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Publié parGodelieve Marais Modifié depuis plus de 10 années
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Quelques réflexions sur les réfractions de Jean-Charles DELANGE
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La question posée Les effets de couleur montrés par Jean-Charles Delange sont obtenus par l’interaction de la lumière avec une structure multicouche en verre dont les strates sont recouverts de pigments, qui initialement étaient organisés comme un tableau. D’abord : destructuration de l’espace (du 2D au 3D). Puis : restructuration dans le temps. premier temps : la peinture initiale est fragmentée sur des plaques de verre deuxième temps : Jean-Charles Delange utilise une peinture phosphorescente ce qui permet de montrer, au cours du temps, l’évolution de la perception de la structure. Finalement l’appréciation de l’oeuvre résulte à la fois de la connaissance de l’état initial, situé dans un espace donné, et de l’état final situé dans un autre espace (ce qui diffère des tableaux classiques, installations ....). L’oeuvre embrasse ainsi l’espace temps; elle reste « peinture ». La question posée ne serait-elle pas, de façon générale : la peinture au XXIème siècle n’aurait-elle pas intégré le concept d’espace-temps de la physique ?
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La physique classique, l’espace et le temps
William Blake 1795
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L’espace est à la fois perspective....
Problème : du 3D au 2D Idée : des parallèles qui sont convergentes ! Giotto 1305
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Leonard de Vinci, vers
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Leon Battista Alberti ( ) écrit un traité sur la perspective (1435). En particulier il introduit le point de fuite unique comme lieu de rencontre des “parallèles” non verticales. vertical horizontal Inset: St. Bartholomew, a Christian martyr who had been skinned alive, is shown here holding the flaying knife and the skin (in which there is a grotesqu self-portrait of Michelangelo).The painting is a fresco on the wall of the Sistine Chapel (c )
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Peindre plusieurs points de vue ensemble ?
Pablo Picasso 1938.
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Sur un même tableau, c’était déjà connu !!!
Philippe de Champaigne 1640
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L’espace est à la fois perspective....et aussi rendu des couleurs
La peinture à l'huile autorise la superposition de fines couches transparentes de couleur (les glacis) qui permettent d'obtenir des effets de lumière et d'ombre d'une grande subtilité ainsi qu'une grande richesse dans les teintes. Le peintre peut ainsi faire ressortir les plus infimes détails dans le rendu des textures et des formes conférant ainsi à l'oeuvre une grande sensualité. Van Eyck (1434)
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En partant d'une préparation blanche très lumineuse, les Primitifs Flamands avaient la possibilité de moduler leur couleur en modifiant le nombre de couches superposées. Par comparaison avec d’autres synthèses de la couleur (synthèse additive par fusion optique, mélange pigmentaire), la technique des glacis est celle qui permet d’atteindre les saturations de couleur les plus importantes même pour les zones les plus sombres. L'étymologie de ce terme ne doit pas nous induire en erreur : le glacis n'a nullement vocation de "geler" une oeuvre comme pourrait le faire un vernis. La traduction en allemand de ce mot, Lasur, qui réfère à l'azur a ceci d'intéressant qu'elle évoque la transparence, certainement la propriété la plus caractéristique des glacis.
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Détails extraits des tableaux présentant les drapés de la Vierge à la fontaine, de la Vierge de Lucques et de l’épouse Arnolfini. Les zones les plus sombres correspondent à une épaisseur de glacis plus importante.
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Aspects techniques Les glacis s’appliquent en couches fines superposées. Le temps de séchage de chaque couche constitue un des inconvénients majeurs de la peinture à l’huile mais il rend, en contrepartie, plus commodes les modifications. Les glacis sont également caractérisés par leur fort brillant car la surface externe des couches est souvent lisse. S'il n'en est pas l'inventeur, Van Eyck apporta des améliorations essentielles à la technique en ce qui concerne le séchage et la stabilité des couleurs. La technique de peinture à l’huile s’est ensuite généralisée et a dominé les techniques picturales occidentales pendant plus de quatre siècles.
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Une peinture est toujours un matériau stratifié.
Afin de rendre plus sombres les couches de bleu, une sous-couche grise composée d’un mélange de noir et de blanc de plomb est utilisée. La coupe stratigraphique a été obtenue par microscopie optique. L’identification des pigments est réalisée par une observation au microscope électronique à balayage (MEB) couplée à une analyse spectrométrique par dispersion d’énergie (EDS).
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Vers la modélisation ... Etude expérimentale et modélisation de la diffusion de la lumière dans une couche de peinture colorée et translucide Application à l’effet visuel des glacis et des vernis Lionel Simonot 4 novembre 2002 Les couches picturales stratifiées : analyse et modélisation de l’aspect visuel. Gaël Latour 12 décembre 2007
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L’espace temps et la peinture
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Persistence de la mémoire (ou les montres molles) Dali,1931
Le temps est relatif à l’observateur qui le mesure; un autre observateur pourra mesurer un autre temps. le temps n’est donc plus « rigide » au sens ou il ne s’écoule pas forcément de la même façon pour tous les observateurs.
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La relativité chez vous
Le Temps transformé Magritte (1935) Un des symboles de la relativité (dans l’enseignement !) est le train. Magritte représente un train émergent d’un espace (une cheminée) improbable. Un autre symbole bien connu, lié à la relativité, est l’horloge.
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Blainville-Crevon (Seine-Maritime), 1887 – Paris, 1968
Un cas particulier : Marcel Duchamp Blainville-Crevon (Seine-Maritime), 1887 – Paris, 1968
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Nu descendant un escalier.
Marcel Duchamp 1912 « Cette version définitive du Nu descendant un escalier, peinte en janvier 1912, fut la convergence dans mon esprit de divers intérêts, dont le cinéma, encore en enfance, et la séparation des positions statiques dans les chronophotographies de Marey en France, d'Eakins et Muybridge en Amérique.»
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La grande passion de Duchamp : les échecs
Est-ce que cet amour pour les échecs ne serait pas un amour pour les mathématiques ? " Evidemment, j'ai toujours été intéressé par les mathématiques mais pas d'une façon sérieuse ; je n'ai pas les facultés pour devenir mathématicien mais le peu de mathématiques qu'il y a dans les échecs m'a amusé, en tout cas j'ai appris assez facilement cette sorte de mathématiques. C'est une logique plutôt qu'une mathématique et c'est plutôt une mécanique qu'une mathématique... C'est une mécanique dans le sens que les pièces marchent, s'imbriquent, se détruisent, sont en mouvement tout le temps et c'est cela qui m'attire, parce qu’une partie d'échecs, une position d'échecs qui ne joue pas n'a pas de côté plastique ou esthétique. C'est par les possibilités des mouvements qui peuvent survenir après cette position que la position peut être appelée "belle" ou "moins belle""
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« Utilisant une fois de plus la technique de la démultiplication dans mon interprétation de la théorie cubiste, je peignais les têtes de mes deux frères en train de jouer aux échecs, cette fois non pas dans un jardin, mais dans un espace indéfini. À droite se trouve Jacques Villon et à gauche Raymond Duchamp Villon le sculpteur, chaque tête étant indiquée par plusieurs profils successifs au milieu de la toile, quelques formes simplifiées de pièces d'échecs disposées au hasard. Une des autres caractéristiques de ce tableau est la tonalité grisâtre de l'ensemble. On peut dire que généralement, la première réaction du Cubisme contre le Fauvisme fut l'abandon des couleurs violentes et leur remplacement par des tonalités atténuées. Ce tableau fut peint à la lumière du gaz pour obtenir cet effet d'atténuation lorsqu'on le regarde au jour.»
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Esthétisme, espace et temps : matez et matez !!!
Given : 1) Duchamp, 2) Art Photograph of Marcel Duchamp and Eve Babitz posing for the photographer Julian Wasser during the Duchamp retrospective at the Pasadena Museum of Art, 1963 Esthétisme, espace et temps : matez et matez !!!
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Merci pour votre attention !!!
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