Dr. Ignace Semmelweis Médecin obstétricien

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1 Dr. Ignace Semmelweis Médecin obstétricien
Le sauveur des mères après l’accouchement Source:

2 Le contexte Hôpital de Vienne (1846) Deux cliniques de maternité Dans la première clinique Taux de mortalité maternelle due à la fièvre puerpérale *, d'environ 10% Dans la deuxième clinique le taux était nettement inférieur ** Dr. Semmelweis est devenu le titulaire de la première clinique Des femmes désespérées mendient à genoux pour ne pas être admis à sa clinique Les 2 cliniques utilisaient des techniques à peu près semblables Dr. Semmelweis commence un travail méticuleux pour éliminer les différences possibles Une différence majeure entre les cliniques Les personnes qui travaillent dans les 2 cliniques Dans la première clinique était le service d'enseignement pour les étudiants en médecine Dans la deuxième clinique était le service pour l'instruction des sages-femmes La théorie des germes n'avait pas encore été développée à l'époque * Une maladie infectieuse qui survient après un accouchement

3 Décès par fièvre puerpérale
Hôpital de Vienne Première clinique Seconde clinique Année Naissance Décès Taux (%) 1841 3,036 237 7.8 2,442 86 3.5 1842 3,287 518 15.8 2,659 202 7.6 1843 3,060 274 9.0 2,739 164 6.0 1844 3,157 260 8.2 2,956 68 2.3 1845 3,492 241 6.9 3,241 66 2.0 1846 4,010 459 11.4 3,754 105 2.8

4 Une percée en 1847 La mort de son ami médecin d'une infection contractée après que son doigt a été accidentellement percé avec un couteau tout en effectuant un post-mortem. L'autopsie a montré une situation pathologique similaire à celle des femmes qui mouraient de la fièvre puerpérale. Le Dr. Semmelweis a proposé un lien entre la contamination provenant de cadavres et la fièvre puerpérale. Il a conclu que lui et les étudiants en médecine transportaient des particules infectieuses sur leurs mains de la salle d'autopsie à la clinique d'obstétrique. Les élèves sages-femmes dans la deuxième clinique ne faisaient pas d'autopsie, elles n’avaient pas de contact avec des cadavres

5 La théorie de la maladie par les germes
La théorie n'avait pas encore été développée à l'époque La théorie a été développée, quelques décennies plus tard, par Louis Pasteur Dr. Semmelweis a institué une politique consistant à utiliser une solution de chlorure de chaux pour le lavage des mains entre l'autopsie et l'examen des malades Le taux de mortalité en avril était de 18,3% Le lavage des mains a été institué en mai Le taux de mortalité en juin a été de 2,2%

6 Décès par fièvre puerpérale

7 Une idée contraire aux connaissances médicales établies
L’idée clé du Dr. Semmelweis Les particules infectieuses pouvaient, en quantités minuscules, se loger sur les doigts Contraire aux connaissances médicales établies Ses observations vont à l'encontre de tous les avis scientifiques médicales établies de l'époque. Les maladies se propagent sous la forme de ‘mauvais air’, aussi connu comme miasmes ou comme des ‘influences défavorables atmosphérique cosmiques-terrestre’. Certains chirurgiens ont été offensés de la suggestion selon laquelle ils devaient se laver les mains Les chirurgiens ont estimé que leur statut social, de gentilshommes, était incompatible avec l'idée que leurs mains pourraient être souillées

8 Élargissement du champ d’application du protocole de lavage des mains
Dr. Semmelweis élargi le champ d'application de son protocole de lavage des mains en 1848 Pour inclure tous les instruments entrant en contact avec les patientes qui accouchaient Utilise les données de mortalité pour documenter ses résultats Élimine presque tous les cas de fièvre puerpérale de sa clinique de l'hôpital

9 Dépression et décès du Dr. Semmelweis
A partir de 1861, le Dr. Semmelweis souffre de maladies nerveuses. Il souffre d'une grave dépression et devient excessivement distrait En 1865, il est envoyé dans un asile d'aliénés de Vienne Les soins de l'établissement psychiatrique Arroser avec de l'eau froide et administrer l'huile de ricin, un laxatif. Il meurt au bout de deux semaines. Les critiques de Semmelweis se considéraient comme positivistes. Ils ne pouvaient pas accepter ses idées de minuscules particules organiques en décomposition comme une cause des cas de fièvre. On reconnait maintenant qu’il a été un pionnier des mesures d'antisepsie et de prévention des infections nosocomiales.

10 Le réflexe de Semmelweis
Une métaphore pour un type de comportement humain caractérisé par le réflexe qui consiste à rejeter des nouvelles connaissances parce qu'elles contredisent les normes établies, les croyances ou les paradigmes.* Une pièce en or de €50 en souvenir du Dr. Semmelweis (Autriche 2008) * Par exemple, la terre est ronde, la terre tourne autour du soleil, etc.

11 ‘Votre vie est dans les mains des professionnels des hôpitaux’
Le lavage des mains est peut-être la technologie la plus facile et la technologie la plus simple pour prévenir la propagation des germes. Mais même les hôpitaux aux technologies les plus avancées n'arrivent pas à obtenir de leurs médecins et des infirmières qu’ils se lavent les mains. Il y a deux ans, le ‘US Centers for Disease Control and Prevention’ a dit à tous les hôpitaux des É.-U. que leurs médecins, infirmières et travailleurs de la santé devaient se laver les mains pour faire un meilleur travail et pour réduire les infections aux patients. Peter DeMarco, 13 juillet 2004

12 Des priorités en compétition
Inciter les médecins et les infirmières à devenir obsessionnelle pour le lavage des mains se révèle difficile. Pour la plupart, c'est une question de priorités en compétition Il faut 30 secondes par lavage de mains. Les professionnels déjà surchargés passeraient 10 minutes par jour à les laver au lieu de faire des tâches plus importantes comme examiner les patients et vérifier à nouveau les doses des drogues prescrites. Peter DeMarco, 13/07/2004

13 Les coûts et bénéfices du lavage des mains
De 5% à 10% des patients américains contractent une infection dans un hôpital Conséquences: Environ 2 millions d'infections par an 90,000 morts Coût de 4,5 milliards $ Une étude réalisée par des experts de contrôle des infections à l'Université de Genève ont trouvé une baisse de 50% des infections après une faible augmentation du lavage des mains par les membres du personnel. A l’hôpital Brigham qui a obtenu le plus grand succès pour son programme d'hygiène: Conformité de 80% dans certaines unités de soins intensifs L’hôpital offrait des billets de cinéma gratuits pour les unités qui conservaient un taux élevé de lavage des mains Peter DeMarco, 13/07/2004

14 L'hygiène des mains concerne soignants, patients et visiteurs
Le Figaro, 25 mai 2008 À l'occasion de la première journée nationale sur l'hygiène des mains hier, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, s'est rendue au centre chirurgical Marie-Lannelongue dans les Hauts-de-Seine. L'objectif est de présenter les nouveaux outils pédagogiques mis à la disposition des équipes soignantes, des patients et de leurs proches concernant les gestes permettant de réduire le risque d'infections nosocomiales. Ces infections sont paradoxalement contractées dans les établissements de santé. Elles peuvent être la conséquence des soins dispensés au patient (par exemple, lors de la pose d'un cathéter)

15 L'hygiène des mains concerne soignants, patients et visiteurs
Un kit prêt à l'emploi a été diffusé à tous les établissements de santé, pour favoriser l'information des professionnels, de l'administration et des patients. Ce kit propose plusieurs affiches rappelant aux professionnels de santé les « incontournables » de l'hygiène des mains (avoir des manches courtes, des mains et poignets sans bijoux, des ongles courts et sans vernis) ainsi que les avantages du lavage des mains par friction avec des solutions hydro-alcooliques, plus simples, plus rapides, plus efficaces. Enfin, est également mise à la disposition des établissements de santé une charte d'engagement à signer et à afficher pour développer une politique de mains sans bijoux, une formation des professionnels dans le domaine de l'hygiène des mains et, enfin, la diffusion de certains indicateurs concernant les infections nosocomiales dans l'établissement.

16 Infection nosocomiale
Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ? Les infections nosocomiales (IN) sont les infections contractées dans un établissement de santé. Comment se transmettent les infections nosocomiales ? Les infections peuvent être directement liées aux soins dispensés au patient (par exemple l'infection sur cathéter) ou simplement survenir lors de l'hospitalisation, indépendamment de tout acte médical (par exemple une épidémie de grippe). Il existe plusieurs types d'infections nosocomiales relevant de modes de transmission différents : Les infections d'origine "endogène" : le malade s'infecte avec ses propres microorganismes, à la faveur d'un acte invasif et/ou en raison d'une fragilité particulière ; Les infections d'origine "exogène" : les micro-organismes ont pour origine les autres malades (transmission croisée entre malades ou par les mains ou matériels des personnels), les personnels ou la contamination de l'environnement hospitalier (eau, air, équipements, alimentation...). Quelles sont les infections nosocomiales les plus courantes ? La dernière enquête de prévalence des infections nosocomiales menée en 2006 montre que les infections les plus fréquentes touchent l’appareil urinaire (30 % des IN), les voies respiratoires (la pneumopathie représente 15 % des IN) et le site opératoire (intervention chirurgicale) 14 %. Source: Journée nationale « Hygiène des mains », Vendredi 23 mai 2008, Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, France.

17 Indicateur de consommation des solutions et gels hydro-alcooliques (ICSHA)
Qu’est ce que ICSHA? L’indicateur de consommation de produits hydro-alcooliques pour l’hygiène des mains. C’est un marqueur indirect de la mise en œuvre effective d’une des techniques utilisées pour l’hygiène, une mesure-clé de prévention des infections nosocomiales. L’ICSHA est le rapport entre le volume consommé réellement par l’établissement et son objectif personnalisé de consommation. Il est exprimé en pourcentage de réalisation de l’objectif. Exemple: Un établissement qui a consommé 5,5 litres pour 1000 Jour-Homme et dont l’objectif serait de 13,5 litres pour 1000 journées d’hospitalisation aura atteint 40,7% (5,5/13,5) de son objectif. C’est quoi une classe ? Combien de classe ? ICSHA est calculé automatiquement par le Ministère de la santé, pour chaque établissement. Selon l’atteinte en pourcentage de l’objectif personnalisé, des classes de résultats de A à F ont été définies. La classe A correspond aux établissements qui ont atteint plus de 90% de leur objectif.

18 Mains mieux lavées, infirmières mieux payées…
Une clinique de Milan (Italie) verse un bonus de euros par an à ses infirmières si elles se « lavent bien les mains », une initiative qui aurait permis de réduire de 30% en un an les infections nosocomiales dans cette structure accueillant des enfants prématurés. Une enveloppe annuelle de 200,000 euros est prévue pour récompenser les 70 infirmières et infirmiers de la clinique Mangiagalli s’ils respectent de strictes règles d’hygiène, soit euros par personne. Des caméras les filment lorsqu’ils se lavent les mains afin de vérifier s’ils le font correctement et suffisamment longtemps tandis que la présence de bactéries sur leurs mains est contrôlée avant tout contact avec un nouveau-né. « Les thérapies néo-natales intensives représentent un des secteurs ayant le plus de risques d’infections, étant donné le type de patients : des enfants prématurés ou souffrant de maladies graves et donc immunodéprimés », explique jeudi dans le Corriere della Sera le Professeur Fabio Mosca, responsable du service de néonatologie de la clinique qui est à l’origine de cette opération « mains propres ». Selon la clinique, grâce à cette initiative, le nombre d’infections a baissé globalement de 30% en un an dans le service et de 20% pour les prématurés de moins de un kilo et demi. Étrangement, pas une mesure à destination des autres professionnels de santé, en particulier des médecins, dont l’observance et la qualité du lavage des mains méritent largement autant de mobilisation… 30 décembre 2010