Programme de février … on aura pas plus froid qu’en janvier :

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1 Programme de février … on aura pas plus froid qu’en janvier :
1 – A l’œil nu, les constellations d’hiver entre Orion et le Lion 2 – Planètes : on tente Vesta ? 3 – Le Ciel profond : - Ce qu’on a pas vu/su en janvier, M79 et M46 qui recèle une curiosité ! - M37, M48, NGC2903 Et tant d’autres choses …

2 1 – A l’œil nu : on commence par les repères habituels

3 Le ciel d’hiver n’a pas beaucoup changé depuis janvier
Les constellations majeures tapissent toujours le ciel : Orion, le taureau, Le Cocher, les Gémaux, Le grand et le petit Chien. Le Lièvre a toujours ses grandes oreilles sous Orion. Les constellations les plus discrètes le sont toujours autant : l’Eridan, la Licorne. Le tour du jour : entre la grande ourse, le Lion qui se lève et les Gémeaux au zénith, quelques constellations méconnues : Le Lynx : entre la grande ourse et les Gémeaux Le Cancer que l’on repère grâce à M44 qui est au centre l’Hydre, qui commence par un petit groupement d’étoiles notables sous le Cancer Le petit Lion, qui a trouvé refuge au dessus de la tête du Lion et sous la Grande Ourse. Et puis, le sextant, au moins aussi discret que la Licorne …

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5 2 – Les planèt…oïdes, on tente Vesta ?
2eme plus gros astéroïde de la ceinture … d’astéroïdes entre mars et Jupiter. 530km de diamètre. Aucun détail visible, aucune surface détectable, ressemble à une étoile, mais … Suffisamment proche pour qu’en une nuit, on puisse noter son déplacement, s’il y a la présence d’une étoile repère… et il se trouve que le vendredi 24 février, ça pourrait être le cas ! Or, une étoile qui bouge dans la nuit, eh bien, ce n’est plus une étoile ! Et donc, tout ce qui suit n’est valable que le 24 février 2017, entre 21 heure et 0H !

6 Première étape, repérage : Castor et Polux plein zénith.
Vesta est de magnitude 7, donc au chercheur, aucun problème

7 Simulation stellarium au T210, 90X, on note la position à 21H
Simulation stellarium au T210, 90X, on note la position à 21H. L’étoile à coté est de magnitude 10

8 M79 dans le lièvre …si la météo veut bien
3 – Le Ciel profond Au programme, M79 dans le lièvre …si la météo veut bien M46, le coup de cœur de l’hiver qui cache en plus une rareté M37 dans le Cocher : « un des plus bel amas galactique boréal » M48 : pas très loin de M46 et M47, logique, mais perdu pendant près de deux siècles ! NGC2903 : Charles Messier aurait du la voir ! galaxie proche de la tête du Lion qui annonce le ciel de printemps et son défilé de galaxies. Ah ,enfin une galaxie !

9 On essaye si la transparence du ciel est bonne : M79 au sud du lièvre qu’on repère grâce à ses oreilles sous Orion ! Petite nébulosité, bien visible à partir de 100mm et grossissement moyen (150x). Etoile repère

10 Observation de M79 relatée dans un 250mm à 178X

11 En décembre, nous avons observé M46 …
Au T200, je l’ai trouvé magnifique, presque galactique Et comme toujours, je n’ai pas assez pris mon temps pour observer ce type d’objets qui révèlent leur beauté si on prend le temps, sereinement, de poser son regard. M46 « cache » une rareté : une nébuleuse planétaire en plein champ devant l’amas ! Et qui devrait être visible dans nos instruments ! L’image sur la diapo suivante en dit plus long qu’un long discours. Je ne mets volontairement aucun commentaire sur la photo, et je fais la légende ici : À droite, M47 A gauche, M46 Au centre de M46, vers le haut, NGC2438 (nécessite un grossissement de 80x minimum) est la petite bulle bleue-vert (préparez les filtres UHC …).

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13 M47 pour trouver M46 : On localise en « glissant » (avec une monture équatoriale) en ascension droite à partir d’une position au dessus de Sirius car M47 est « nettement » visible dans un chercheur.

14 Une fois M47 localisée, M46 est à coté !

15 Après M46 et M47… M48, Pas très facile à localiser
Après M46 et M47… M48, Pas très facile à localiser. Notez M41,M46,M47,M50 (amas en forme de cœur), et M93. Profitez en si vous collectionnez l’observation des objets de Messier.

16 L’anecdote : Messier 48 a été perdu pendant un temps !
L’histoire : cet objet fut observé pour la première fois par Charles Messier le 19 février 1771, mais comme pour M47 qu'il observa la même nuit, Messier commit une erreur lorsqu'il calcula la position de M48, l'objet qu'il avait catalogué sous le numéro 47 resta donc introuvable jusqu'en 1959. Observation : à l’observation, M48 ressemble à « un petit M44 », c’est-à-dire qu’il est visible à l’œil nu dans un ciel suffisamment sombre. Aux jumelles, il est incontournable, dans un instrument de 100mm à 40X, c’est un bel objet, large, et à des diamètres plus grands, l’observation n’est pas beaucoup plus spectaculaire.

17 Retour au zénith, le pentagone du Cocher trône.
M37 tel que décrit dans le livre « les objets de Messier/Masson ». « M37 est souvent considéré comme l’un des plus bel amas galactique du ciel boréal. Sa richesse remarquable peut d’ailleurs se deviner à travers des jumelles. L’objet se présente compact et lumineux. Une condensation est même visible entourée d’une nébulosité. Un télescope de 90mm permet de découvrir les nombreuses étoiles brillantes de cet amas sur un fond de ciel très riche. Un grossissement moyen résout le voile de lumière en de nombreuses étoiles pâles. M37 se révèle alors, offrant à l’observateur un spectacle étincelant. » L'amas est âgé de 300 millions d'années environ, comme le montre la présence d'une douzaine de géantes rouges.  On sait maintenant que le « coude de sortie » de la séquence principale doit être assez haut ! Mais pas autant que M41 ()

18 M37 : repérage facile, dans le Cocher, et vision immédiate aux jumelles. Attention, la région est riche en amas !

19 Vision Stellarium au T210, 90X

20 Pendant ce temps, le Lion s’est levé.

21 La tête du Lion est facilement repérée et devant, discrètement le petit cercle rouge est l’objet de notre prochaine observation

22 Depuis l’extrémité de la tête du Lion, repérer une étoile intermédiaire (lambda Lion, magnitude 4), puis NGC2903

23 La nuit s’avance, et Vesta aussi … retour pour voir si l’on peut voir un changement ? 4 heures plus tard … pas flagrant … mais visible!

24 Au fait, Vesta, pourquoi ce nom ?
Déesse romaine du foyer et du feu, l’importance de Vesta et du foyer à l’époque romaine subsiste dans la langue moderne, à travers les divers usages, à la fois scientifiques et métaphoriques, du terme foyer (focus en latin). Et Focus, ça donne … focale, et nous focale, on aime bien ! Oui, mais ça ne dit pas pourquoi ce gros astéroïde porte ce nom ? Vesta fut découverte le 29 mars 1807 par l'astronome allemand Heinrich Olbers. Vesta aurait été suggéré à Olbers par Gauss. Qu’est ce qui a bien pu passer dans la tête de Gauss ?… un des plus grands génies de l’histoire des sciences (math, physique, …), une Vestale qui passait par là ? (et ça n’engage bien sur que moi )

25 4 – La Vierge se lève et annonce déjà le ciel de printemps, et nous, on va faire le contraire !
Parce qu’on ne voudrait pas mettre Vesta en colère en désertant le foyer ! Et puis vu la température en ce mois de février, retourner au chaud, près d’un foyer, ça tombe bien !