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THÈME 1 LE XVIIIE S, EXPANSIONS, LUMIÈRES ET RÉVOLUTIONS

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1 THÈME 1 LE XVIIIE S, EXPANSIONS, LUMIÈRES ET RÉVOLUTIONS
Chapitre 2 L’Europe des Lumières

2 CHAPITRE 2 L’EUROPE DES LUMIERES

3 Qu’est-ce que les Lumières ?

4 Qu’est-ce que les Lumières ?

5 Qu’est-ce que les Lumières ?
« Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel autodafé ; il était décidé par l’université que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. » D’après Voltaire, Candide, 1789. Portrait de Voltaire d'après Quentin de la Tour vers 1736

6 Qu’est-ce que les Lumières ?
« Le tremblement de terre s’est réellement fait ressentir dans mon pays : l’Oder s’est enflée dans l’espace de quatre minutes et a fait une crue de douze pieds ; elle a inondée tout le faubourg. […] Pour moi, qui ne suis pas un grand physicien, je crois qu’il y a au centre de la Terre un feu et que le grand foyer s’est mis précisément sous Lisbonne. La matière du sol de Lisbonne pleine de soufre et de salpêtre a donné plus de nourriture au feu et dans cet endroit a fait l’effet d’une mine qui saute. Je vous donne mon raisonnement pour ce qu’il vaut, c’est-à-dire une hypothèse, mais je suis très persuadé qu’il en est ainsi. » D’après la lettre de Frédéric II à sa soeur Wilhelmina, 18 décembre 1755 Frédéric II, roi de Prusse ( ), inspiré par les philosophes des Lumières

7 Qu’est-ce que les Lumières ?
« Le chercheur de la Nature doit, compte tenu de l’obligation qu’il a vis-à-vis du public, rendre compte des conclusions qu’il tire de l’observation et de l’analyse. Je cède ce devoir à celui qui a assisté de près les entrailles de la Terre. Je recueillerai néanmoins presque tout ce que l’on connaît actuellement de la question, pas assez toutefois pour satisfaire ceux qui examinent tout à partir de la certitude mathématique ». D’après E. Kant, introduction à l’article « sur les causes des tremblements de terre », 1756 Emmanuel Kant ( ), philosophe allemand des Lumières

8 L’Europe des Lumières I) Qu’est-ce que les Lumières ?
1) Un nouvel esprit scientifique et philosophique Au XVIIIe siècle, des savants et des écrivains se rassemblent sous la bannière de la philosophie. En tant que philosophes, ils rejettent les principes d’autorité et de tradition comme sources de connaissance et comme méthodes pour établir la vérité. La connaissance et la vérité résultent de l’observation et de l’examen des faits par la raison, et non des croyances et des superstitions. Ainsi un séisme n’est plus perçu comme une punition divine mais est observé comme un phénomème naturel qu’il faut analyser scientifiquement.

9 Qu’est-ce que les Lumières ?

10 Qu’est-ce que les Lumières ?
a) « Le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous ; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succéderont ; que nos neveux, devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain. […]. » Diderot et d’Alembert, article « Encyclopédie », Encyclopédie, 1752 b) « Ce qui caractérise le philosophe, c’est qu’il n’admet rien sans preuve, et qu’il pose exactement les limites du certain, du probable et du douteux. Cet ouvrage produira sûrement avec le temps une révolution dans les esprits, et j’espère que les tyrans, les oppresseurs, les fanatiques, les intolérants n’y gagneront pas. » Lettre privée de Diderot à son amie Sophie Volland, 26 septembre 1762.

11 Qu’est-ce que les Lumières ?
Le roi (Louis XV) a reconnu que dans deux volumes imprimés [de l’Encyclopédie] on a inséré plusieurs maximes tenant à détruire l’autorité royale et à élever les fondements de l’irréligion. Sa majesté ordonne que ces deux volumes soient supprimés. Fait très expresse défense à tout imprimeur de les réimprimer. D’après l’arrêt du Conseil d’Etat, 7 février 1752.

12 2) La contestation de l’ordre établi
Les philosophes comme Voltaire, Rousseau, Diderot ou Montesquieu critiquent la monarchie absolue. Pour eux, le pouvoir royal est arbitraire : les rois doivent gouverner avec le consentement du peuple français et partager le pouvoir, car tous les hommes sont libres. Ils critiquent également la société d’ordres et les privilèges et dénoncent l’intolérance religieuse et l’esclavage car tous les hommes sont naturellement égaux en droits. Monarchie absolue : régime politique dans lequel le Roi est la seule autorité et dispose de tous les pouvoirs. Monarchie parlementaire : régime politique dans lequel le pouvoir du roi est limité par l’existence d’une assemblée (ou Parlement). Société d’ordres : sous l’Ancien régime en France, division de la société en trois catégories (le clergé, la noblesse, le Tiers-État), seules les deux premières bénéficiant d’importants privilèges (des avantages).

13 L’Europe des Lumières

14 II) La diffusion des Lumières en Europe
1) Le despotisme éclairé La monarchie absolue et la société d’ordres sont le modèle de gouvernement et d’organisation sociale dominant en Europe. La monarchie parlementaire anglaise constitue un exemple à suivre pour de nombreux philosophes. Monarchie absolue : régime politique dans lequel le Roi est la seule autorité et dispose de tous les pouvoirs. Monarchie parlementaire : régime politique dans lequel le pouvoir du roi est limité par l’existence d’une assemblée (ou Parlement). Société d’ordres : sous l’Ancien régime en France, division de la société en trois catégories (le clergé, la noblesse, le Tiers-État), seules les deux premières bénéficiant d’importants privilèges (des avantages).

15 L’Europe des Lumières

16 b) Cependant des souverains absolus comme Frédéric II de Prusse et Catherine II de Russie s’intéressent aux idées des philosophes. Ils correspondent avec eux, les protègent et les invitent dans leur palais pour les conseiller. Ils appliquent les idées qui permettent de moderniser et de renforcer leur Etat : développement de l’enseignement, modernisation du droit, réforme économique et administrative… Mais ils rejettent toutes les idées remettant en cause leur pouvoir absolu et les privilèges d’où le nom donné par les historiens de « despote éclairé ».

17 Naissance de l’opinion publique

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19 Naissance de l’opinion publique

20 2) Naissance de l’opinion publique
a) La circulation des idées nouvelles est favorisée par le développement de la presse : en France, la presse écrite compte 80 titres en 1750, 250 en Le nombre de livres publiés augmente également et L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui parait de 1751 à 1772, est conçue pour diffuser les idées et les nouveaux savoirs scientifiques. b) De nouveaux lieux de lecture se développent dans les cafés, les salons ou les jardins publics. La lecture collective entraîne la discussion et diffuse les idées des Lumières dans la population, ou au moins parmi les élites éduquées des villes. Les Lumières se présentent comme les porte-parole de cette opinion publique.


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