuvre et les modèles computationnels utilisent en général des heuristiques spécifiques au domaine. Par ailleurs l’observateur qui fait les analyses n’est pas du tout sûr de faire les mêmes que celles du lecteur ou du locuteur dans le dialogue.
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La SDRT Asher (93) Asher & Lascarides (03)
RST + DRT Analyse du discours pour l’organisation structurelle du discours et sémantique dynamique pour interprétation des énoncés. Discourse Representation Theory (Kamp & Reyle, 1981) Intégration sémantique / pragmatique dans une construction incrémentale du contexte. C’est une théorie représentationnelle de l’interface sémantique-pragmatique. Chap 5, p9 La SDRT propose une modélisation de la cohérence basée sur les connaissances linguistiques et pragmatiques, en rassemblant les apports de l’analyse du discours pour la formalisation de la structure du discours, et de la sémantique dynamique pour l’interprétation des énoncés. La SDRT part de la sémantique et l’étend à la pragmatique pour résoudre les problèmes d’interprétation incluant le contexte, alors que les approches issues de la planification intentionnelle que nous venons de voir, partaient de la modélisation de la tâche et de la reconnaissance des buts et des intentions dans les énoncés produits. La SDRT part de la sémantique et l’étend à la pragmatique pour résoudre les problèmes d’interprétation en incluant le contexte Les théories formelles utilisées : sont des sémantiques dynamiques. Elles intègrent …. Le contexte est mis à jour par l’énoncé courant et devient le contexte d’interprétation pour l’énoncé suivant. Dans ces approches, l’élément central pour l’interprétation d’une phrase devient le discours La SDRT ( N. Asher & A. Lascarides) Le sens d’un phrase (DRS) est un ensemble de fonctions de mise à jour du contexte Je présenterai successivement ces 2 théories, la SDRT étant basée sur la DRT. SDRT = Théorie représentationnelle de l’interface sémantique-pragmatique prend en compte la la segmentation et l’organisation structurelle du discours. Elle étend la DRT pour expliciter (dans un cadre vériconditionnel) les interactions entre le contenu sémantique des segments et la structure globale du discours.
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La DRT Discourse Representation Theory Kamp & Reyle (1981)
DRS Discourse Representation Structure marqueurs de référence de l’Univers : x1 x2… U() ConditionsC() P (x1, x2) x1 = y x2 = C DRT : sémantique dynamqiue. La thèse de base est que la signification d’une phrase dépend du contexte discursif dans lequel elle se situe. l'interprétation du discours est un processus incrémental : l'interprétation de chaque phrase met à jour le contexte courant pour construire le nouveau contexte. La DRT introduit la notion de fonction de changement de contexte (Contexte Change Potentiel ou CCP) : le contexte est un état informationnel et la signification d’une phrase est une fonction de contexte à contexte, c’est à dire une transition entre états informationnels. C’est une fonction que l’on applique sur le contexte courant, pour fournir ainsi un nouvel état informationnel. Le contexte se modélise par une représentation structurée : la DRS (Discourse Representation Structure). Cette notion de fonction dynamique de l’interprétation a permis de résoudre certains problèmes linguistiques, en particulier les propriétés sémantiques des pronoms et la modélisation des présuppositions. En DRT : on construit la structure du discours en élaborant la structure de représentation : la DRS. De plus, les univers des DRS peuvent contenir des référents à des évènements (notés e), a des instants (t), et les conditions peuvent définir des relations temporelles comme la succession (<), le chevauchement(), l'inclusion (), la simultanéité (≡). Cette représentation permet de rendre compte des conditionnelles ou des anaphores par exemple. Limites de la DRT et nécessité de représenter le niveau discursif. Conditions : prédicat ou formule logique sur DRS
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La DRT (2) les présuppositions Van der Sandt (1992)
Anaphore et présupposition : même mécanisme de liage Déclencheurs de présupposition : contenu sémantique riche, introduction d’une nouvelle DRS Si liage impossible alors accommodation information ajoutée au contexte Chap. 5 p 11 La théorie de Van der Sandt (1992) est une extension de la DRT, elle repose sur trois principes : L'anaphore et la présupposition font appel au même mécanisme de liage, Les déclencheurs classiques de présupposition (SN définis, factifs, aspectuels, etc.) diffèrent des pronoms anaphoriques principalement par le fait qu'ils possèdent un contenu sémantique riche (et non les pronoms), Cette différence explique pourquoi les déclencheurs de présupposition, à la différence des pronoms anaphoriques, peuvent être interprétés par un processus d'accommodation. Si un énoncé contient un élément déclencheur de présupposition, l'interlocuteur humain va dans un premier temps essayer de lier la présupposition avec un antécédent (comme dans le cas d'une anaphore pronominale). S'il n'y a aucun antécédent disponible, alors la présupposition est ajoutée au contexte : c'est le phénomène d'accommodation. Sur le plan formel, Van der Sandt propose un traitement des présuppositions basé sur la DRT : la théorie du liage (« the binding theory ») : La présupposition introduit une nouvelle DRS, Il faut déterminer comment la lier dans la DRS englobante, c'est-à-dire comment l'incorporer au contexte (c’est la question de la projection).
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DRT (3) exemple Limites Accessibilité Anaphore propositionnelle
Léo n’a pas de vélo. Accessibilité si K1 fait partie des conditions de K0, alors K0 est accessible à K1 (mais non l'inverse), si K1 K2 est une condition de DRS, alors K0 est accessible à K1 K1 est accessible à K2 x y x = Léo vélo(y) possède(x,y) Limites Anaphore propositionnelle Structure temporelle (1) Max est tombé. John l’a aidé à se relever. (2) Max est tombé. John l’a poussé Règles de construction : un SN indéfini, un nom propre introduisent un nouveau référent discursif Un pronom est une référence à un marqueur déjà introduit. Un SN défini déclenche une présupposition d’existence Limites La DRT ne permet pas de référer aux énoncés eux-mêmes en tant qu’entités, ni à des pans entiers de discours ; elle est inapte à modéliser les anaphores propositionnelles. D’autre part, les travaux sur l’anaphore temporelle ont montré que la détermination de la structure temporelle d’un texte fait appel non seulement aux temps verbaux et aux éléments lexicaux, mais aussi aux connaissances du monde et à la fonction rhétorique liée à l’organisation du discours il faut faire appel à la fonction rhétorique du deuxième énoncé pour reconstituer la structure temporelle : en (1), les deux énoncés sont liés par une narration. Les évènements décrits sont successifs. Dans le discours (2), au contraire, la seconde phrase introduit une explication de la première, et le lien de causalité implique que l’événement du deuxième énoncé ait eu lieu avant celui du premier énoncé.
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La SDRT Étend la DRT liens logiques entre les segments discursifs : relations rhétoriques Interaction entre le contenu sémantique et l’organisation structurelle du discours. Contraintes plus fines sur l’accessibilité LA SDRT rassemble les apports de l’analyse du discours t de la DRT. Chap 5, p9 SDRT = Théorie représentationnelle de l’interface sémantique-pragmatique prend en compte la la segmentation et l’organisation structurelle du discours. Elle étend la DRT pour expliciter (dans un cadre vériconditionnel) les interactions entre le contenu sémantique des segments et la structure globale du discours.
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La SDRT (2) Segmented Discourse Representation Theory
SDRS Segmented Discourse Representation Structure 0 Référents discursifs d’actes de langage : étiquettes de DRS ou SDRS 1, n U Conditions Formule : K ou R (1, n) relations de discours entre segments En SDRT le discours est modélisé par une SDRS Cond est un ensemble conditions sur les éléments de U. Elles sont de la forme : : K où K est une DRS ou une SDRS, R (1, 2) où R est une relation de discours (relation rhétorique). Un énoncé est donc représenté par une formule : K, où est la référence de l’acte de langage (l’étiquette), et K la formule du contenu discursif de l’acte. K est soit une formule DRS pour les constituants simples, soit une formule SDRS pour les constituants complexes. Les relations rhétoriques relient les étiquettes des constituants discursifs. La SDRS est ainsi une structure récursive. Constituants simples : DRS Constituants complexes : SDRS ( SDRS + relations rhétoriques) Les relations rhétoriques modélisent l’enchaînement logique du discours : Relations du monologue :narration, explication, élaboration ( liens logiques entre segments discursifs) Relations spécifiques pour le dialogue. R (1, n) n et ses sous-DRS accèdent aux référents (DRS-accessibles) de 1, En d’autres termes : On ne peut accéder qu'aux référents qui dominent le constituant courant, ou du constituant situé immédiatement à gauche. De manière formelle, la SDRT spécifie ainsi les contraintes d'accessibilité des référents : Soit une étiquette de DRS K contenant une condition anaphorique . Les antécédents valides ce cette condition sont les référents du discours qui sont - dans K et DRS-accessibles à - dans une DRS K telle que il existe dans la SDRS une condition R(,) ou une condition R(,) et est une sous-DRS de .
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La SDRS SDRS : structure hiérarchique
Relations subordonnantes/coordonnantes : Règles structurelles pour la construction du dialogue Sites d’attachement disponibles Contraintes sur l’accessibilité des référents Sites d’attachement disponibles élaboration a 1 b d c Jules a eu une journée sportive Le matin, il a joué au tennis Il a gagné son match L’après-midi il est allé à la piscine Relation de dominance ou de précédence Au fur et à mesure de l’avancement du discours, on construit de manière incrémentale la SDRS globale. La structure du dialogue est hiérarchique : r sub, coo Les relations subordonnantes sont représentées par des traits verticaux Rel Coord: traits horizontaux Ces règles structurelles sont formalisée par l’ens des SD La structure logique ainsi construite impose des contraintes sur l’accessibilité des référents ( donc sur les reprises anaphoriques) Ds l’exemple, la paire b, d est une élaboration de a ( détails de la journée sportive = tennis + piscine) Et c est un segment enchâssé qui élabore b. On peut continuer le récit en parlant de Jules (sur pa) ou de son am à la piscine(sur pd) Ex : (e) Mais on ne peut plus référencer le segment enchâssé c (e’ impossible) Il a bien nagé e’. * Il l’a gagné en trois sets
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SDRS a : b : Elaboration (a , b) John(x) Journée sportive (e1, x)
x, e1, n a : John(x) Journée sportive (e1, x) e1 < n y, e2, n b : y = x jouer_tennis (e2, y) e2 < n matin(e2) La SDRT exploite l’hypothèse de cohérence du discours : dans la SDRS tout constituant, sauf le premier énoncé, doit être attaché par une relation rhétorique à un constituant présent dans le contexte. La structure hiérarchique de la SDRS introduit un niveau de contrainte pour l’accès aux antécédents des conditions anaphoriques : Elaboration (a , b)
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Sites d’attachement Domination par emboîtement Dom-E Domination par subordination Dom-S Domine : fermeture transitive (Dom-E Dom-S)* SD ensemble des sites d'attachement disponibles : SD = { tel que = Last Domine(, Last) } élaboration a 1 b d c Sites d’attachement disponibles Commenter emboitement Emboitement : pa eboitées ds pb si elle fait partie de l’univers de pb Subordination R subordonnantes Fermeture transitive :
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Accessibilité des référents
Soit R (1, 2) une condition de la SDRS 2 et ses sous-DRS accèdent aux référents (DRS-accessibles) de 1 On ne peut accéder qu'aux référents des constituants qui dominent le constituant courant, ou du constituant situé immédiatement à gauche a 1 b d c Ici pA accède à pa, pc à pb, et pd à pb. De manière formelle, la SDRT définit l'accessibilité en ajoutant un niveau de contrainte au dessus de l'accessibilité au sens DRS : Soit une étiquette de DRS K contenant une condition anaphorique . Les antécédents valides ce cette condition sont les référents du discours qui sont - dans K et DRS-accessibles à - dans une DRS K telle que il existe dans la SDRS une condition R(, ) ou une condition R(, ) et est une sous-DRS de .
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Deux composants logiques
Logique du contenu informatif : logique monotone Inférences dures sur la base d’indices linguistiques Logique des attachements (« glue logic ») : non monotone Le raisonnement pragmatique est révisable selon l’évolution du contexte Inférences par défaut, implication défaisable La SDRT repose sur deux composants logiques distincts : la logique des attachements (appelée glue logic) pour le raisonnement pragmatique, et la logique du contenu informatif (logic of information content), pour le raisonnement sur la sémantique. L’inférence des relations dans la logique des attachements se fait dans une logique non monotone : le raisonnement pragmatique (la construction de la structure) est révisable selon l’évolution du contexte. Le raisonnement non monotone permet d’utiliser des connaissances par défaut, qui ne sont plus applicables si des indices plus spécifiques s’appliquent. La logique du contenu informatif se fait dans une logique du premier ordre, complexe et monotone. Ces deux composants logiques sont relativement indépendants, la logique des attachements n’a qu’un accès restreint au contenu informatif, ceci garantissant la calculabilité du modèle. La logique des attachements n’a qu’un accès restreint au contenu informatif
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Les RR du discours narratif
Axiomes : règles de déclenchement + effets sémantiques Narration, Arrière-plan, Élaboration, Explication, résultat Élaboration Relation partie-tout entre évènements principaux Contraste Isomorphisme de structure et contraste de thème Les relations rhétoriques utilisées en SDRT sont issues de la RST et des travaux de Grosz et Sidner. Cependant, leur nombre est plus réduit : la SDRT utilise les relations de discours sur le plan de leur contribution sémantique et les relations rhétoriques viennent enrichir le contenu sémantique du discours lui-même. Ainsi la relation Elaboration a un effet temporel : l’évènement principal de l’énoncé élaborant est une partie de l’évènement principal de l’évènement élaboré. Deux relations rhétoriques sont distinctes si leur contribution sémantique est distincte. La liste complète des relations rhétoriques n’est pas figée. Il convient de les définir sur des critères sémantiques dans le cadre du monde modélisé. Les relations décrites en SDRT pour le discours narratif sont : Narration, Arrière-plan, Elaboration, Continuation, Topique, Résultat, Explication Conséquence, Contraste et Parallèle. Le calcul des relations rhétoriques fait intervenir à la fois le contexte courant (la SDRS en cours), la sémantique de l’énoncé à attacher, et les principes pragmatiques généraux ainsi que les connaissances du domaine. La SDRT comporte une modélisation logique de l’interprétation sémantique dans la théorie des modèles, que nous ne détaillerons pas ici. L’insertion du nouveau constituant dans la structure SDRS en cours de construction déclenche une mise à jour spécifique du contexte : il peut être nécessaire d’introduire un constituant complexe. Les relations coordonnantes, comme narration ou continuation exigent l’introduction d’un constituant topique qui subsume les constituants coordonnés sous-jacents : c’est un constituant complexe qui a pour fonction de généraliser l’information des constituants reliés. Pour les relations subordonnantes, le constituant topique est implicite, il est constitué par le constituant subordonné. Pour chaque relation rhétorique décrite, les règles d’inférence font intervenir deux groupes d’axiomes modélisés par : les règles de déclenchement et les effets sémantiques. Les règles de déclenchement spécifient les indices linguistiques qui permettent au locuteur de marquer la relation rhétorique entre deux propositions. Ces règles font appel à la présence de marqueurs lexicaux : par exemple le marqueur lexical car indique une relation d’explication, puis ou ensuite sont des indices de la relation narration. Les règles de déclenchement peuvent faire intervenir des données syntaxiques : la relation contraste(1,2) est déclenchée par un isomorphisme de structure et un contraste de thème entre les énoncés K1 et K2.. Les effets sémantiques spécifient la contribution sémantique de la relation, ils viennent enrichir le contenu propositionnel des SDRS. L’effet sémantique de Narration(1,2) est que l’évènement principal de 1 est antérieur à l’évènement principal de 2. La relation arrière-plan (1,2) a pour effet sémantique un recouvrement temporel de l’évènement principal de 1 sur celui de 2.
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Principe de cohérence maximale du discours
Facteurs d’augmentation de la cohérence : Le nombre de connexions rhétoriques Le pouvoir de cohérence des relations Le nombre de résolution de sous-spécifications Chap. 5 p17
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La SDRT du dialogue Travaux de (Prévot et al, 2001)
La représentation des énoncés doit inclure la notion d’acte de langage Les questions et les réponses ont une représentation sémantique spécifique L’effet résolvant de la réponse doit être capturé. La SDRT s’est essentiellement consacrée à l’étude des textes narratifs écrits. Des chercheurs se sont intéressés à son application au cadre du dialogue et leurs travaux ont donné lieu à des extensions de la théorie (Prévot et al 2001). En effet, des problèmes spécifiques se posent dans le dialogue : La représentation des énoncés doit inclure la notion d’acte de langage, Les questions et réponses ont une représentation sémantique spécifique, L’effet résolvant de la question doit être capturé.
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Nouvelles RR pour le dialogue
QAP Question Answer Pair PQAP Partial Question Answer Pair IQAP Indirect Question Answer Pair Q-Elab Question Elaboration Plan-Elab Plan Elaboration Aknowledgment QAP : réponse directe et complète est une question ; est une assertion ; : réponse directe et complète PQAP : est une réponse incomplete qui réduit l’ensemble des réponse possibles à . IQAP : ne résout pas directement mais déclenche les inférences qui fournissent la réponse complète Q-Elab Plan-Elab
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Attachement des constituants
Q1 topique Insertion nœud topique Q1 QAP QAP R1 R1 La SDRT exploite le fait que toute question peut être complétée ou réfutée dans la suite du dialogue. Les relations question-réponse sont nécessairement subordonnantes, et le noeud question reste disponible pour d’autres attachements après la première réponse (Prévot, 2004). La mise à jour de la structure après attachement de relations question-réponse provoque l’insertion d’un constituant topique, qui reçoit le résultat de l’application du segment réponse sur le segment question. Ce contenu asserté devient disponible pour une reprise ultérieure. Cela donne par exemple le schéma ci-contre. La réponse R1 s’attache à la question Q1 par une relation QAP. Le constituant topique T1 est introduit lors de la phase de mise à jour de la structure. Il reçoit l’information établie par la combinaison de la question et de la réponse. L’information établie devient alors disponible pour une reprise anaphorique dans la suite du dialogue.
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Le nœud topique reçoit le contenu de la résolution Q/R
(A) La salle Eluard est-elle libre la semaine prochaine ? 1 (M) Oui 2 K1 : f.f (dispo(Eluard, d1)) {p.p, p.p} restriction de la réponse K2 : p.p K2 appliquée à K1 : f.f (dispo(Eluard, d1)) (p.p) fonction identité Topique discursif = ce dont on parle. Sémantique des questions. Prevot, p.212 La sémantique d’une question [[?]]M est une fonction qui, lorsqu’elle est appliquée à la sémantique de la réponse fournit une proposition. [Krifka, 01] Oui et non sont des opérateurs fonctionnels Oui : p[p] non : p[~p] Resolution intermédiaire : p.p (dispo(Eluard, d1)) dispo (eluard,d1) ref : Ginsburg. Approche catégorielle Question : lambda-expression sur laquelle est appliquée la formule sémantique du segment réponse. Réponse : ens des segments tels que , en appliquant sur la lambda expression de Q on obtienne une prop p vraie dans le monde. Nœud topique : base de la relation Coord reliant l’énoncé (p3) stocké dans le nœud topique dispo(Eluard, d1)
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Pragmatique et structure du dialogue
La pragmatique est première Acte de langage : force illocutoire Pragmatique du questionnement Élargissement de la notion de réponse Enrichissement du constituant topique : effets projectifs Ces extensions ne nous semblent pas suffisantes. Voulant mettre la pragmatique au centre des processus d’interprétation, nous enrichissons le modèle de la SDRT afin de mieux prendre en compte les phénomènes pragmatiques suivants pour le dialogue : reprenant la thèse de Searle et Vanderveken nous donnons toute son importance à la force illocutoire. L’énoncé est caractérisé par sa force illocutoire. (voir chapitre 3 § 3.2.3) - six forces illocutoires en dialogue homme-machine (voir chapitre 3 § 3.2.3), et représentons un énoncé par FUp où F est la force illocutoire, U le locuteur, et p le contenu propositionnel (ou K en langage DRS). La force illocutoire ne peut se réduire au mode syntaxique ; elle est calculée selon la présence de marqueurs pragmatiques nous définissons dans le cadre de la pragmatique la notion de réponse résolvante : une réponse est efficiente si elle permet de réaliser l’action sous-jacente. Nous définirons une typologie de relations du dialogue en faisant intervenir des critères du monde de la tâche, nous élargissons la notion de réponse résolvante à tout acte de langage, par exemple un acte faire (FA) est une réponse à un acte faire-faire (FF), Enfin, nous enrichissons le constituant topique afin d’y intégrer la notion d’effet projectif.
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Les actes Actes Engagement Visée Effets FFSA A, B épistémique
Arrière-plan Effets FFSA A, B épistémique Monde, KA KAB FSA A Monde, KB FPA déontique B Plan FDA But FFA actionnelle Monde, KAB FAA
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Les axes du dialogue Épistémique Transactionnel F’4 F4 F’3 F3 F2 F1
Répliques (remises en cause) But F’4 F4 Incidences épistémiques Incidences transactionnelles F’3 F3 Axes subordonnés F2 F1 Axes subordonnés Épistémique Transactionnel
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Enchaînements dialogiques
acteA acteB interacte temps Effet résolvant Effet projectif La paire adjacente (acteA – acteB) crée un « interacte » (ou acte conjoint aux effets résolvant + projectif) qui construit le topos par : fermeture des attentes (rattachement à l’historique), résolution des référents et des buts ouverture aux actions futures, aux engagements, aux annonces de projet, aux implicatures Par ailleurs en logique interlocutoire(travaux des psycholinguistes comme Trognon) , l’acte de langage prend sa signification dans un interacte co-construit de manière émergente par les interlocuteurs. L’acte B vient fermer les attentes de l’acte A, résoudre buts et référents Mais B a aussi un effet projectif : il pose de nouvelles attentes, de nouveaux buts.
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Exemple Situation Contexte
Dans la rue à minuit A : un homme un peu négligé B : une jolie fille Contexte A : Avez-vous l’heure ? B : Non A et B ne se connaissent pas Historique du dialogue vide Effet résolvant = QAP (réponse à une question) Effet projectif = « laissez-moi tranquille » Exemple …. La SDRT ne traite que les effets résolvants par rattachement dans la SDRS. en liant deux constituants discursifs par une relation, on ferme les attentes, et résout référents et buts Il faut étendre le formalisme pour intégrer les effets projectifs. Nous introduisons ces extensions au niveau du nœud topique. Interprétation pragmatique + enchaînements du dialogue => Extension du rôle du topique
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Pragmatique du questionnement
Notion de réponse résolvante = qui permet la réalisation de la tâche Dans le monde de la tâche Élargie à tout acte de langage Évite le raisonnement sur les intentions du locuteur nous définissons dans le cadre de la pragmatique la notion de réponse résolvante : une réponse est efficiente si elle permet de réaliser l’action sous-jacente. La réponse est directe si elle fournit tous les éléments nécessaires à la réalisation de cette action et indirecte si des inférences sont encore nécessaires pour fournir tous les éléments nécessaires à la réalisation. Une réponse est partielle si elle fournit une partie des éléments nécessaires (elle réduit le champ des réponses possibles). On prend en compte les présupposés, les connaissances partagées et le monde de la tâche. Nous définirons une typologie de relations du dialogue en faisant intervenir des critères du monde de la tâche, nous élargissons la notion de réponse résolvante à tout acte de langage, par exemple un acte faire (FA) est une réponse à un acte faire-faire (FF),
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Définition RR dialogique = relation FAp FBq RR monologique =
relation de discours FAp FAq Effet projectif = {bA, bB, KAB}
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(a) L’axe épistémique et son subordonné
Les questions-réponses notées QAP : Question Answer Pair, PQAP (Partial QAP) et IQAP (Indirect QAP). Ces questions-réponses sont sur l’axe principal, Les questions subordonnées Q-Sub : Question Subordination, sont des demandes d’explicitation à propos des connaissances mutuelles. Les demandes de clarifications, corrections, reformulations, précision, etc. sont dans cette classe. On les notera Q-Sub:clarification, etc. Les élaborations de connaissances notées Elab : Elaboration, sont des apports de connaissances mutuelles construites au cours du dialogue. Elab:clarification, Elab:explication, Elab:correction, Elabq questions constructives. QAP la réponse P est censée fournir une information relativement à la question Q, on distingue aussi dans cette catégorie : PQAP (Partial QAP) et IQAP (Indirect QAP). Ces questions-réponses sont sur l’axe principal (ou régissant) du dialogue et concourent à le faire avancer, Question Subordonnées, sont des demandes d’explicitation à propos des connaissances mutuelles. Ces demandes sont dans l’arrière-plan des connaissances des acteurs (et non dans le plan du discours comme les QAP). Les demandes de clarifications, corrections, reformulations, précision, etc. sont dans cette classe. Les élaborations de connaissances notées Elab : Elaboration, sont des apports de connaissances mutuelles construites au cours du jeu de dialogue. Ces apports peuvent être faits de multiples façons tant sur l’axe régissant (questions constructives, notées Elabq, assertions par exemple) que sur l’axe subordonné – dans ce dernier cas ce sont les clarifications, corrections, reformulations, précision, etc., nécessaires aux locuteurs pour se comprendre. On les notera Elab:clarification, Elab:correction, etc.,
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(b) l’axe transactionnel et son subordonné
Les délégations d’action notées RAP : Request Answer Pair, est une demande d’action. PRAP réponse-action partielle et IRAP indirecte Les élaborations de plan notées P-Elab : Plan Elaboration, est une contribution à la construction d’un plan conjoint – ce plan devient le cadre d’action qui conduit à la résolution du but, Les élaborations de question Q-Elab : Question Elaboration, contribution à la construction d’un plan par une question, Les élaborations de but R-Elab : Action Elaboration, est une contribution à la construction d’un but – ou à la mise en perspective de ce but s’il est déjà posé. Cette transaction sur le but est sur l’axe subordonné, Les délégations d’action notées RAP : Request Answer Pair, est une demande d’action suivie d’action(s) effectives(s) pour tenter de résoudre le but en cours. La notation PRAP indique que la réponse-action est partielle, et IRAP que l’action est indirecte. Ces relations sont dans le plan transactionnel ce que sont les QAP dans le plan épistémique, Les élaborations de plan notées P-Elab : Plan Elaboration, est une contribution à la construction d’un plan conjoint – ce plan devient le cadre d’action qui conduit dans l’esprit des interactants à la résolution du but, Les élaborations de question Q-Elab : Question Elaboration, contribution à la construction d’un plan par une question, Les élaborations de but R-Elab : Action Elaboration, est une contribution à la construction d’un but – ou à la mise en perspective de ce but s’il est déjà posé. Cette transaction sur le but est sur l’axe subordonné,
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(c) les axes divergents : incidences et répliques
Les incidences notées I : On distingue les incidences avec retour ou détour et les incidences sans retour, les insultes par exemple. Les détours sont en général des actes constructifs, mais indirectement et non médiatement, pour l’arrière-plan du dialogue, Les répliques notées R : se comportent comme des coordinations fermantes. En effet on ne peut enchaîner que sur une réponse à la réplique ou par un échappatoire. Les répliques permettent cependant de changer les règles du dialogue, de réguler la prise de tour de parole, de contester les rôles, etc. Leur effet est de modifier les engagements des interacteurs.
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(d) Les continuations notées C :
sont des actes qui continuent le discours dans le même topique. Les phatiques et méta-discours n’engendrent pas de relations rhétoriques intéressantes pour le DHM. Les acquiescements [Prévot, 2004] sont des phatiques qui ont pour rôle soit de maintenir le fil du dialogue (comme mmh, ouais, etc.) soit de fermer une suite d’énoncés sous un même topique. Les acquiescements ne sont pas des réponses oui/non à des questions. Relations coordonnantes comme C : introduction d’un topique subsumant.
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Exemples de relations dialogiques
Axe Principal Axe Subordonné Epistémique FSB QAP, PQAP, IQAP FFSB Q-Sub, Elabq Elle est au fond de ce couloir Dans un autre bâtiment A côté de la salle Rouge C’est bien une salle de réunion que vous cherchez ? C’est pour l’assemblée générale ? FFSA Où est la salle B ? Transactionnel FFB QAP, PQAP, IQAP FAB QAP, PQAP Exemples p7 : réponses possibles à FFSA : Où est la salle Lafayette ? Vous allez au fond de ce couloir Vous allez dans l’autre bâtiment Vous allez dans la salle qui est à côté de la salle C Venez, je vous emmène avec moi Venez avec moi je vous montre le début du chemin FSB FPB P-Elab FFB FDB R-Elab Le plan des salles est dans le hall Vous montez là ou vous prenez l’ascenseur Demandez au concierge Vous devez d’abord passer au contrôle
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Exemples de relations monologiques
Axe Principal Axe Subordonné Epistémique FFSA Q-Sub Q-Elab Elabq FSA Élaborations PRAP C’est pour une réunion La même qu’hier Je sais que la C2 est disponible demain C’est bien vous le responsable ? Est-ce que vous savez si Dupond l’a déjà fait ? Ou bien me dire qui peut le faire ? FFA Pouvez-vous me réserver une salle ? FFSA C Y aura-t-il du matériel ? Transactionnel FDA FPA FFA FAA R-Elab, P-Elab, C R-Elab P-Elab C’est pour une réunion : Elab:Explication La même qu’hier : Elab : clarification Je sais que C2 est dispo demain : PRAP rep partielle à une request Vous devez d'abord saisir ma demande dans le système Vous pouvez remplir une fiche ou appeler le responsable Faites-le par Internet Et prévenir les participants Je commence à remplir la fiche
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Utilisation de la SDRT en Mécanismes de construction de la SDRS
Construire la DRS de l’énoncé courant Intégrer ce segment dans la SDRS en cours Site d’attachement Inférer la relation rhétorique Mise à jour de la SDRS Résolutions des sous-spécifications Introduction de segments complexes Notion de topique Calculer les effets projectifs
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Topique et dialogue Le topique en SDRT est : Une relation structurelle
Un nœud de résolution de la structure SDRS Rôle particulier pour les relations Question/ réponse Extension pour la pragmatique : Une unité logique de contenu : Un « lieu » de représentation des connaissances mutuelles (co-construites) pour une interprétation pragmatique En SDRT, le topique est à la fois une Relation structurelle et un constituant complexe. Relation structurelle invoquée dans les relation subordonnantes, introduite explicitement pour les relations coordonnantes. Nœud de résolution : le constituant topique est le lieu de resolution des anaphores pronominales et associatives. Dans les relations Q/R, le nœud topique contient le résultat de l’application du seg R sur le seg Q pour les relations Q/R (3) : il lui manque une unité logique de contenu, cad un lieu de représentation des connaissances mutuelles, co-construites pas les participants, pour une interprétation pragmatique.
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Exemple 1 : topiques coordonnés
ctx (conférence) (A-q1) : Où a lieu la conférence ? (B-r1) : Dans la salle des colloques (A-q2) : C'est à quelle heure ? (B-r2) : A quatorze heures. topique T1 T2 T3 continuation topique topique q1 q2 QAP QAP Cf. chapitre 5, mécanismes de construction r1 r2
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Exemple 2 : Topique élaboré
ctx (A-q3) : Puis-je te voir la semaine prochaine ? (B-q4) : Es-tu libre mardi ? (A-r4) : Oui. topique T1 topique q3 Q-Elab T2 Ajouter un topique intermédiaire Cf. chapitre 5, mécanismes de construction topique q4 QAP r4
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Exemple 3 : Réponses partielles
ctx (A-q5) : Pour quelle date voulez-vous réserver ? (B-r5) : Avant la fin du mois. (B-r6) : Un jeudi T1 topique q5 PQAP PQAP r5 r6 Cf. chapitre 5, mécanismes de construction
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Plan Pourquoi la pragmatique est-elle nécessaire en modélisation du dialogue Les théories de l’analyse du discours Formalisation de la cohérence du discours : la SDRT Mise en œuvre de la SDRT en dialogue homme-machine Illustration sur exemples
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La représentation logico-sémantique (DRS)
Énoncé : conjonction d’actes de langage Fp force illocutoire F + contenu propositionnel p Forces FA , FF, FS, FFS, FD, FP p : marqueurs de référence ; prédicats ; équations Sous-spécifications U : Luc Blanc à l’appareil 1U : [FS ; a1 : personne ; identité+annonce(a1) ; a1.NomComplet = "Luc Blanc"] Les 6 forces illocutoires : FA faire une action sur le monde (acte déclaratif) FF : faire faire une action (ordonner) FS : faire savoir une information sur le monde (asserter) FFS : faire faire savoir : poser une question FD : faire devoir (donner une obligation) FP : faire pouvoir( proposer un choix.) Contenu propositionnel est constitué de marqueurs de référence : variables avec type sémantique. Sous spécif : des éléments qui ne peuvent être interprétés par la compréhension sémantique
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QAP, PQAP, IQAP QAP (p, q) Question Answer Pair Réponse (p,q)
FFSA FSB ou FFSA FAB QAP (p, q) Question Answer Pair Réponse (p,q) PQAP (p, q) Partial Question Answer Pair q r Réponse (p,r) IQAP (p, q) Indirect Question Answer Pair q r Réponse (p,r) Pour ces trois relations, le premier acte de la paire a toujours une force illocutoire FFS ; on peut répondre à une question par une assertion ou par une action : FFSA FSB ou FFSA FAB. QAP(p, q) : Question Answer Pair (réponse complète) Réponse(p, q) On trouve dans QAP les questions à polarité et les questions à pronoms. PQAP(p, q) : Partial Question Answer Pair (réponse partielle) q r Réponse (p, r) IQAP(p, q) : Indirect Question Answer Pair (réponse indirecte) q r Réponse (p, r)
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Délégations d’action RAP (p, q)
FFA FAB ou FFA FSB ; FPA FAB ou FPA FSB RAP (p, q) Réponse (p,q) PRAP (p, q) Partial Request Answer Pair q r RAP (p,r) IRAP (p, q) Indirect Request Answer Pair q r RAP (p,r) Ces relations formalisent le questionnement sur le plan actionnel. Le premier acte de la paire est toujours une demande d'action FF ou une offre d’action FP. L'interlocuteur peut y répondre par une action ou par un apport de connaissances servant à préparer cette action : FFA FAB ou FFA FSB ; FPA FAB ou FPA FSB RAP (p,q) Request Answer Pair Réponse(p, q) PRAP(p,q) Partial Request Answer Pair q r RAP(p,r) IRAP(p,q) Indirect Request Answer Pair q r RAP(p,r)
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Questions subordonnées Q-Sub
Ce sont des suites de questions dépendantes, chacune susceptible de recevoir une réponse. La subordination laisse chaque nœud question ouvert). Q-Sub:clarification(p, q) q est une question élaborant sur le contenu de p Q-Sub:incidence(p, q) question ne portant pas sur le contenu de p (ni sur une sous partie de p et n’est pas non plus une élaboration) mais restant dans le même thème. Ce sont des suites de questions dépendantes, chacune susceptible de recevoir une réponse (la subordination laisse chaque nœud question ouvert). On affine la sémantique de cette relation en distinguant, Q-Sub:clarification(p, q) : question sur partie de p Q-Sub:incidence(p, q) : question ne portant pas sur le contenu de p (ni sur une sous partie de p et n’est pas non plus une élaboration) mais restant dans le même thème. Il s’agit d’un détour dans ce cas et non d’une échappatoire.
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Élaborations de connaissances
Relation partie/tout entre les constituants principaux p et q. Elabq (p, q) Elaboration de question q est une question élaborant sur le contenu de p Elab: explication (p, q) Relation sémantique d’explication entre p et q Elab: correction (p, q) q apporte une correction de la sémantique, par substitution d’une partie de p Elab: clarification (p, q) q apporte une clarification ou une précision sur le contenu de p La relation Elaboration(p, q) met en jeu classiquement une relation partie/tout entre les constituants principaux de Kp et Kq. On affine ensuite cette relation par les distinctions suivantes : Elabq(p, q) : q est une question élaborant sur le contenu de p (question sur un détail de p) Elab:Explication(p, q) : il existe une relation sémantique d’explication entre p et q. Cette relation sémantique peut être manifestée par des marqueurs lexicaux spécifiques (car, parce que, etc.). Elab:Correction(p, q) : q apporte une correction de la sémantique, par substitution d’une partie de p. Elab:Clarification(p, q) q apporte une clarification ou une précision sur le contenu de p, sans ajouter d’information ou modifier p.
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Élaborations de but Q-Elab(p, q) Question Elaboration Réponse (q, p’) p’ fournit un plan a qui participe à la résolution du but b associé à p R-Elab(p, q) Request Elaboration L’exécution de le réponse q fournit à A un but qu’il devra atteindre pour atteindre le but b associé à p. Plan-Elab(p, q) Plan Élaboration q constitue un élément du plan a pour atteindre le but associé à p. q est une assertion. Les relations Q-Elab, P-Elab, R-Elab sont des relations faisant intervenir un niveau de planification ou de transaction. Leur formalisation fait intervenir le but b associé à l'énonciation p de A, la réponse p' attendue par A à p, le plan a à mettre en œuvre pour atteindre le but b, les connaissances mutuelles de A et B, KAB, les connaissances privées de B, KB. Le locuteur A, cherche à obtenir la connaissance p' de type « plan » (c’est-à-dire comment faire) à partir de laquelle il pourra atteindre une situation où il peut inférer qu'en accomplissant le plan a sous-tendu par p’, il atteindra son but initial b. Ce plan ne peut toutefois être inféré par les connaissances mutuelles de A et B avant la réponse de B (Prévot, 2004). Nous utilisons dans la suite le prédicat Exécutable(p) qui dénote une action p exécutable. On distingue : Q-Elab(p,q) Question Elaboration Réponse (q, p') p' fournit un plan a (ou un sous-plan) qui participe à la résolution du but b associé à p. R-Elab(p,q) Request Elaboration b est le but sous-tendu par p, Exécutable(q) FAA(q) participe à atteinte(b). L'exécution de la réponse q fournit à A un but qu’il devra atteindre pour atteindre b. Plan-Elab(p,q) Plan Elaboration q constitue un élément du plan a pour atteindre le but b associé à p. q est une assertion. Pour ces trois relations, Asher et Lascarides (2003) font intervenir le niveau cognitif et la modélisation des buts, plans, croyances et intentions des interlocuteurs. Dans le cadre du dialogue homme-machine finalisé, il est préférable d’éviter la modélisation des intentions et des croyances. Ces relations sont inférées à partir de connaissances du monde de la tâche propre au domaine de l’application et du but de l’activité en cours. Ces mécanismes de gestion des buts sont illustrés au chapitre 7.
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Processus général de résolution
Détermination des relations rhétoriques et points d’attachement Mise à jour de la SDRS insertion/mise à jour des nœuds topiques. Vérification pragmatique des présuppositions et traitement des implicatures conventionnelles Processus cyclique : en se basant sur la structure existante, notamment le topique et ses hypothèses anticipatoires, On détermine les points d’attachement et les relations rhétoriques On interprète ensuite l’énoncé avec prise en compte des présuppositions, et implicatures conventionnelles Topos = pose les implicatures( hyp anticipatoires) et effets projectifs (poser des attentes) Par calcul sur l’ontologie des jeux dialogiques et application des règles d’inférence Maj de la SDRS : intro nv topique, maj topiques, propagation des contenus. Attente = hypothèse anticipatoire. Permet de pondérer les différentes hypothèses de rattachement( poids + élévé si fermeture d’une attente) Presupp et impl conventionnelles : travail d’interprétation Calcul du topos (implicatures et effets projectifs) Résolution pragmatique des référents (indexicaux, anaphores, déictiques)
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Principes généraux SDRS Ontologie Monde tâches topique objets règles
Jeux dialogiques SDRS : modélise la structure logique du dialogue En particulier le nœud topique est le siège privilégié des résolutions pragmatiques Le modèle de tache décrit les actions, leurs prérequis et leurs effets. Les taches s’appliquent sur les objets du monde. Thèmes et objets du monde sont décrits dans l’ontologie (= objets + relations, héritage + actions sur ces objets : règles) L’arbre des thèmes fait le lien entre dialogue et les actions (moments du discours et les thèmes du dialogue) objets SDRS Ontologie Monde
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Exemple de résolution U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil. 1
Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ? 2 M : Non. Elle est disponible jeudi 3, 4 U : Bon et bien réservez-la moi 5 M : Voulez-vous réserver aussi le rétro-projecteur ? 6 J’illustre sur un exemple les mécanismes de résolution, sur cet extrait de dialogue-homme-machine réel. ( U = Utilisateur, M = machine)
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1 1 U: Bonjour, Luc Blanc à l’appareil FS(1)
a1= Luc Blanc, U = a1] 1 U:[FS; a1:personne ; Identité+annonce(a1) Ouverture +présentation → présupposition Luc Blanc = Prénom Nom → implicature a1 : membre_connu jeux 1 règles demande de service offre_service Ouverture +présentation Effet projectif : attente : demande_service offre_service Tâches et BDD D : Consultation ontologie de jeux dialogiques : Identité+annonce s’unifie à /présentation présentation := FS (NomComplet) FS (Titre, Nom) FS (Rôle) donc l’acte 1 est reconnu comme acte de présentation 1 Jeu/ouverture /présentation/ Présupposition : Luc Blanc = Prénom, Nom Implicature : a1 est membre connu (L’implicature est une règle implicite connue de tous les utilisateurs et du système, un savoir ou une convention partagé. Le système est ici conçu pour interagir avec des personnes identifiées dans la base de connaissance.) D’où a1.NomComplet = Luc Blanc ; a1 = U Effet projectif : demande de service ou offre de service 61
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1 2 2 U: Est-ce que la salle Lafayette est disponible demain ?
2 U:[FFS; s2:salle; d2:date; e2:booléen; Agenda+demande(s2,d2,e2) ; s2=Lafayette; d2=j+1; e2=0] Dispo salle demande de service/termes 1 Arrière-plan 2 jeux règles $ salle(Lafayette) → présupposition Tâches et BDD La salle Lafayette : article défini : présupposition d’existence, vérifiée pragmatiquement dans la liste des objets. (si elle n’est pas trouvée ds la liste des objets, il y a réfutation de la présupposition d’existence) Acte FFS : potentiel ouvrant, cherche à être fermé par un segment R au tour suivant 62
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3 M : Non 3 :[FS : neg(x) ; x = ? ] x = 2 1 Arrière-plan 2 3 QAP Arrière-plan T1 2 1 3 QAP jeux règles Résolution pragmatique : Non = neg(p) p recherchée dans le contexte. P = p2 Relation QAP => Toute relation Q/R provoque ds la phase de mise à jour l’intro systématique d’un nœud topique t1 , qui contient le contenu de p3 appliquée à p2 d’où neg (p2) = non dispo (salle lafayette, j+1) Tâches et BDD T1: 3[2] →[non dispo (salle Lafayette, j+1) ] 63
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1 T1 2 4 3 4 M : Elle est disponible jeudi
4 U:[FS; v : indéfini ; d3: date; e3: booléen_dispo; Agenda+annonce(v2,d3,e3) ; v = ?; e3 = 0; d3 = plus proche jeudi] Arrière-plan T1 2 IQAP 1 3 QAP 4 jeux règles Calcul_date : → présupposition jeudi = + proche jeudi Implicature : non dispo (demain à jeudi-1) T1: 3[2] →[non dispo (salle Lafayette, j+1) + 4 [2] → dispo(salle Lafayette, jeudi) + non_dispo(salle lafayette, [j+1, jeudi-1]] D applique un stratégie coopérative : propose la 1er dispo Elle est dispo …: résolution anaphorique dans p4 par acces à p2. (Accessibilité des référents de p2 par p4) v=s2 Implicature : provient du calcul de la tache et de la stratégie appliquée. Stratégie coopérative : propose la disponiblité la + proche les données complètes sont connues de l’emetteur, ici M. l’implicature est réalisée par le récepteur. Maj de la structure SDRS : meme nœud topique T1 contient p3[p2] + p4[p2], ainsi que l’ensemble des référents(p2 + p4) T1 : referents salle lafayette, date , prédicat dispo. Tous les actes à potentiel ouvrant (FFS) sont saturés; Tâches et BDD 64
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T1 2 1 3 4 5 5 U: eh bien réservez-la moi.
5 U:[FF; x :indéfini ; réservation+demande(x), x=? ] Arrière-plan T1 2 IQAP 1 3 QAP 4 5 Exécution service jeux règles Réserver. Salle ? Date ? SDRS : topique T1 isomorphe à Jeu/demande de service/ termes Recherche de salle et date dans le topique T1 : v=s2 ; d=d5 référents définis et accessibles dans T1 donc v=Lafayette et d= jeudi ouverture nouveau topique T2 (5) rattachement par Coordination (T1, T2) Hypothèse de cohérence : si dde de réservation, c’est lié logiquement à la disponibilité préalablement énoncée. Donc la réservation se construit dans le topique t1 date et salle du contexte On peut noter ici que sans la prise en compte du topos, le système aurait demandé « pour quelle date » Tâches et BDD 65
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1 T3 *12 T1 T2 2 5 4 3 5 U: eh bien réservez-la moi.
5 U:[FF; x:indéfini ; d5:date; réservation+demande(x,d5), x=? d5=? ] 1 Arrière-plan T3 Execution service jeux *12 Cont. T1 T2 règles topique 2 5 QAP IQAP 4 3 Résolutions anaphoriques : par application des contraintes sémantiques Règle de maj : t3 contient t1 + T2 T3 : référents salle + U + date . Prédicats dispo_salle, réservation_demande Attente : convoc technicien T2:[salle(x), x=v=Lafayette; d5=d3=jeudi prochain ] Tâches et BDD T3: T1 + T2 : [dispo salle + résa salle (lafayette, jeudi ] 66
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La SDRS finale 1 T3 *14 T1 T2 *234 *567 2 5 6 7 Arrière-plan
topique *14 T1 cont. T2 topique topique *234 *567 2 5 Elabq Glose sur le graphe QAP IQAP 6 3 QAP 4 7
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Conclusion Rôle structurant du nœud topique Résolution des référents
Intégration des présuppositions et implicatures Introduction des effets projectifs Construction des connaissances partagées Séparation des sources de connaissances Ontologie de jeux dialogiques Modèle de tâche L’architecture modulaire permet de séparer la modélisation des règles dialogiques et la modélisation des connaissances du monde propres à la tâche. C’est l’ontologie des jeux dialogiques qui permet de régler le mode de communication (dialogue finalisé, dialogue informatif, dialogue informel, etc.) tandis que le modèle de tâche s’adapte au contexte du monde de l’application. Ainsi, changer de monde de la tâche consiste à utiliser une instanciation différente de l’application, mais en gardant le modèle dialogique. Régler le modèle de dialogue (plus ou moins guidé par la tâche par exemple) se fait en modifiant et adaptant l’ontologie des jeux dialogiques. Quant à l’interpréteur pragmatique, il a un double rôle : celui de maintenir l’historique dynamique du dialogue et celui de construire les connaissances partagées. Il fait également le lien entre le niveau sémantique et le niveau actionnel sans lequel aucune intercompréhension ne serait possible entre l’utilisateur et la machine.
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