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Présenter un tableau à l'oral
Situer l'œuvre Donner à voir Donner à réfléchir Donner à comprendre Récapitulatif Situer l'oeuvre dans le temps et dans l'espace, car l'évolution des sociétés humaines change le regard des auteurs et des spectateurs, et permet de cerner des intentions Donner à voir : Décrire et nommer les éléments représentés, montrer les détails Donner à réfléchir : Le peintre montre des choses – il aurait pu le faire autrement. Rien n'est anodin : ici, il n'y a pas place au hasard. Poser des questions : il faut captiver l'attention des auditeurs Donner à comprendre : il y a des outils qui permettent d'analyser l'oeuvre en partant des éléments représentés, mais aussi des éléments de contexte
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Situer l'œuvre L’auteur : nom et prénom date et lieu de naissance et de mort Le titre La date Les dimensions (préciser s’il s’agit d’un extrait) La localisation (musée ou collection) Le lieu représenté si c’est possible La technique et les matériaux, le support : peinture ou sculpture. (Ex : huile sur toile) Le genre auquel elle appartient : ici un autoportrait Provenance et histoire de la peinture : date et circonstances de la commande et de l'exécution, histoire, origine.
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Décrire Présenter avec méthode les éléments significatifs visibles (du décor, personnages, objets...), plan par plan. Parler de la lumière (directe ? Naturelle ?), des couleurs (chaudes/froides, primaires/complémentaires), de la palette (registre de couleurs utilisées) Les éléments sont-ils représentés de manière réaliste, ou plus personnelle ?
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Mettre en relation les éléments
Oraliser les questions qui émergent à l'issue de la description Questionner l'intention du peintre Montrer si besoin que la structure d'ensemble de l’œuvre n'est pas anodine Faire des regroupements d'éléments par thématiques si nécessaire
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Analyser et donner du sens
Remettre en contexte – historique et mouvement artistique Interpréter à l'aide des connaissances recueillies sur l'auteur et/ou le sujet Identifier les symboles, stéréotypes et intentions derrière les représentations
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Pour conclure Verbaliser les intentions de l'auteur
Retracer si besoin les enjeux qui se sont dressés autour de cette peinture (le destin du tableau, parfois indépendant de l'intention du peintre)
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Recherche documentaire
On ne pose pas de question au moteur de recherche : on utilise des mots clés ! (nom de l'auteur, titre du tableau, « analyse » ou « histoire de l'art » Utiliser des sites dédiés à l'art, sans faute d'orthographe, sans publicité inopportune Jamais de copier-coller : reformulez les idées en ne prenant que ce dont vous avez besoin Citer impérativement ses sources
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Un exemple : Le Désespéré, de Gustave Courbet
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Carte d'identité de l'œuvre
Le Désespéré est une huile sur toile de 45 X 54 cm, peinte en 1841 par Gustave Courbet (Ornans † La Tour-de-Peilz 1877) Elle fait actuellement partie d'une collection particulière Cet autoportrait a été réalisé par Courbet au début de sa carrière, quelques années après son installation à Paris, alors que le peintre travaillait sur l'art du portrait en copiant des tableaux du Louvre.
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On peut voir un jeune homme en plan rapproché
On peut voir un jeune homme en plan rapproché. Le personnage est centré, mais le cadrage coupe au niveau du haut du torse et au niveau des coudes. Il est vêtu d'une chemise blanche déboutonnée et d'un foulard bleu sombre noué (très) lâchement autour du cou. Il a les cheveux mi-longs détachés, la barbe et moustache au naturel. La bouche est légèrement entrouverte. Le teint du visage est très pâle, avec des touches de rouge-rosé sur les joues et la bouche Sa main gauche est posée sur le sommet de son crâne, et il semble tenir (arracher?) une poignée de cheveux sur le côté droit du crâne Les yeux sont grand ouverts, écarquillés, même. Les manches de la chemise, qui retombent, laissent apparaître des muscles crispés. L'éclairage est cru, la lumière vient d'une source au sommet du tableau et fait ressortir les plis de la chemise blanche, les tendons, muscles et articulation du bras, l'arête du nez et la moitié du front. L'arrière plan est formé d'un brun uni, en partie clair (à la gauche du tableau) et sombre (les deux tiers droits du tableau).Le reste du visage est dans l'ombre. Deux petites touches de blanc se reflètent dans les yeux. Les cheveux, le fond et le foulard achèvent de marquer un contraste La palette est limitée : camaïeux de brun, blanc, gris et couleurs très foncées qui se rapprochent du noir. La seule couleur chaude est le rouge utilisé sur le visage et pour la signature.
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Quelques questions se posent
Quelques questions se posent... (à l'oral – n'apparaît pas sur le diaporama) Pourquoi une telle posture ? Signification de la posture des mains, qui expriment une profonde tension, qui sont le reflet d'une émotion, et contraste avec le visage, presque vide d'expression (en dehors des yeux). La bouche à peine entrouverte est elle aussi en décalage : le sujet est « silencieux », mais semble vouloir s'exprimer. Les lignes de force du tableau encadrent et font écho au visage. Lignes horizontales et verticales : stabilité / Lignes obliques : dynamisme. Résultat, un sujet à la fois très dynamique et figé. Pourquoi un tel cadrage « paysage » (peu courant sur les portraits) ? Le sujet est en partie hors cadre : la composition est fermée et exclue tout l'entourage du peintre (pas de décor visible) Focus sur le regard : une légère lueur dans les yeux (reflet de la source lumineuse) donne l'impression d'un regard « habité ». Par ailleurs, une légère dissymétrie montre que les yeux regardent dans le vide. C'est subtil et presque subliminal. Entre le cadrage et un point de vue frontal et à niveau : ce tableau se présente comme un miroir, ce qui implique davantage le spectateur. Pourquoi un tel choix de (si peu de) couleurs ? Le visage est très pâle, le contraste est violent entre le blanc « cru » et les zones d'ombres ménagées par les vêtements et les cheveux. Ces couleurs font penser à l'effroi et au désespoir. En dehors de la signature, les seules touches de couleurs chaudes se concentrent autour de la bouche, comme si elles étaient « aspirées ».
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Une construction très soignée
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Des yeux perdus dans le vide ?
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Interprétation (à l'oral – n'apparaît pas sur le diaporama)
Un personnage romantique : cheveux en désordre, barbe désordonnée, chemise ouverte, le peintre incarne et exprime le mouvement romantique, qui s'oppose au classicisme. Un artiste qui se met en scène ou réalité d'un sentiment ? À cette époque de sa vie, Courbet développait une image publique faite de provocation revendiquait son indépendance artistique auprès des milieux intellectuels. Cela s'est traduit par plusieurs « apparitions » du peintre dans différentes toiles. Par ailleurs, "Avec ce masque riant que vous me connaissez, je cache à l’intérieur le chagrin, l’amertume, et une tristesse qui s’attache au cœur comme un vampire", écrivait Courbet lui-même, en 1854 à son mécène Alfred Bruyas. Reflet de l'émotion et folie, thématiques importantes du mouvement romantique, cet autoportrait est à la fois une œuvre très personnelle qui représente le désarroi du peintre, et une œuvre « choc » qui veut briser les conventions
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Sources (parce qu'on n'invente pas un savoir)
Une méthodologie de présentation des tableauxhttp:// Une page personnelle qui nous propose une analyse autour du sentiment de peurhttp:// html Une page consacrée à l'analyse rapide du tableau ; peintre-analyse.com/2016/06/21/gustave-courbet-le- d%C3%A9sesp%C3%A9r%C3%A analyse-d-oeuvre/ La page Wikipédia consacrée à l'oeuvre, à Gustave Courbet et au Romantisme Un dossier assez complet sur l'œuvre de Courbet, réalisé par le musée Fabre de Montpellierhttp://museefabre.montpellier3m.fr/pdf.php/?filePath=var/storage/origi nal/application/f76dad131adb231d1a61c148dbaec699.pdf
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