Méthodes de lutte contre la mineuse des feuilles de palmier à huile (Cœlænomenodera lameensis) au Bénin.

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1 Méthodes de lutte contre la mineuse des feuilles de palmier à huile (Cœlænomenodera lameensis) au Bénin

2 Plan du module Chapitre I: Généralités sur Cœlænomenodera lameensis
Leçon I: Cycle biologique de l’insecte Description de l’insecte Différentes phases de développement de l’insecte Leçon II: Dégât de l’insecte du palmier à huile Dessèchement et sa conséquence Chapitre II: Surveillance phytosanitaire du palmier à huile Leçon I: Méthodes de suivi de l’infestation sur le palmier à huile Prélèvement de feuille Dénombrement des insectes Leçon II: Fréquence d’évaluation de la population de l’insecte Fréquence Leçon III: La prise de décision pour les tours de traitement Méthode de prise de décision Chapitre III: Méthodes de lutte contre Cœlænomenodera lameensis Leçon I: Lutte chimique Généralités sur la méthode de lutte chimique Thermonébulisation Traitement chimique Leçon II: Lutte biologique Régulation naturelle de la population de l’insecte Attaque des larves de C. lameensis par leurs ennemis naturels Leçon III: Limites des deux méthodes de lutte Limites de la lutte chimique et de la lutte biologique

3 Introduction Le module décrit l’insecte Cœlænomenodera lameensis, les dégâts de cet insecte sur le palmier à huile et les méthodes de lutte contre ce ravageur. Coelaenomenodera lameensis [1]

4 Objectifs pédagogiques
A la fin du module vous: pourrez décrire l’insecte Cœlænomenodera lameensis connaîtrez les dégâts de l’insecte sur le palmier à huile maîtriserez les deux méthodes de lutte contre l’insecte Cœlænomenodera lameensis Ce module est basé sur le matériel intitulé: «Méthodes de lutte contre la mineuse des feuilles de palmier à huile (Cœlænomenodera lameensis) au Bénin», Document technique et d’informations, Bibliothèque Nationale du Bénin, 2014, Coffi A., Aholoukpè H. et Kakpo F. (2014)

5 Chapitre 1: Généralités sur Cœlænomenodera lameensis
Objectifs spécifiques Le chapitre explique le cycle de développement de l’insecte et décrit ces dégâts sur le palmier à huile.

6 Leçon I: Cycle biologique de l’insecte

7 Description de l’insecte
Coelaenomenodera lameensis est un petit coléoptère : long de 6 à 8 mm des élytres bruns localisés souvent sur la face inférieure des folioles Hormis l’adulte, les autres stades de développement après l’éclosion des œufs, se déroulent dans les galeries larvaires Coelaenomenodera lameensis [1]

8 Différentes phases de développement de l’insecte
20,5 jours 17 jours 44 jours 12 jours c d a b Le cycle de développement de l’œuf à l’adulte est bouclé en 91 – 94 jours. Différents stades du cycle de développement de C. lameensis : Lieu de ponte (a) ; Larves de différents stades (b); Nymphe (c)  et  Adulte (d) [1]

9 Test 1- La phrase suivante est elle vrai ou fausse?
Le cycle de développement de l’œuf à l’adulte de Coelaenomenodera lameensis est bouclé en 120 jours. Faux 2- Choisissez la réponse juste. Coelaenomenodera lameensis est : Un grand coléoptère long de 16 à 18 mm Un petit coléoptère long de 6 à 8 mm Juste Un grand coléoptère long de 6 à 8 mm 3- La phrase suivante est elle vrai ou fausse? Tous les stades de développement de l’insecte après l’éclosion des œufs, se déroulent dans les galeries larvaires. Faux

10 Leçon II: Dégât de l’insecte du palmier à huile

11 Dessèchement et sa conséquence
Le dessèchement des folioles ressemblant aux effets de feu de brousse résultant de la croissance et de la fusion des galeries larvaires Lorsque le feuillage est complètement desséché, les palmiers peuvent perdre jusqu’à la moitié de la production pendant plusieurs années Dégâts de C. lameensis: Feuille desséchée et galeries larvaires [1]

12 Test 1- Choisis la bonne réponse.
La conséquence du dessèchement du feuillage du palmier à huile est: Gain de production sur 10 années Perte totale de la production l’année suivante Perte jusqu’à la moitié de la production pendant plusieurs années Bonne 2- Répondre par vrai ou faux. Le dessèchement des folioles ressemblant aux effets de feu de brousse résulte de la croissance et de la fusion des galeries larvaires. Vrai

13 Chapitre 2: Surveillance phytosanitaire du palmier à huile
Objectifs spécifiques Ce chapitre décrit les méthodes de surveillance phytosanitaire du palmier à huile, explique les fréquences d’évaluation de la population de l’insecte et les prises de décisions par rapport aux tours de traitement phytosanitaire.

14 Leçon I: Méthodes de suivi de l’infestation sur le palmier à huile

15 Prélèvement de feuille
Sur chaque arbre échantillonné, une palme ou feuille est prélevée, préférentiellement au niveau du rang 25 de l’arbre Si le matériel est trop défolié ou desséché, le rang 17 puis le rang 9 sont finalement sélectionnés Plants de palmier à huile [1]

16 Dénombrement des insectes
Le dénombrement des stades larvaires et de tous les stades confondus de C. lameensis s’effectue : visuellement sur tous les folioles de la palme quand le niveau de population larvaire est faible avec des moyennes de larves par palme comprises entre 0 et 40 dans le cas d’une population élevée avec une moyenne par palme supérieure à 40 larves, le comptage est : réalisé à partir d’une foliole sur 10 sur un côté seulement de la palme ramené ensuite à la palme entière en le multipliant par 20 Larves de Coelaenomenodera lameensis [1]

17 Test Trouvez les pairs 1- Dans le cas d’une population élevée avec une moyenne par palme supérieure à 40 larves le comptage est réalisé à partir … 2- Le prélèvement de feuille sur chaque arbre échantillonné se fait préférentiellement au niveau … 3- Lorsque le matériel est trop défolié ou desséché les rangs 17 et 9 … 4- Le dénombrement des stades larvaires tous stades confondus et des stades nymphal s’effectue visuellement sur tous … 1 … d’une foliole sur 10 2- …du rang 25 3- … sont sélectionnés 4- … les folioles de la palme

18 Leçon II: Fréquence d’évaluation de la population de l’insecte

19 Fréquence La fréquence d’évaluation de la population de l’insecte est fonction du degré d’infestation et se réalise comme suit: le contrôle de routine ou ordinaire qui se fait tous les deux mois dans les parcelles moins infestées avec les moyennes en dessous de 10 larves ou 1 adulte par palme  les contrôles spécifiques dans les cas ci-après : 1 fois par mois quand les moyennes sont  de 10 à 40 larves ou 1 à 5 adultes par palme  1 fois toutes les deux semaines quand les moyennes sont supérieures à 40 larves ou 5 adultes

20 Test 1- La phrase suivante est elle vrai ou fausse?
Le contrôle de routine ou ordinaire est une étape d’évaluation de la population de l’insecte. Vrai 2- Répondre par vrai ou faux. Le contrôle spécifique se fait en trois étapes. Faux

21 Leçon III: La prise de décision pour les tours de traitement

22 Méthode de prise de décision
Pour un traitement efficace, avoir une idée précise de la population des insectes adultes contre lesquels la lutte est dirigée avant le dépôt des œufs A cet effet, les contrôles spécifiques suivants sont réalisés: 1 fois par semaine pour parfaire le calcul de la date de traitement  1 jour avant le traitement et dans ce cas seuls les adultes sont pris en compte  1 jour après le traitement pour l’évaluation du taux de mortalité et dans ce cas seuls les adultes sont pris en compte 12 jours après le traitement et dans ce cas seuls les adultes sont pris en compte Le traitement phytosanitaire se décide quand le nombre de nymphes ou d’adultes est supérieur au seuil requis, soit 40 pour les nymphes et 5 pour les adultes, sachant que du stade nymphe à l’adulte mature pour la ponte il faut 14 jours Adultes de Coelaenomenodera lameensis [1]

23 Test 1- Choisis la bonne réponse
Les contrôles spécifiques sont réalisés : 5 fois par semaine pour parfaire le calcul de la date de traitement  1 fois par semaine pour parfaire le calcul de la date de traitement Bonne 3 fois par semaine pour parfaire le calcul de la date de traitement  2- La phrase suivante est elle vrai ou fausse? Le traitement phytosanitaire se décide quand le nombre de nymphes ou d’adultes est supérieur au seuil requis, soit 40 pour les nymphes et 5 pour les adultes. Vrai

24 Chapitre 3: Méthodes de lutte contre Cœlænomenodera lameensis
Objectifs spécifiques Le chapitre décrit la méthode de lutte chimique et la méthode de lutte biologique contre Cœlænomenodera lameensis.

25 Leçon I: Lutte chimique

26 Généralités sur la méthode de lutte chimique
Elle est en général plus efficace Le comportement mineur des larves de C. lameensis rend la lutte chimique difficile Il faut d’abord disposer d’un insecticide efficace, et compte tenu des faibles déplacements de l’insecte, obtenir une répartition parfaite du pesticide dans la couronne du palmier Une autre exigence de la lutte chimique contre C. lameensis est d’obtenir une mortalité très élevée, cela en raison surtout de sa fécondité généralement très forte Produit insecticide "Unden" [1]

27 Thermonébulisateur [1]
Thermonébulisation La thermonébulisation est un traitement qui est réalisable avec des pulvérisateurs thermiques qui sont des appareils à main utilisant les gaz d’échappement d’un pulso-réacteur La thermonébulisation doit être réalisée en absence totale de vent afin d’obtenir un temps de contact convenable des microgouttelettes avec les feuilles Thermonébulisateur [1]

28 Produit insecticide "Unden" et Thermonébulisateur
Traitement chimique L’utilisation d’un insecticide liquide de synthèse tel que le " Propoxur" ou "Unden" utilisé à la dose de 1 litre/ha Il faut 3 litres de gasoil pour le mélange La solution est laissée ensuite au repos pendant 10 minutes ensuite et bien remuée avant l’emploi Le moment propice pour les traitements se situe entre 1 heure et 6 heures 30 minutes du matin en l’absence de vent par temps calme pour permettre audit brouillard de rester en suspension pendant 1 à 2 minutes au niveau des feuilles Produit insecticide "Unden" et Thermonébulisateur Dispositif de traitement par thermonébuli [1]

29 Test Choix multiple   Quelle phrase ici ne correspond pas à la méthode de lutte chimique? La thermonébulisation est un traitement qui est réalisable avec des pulvérisateurs thermiques qui sont des appareils à main utilisant les gaz d’échappement d’un pulso- réacteur L’espèce pheidole megacephala est aussi très fréquente Bonne La thermonébulisation doit être réalisée en absence totale de vent afin d’obtenir un temps de contact convenable des microgouttelettes avec les feuilles L’utilisation d’un insecticide liquide de synthèse tel que le Propoxur ou "Unden" utilisé à la dose de 1 litre/ha

30 Leçon II: Lutte biologique

31 Régulation naturelle de la population de l’insecte
Lutte biologique: utilisation des insectes de la famille des Eulophidae L’utilisation des parasites entomopathogènes dans la lutte contre les ravageurs des cultures est l’une des méthodes les plus respectueuses de l’environnement L’espèce la plus connue et la plus fréquente est la fourmi fileuse ou Oecophylla longinoda Elle construit ses nids en rassemblant un certain nombre de folioles par fils de soie sécrétés par les larves que les ouvriers tiennent dans leur mandibule L’espèce Pheidole megacephala est aussi très fréquente Toutes ces espèces s’attaquent aux larves de la mineuse des feuilles de palmier à huile Adultes de la fourmi fileuse Oecophylla longinoda [1]

32 Attaque des larves de C. lameensis par leurs ennemis naturels
Oecophylla longinoda et Pheidole megacephala découpent l’épiderme supérieur de la foliole constituant le toit des galeries larvaires et emportent les larves que ces galeries contiennent. a b Attaque des larves de C. lameensis par Oecophylla longinoda (a) et par Pheidole megacephala (b) [1]

33 Test Trouvez les pairs 1- L’utilisation des parasites entomopathogènes est l’une des méthodes les plus respectueuses de … 2- L’espèce la plus connue et la plus fréquente utilisé contre le ravageur est … 3- O. longinoda construit ses nids en rassemblant un certain nombre de folioles par fils de soie sécrétés par les larves que les ouvriers tiennent … 1- …l’environnement. 2- … la fourmi fileuse. 3- … dans leur mandibule.

34 Leçon III: Limites des deux méthodes de lutte

35 Limites de la lutte chimique et de la lutte biologique
Non application de la pulvérisation terrestre sur des superficies non accidentées s’étendant jusqu’à 500 ha Cette méthode n’est pas adaptées aux petites plantations qu’exploitent les planteurs de nos régions L’utilisation répétée de la matière active risque de provoquer des problèmes de résistance et la destruction de la faune parasite et prédatrice associée au ravageur Applications souvent difficiles, coût élevé, non disponibilité de produits et d’équipements adéquats qui rendent cette lutte chimique risquée pour la santé de l’homme et l’environnement Limites de la lutte biologique Elle n’est pas adaptées aux conditions socio-économiques des petites plantations locales

36 Test 1- Choisissez la réponse juste. La méthode de lutte chimique …
… est adaptées aux petites plantations qu’exploitent les planteurs de toutes les régions. … n’est pas adaptées aux petites plantations qu’exploitent les planteurs de nos régions. Juste … est adaptées aux grandes plantations qu’exploitent les planteurs de nos régions. 2- La phrase suivante est elle vrai ou fausse? La méthode de lutte biologique est adaptée aux conditions socio-économiques des petites plantations locales. Faux

37 Test final 1- Choisissez la réponse juste.
Les ennemis naturels du Coelaenomenodera lameensis les plus fréquentes sont : Oecophylla longinoda et Maruca Vitrata Oecophylla longinoda et Pheidole megacephala Juste Oryza sativa et Pheidole megacephala 2- La phrase suivante est elle vrai ou fausse? Cœlænomenodera lameensis est une mineuse des feuilles qui lorsqu’elle prolifère cause des dégâts extrêmement importants aux palmiers à huile et compromet les récoltes pour 2 ou 3 ans. vrai

38 Test final 3- La phrase suivante est elle vrai ou fausse?
L’utilisation des parasites entomopathogènes dans la lutte contre les ravageurs des cultures détruit l’environnement. Faux 4- Complèter la phrase suivante: Le dégât majeur causé par l’insecte sur le palmier à huile est … … le dessèchement des folioles. Bonne … la mort des tiges. … le dessèchement du tronc de l’arbre.

39 Test final Trouvez les pairs
1- Oecophylla longinoda découpe l’épiderme supérieur de la foliole constituant le toit des galeries larvaires et emportent les larves que … 2- L’espèce pheidole megacephala est très fréquente et est aussi utilisé pour lutter contre … 3- Le dénombrement des stades larvaires s’effectue quand le niveau de population larvaire est faible avec des moyennes de larves par palme … 4- Le traitement phytosanitaire se décide quand le nombre de nymphes ou d’adultes est supérieur au seuil requis, soit 40 pour les nymphes … 1-…ces galeries contiennent 2-…C. lameensis 3- …comprises entre 0 et 40 4-…et 5 pour les adultes

40 Test final 6- Laquelle des méthodes de lutte est plus efficace?
Chimique Vrai Biologique Cultural 7- Choisissez la bonne réponse. Le moment propice pour les traitements chimiques se situe entre : 1 heure et 6 heures 30 minutes Vrai 12 heure et 14 heures 18 heure et 19 heures 5 minutes

41 Test final 8- La phrase suivante est elle vrai ou fausse?
Hormis l’adulte, les autres stades de développement après l’éclosion des œufs, se déroulent dans les galeries larvaires. Vrai 9- Choisissez la bonne réponse. Une des limites de la lutte chimique est : application de la pulvérisation terrestre sur des superficies accidentées s’étendant jusqu’à 500 ha Application souvent difficiles, coût élevé, non disponibilité de produits et d’équipements adéquats qui rendent cette lutte chimique risquée pour la santé de l’homme et l’environnement Bonne Adaptées aux conditions socio-économiques des grandes plantations locales 10- La phrase suivante est elle vrai ou fausse? Après le mélange de la solution chimique, celle-ci est laissée au repos pendant 10 minutes ensuite et bien remuée avant l’emploi. Faux

42 Source des images [1] Coffi A., Atachi P. et Philippe R. (2009). Développement de Coelaenomenodera lameensis Berti (Coleoptera : Chrysomelidae - Hispinae) sur diverses provenances de palmier à huile. Annales des Sciences Agronomiques. 12 (1): 1 – 14p.