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La porcelaine de Sèvres
avec Jean René Ouvrez le son et cliquez pour avancer
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La Manufacture de Sèvres, de renommée mondiale, travaille la porcelaine de façon unique. Fabriquant toutes les matières premières, de la pâte à l'émail, en passant par les couleurs, l'établissement produit chaque année, depuis 1740, des milliers d'objets d'art en porcelaine. Au travers de techniques rigoureusement manuelles et un savoir-faire d'exception transmis de génération en génération, la Manufacture peut ainsi faire et refaire à l'identique des pièces de tous styles. Elle compte aujourd'hui 150 employés dont 120 céramistes répartis dans les 27 ateliers de fabrication et de décoration. Un tiers de la production est destiné à l'Etat (Palais de l'Elysée, Hôtel Matignon, Assemblée nationale, etc.), l'autre partie est commercialisée au sein de ses deux galeries, à Sèvres et à Paris.
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Les céramistes de la légendaire Manufacture nationale de Sèvres exerçent une trentaine de métiers différents et se répartissent dans 27 ateliers. Depuis plus de 250 ans, des milliers d'objets d'art en porcelaine sont créés avec des techniques et un savoir-faire uniques, transmis de génération en génération depuis Ci-dessus, le premier atelier, appelé "le moulin", produit les pâtes à porcelaine. 1ère étape de la fabrication : les moules en granit broient ici deux minéraux, le quartz et le feldspath.
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Les matières premières de ces pâtes fabriquées sur place sont principalement le kaolin (anglais, espagnol, français, néozélandais ou allemand), le feldspath norvégien et le quartz de Nemours.
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Après l'étape du broyage, le kaolin est rajouté à la poudre obtenue, composée de quartz et de feldspath. Cet ensemble est ensuite mélangé avec de l'eau de pluie, puis revient à l'état solide après essorage.
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Toujours à l'atelier du moulin, la marcheuse pétrie et homogénéise la pâte pendant plusieurs heures. Deux techniciens coupent et mélangent régulièrement la pâte de cette guimauve géante. Le moulin fabrique également l'émail nécessaire à la réalisation des pièces.
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Dans la partie haute de la Manufacture, on aperçoit le dessus des fours à bois du XIXe siècle. En briques et de forme ronde, ils sont hauts d'une dizaine de mètres.
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Ci-dessus : partie basse de deux des six fours à bois conservés à la Manufacture. L'un de ces fours classés est en activité une fois tous les 5 à 10 ans.
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Ce four est utilisé pour des réalisations exceptionnelles de décor de grand feu, nécessitant deux journées et une nuit de cuisson à 1 400°C. Le bois de bouleau est alors choisi pour la cuisson, notamment pour la qualité de ses flammes (longues) et sa faible pollution.
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Le grand atelier regroupe plusieurs métiers de fabrication : le tournage, le calibrage et le moulage-reparage.
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Ces moules servent à fabriquer des biscuits, c'est-à-dire des porcelaines non-émaillées et non décorées.
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Ce vase en porcelaine tendre, mis à la lumière, illustre bien la transparence de la porcelaine de Sèvres. La pâte tendre, totalement dépourvue de kaolin, fit le succès de la Manufacture à ses débuts.
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Ce tourneur façonne un instrument de musique imaginé par l'artiste contemporain Nicolas Frize.
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Le garnissage-découpage désigne l'ensemble des techniques effectuées sur la pièce non cuite mais séchée. Cette technicienne découpe minutieusement la forme future d'un vase. Les anses, les boutons de couvercle et autres garnitures souvent complexes sont réalisés dans cet espace du grand atelier.
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Régularité, blancheur, translucidité et sonorité cristalline font la qualité de la porcelaine de Sèvres.
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A l'atelier d'émaillage, chaque objet est plongé rapidement dans un bain d'émail composé d'eau et d'émaux incolores (quartz et pegmatite). Le geste est différent pour chaque type de pièce.
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Après le bain, les pièces sèchent à l'air libre pendant au moins quarante-huit heures.
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Derrière l'atelier d'émaillage, les pièces qui sèchent sont en attente de retouche.
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L'objet est ensuite vérifié au pinceau
L'objet est ensuite vérifié au pinceau. Son émail peut être enlevé à certains endroits pour corriger une légère surépaisseur. Après cette étape, il est cuit à haute température dans le four dit "de blanc".
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Après les ateliers de fabrication viennent ceux de la décoration
Après les ateliers de fabrication viennent ceux de la décoration. Les couleurs, fabriquées depuis l'origine de la Manufacture dans son laboratoire, se distinguent en couleurs dites "de grand feu" (cuisson supérieure à 1 200°C) et "de petit feu" (cuisson inférieure à 1 000°C).
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Chaque technicien vient au laboratoire chercher le pigment et la couleur dont il a besoin.
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Loin de l'atelier d'émaillage, l'artiste Dominique Meloton reproduit dans son atelier, la peinture d'un dessin de l'artiste Hilton Mac Connico. La peinture, à base d'oxyde métallique, résiste à la cuisson. L'artiste consacrera à la réalisation de cette assiette un temps de travail variant de trois jours à une semaine.
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Avant le travail de peinture, Dominique Meloton nous montre comment le dessin se transfère sur l'objet avec un calque de transfert. Tous les styles sont reproduits, du XVIIIe siècle à des œuvres plus contemporaines. Certaines pièces peuvent nécessiter jusqu'à trois mois de peinture et de dessin minutieux.
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Le doreur peut poser, quant à lui, différents métaux, comme l'or, l'or coloré, le platine ou l'argent. Vincent Lapeyronie encre ci-dessus une anse avec de l'or liquide.
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L'atelier de dorure est aussi celui du filage, technique permettant de réaliser des filets divers au pinceau. L'or est fixé ensuite par une cuisson inférieure à 1 000°C.
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Dernière étape de la décoration, le brunissage sert à révéler la brillance de l'or. A l'aide d'outils aux pierres semi-précieuses comme l'agate, les brunisseuses viennent écraser et lisser la surface de l'or, faisant ainsi varier son éclat. Le dos de cette assiette cache la signature de la Manufacture. Celle-ci permet d'identifier le mois et l'année de sa fabrication, de sa décoration mais aussi la qualité de la pâte utilisée et les céramistes ayant participé à sa réalisation. Les artistes contemporains apposent aussi leur signature au cas échéant.
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L'art contemporain représente les deux tiers de la production de l'établissement. Un atelier est consacré aux artistes non loin du moulin.
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La Manufacture inaugure, en ce début d'année 2008, la nouvelle salle d'accueil des visiteurs. Hors des ateliers, le musée de la Manufacture de Sèvres expose, en plus de ses propres collections, des céramiques du monde entier.
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Priorité à la création en ce XXIe siècle
Priorité à la création en ce XXIe siècle. En 2000, l'Elysée a commandé à la Manufacture un nouveau service d'apparat dit "du Millénaire" dessiné par Philippe Favier sur les formes du service Uni, réalisé au XIXe siècle.
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Autres styles : la pièce de gauche est le vase Blanc de Michel Lucotte, dit vase "Tati", réalisé en Il est une commande spéciale pour la maison de "Mon Oncle" de Jacques Tati à Antibes. A droite, le buste en biscuit de Louis XV, de 1760, d'après Jean-Baptiste Lemoyne. L'essor de la Manufacture, à cette époque voulue par le roi, est encouragé par Madame de Pompadour, sa favorite.
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Amour et Amitié à bientôt .....
Montage et son Jean René
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