Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parRoland Pruneau Modifié depuis plus de 7 années
1
Quelle croissance pour demain ? Partie 1. La stagnation séculaire
UTLM Nicolas Danglade
2
Qu’est-ce que la croissance ?
Indicateur : PIB Ce qu’il mesure Ce qu’il ne mesure pas Croissance : Augmentation soutenue et durable du PIB
3
Qu’est-ce que la croissance ?
Ce que mesure le PIB: Valeur ajoutée produite par le secteur marchand Valeur ajoutée produite par le secteur non marchand Chiffres d’affaires consommations intermédiaires = Valeur ajoutée Coûts de production = Valeur ajoutée
4
Qu’est-ce que la croissance ?
Ce que ne mesure pas le PIB: L’évolution de la qualité des biens consommés Les externalités négatives associées à certaines consommation Conclusion : Le PIB n’est pas un indicateur de bien-être Mais question : peut-on vivre mieux avec un PIB qui baisse ?
5
Evolution PIB mondial par habitant depuis l’an 0
6
Comparaison évolution PIB mondial par tête et population mondiale
7
Comparaison évolution PIB mondial par tête et population mondiale
8
Comparaison évolution PIB mondial par tête et population mondiale
9
Comparaison évolution PIB mondial par tête et population mondiale
10
Décomposition du PIB mondial
11
En résumé Jusqu’à la fin du 18ième siècle, la hausse du PIB mondial par habitant est moins que proportionnelle à celle de la population mondiale Au début du 19ième siècle, la hausse du Pib par tête suit le même rythme que celui de la population mondiale A partir du milieu du 19ième siècle, la hausse du Pib par tête est plus que proportionnelle à celle de la population Une accélération de la hausse du Pib mondial par habitant après 1945 (x8) Une croissance essentiellement occidentale et asiatique
12
La thèse de la stagnation séculaire
13
Conséquence : un retour vers un taux de croissance du pib dans les PDEM inférieur à 2%
14
Une projection à long terme
15
Le cas des PDEM: l’exemple de la France
16
Pourquoi le PIB augmente-t-il? Les sources de la croissance
Y = A.F(K;L) Production Quantité de facteurs de production « Résidu »
17
Les sources de la croissance
La production augmente car La quantité de facteurs de production utilisée augmente Une meilleure utilisation des facteurs de production Hausse de la Productivité Globale des Facteurs (PGF)
18
Comment faire augmenter la quantité de facteurs utilisés ?
La population active L’investissement en capital physique Var. Population + Comportements d’activité Mais limite: l’existence de rendements factoriels décroissants Conclusion: une économie dans laquelle la population active n’augmente pas est condamnée à la stagnation même si son stock de capital augmente sauf si …
19
Faire augmenter la PGF ? Le progrès technique Le capital humain
Le réseau d’infrastructures Innovation Education et santé Transports et télécommunica-tion
20
En résumé : plus de croissance ?
Investir dans : le capital physique le capital technologique le capital humain le capital public Augmenter la population active ? Incitations Règles du jeu (= institutions) Formelles Informelles
21
Pourquoi le taux de croissance (notamment dans les PDEM) chute-t-il ?
22
La thèse de la stagnation séculaire
Des facteurs structurels qui concernent l’évolution de : la population active l’investissement en capital productif la productivité globale des facteurs Des facteurs conjoncturels qui accentuent cette dynamique
23
Les évolutions démographiques
24
Les évolutions démographiques par zone géo
25
Une comparaison France / Allemagne
26
Le vieillissement de la population
Par la haut : allongement de la durée de vie Par le bas: baisse de la natalité (et/ou hausse mortalité jeunes)
27
L’accumulation du capital physique (cas des Etats-Unis)
28
Chute du rendement du capital productif ?
Comment expliquer la baisse de l’investissement alors que le taux d’intérêt réel chute ? Chute du rendement du capital productif ?
29
Comment expliquer la baisse du rendement du capital productif ?
1) Mondialisation et concurrence = impact sur les prix et les marges 2) Il faut des investissements toujours plus importants pour obtenir le même niveau de production Evolution du ratio capital net/PIB USA : 1 en 1960 / 2 en 2015 Zone euro: 1,7 en 1960 /3 en 2015
30
Le rendement du capital chute
Cercle vicieux Le rendement du capital chute Moins d’effort d’investissement Vieillissement du stock de capital
31
En résumé : La stagnation séculaire
Baisse du rendement du capital physique Baisse du rythme de croissance de la population Productivité globale des facteurs ? La hausse de la quantité de facteurs de production a un impact de plus en plus faible sur la croissance
32
Une projection à long terme de l’évolution de la PGF
33
Pourquoi la productivité globale des facteurs augmente-t-elle moins qu’avant ?
34
Capital technologique
Pourquoi la productivité globale des facteurs augmente-t-elle moins qu’avant ? Accumulation ? Capital humain Capital public Capital technologique
35
L’accumulation du capital humain
Niveau global de qualification des actifs se heurte à un plafond (chute des compétences des moins bons élèves, analphabétisme durable …) Déversement des emplois vers des secteurs moins qualifiés du tertiaire (développement anti-schumpétérien) Conséquence négative sur l’utilisation des « machines » innovantes Conséquence négative sur la productivité globale
36
L’accumulation du capital technologique
L’absence d’innovation majeure depuis plus de 50 ans Le coût croissant de la R & D (industrie pharmaceutique, microprocesseurs …)
37
Le coût croissant de la R & D
Pharmacie (USA): Début 2000: 2,8 Mds $ par molécule approuvée Début 2010: 4,2 Mds $ par molécule approuvée Microprocesseurs: Le développement du transistor de 20 nanomètres : 1 md $ La production : 10 mds $
38
Les conséquences à CT d’une chute de la croissance potentielle
Du côté de la demande: Baisse de la croissance potentielle Stagnation du revenu réel Baisse demande de crédit Baisse investissement et consommation faible Baisse inflation Taux d’intérêt réel augmente
39
Les conséquences à CT d’une chute de la croissance potentielle
Du côté de l’offre : Chômage long terme Détérioration capital humain Baisse PGF = baisse croissance potentielle Faible demande persistante Baisse du renouvellement du capital Vieillissement capital
40
Impact chute de la croissance potentielle ? cercle vicieux
Choc de demande négatif : - Frein investissement et consommation - Baisse NGP - Hausse taux d’intérêt réel Choc d’offre négatif : - Baisse rentabilité des investissements - Faiblesse accumulation capital humain, physique et technologique Baisse croissance potentielle
41
Les politiques conjoncturelles mises en œuvre actuellement : quelles conséquences ?
Politiques monétaires expansionnistes Politiques budgétaires restrictives
42
Politiques monétaires expansionnistes : quelles conséquences ?
Politique de taux zéro Politique de rétablissement des bilans des banques Faire repartir le crédit des ménages et des entreprises ?
43
Politiques monétaires expansionnistes : quelles conséquences ?
Echec Politique de taux zéro Tx réel = tx nominal - inflation 2 % = 4 - 2 2 % = 0 + 2 Les banques reconstituent leur bilan mais la liquidité ne va pas jusqu’aux clients La rentabilité capital productif est trop faible
44
Développement de cycles financiers : boom / krach sur des actifs
Les banques reconstituent leur bilan mais la liquidité ne va pas jusqu’aux clients: où va-t-elle alors ? La rentabilité capital productif est trop faible: on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif La liquidité alimente le système financier mais pas directement l’économie réelle Développement de cycles financiers : boom / krach sur des actifs Impact l’économie réelle par des effets de patrimoine
45
Développement de cycles financiers : boom / krach sur des actifs
Impact l’économie réelle par des effets de patrimoine Quand bulle sur un actif (immobilier par exemple): les agents voient la valeur de leur patrimoine augmenter Quand la bulle explose : les agents voient la valeur de leur patrimoine baisser Ils s’endettent encore plus Ils consomment Ils se désendettent Ils épargnent pour reconstituer leur patrimoine
46
Une conclusion importante de la thèse de la stagnation séculaire
Ce que l’on croit être depuis 20 ans de la croissance n’est en fait que la période d’expansion provenant du cycle financier; Après chaque période: un krach (1993; 2001; 2008) = période de récession Après chaque crise: la croissance potentielle chute
47
Conclusion Une croissance potentielle qui s’effondre
Des cycles financiers de plus en plus importants Qui impactent l’économie réelle et créent des cycles économiques qui s’enroulent autour de la croissance potentielle : Krach 1993 Krach 2001 Krach 2008
48
Débat techno-pessimistes vs techno-optimistes
49
Techno-optimistes
50
Conséquences de la stagnation séculaire ?
La montée des inégalités La montée des conflits de répartition
51
La montée des inégalités: le cas des Etats-Unis
52
La montée des inégalités: le cas des pays anglo-saxons
53
La montée des inégalités: le cas des pays européens
54
La montée des inégalités: le cas des pays d’Europe du Nord
55
La reconstitution des inégalités de patrimoine
56
Le retour vers une société d’héritiers
57
La montée des inégalités: les explications de T.Piketty
Ralentissement de la croissance économique Explosion des revenus des salariés les plus qualifiés Les revenus du capital augmentent plus vite que les revenus du travail Les revenus des plus riches progressent plus vite que ceux des autres Inégalités de revenus Modification de la fiscalité Impact sur l’épargne Inégalités de patrimoine
58
Evolution du taux de prélèvements obligatoires: une relative stabilité
59
Mais une baisse du taux d’imposition de la tranche supérieure de l’IR
60
Et une baisse du taux d’imposition de la tranche supérieure de l’impôt sur les successions
61
L’impact de l’évolution de la fiscalité sur les inégalités
Le taux de prélèvements obligatoires baisse peu depuis les années 1980 Mais cette relative stabilité « cache » une chute de l’effort fiscal des revenus et patrimoine les plus élevés La fiscalité se concentre sur les « moins riches »
62
Evolution du taux de prélèvement total (cas de la France)
63
Les inégalités ont-elles des conséquences sur la croissance économique ?
64
Le creusement des inégalités renforce la faiblesse de la croissance économique !
65
Conséquences des inégalités sur le capital humain
66
Cercle vicieux inégalités / stagnation
Facteurs de stagnation séculaire Creusement des inégalités Faiblesse de la croissance Impact négatif sur l’accumulation du capital humain et technologique et sur l’accumulation du capital physique
67
La montée des conflits de répartition des revenus
Entre détenteurs de revenu du capital et détenteurs du revenu du travail Entre générations Entre insiders et outsiders Entre régions
68
La montée des conflits de répartition des revenus: entre générations
Augmentation du ratio de dépendance (retraités/actifs) Stagnation des gains de productivité et de la croissance Quelle(s) solution(s) ? Baisser les pensions des retraités Allonger la durée de cotisation Augmenter les cotisations des actifs
69
La montée des conflits de répartition des revenus : entre insiders et outsiders
Ralentissement croissance On s’attend à ce que une hausse du chômage freine la progression des salaires réels Cas de la France: les salaires réels progressent même lorsque le chômage augmente ! Régulation du marché du travail Baisse chômage
70
Cas de la France : les salaires réels progressent même lorsque le chômage augmente !
71
Conflit : insiders / outsiders
Une hausse du chômage = une sortie de l’emploi des salariés les plus précaires et les moins qualifiés Les salaires des « insiders » ne réagissent pas aux conditions du marché du travail Les salariés qui restent en emploi sont les plus qualifiés et les mieux payés: le salaire réel moyen augmente donc La hausse du salaire réel freine le retour à l’emploi des moins qualifiés Conflit : insiders / outsiders
72
La montée des conflits de répartition des revenus: entre régions
En Europe Les régions riches des pays pauvres = stratégie séparation Logique de compétitivité : en réduisant le point de la redistribution = baisser les PO Logique de solidarité
73
La montée des conflits de répartition des revenus
Lorsque la croissance est faible, le « gâteau » à partager augmente peu Si la part des profits dans le revenu global augmente Si la part des salaires dans le revenu global augmente Pour les dividendes Pour l’investissement Pour les salaires: salaire minimum / très hauts salaires Pour les cotisations sociales
74
La montée des conflits de répartition des revenus: cas général des PDEM (sauf France ! )
Tendance en faveur des dividendes des très hauts salaires Pénalise l’investissement Pénalise le niveau de vie Pénalise le potentiel de croissance (la croissance de long terme / PGF) Pénalise la croissance à court terme (faiblesse de la demande globale) Chômage / destruction de capital humain
75
Pénalise la PGF donc le potentiel de croissance
La montée des conflits de répartition des revenus : la spécificité de la France Tendance en faveur Pénalise la profitabilité des entreprises des salaires des insiders Pénalise l’investissement Pénalise les outsiders: Précarité / Chômage / destruction de capital humain Faiblesse : R&D, FBCF Pas de montée en gamme Pénalise la PGF donc le potentiel de croissance Dépense publique Hausse ratio d’endettement public
76
En conclusion Affaiblissement tendanciel de la croissance (débat sur innovations futures) Qui alimente un cercle vicieux inégalités / faible croissance Qui provoque des conflits de répartition des revenus Diagnostic : la crise de 2008 s’accompagne d’une insuffisance de la demande globale mais le problème à moyen et long terme de l’économie est un problème d’offre Conséquence: il faut donc des politiques capables de stimuler la croissance potentielle
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.