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Je savais lire. D’après un extrait de « La gloire de mon père » de Marcel Pagnol. (Texte de 340 mots.) sortie.

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1 Je savais lire. D’après un extrait de « La gloire de mon père » de Marcel Pagnol. (Texte de 340 mots.) sortie

2 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire 5’

3 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire 4’

4 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire 3’

5 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire 2’

6 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire 1’

7 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire

8 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire

9 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire

10 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) Retour sommaire

11 Lire en temps mesuré Les mots apparaissent Les mots disparaissent rapide lent rapide lent 5 mn 4 mn 3 mn 2 mn 1 mn Retour sommaire

12 Travailler la vitesse de lecture Les groupes de souffle Les liaisons Enregistrer sa lecture Répondre aux questions Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : « Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. La surprise lui coupa la parole un moment. « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». (Marcel Pagnol - La gloire de mon père .) sortie

13 Les groupes Les liaisons Lorsqu’elle allait au marché, elle me laissait au passage dans la classe de mon père, qui apprenait à lire à des gamins de six ou sept ans. Je restais assis, bien sage, au premier rang et j’admirais la toute-puissance paternelle. Il tenait à la main une baguette de bambou ; elle lui servait à montrer les lettres et les mots qu’il écrivait au tableau noir, et quelquefois à frapper sur les doigts d’un cancre inattentif. Un beau matin, ma mère me déposa à ma place, et sortit sans mot dire, pendant qu’il écrivait magnifiquement sur le tableau. « La maman a puni son petit garçon qui n’était pas sage. » Tandis qu’il arrondissait un admirable point final, je criais: « Non! C’est pas vrai! » Mon père se retourna soudain, me regarda stupéfait, et s’écria : « Qu’est-ce que tu dis? » -- Maman ne m’a pas puni! Tu n’as pas bien écrit! Il s’avança vers moi : «  Qui t’a dit qu’on t’avait puni? » -- C’est écrit. Retour sommaire suite

14 Les groupes Les liaisons La surprise lui coupa la parole un moment.    « Voyons, voyons…. » répétait-il. Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir. « Eh bien, lis. » Je lus la phrase à haute voix. Alors, il alla prendre un abécédaire, et je lus sans difficulté plusieurs pages…. Je crois qu’il eut ce jour-là la plus grande joie, la plus grande fierté de sa vie. Lorsque ma mère survint, elle me trouva au milieu des quatre instituteurs, qui avaient renvoyé leurs élèves dans la cour de récréation, et qui m’entendaient déchiffrer lentement l’histoire du Petit Poucet….Mais au lieu d’admirer cet exploit, elle pâlit, déposa ses paquets par terre, referma le livre, et m’emporta dans ses bras, en disant : “Mon Dieu! Mon Dieu!…” Sur la porte de la classe, il y avait la concierge, qui était une vieille femme corse : elle faisait des signes de croix. J’ai su plus tard que c’était elle qui était allée chercher ma mère, en l’assurant que « ces messieurs » allaient me faire « éclater le cerveau ». Retour sommaire

15 la feuille d’exercices en cliquant ici. Revoir le texte Sommaire
Imprimer la feuille d’exercices en cliquant ici. Revoir le texte Sommaire Sortir par la page d’accueil 1- Quel est le métier du père de Marcel et pourquoi se sert-il d’une baguette de bambou ? 4- Qui est la concierge de l’école et pourquoi est-elle tellement inquiète ? 2- A qui sa mère confie-t-elle le petit Marcel lorsqu’elle a besoin de s’absenter ? 5- Qu’est-ce qui, dans l’histoire stupéfait le père de Marcel ? 3- Pourquoi son père demande-t-il à Marcel qui lui a dit qu’on l’avait puni ? 6- La mère de Marcel est-elle aussi fière de son fils que l’est son père ? Relever la partie du texte qui en témoigne.


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