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La Dépression du Sujet Âgé
Dr A. MIGNOT
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Généralités Pathologie mentale la plus fréquente du sujet âgé
Prévalence 25 % (majeure = 1.9%) Plus fréquente en Institution Étiologies : hétérogène Comorbités médicales, substances, génétique Comorbidités psy (addiction, OH, anxiété), ATCD psy (bipolaire), personnalité (trouble estime de soi) Contexte social, évènement de vie, entourage
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Dépression mineure Un à quatre des symptômes suivants :
Humeur dépressive Insomnie Fatigue Trouble de concentration
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Spécificités liées à l’âge ?
Présentation clinique souvent atypique Pas toujours les signes cardinaux (tristesse, anhédonie), parfois moins évidents et moins francs Présentation volontiers masquée D’autant plus qu’intrication fréquente avec désordres organiques Diagnostic encore plus difficile chez le sujet dément : outils d’évaluation NPI, Cornell
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Les symptômes Symptômes fréquents, parfois atypiques – « point d’appel » ou « premier plan » : Apathie Plaintes somatiques, hypochondriaques Délires fréquents Troubles cognitifs Accentuation des traits de personnalité Suicide
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Apathie : la forme conative
Dépression ou apathie : diagnostic différentiel Apathie : démotivation, non initiative, non persévérance, émoussement affectif, retrait social Apathie et Dépression : perte d’intérêt, manque d’élan, ralentissement, asthénie, anosognosie Dépression : humeur triste, perte d’espoir, culpabilité,suicidalité, troubles du sommeil, anorexie.
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Forme somatique Forme hypochondriaque
Somatique : plaintes prédominantes (2/3 des cas) ou initiales (30%) Désordres gastro-intestinaux, vécu de mauvais état général, douleurs ostéo-articulaires et musculaires, plaintes cardio-vasc Hypochondriaque : patient entièrement polarisé sur lui-même (mêmes troubles que ci-dessus). Peut prendre parfois des proportions délirantes.
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Forme délirante Prédominée par idées de préjudice, de persécution, parfois de jalousie Mécanisme interprétatif et imaginatif, parfois hallucinatoire (visuel, auditif) Altération des relations sociales (comportements quérulents, processuels, agressifs) Sd de Cotard : damnation, négation d’organes, nihilisme, immortalité Sd de Capgras : personnes de l’entourage remplacées par des sosies qui leur ressemblent parfaitement.
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Troubles cognitifs Plaintes mnésiques, troubles du rappel sans déficit d’encodage Troubles attentionnels Ralentissement, troubles dysexécutifs
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Accentuation des traits de personnalité
Forme hostile : attitude agressive au premier plan SA irritable, susceptible, ombrageux, coléreux, querelleur, méfiant. Accès caractériels inhabituels Labilité émotionnelle Forme anxieuse : accès d’angoisse inexpliqués, appréhension, ruminations, peur de tout
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Suicide 31 pour 100 000 Typiquement : Sexe masculin Isolement social
Alcoolo-dépendance Dépression Impulsivité
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Echelles d’évaluation (1)
Dépistage : GDS forme courte
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Echelles d’évaluation (2)
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Echelles d’évaluation (3)
Si positif, quantifier l’intensité de la symptomatolgie par : Si absence de démence : MADRS Score sur 60, seuil à 15 Rapide, sur 10 items Si démence : NPI (Inventaire Neuro Psychiatrique)
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Traitement (1) ISRS +++ : 1ère intention
Doses efficaces identiques que chez sujet jeune Start slow, go slow Escitalopram : débuter à 5 mg, max 10 mg chez le SA Citalopram : débuter à 10 mg, max 40 mg chez le SA Sertraline : débuter à 25 – 50 mg, max 200 mg chez le SA
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Traitement (2) ES des ISRS : nausées, céphalées, SIADH (hyponatrémie), syndrome extrapyramidal, chutes, fractures, augmentation du risque hémorragique (+ interaction anticoagulants et AINS), prise de poids, troubles sexuels
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Traitement (3) IRSNa : Tétracycliques :
Venlafaxine LP : 75 à 150 mg/j. Céphalées, nausées, augmente TA Duloxétine : 30 à 60 mg/j. CI : insuf hépatique Milnacipran : 50 mg x2/j. Intéressant si MA, mais peut perturber le sommeil ES idem ISRS + augmentation TA Tétracycliques : Mirtazapine : 15 à 45 mg/j. Efficacité plus rapide que ISRS Miansérine : 10 à 30 mg/j ES : sédation, prise de poids (stimule l’appétit)
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Traitement (4) Attendre au moins 6 semaines pour juger de l’efficacité du traitement Leucoaraïose : facteur de résistance au traitement Dépression vasculaire (HTA – Diabète – coronaropathie – AVC) : 15 à 40 % en post-AVC. Pic prévalence dans les 6 premiers mois. Evolue sur 1 à 2 ans et risque plus élevé avec degré de handicap. Relative résistance au traitement.
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