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Publié parJean Thibault Modifié depuis plus de 6 années
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B Guéhenno, classée Commune du Patrimoine Rural, possède l'unique calvaire monumental du Morbihan, bien loin des diocèses de Cornouaille et de Léon. Ce monument étonnant s'inscrit dans un paysage boisé et vallonné fleurant bon les balades et les randonnées nature. jean-marie clausse (2014)
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L'apaisant cadre naturel bordant l'enclos paroissial laisse place, en son sein, à une église, un ossuaire, un calvaire monumental et un cimetière qui ont connu bien des tourments. En effet, en 1794, sous la Terreur, les troupes Républicaines dévastent cet ensemble. L'église du XVIème est incendiée et le grand calvaire subit des dommages immenses. Il faudra attendre le retour au calme, près de cinquante ans plus tard, pour que l'église soit rebâtie et le calvaire entièrement restauré.
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Eglise Saint Pierre et Saint Jean Baptiste
Eglise Saint Pierre et Saint Jean Baptiste. L'ancienne église du XVIe siècle est incendiée en 1794 par les troupes républicaines. L'édifice actuel est reconstruit à partir de 1853 sous le rectorat de M. Jacquot et du vicaire Laumaillé. Divers vestiges dont une porte en anse de panier, un bas-relief et une inscription située à l'extérieur portant les mots « ce portail fut fait l'an 1547 » rappellent l'ancienne construction.
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Tombeau de l’abbé Jacquot. (Au premier plan).
Une inscription en latin gravée dans le marbre dit « ici repose le prêtre, savant, sage et pieux, c.m. jacquot, recteur de cette paroisse. Le calvaire, la tour et l'église diront longtemps les travaux du regretté pasteur, mort à l'âge de 60 ans, le 7 février » Devant le coût que représente la restauration du calvaire, l'abbé Jacquot, malgré sa santé fragile, aidé par son vicaire, restaure et complète cet ensemble unique et lui adjoint un ossuaire. Sa tombe ,qui même si elle ne fait pas partie du calvaire, fait aujourd'hui face à ce monument pour rappeler que cet homme se fit sculpteur pour restaurer son enclos paroissial.
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En 1550, un nommé Guillouic (comme en atteste l'inscription gravée sur le socle ) entreprend d'édifier le calvaire de Guéhenno. On sait peu de chose sur ce monument primitif, si ce n'est qu'il est presque totalement détruit au moment des événements de la Révolution Française. L'arrivée, en 1853, de l'abbé Jacquot dans la paroisse sonne le renouveau de ce Monument Historique. Assisté par son vicaire, il sculpte lui-même certaines statues afin de restaurer les ruines d'un édifice qui ne comptait plus que des vestiges précieusement conservés dans l'ossuaire. En outre, il décide d'y adjoindre de nouvelles scènes.
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D'autres éléments sont également ajoutés : il sculpte les quatre grandes statues des prophètes Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel, debout sur le marchepied, ainsi que les quatre évangélistes sur la partie supérieure, les quatre bas-reliefs ornant le massif de maçonnerie et la colonne ornée des instruments de la Passion surmontée d'un coq. Il exécute les bas-reliefs où sont représentés au nord le Couronnement d'épines, au sud la Flagellation et l'agonie de Jésus. Sur la plate-forme, Jésus charge sa croix sous la surveillance de trois soldats romains, assisté de sainte Véronique et des quatre évangélistes. Enfin, en 1855, l'abbé fait paver le pourtour du calvaire. Le calvaire de Guéhenno s'impose par sa taille, le nombre de scènes en bas relief et les personnages qui l'habillent.
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Sur le calvaire s'élèvent les trois croix de Golgotha : celle du milieu (haute de 10 mètres) est à double traverse : elle porte, en haut, le Christ en agonie; en dessous, Marie et St.-Jean, témoins de la Passion, puis Jessé, père des rois d'Israël, ancêtre de Jésus- et les croix latérales portent les deux larrons. La colonne de la Flagellation (au premier plan) porte les Instruments de la Passion. Elle est surmontée d'un coq, en référence au Reniement de Pierre.
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Au pied de la croix se trouve notamment une Vierge de pitié et, devant elle, le Portement de croix avec Sainte Véronique, un soldat et un cavalier.
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L'autel même est décoré d'une Résurrection
L'autel même est décoré d'une Résurrection. Et contre le soubassement de l'autel, un haut-relief de la Mise au Tombeau. De part et d'autre de l'autel, les 4 statues des prophètes ont été ajoutées lors de la restauration en 1853.
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La Mise au tombeau, avec sept personnages en costume du XIXe siècle, puis la Résurrection s'affichent sur les deux socles du calvaire.
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La Résurrection. Sur le soubassement du calvaire on voit Jésus ressuscité apparaissant aux saintes femmes.
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L'ossuaire placé derrière le calvaire en complète la thématique en évoquant le Jugement dernier. Il est construit par l'abbé Jacquot et son vicaire, tous deux auteurs des statues. Le Christ ressuscité apparaît au sommet du monument.
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Un bas-relief, encastré dans le pignon gauche de l’ossuaire, représente la Passion.
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Derrière le calvaire, l’ossuaire, datant du XIXe siècle, évoque le tombeau du Christ. On y voit deux femmes se dirigeant vers l'entrée du sépulcre, gardé par deux soldats romains.
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Trois chambres occupent l'intérieur
Trois chambres occupent l'intérieur. Celle du milieu figure le tombeau du Christ, symbolisé par un gisant grossièrement sculpté par l'abbé Laumailler. Au fond de cette chambre, trois angelots s'entourent de leurs ailes et un quatrième déploie un phylactère sur lequel on lit : « cras resurget » (du latin pour "demain, Il ressuscitera"). Cette scène est destinée à convaincre les fidèles de la réalité d'une vie éternelle.
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Les différentes sculptures du calvaire représentent : - sur la face ouest : le Christ ressuscité en compagnie des apôtres, - sur la face sud : la prière au jardin de Gethsémani, - sur le face est : la flagellation, - et sur la face nord : le Christ aux outrages
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Dans le vieux bourg, la Maison de Notables du 17e siècle expose sa belle façade et ses linteaux ouvragés.
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De maison de notable à la maison d’hôtes en passant par la ferme, les pierres sont réemployés ou remaniés en fonction de chaque génération. L’appui de fenêtre a déjà servi dans un autre sens avec des barreaux. Le linteau de fenêtre est daté de 1821 alors que la maison est du 17e siècle et les deux chimères auraient été à l’origine placées sur une souche de cheminée.
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Croix de village. Le socle porte une inscription gothique : « dom jehan le guevel lesne fist faire ceste croues lan mil cinq centz xxvii ». Sur la croix se détache une crucifixion en haut relief. De part et d'autre, se tiennent debout sur le chapiteau la Vierge avec un saint porteur d'une aumônière, et une Vierge à l'Enfant.
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Autour de cette placette du vieux bourg de Guehenno subsistent aujourd’hui de petites maisons en granit et quelques vestiges de ruelles.
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Maison de notable à étage et tourelle à l’arrière.
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Photos et présentation: jean-marie clausse
(Mai 2014) Commentaires & musique – source: Internet
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