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Didactique du français L1

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Présentation au sujet: "Didactique du français L1"— Transcription de la présentation:

1 Didactique du français L1
Cours de Didactique du français L1 Semestre 1 Cours 10 : jeudi 24 novembre 2016 Docteure Martine Girerd Martine Girerd – 24 novembre 2016

2 Martine Girerd – 24 novembre 2016
Cours 10 Les 3 grandes familles de méthodes de lecture La recherche Grille d’analyse de manuels Conclusion Martine Girerd – 24 novembre 2016

3 L’ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE : VUE D’ENSEMBLE
Controverse pédagogique tenace : Comparaison des approches syllabiques et des approches globales D’un côté le savoir lire est essentiellement phonologique (déchiffrage) De l’autre il est essentiellement visuel et sémantique Martine Girerd – 24 novembre 2016

4 Les 3 grandes familles de méthodes de lecture
A) Les méthodes synthétiques La méthode syllabique B) Les méthodes analytiques 1) La méthode « naturelle » 2) La méthode « globale » 3) la méthode « mixte » C) Les méthodes axées sur la construction de sens 1) La méthode « idéo-visuelle » 2) La méthode « intégrative » Martine Girerd – 24 novembre 2016

5 A) Les méthodes synthétiques
La méthode syllabique ou alphabétique Traditionnelle, elle privilégie l’entrée dans la lecture par l’étude du signe en allant du simple au complexe : la lettre, le son, la syllabe, le mot… La méthode présente les lettres auxquelles elle attribue des sons. Puis l’élève apprend à les assembler pour former des syllabes et des mots Martine Girerd – 24 novembre 2016

6 A) Les méthodes synthétiques
La méthode syllabique ou alphabétique Les élèves lisent des syllabes, mots ou phrases qui sont exclusivement composés de lettres déjà étudiées. Reproche principal : Manuels qui ne sont pas attrayants pour l’enfant et ne proposent pas de vraies situations de lecture : textes artificiels créés pour l’étude d’un son Martine Girerd – 24 novembre 2016

7 A) Les méthodes synthétiques
La méthode syllabique ou alphabétique Cette lecture produit une lecture hachée, peu expressive, éloignée du langage oral. Opposition entre l’apprentissage du code et l’accès au sens d’un texte. Martine Girerd – 24 novembre 2016

8 A) Les méthodes synthétiques
La méthode syllabique ou alphabétique Problème : on ne formera des mots qu’à partir des sons appris (réduction des possibilités) Remise en question dans les années 80 (presque plus uniquement utilisée aujourd’hui) CAR décodage insuffisant pour l’accès au sens du mot pour : Les mots irréguliers : MONSIEUR ; ORCHESTRE … Les homophones : PAR, PART, PARS, PARE Martine Girerd – 24 novembre 2016

9 A) Les méthodes synthétiques
On part des unités les plus petites pour aller vers les plus grandes (lettres, phonèmes, syllabes, mots, phrases) Martine Girerd – 24 novembre 2016

10 Martine Girerd – 24 novembre 2016

11 Martine Girerd – 24 novembre 2016

12 Martine Girerd – 24 novembre 2016

13 B) Les méthodes analytiques
1) la méthode « naturelle » 2) La méthode « globale » 3) La méthode « mixte » Martine Girerd – 24 novembre 2016

14 B) Les méthodes analytiques
Le whole language : mouvement lancé par Goodman aux Etats-Unis et Foucambert (France): philosophie selon laquelle les enfants devraient apprendre à lire comme ils ont appris à parler Le « litterature-based » : remplacer les manuels par des livres de littérature de jeunesse La language experience approach : textes écrits collectivement ou individuellement en classe (« la méthode naturelle » de Freinet). Le départ se fait avec des textes produits par les enfants en dictée à l’adulte. Martine Girerd – 24 novembre 2016

15 1) La méthode « naturelle » (Freinet)
Un des fondements de la pédagogie Freinet est qu’un certain nombre de connaissances scolaires peuvent être acquises selon le même processus « naturel » que celui qui permet à l’enfant d’apprendre à marcher, à parler… La méthode naturelle suit donc la loi du « tâtonnement expérimental » Martine Girerd – 24 novembre 2016

16 1) La méthode « naturelle »
Pour Freinet, il s’agissait de repenser entièrement la forme scolaire. En 1921, dans la revue “L’école émancipée“ il précisait « L’école n’est pas le lieu où l’on apprend telle ou telle chose d’un programme défini. L’école doit être l’apprentissage de la vie. » Avec la Méthode naturelle, les enfants sont des créateurs de connaissances, ils n’attendent pas les leçons de l’adulte pour produire des savoirs. Martine Girerd – 24 novembre 2016

17 1) La méthode « naturelle »
Freinet a élaboré ainsi une véritable philosophie de l’éducation, la «Méthode naturelle » développée dans La Méthode naturelle de lecture.  Il avait comme projet d’écrire un ouvrage entier sur la Méthode naturelle mais il n’a pas eu le temps avant de disparaître en 1966. Principale critique : Il est aujourd’hui devenu évident que les enfants apprennent indépendamment de l’école et ceci dans de nombreuses disciplines : mathématiques, histoire,géographie, sciences, musique, … Martine Girerd – 24 novembre 2016

18 Martine Girerd – 24 novembre 2016
2) La méthode « globale » Inspirée de Decroly : elle a été principalement enseignée en Belgique et en Suisse Selon lui, l’enfant apprend à lire de la même façon que sa maman lui apprend à parler. Les textes utilisés sont en rapport avec le vécu de l’enfant Cette méthode a été peu pratiquée : seulement 5% des enseignants. Martine Girerd – 24 novembre 2016

19 Martine Girerd – 24 novembre 2016
2) La méthode « globale » L’enfant devient apte à reconnaître un mot comme une entité : formation d’un lexique orthographique : procédure de type photographique Plus le mot est familier plus l’identification est rapide Les mots fréquents mieux lus que les mots rares La forme orthographique de chaque mot sera directement reliée au sens correspondant. Martine Girerd – 24 novembre 2016

20 Martine Girerd – 24 novembre 2016
2) La méthode « globale » La méthode part de mots connus implicitement : jours de la semaine, prénoms, affichages de la classe… Ces mots sont décomposés pour voir comment ils fonctionnent. Les sons ne sont pas étudiés systématiquement et les élèves acquièrent globalement un capital de mots qu’ils analysent. Martine Girerd – 24 novembre 2016

21 Martine Girerd – 24 novembre 2016
2) La méthode « globale » Problème : l’élève peut être tenté de deviner le mot plutôt que chercher à le déchiffrer Principale critique : Les opposants à la méthode ont dit qu’elle « provoquait » la dyslexie et la dysorthographie. Martine Girerd – 24 novembre 2016

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2) La méthode « globale » Martine Girerd – 24 novembre 2016

23 Martine Girerd – 24 novembre 2016
2) La méthode « globale » Martine Girerd – 24 novembre 2016

24 Martine Girerd – 24 novembre 2016
3) La méthode mixte C’est la plus populaire actuellement On mêle les deux démarches : synthétique et analytique On part de mots appris globalement en début d’année, puis c’est un système phonétique qui prend le relais Depuis une quinzaine d’années, c’est la plus répandue, tant par le nombre d’ouvrages édités que par celui des enseignants. Martine Girerd – 24 novembre 2016

25 Martine Girerd – 24 novembre 2016
3) La méthode mixte On propose à l’élève, au début de son apprentissage, un ensemble de mots et de phrases qu’il apprend par cœur. Selon les supports , cette phase dure de 15 jours à 3 mois. Elle est suivie d’une phase synthétique avec un apprentissage traditionnel de la lettre et du son. Martine Girerd – 24 novembre 2016

26 Martine Girerd – 24 novembre 2016

27 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
1) La méthode « idéo-visuelle » 2) La méthode intégrative Martine Girerd – 24 novembre 2016

28 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
1) La méthode idéo-visuelle : Préconisée par Charmeux et Foucambert. (années 80/90). Ils prônent l’abandon de la lecture à haute voix ainsi que celui de l’apprentissage systématique de la combinatoire La lecture idéo-visuelle se fait par la reconnaissance d’un mot entier parfois d’une phrase entière sans passer par le déchiffrage des syllabes Martine Girerd – 24 novembre 2016

29 C) Les méthodes axées sur la construction de sens »
1) La méthode idéo-visuelle : Comparée au processus utilisé pour lire des langues comme le chinois dont le mécanisme repose sur des idéogrammes Les élèves travaillent sur des écrits « sociaux » (catalogues, recettes de cuisine…à partir desquels ils formulent des hypothèses à partir d’indices extraits du texte Martine Girerd – 24 novembre 2016

30 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
1) La méthode idéo-visuelle : Son principe : partir d’une exploration globale. Cette méthode est basée principalement sur la mémoire visuelle et auditive, l’élève doit reconnaitre des mots et des phrases S’il est vrai que les petits traitent en premier lieu les lettres et les mots comme des dessins (les logographes), ce traitement trop superficiel ne permet pas d’apprendre à comprendre le mot ni à le décomposer. Martine Girerd – 24 novembre 2016

31 C) Les méthodes axées sur la construction de sens »
1) La méthode idéo-visuelle : Principale critique : trop de récurrences en français : on peut très difficilement faire l’économie de l’apprentissage du code 80% de ce que l’on écrit repose sur le code alphabétique (Nina CATACH) Résultats inférieurs aux autres méthodes, ne doit pas être confondue avec la méthode globale Martine Girerd – 24 novembre 2016

32 2) Méthode intégrative : ETUDE DE DOCUMENT
C) Les méthodes axées sur la construction de sens 2) Méthode intégrative : ETUDE DE DOCUMENT Document 1 : Article de Roland GOIGOUX « Global, syllabique ou autre, les méthodes d’apprentissage de la lecture ont fait la paix. La guerre des méthodes est finie. » Libération, vendredi 2 septembre 2005. 1 ) Qu'entend Roland Goigoux par l'expression "méthode intégrative" ? 2) En quoi cette approche se distingue-t-elle des méthodes strictement "syllabiques", "globales" ou "mixtes" ? Martine Girerd – 24 novembre 2016

33 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
2) La méthode intégrative Elle combine l’apprentissage du code et la construction de sens. (Giasson, Goigoux). L’élève doit savoir ce qu’il lit, comment il le dit, comment il le lit. Mais lire est aussi un savoir faire : on en apprend la technique, puis on pratique intensément, puis cela devient automatique. Cette méthode repose sur la lecture d’albums, de vrais livres, avec de vrais auteurs et de vrais textes. Martine Girerd – 24 novembre 2016

34 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
2) La méthode intégrative Elle vise à développer simultanément et en interaction toutes les compétences requises pour lire et écrire, elle se distingue des autres méthodes Aujourd’hui les programmes scolaires recommandent de développer dès l’école enfantine les compétences qui sous-tendent la compréhension Martine Girerd – 24 novembre 2016

35 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
2) La méthode intégrative Cette méthode repose sur la lecture d’albums différents et variés : Albums de jeunesse Fiches techniques Documentaires Articles de presse Références élaborées en classe avec les élèves (tableaux, répertoires, panneaux d’affichage…)… Martine Girerd – 24 novembre 2016

36 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
2) La méthode intégrative Respect du rythme des enfants Ce travail, s’il est régulier et systématique, participe activement à l’accroissement du vocabulaire des élèves, à leur familiarisation avec la langue écrite Elle combine l’apprentissage du code et la construction de sens. (Giasson et Goigoux années 2000) Martine Girerd – 24 novembre 2016

37 C) Les méthodes axées sur la construction de sens
2) La méthode intégrative Les méthodes intégratives constituent un vaste ensemble regroupant de nombreuses variantes et pratiques pédagogiques ; elles sont le fruit de métissages et les enseignants n’hésitent pas à emprunter ce qui leur semble le plus pertinent Martine Girerd – 24 novembre 2016

38 Martine Girerd – 24 novembre 2016

39 Martine Girerd – 24 novembre 2016

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41 Martine Girerd – 24 novembre 2016
LA RECHERCHE Martine Girerd – 24 novembre 2016

42 QUESTION CENTRALE Quelle est la meilleure façon d’enseigner aux élèves
à lire des mots ?? Doit-on leur enseigner les mots globalement ? ou Doit-on leur apprendre à les décoder ? Martine Girerd – 24 novembre 2016

43 Martine Girerd – 24 novembre 2016
La recherche Goigoux Roland Goigoux, chercheur en sciences de l'éducation, et coordinateur de la plus vaste étude jamais réalisée en France sur les méthodes d'apprentissage de la lecture et de l'écriture (septembre 2013 à juin 2015) - une étude réalisée par l'Institut français de l'Education-ENS Lyon Martine Girerd – 24 novembre 2016

44 Martine Girerd – 24 novembre 2016
La recherche Goigoux Quelle est l'efficacité des différentes pratiques d'apprentissage de la lecture et de l'écriture en CP? L’étude porte sur plus de 2500 élèves de CP et CE1 (3H/4H), répartis dans 131 classes dans 16 académies différentes, et essaye de répondre à cette question. Martine Girerd – 24 novembre 2016

45 Martine Girerd – 24 novembre 2016
La recherche Goigoux Premiers éléments de réponse. Les pratiques des enseignants divergent considérablement les unes des autres. 81% d'entre eux utilisent un manuel, mais 19% s'en passent, et certains maîtres qui travaillent avec le même manuel usent cependant de pratiques pédagogiques très différentes. Martine Girerd – 24 novembre 2016

46 Martine Girerd – 24 novembre 2016
La recherche Goigoux Et pourtant, les performances globales des élèves varient peu d'une classe à l'autre... D'où cette conclusion : "Les choix techniques (des enseignants) pèsent peu dès lors que (ces) enseignants sont expérimentés et qu'ils savent rester maîtres de leur classe". "De quoi relativiser les débats sur les méthodes de lecture", Martine Girerd – 24 novembre 2016

47 Martine Girerd – 24 novembre 2016
Autre recherche Les chercheurs se sont intéressés aux milieux populaires, là où l'échec scolaire est le plus élevé. Au total, 446 élèves ont été évalués en juin Ils appartenaient à 23 classes «Éclair», anciennement zones d'éducation prioritaire (ZEP) de la région parisienne. Martine Girerd – 24 novembre 2016

48 Martine Girerd – 24 novembre 2016
Autre recherche La majorité des enseignants (77 %) y ont adopté l'un des 23 manuels de la méthode mixte, associant méthode globale et méthode syllabique : (Abracadélire, Gafi, Ratus…) 19% des enseignants « bricolent » leurs propres supports ou combinent l’usage de 2 manuels différents. Martine Girerd – 24 novembre 2016

49 Martine Girerd – 24 novembre 2016
Autre recherche Seuls 4% ont adopté la méthode syllabique, utilisant les manuels « Léo et Léa » ; « Je lis j’écris. » Beaucoup d’enseignants jugent la méthode syllabique « trop rébarbative » pour des publics populaires. Martine Girerd – 24 novembre 2016

50 Martine Girerd – 24 novembre 2016
CONCLUSION Martine Girerd – 24 novembre 2016

51 Martine Girerd – 24 novembre 2016
CONCLUSION Chaque enfant apprend à un rythme qui lui est propre, il s’avère nécessaire de fournir à l’élève les moyens de progresser : exercices de lecture, activités diverses et motivantes auxquelles il prendra plaisir. Martine Girerd – 24 novembre 2016

52 Martine Girerd – 24 novembre 2016
CONCLUSION Les dernières recherches concordent sur un point : Le facteur le plus important n’est pas la méthode employée mais l’enseignant. Cependant on demande aux enseignants des exigences de résultats bien plus élevées que par le passé. On attend que les enfants soient préparés à résoudre des problèmes et à devenir des lecteurs critiques. Martine Girerd – 24 novembre 2016

53 Martine Girerd – 24 novembre 2016
CONCLUSION Aujourd’hui la lecture est devenue le centre d’un débat multi-disciplinaire, elle intéresse les pédagogues, les didacticiens, les linguistes, les psychologues et les neurosciences... Domaine en pleine effervescence : faire bénéficier les élèves des plus récents modèles didactiques. Martine Girerd – 24 novembre 2016

54 Martine Girerd – 24 novembre 2016
CONCLUSION Les médias reviennent sur le fait que l’école ne réussit pas à enseigner à lire et à écrire correctement. MAIS Toutes les recherches montrent au contraire que le niveau de lecture et d’écriture s’est amélioré. Un plus grand nombre d’enfants fréquente l’école de façon obligatoire, donc plus d’élèves faibles qui, autrefois, quittaient le système scolaire Martine Girerd – 24 novembre 2016

55 MERCI DE VOTRE ATTENTION
Martine Girerd – 24 novembre 2016


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