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Publié parBlanche Chassé Modifié depuis plus de 6 années
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AUTOrégulation ET COMPortement alimentaire de l’adolescent
Modélisation tempéramentale des traits d’appétit du jeune adolescent en lien avec l’adiposité Valérie Godefroy (Ingénieure AgroParisTech, PhD Paris X) Lucia Romo, Natalie Rigal (Paris X) Nicolas Darcel (AgroParisTech) Mes grands domaines de recherche: tempérament/autorégulation, comportement alimentaire, enfant/ado Mon parcours: agroparistech (ingénieure biologiste), journalisme/com scientifique dans le domaine de la nutrition notamment à AgroParisTech avec Nicolas Darcel neurobiologiste spécialisé sur CA, thèse financée sur CA enfant avec Natalie Rigal, spécialiste du CA normal du BB et de l’enfant (néophobie alimentaire)
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Plan Contexte Problématique Etude n°1 (questionnaire)
Etude n°2 (tâches comportementales) Limites et implications Perspectives
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Contexte Traits d’appétit > Définition et lien avec tempérament:
Aspect stylistique du comportement alimentaire Notion aux contours assez flous Notion récente et encore peu étudiée Carnell & Wardle (2008) Similitudes avec traits tempéramentaux (Farrow & Blissett, 2012) = Caractéristiques individuelles Apparition précoce Relative stabilité Support biologique Déf Carnell
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Contexte Traits d’appétit > Lacunes de la modélisation: T1 T2 T3 T4
IMC T1 T2 IMC IMC IMC T3 T4 IMC Modélisation empirique et corrélationnelle Modélisation théorique avec structure de relations
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Contexte Modèle de tempérament de Rothbart (1981) : Autorégulation
Mise en balance de réactivité et autorégulation Dissociation régulation passive, involontaire vs. active, volontaire Structure théorique de liens Forte valeur heuristique: régulation émotionnelle, sociabilité, réussite académique Autorégulation = Processus actifs qui modulent la réactivité Réactivité = Réponse spontanée aux stimulations - Comme on sait similitudes avec tempérament, on s’inspire d’un modèle tempéramental pour faire un modèle théorique traits d’appétit en lien avec IMC: liens entre tempérament et issue dév. Tempérament selon Rothbart: mise en balance des caractéristiques indiv de réactivité (déf) et d’autorégulation (déf), sachant que réactivité est supposée favoriser troubles dév et autorégulation les limite Différentes échelles de temps de comportement - + Troubles développementaux
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Problématique – Question 1
Modèle tempéramental de Rothbart appliqué à trois domaines: émotionnalité, sociabilité, activité mais jamais au comportement alimentaire Or, les traits d’appétit sont semblables à des traits tempéramentaux par certaines caractéristiques Le tempérament se reflète-t-il dans les traits d’appétit? Peut-on définir un modèle de tempérament alimentaire impliquant réactivité de l’appétit et autorégulation de la prise alimentaire? Et le mesurer?
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Question 1: adaptation des concepts du modèle de Rothbart?
Définition des dimensions d’un modèle de tempérament alimentaire Autorégulation de la prise alimentaire Réactivité de l’appétit Initiation Prise alimentaire sans faim « Même si je n’ai plus faim, j’ai tendance à goûter tout ce qui a l’air bon » (-) Excitabilité de l’appétit « Dès que je pense à la nourriture, cela me donne envie de manger » Continuation Vitesse de prise alimentaire « Je mange lentement » Persistance de l’appétit « J’ai rapidement l’impression de ne plus avoir faim » (-) Déf réactivité de l’appétit: réaction spontanée aux stimuli alimentaires Autorégulation de la prise alimentaire: processus actifs qui modulent cette réactivité pour respect des signaux de satiété Innovation inspirée du domaine du CA: division en initiation et continuation d’où 4 déf. Vitesse prise alim: capacité à être attentif aux signaux de satiété et adapter sa vitesse de prise alimentaire en fonction (= ne pas manger trop vite)
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Problématique – Question 2
On connaît une liste de traits d’appétit reliés à l’IMC de l’enfant mais pas le mécanisme global sous-jacent i.e., la façon dont ces caractéristiques de comportement alimentaire sont reliées entre elles pour expliquer le développement de l’IMC Or, le modèle tempéramental de Rothbart suggère des liens théoriques entre caractéristiques tempéramentales de réactivité et d’autorégulation pour expliquer l’apparition de troubles développementaux Comment les caractéristiques de réactivité de l’appétit et d’autorégulation de la prise alimentaire expliquent-elles l’adiposité au début de l’adolescence? Peut-on appliquer les liens théoriques suggérés par Rothbart?
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Question 2: adaptation du modèle de Rothbart pour expliquer l’IMC?
Application de la structure relationnelle en lien avec IMC Autorégulation de la prise alimentaire sans faim Excitabilité de l’appétit H1 H9 Autorégulation générale (Contrôle avec effort) H5 H3 IMC H7 H8 H6 H4 Autorégulation de la vitesse de prise alimentaire Persistance de l’appétit H10 H2
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Etude n°1 Méthode : Participants : Questionnaire :
441 (224 filles et 217 garçons) 10-14 ans (jeunes adolescents) 26% en surpoids, 8% obèses Questionnaire : 26 items inspirés de questionnaires existants 20 items pour traits d’appétit / 6 items pour autorégulation générale Echelles en 4 points Mesure de poids et taille Analyses statistiques : Analyse Factorielle Confirmatoire et alpha de Cronbach Modélisation en équations structurales (SEM) SEM: intérêt pour tester causalité avec données transversales, principe de test d’un ensemble de régressions linéaires de façon simultanée avec indicateur d’ajustement global
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Etude n°1 Résultat 1: Validation d’un modèle de mesure pour les dimensions de tempérament alimentaire et général (Godefroy et al., 2016) Excitabilité de l’appétit e1 e2 e3 e4 e5 e6 Autorégulation de la prise alimentaire sans faim f1 f2 f3 Autorégulation générale a1 a2 a3 a4 a5 a6 1/ Ce qu’on valide 2/ Différences avec hypothèse initiale: pas 20 mais 16 items Autorégulation de la vitesse de prise alimentaire v1 v2 v3 Persistance de l’appétit p1 p2 p3 p4 Chi2 = 290,7; dl = 199 RMSEA = 0.03 CFI = 0.95 Alpha entre .65 et .74
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Etude n°1 Résultat: Validation d’un modèle structural reliant autorégulation de la prise alimentaire, réactivité de l’appétit et adiposité (Godefroy et al., 2016) Autorégulation de la prise alimentaire sans faim Excitabilité de l’appétit - 0.71*** 0.47*** Autorégulation générale 0.35*** Autorégulation de la vitesse de prise alimentaire Persistance de l’appétit Expliquer qu’on change le modèle initial en enlevant les relations non-significatives et on valide donc ce deuxième modèle avec bons indicateurs d’ajustements et que des relations significatives 0.20** - 0.37*** Chi2 = 375,4; dl = 225 RMSEA = 0.04 CFI = 0.91 0.12* IMC
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Etude n°2 Méthode: Participants : Tâches comportementales :
92 (44 filles et 48 garçons) 8-12 ans 41% en surpoids, 22% obèses Tâches comportementales : Excitabilité de l’appétit Persistance de l’appétit Autorégulation de la prise alimentaire sans faim Autorégulation de la vitesse de prise alimentaire Analyses statistiques : Régressions linéaires T-tests
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Score d’excitabilité de l’appétit :
Etude n°2 Méthode: Score d’excitabilité de l’appétit : biais d’attention vers stimuli alimentaires vs objets - ID: plus excitabilité de l’appétit forte, plus attention attirée par stimuli alimentaires vs stimuli objet - Paradigme dérivé du pardigme de Posner de l’attention et repris d’une étude chez l’adulte (codage en Python) - Description de la série et de la consigne - Mesure du temps de réaction sur essais congruents (croix derrière stimulus alim) et incongruents (croix derrière stim objet): plus le temps de réaction est court sur essais congruents et long sur essais incongruents, plus excitabilité de l’appétit est élevée
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Score de persistance de l’appétit :
Etude n°2 Méthode: Score de persistance de l’appétit : évolution de la taille moyenne de portion choisie
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Etude n°2 Méthode: Score d’autorégulation de la prise alimentaire sans faim : prise énergétique d’aliments palatables sans faim
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Etude n°2 Méthode: Score d’autorégulation de la vitesse de prise alimentaire : vitesse moyenne d’ingestion d’une compote de pomme Ordinateur: poids en fonction du temps Gobelet de compote Plateau relié à un capteur
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Etude n°2 Résultat: Validation partielle des relations du modèle de Rothbart appliqué au comportement alimentaire Score autorégulation de prise alimentaire sans faim - Score excitabilité de l’appétit Score autorégulation de vitesse de prise alimentaire Score persistance de l’appétit 1/ ce qu’on valide: 2/ différences par rapport aux hypothèses initiales et explications Présenter comme discussion article 2 (enfants qui ont un appétit persistent plus à risque que ceux qui sont simplement attirés par les aliments palatables) Préciser que le lien négatif sensibilité aux stimuli internes – IMC controversée quand mesures par tâches comportementales (EAH, CC)? Préciser que external eating pas associé directement à IMC mais au surpoids et controversé? + Adiposité
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Limites et implications
Populations citadines de région parisienne, forte prévalence de surpoids Biais spécifiques à chacune des deux méthodes Etudes transversales: problème pour tester la causalité Implications théoriques: Premier modèle théorique de tempérament alimentaire Distinction régulation passive / active de la prise alimentaire Mécanisme qui relie tempérament alimentaire et adiposité Liens directs/indirects Enrichissement du modèle tempéramental de Rothbart Intérêt des modèles tempéramentaux « locaux » Implications méthodologiques et cliniques: Nouveaux outils de mesure du tempérament alimentaire de l’enfant: Questionnaire AETQ Tâches comportementales Prévention et traitement du surpoids: Travail sur l’autorégulation Adaptation au tempérament alimentaire Biais désirabilité sociale et compréhension pour déclaratif; contexte expérimental pour tâches comportementales Premier modèle de « tempérament alimentaire »: Ces résultats signifient que les traits d’appétit peuvent se décrire sur le même schéma que des traits tempéramentaux et justifient le concept non théorisé auparavant de tempérament alimentaire. Mécanisme qui relie tempérament, traits d’appétit et adiposité: grâce à la structure de relations validée, on comprend mieux le mécanisme qui sous-tend les liens entre comportement de l’enfant et adiposité (on va au-delà du simple modèle corrélationnel) donne des indices sur la façon de moduler ces comportements et l’adiposité associée Extension de la validité du modèle de Rothbart au comportement alimentaire: a permis d’enrichir le modèle initial en validant empiriquement une structure de relations qui à la base n’était que théorique + proposition d’une nouvelle structure dimensionnelle (4 sous-dimensions) Adiposité ne dépend pas que de la génétique ni que de l’environnement mais de la réaction individuelle à l’environnement qui résulte d’une interaction entre environnement et génétique relativement stable mais peut évoluer Autorégulation alim (focalisation sur signaux de satiété) et générale (autorég comportementale et émotionnelle) Adaptation au tempérament alimentaire notamment pour traitement surpoids et pourquoi pas sous-poids?
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Perspectives Perspectives de recherche sur tempérament alimentaire:
Liens de causalité et dynamique temporelle (études longitudinales) Liens avec facteurs environnementaux comme éducation parentale (article soumis à publication) Liens précis avec contrôle avec effort/contrôle inhibiteur/attention et processus cérébraux sous-jacents Autres façons d’appliquer le modèle de Rothbart aux traits d’appétit: réactivité négative face aux aliments et contrôle activateur Optimisation des outils de mesure (échelles cliniques) Enrichissement modèle: nouveaux facteurs (environnementaux), nouvelles populations, échelles de temps? (études longitudinales) Modélisation tempérament – comportement alimentaire de l’enfant: se servir des modèles de tempérament pour enrichir modèles CA et vice-versa; trouver d’autres façons d’utiliser le modèle de Rothbart appliqué au CA (réactivité négative aux aliments et autorégulation au sens de contrôle activateur)
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