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Les inhibiteurs de la protéase dans le traitement contre le virus de l’hépatite C : Mise à jour Chapitre 3 – Effets secondaires des traitements antirétroviraux.

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1 Les inhibiteurs de la protéase dans le traitement contre le virus de l’hépatite C : Mise à jour
Chapitre 3 – Effets secondaires des traitements antirétroviraux contre l’hépatite C Novembre 2012

2 Effets secondaires des traitements antirétroviraux contre l’hépatite C
Dr Mark Levstik, FRCP(C) Professeur agrégé de médecine Département de gastroentérologie Unité de transplantation multi-organes London Health Sciences Centre 2

3 Effets secondaires du bocéprévir et du télaprévir
Hématologiques : (pour les deux IP) Anémie, neutropénie Effet additif avec l’IFN et la RBV Gastrointestinaux Dysgueusie (bocéprévir) Diarrhée (TVR et ? BOC) Irritation anorectale (TVR) Dermatologiques Éruption cutanée spécifique au télaprévir 3

4 Comparaison des effets secondaires signalés pendant les études de phase III
Effet indésirable Peg-interféron/ RBV Bocéprévir/ Peg-interféron/RBV Télaprévir Anémie < 100 g/dL 30 % 50 % 17 % 36 % Éruptions cutanées 19 % 34 % 56 % Fatigue 59 % 58 % Diarrhée 15 % 20 % 26 % Nausées 42 % 46 % 28 % 39 % Dysgueusie 16 % 35 % 3 % 10 % Anorectaux 7 % 29 % Les effets secondaires étaient assez similaires parmi tous les groupes. On a signalé une augmentation de l’incidence d’anémie dans les deux groupes. On a signalé un nombre plus élevé de cas d’irritation anorectale, d’éruption cutanée et d’éruption cutanée grave chez les personnes prenant le télaprévir. Augmentation des taux de dysgueusie et d’anémie avec le bocéprévir; Augmentation des taux d’éruption cutanée, d’irritation anorectale et d’anémie avec le télaprévir. Monographie d’Incivek, juin 2012 Monographie de Victrelis, août 2012 4

5 L’innocuité des inhibiteurs de la protéase dans la vraie vie : l’étude CUPIC
Patients Infectés par le VHC de génotype 1 Cirrhose compensée (classifiée Child-Pugh A) Ayant déjà été traités Rechuteurs Répondeurs partiels (diminution > 2 log10 du taux d’ARN du VHC à la semaine 12, mais jamais de résultat négatif) En théorie, les personnes ayant obtenu une réponse antérieure nulle sont exclus Traités dans le cadre du programme français d’accès compassionnel (depuis février 2011) Registre – évaluation des données à la semaine 16 sur le bocéprévir et le télaprévir dans le cadre du programme d’accès compassionnel. Les deux médicaments ont été utilisés dans une cohorte de patients recevant un traitement pour une maladie hépatique, afin d’étudier l’innocuité et l’efficacité dans les cas avancés sur le plan clinique. Hezode C et al. EASL 2012, résumé 8 5

6 Étude CUPIC : Schéma thérapeutique
Analyse intérimaire PEG-IFN + RBV BOC + PEG-IFN α-2b + RBV Suivi BOC : 800 mg/8 h; Peg-IFNα-2b : 1,5 µg/kg/sem.; RBV : 800 à 1 400 mg/j PEG-IFN α-2a + RBV TVR + PEG-IFN α-2a + RBV Suivi Aperçu des algorithmes de traitement pour les deux médicaments selon leurs monographies respectives. TVR : 750 mg/8 h; PEG-IFNα-2a : 180 µg/sem.; RBV : 1 000 à 1 200 mg/j 4 8 12 16 36 48 72 Semaines Évaluation de la RVS Hezode C et al. EASL 2012, résumé 8 6

7 Étude CUPIC : Caractéristiques des patients
Les caractéristiques des patients au début de l’étude étaient comparables entre le groupe recevant le BOC et celui recevant le TVR Les patients inscrits à l’étude CUPIC présentaient une atteinte hépatique plus avancée que les patients inscrits aux essais en vue d’une homologation. 26 % des patients du groupe prenant le BOC n’auraient pas répondu aux critères d’inclusion de l’étude RESPOND-2 34 % des patients du groupe prenant le TVR n’auraient pas rempli les critères d’inclusion de l’étude REALIZE Réponse au traitement antérieur (%) BOC TVR Répondeurs partiels 49 52 Rechuteurs 48 40 Patients ayant obtenu une réponse antérieure nulle Les caractéristiques démographiques des patients inscrits à cette étude correspondent à un groupe de personnes plus difficiles à traiter en raison d’une cirrhose, ce qui ne serait pas observé dans une étude visant l’homologation d’un produit. En théorie, les personnes ayant obtenu une réponse antérieure nulle ont été exclues. Hezode C et al. EASL 2012, résumé 8 7

8 Étude CUPIC : Observations préliminaires en matière d’innocuité (analyse intérimaire à la semaine 16) Patients, n (% de patients ayant signalé ≥ 1 événement) Bocéprévir n = 159 Télaprévir n = 296 Événements indésirables graves (EIG, %) 38,4 48,6 Abandon précoce dû aux EIG (%) 23,9 7,4 26,0 14,5 Décès (%) 1,3 2,0 Infection (grade 3/4) (%) 2,5 8,8 Éruptions cutanées Grade 3 (%) Grade 4 (réaction cutanée indésirable grave)(%) 6,8 0,7 Prurit (grade 3/4) (%) 0,6 3,7 Décompensation hépatique (%) 4,4 Les fréquences d’événements indésirables signalés sont plus élevées dans ce groupe de patients que ce qui avait été observé pendant les études de phase III. Cette différence était prévue en raison du stade plus avancé de la maladie chez ces patients. Ce graphique présente des préoccupations plus spécifiques comme les taux d’infections et d’autres effets secondaires entre les groupes de traitement. Il est important de noter les taux d’événements indésirables graves, surtout les infections, qui n’ont pas été observés chez les patients non atteints de cirrhose. Hezode C et al. EASL 2012, résumé 8 8

9 Étude CUPIC : Observations préliminaires en matière d’innocuité (analyse intérimaire à la semaine 16) Patients, n (% de patients ayant signalé ≥ 1 événement) Bocéprévir (n = 159) Télaprévir (n = 296) Anémie (%) Grade 2 (8,0 à < 10,0 g/dL) Grade 3/4 (< 8,0 g/dL) Utilisation d’EPO Transfusion sanguine 22,6 10,1 66,0 10,7 19,6 56,8 15,2 Neutropénie (%) Grade 3 (500 à < 1 000/mm3) Grade 4 (< 500/mm3) Utilisation du G-CSF 4,4 0,6 3,8 4,0 0,7 2,4 Thrombopénie (%) Grade 3 (25 000 à < 50 000) Grade 4 (< 25 000) Utilisation de la thrombopoïétine 6,3 1,9 11,8 1,3 1,7 Comme prévu, le taux d’anémie est plus élevé chez les patients plus malades, et ces patients doivent faire l’objet d’un suivi étroit et de traitements adjuvants plus fréquents, comme des transfusions et l’utilisation d’EPO, comparativement aux patients non atteints de cirrhose. Bien que signalées, la neutropénie et la thrombocytopénie ne sont pas des manifestations nécessitant une modification du traitement. Hezode C et al. EASL 2012, résumé 8 9

10 Message à retenir de l’étude CUPIC
Le traitement par un IP des patients atteints de cirrhose est associé à des EI plus graves et plus fréquents Anémie Augmentation de l’utilisation de l’EPO, réduction de la dose de ribavirine et transfusions Risque accru d’infections graves Risque accru de décompensation hépatique Bien que les événements indésirables importants soient plus fréquents dans ce groupe de patients, ces derniers répondent généralement bien à une trithérapie à base d’IP. 10

11 Effets secondaires spécifiques du bocéprévir
Fréquence plus élevée de dysgueusie et de diminution de l’appétit comparativement au groupe témoin Pendant des études de phase II/III chez des patients jamais traités, les effets secondaires hématologiques ont été plus fréquents dans le groupe traité comparativement au groupe témoin : Neutropénie (< 0,75 x 109/L) : 31 % p/r à 18 % dans le groupe témoin Plaquettes (< 50 x 109/L) : 3 % p/r à 1 % dans le groupe témoin Anémie : 50 % p/r à 30 % dans le groupe témoin Grade II (< 100 g/L) : 49 % p/r à 29 % Grade III (< 85 g/L) : 6 % p/r à 3 % Utilisation de l’érythropoïétine : 47 % p/r à 24 %; et culots globulaires : 3 % p/r à 1 % Le bocéprévir a un effet amélioré sur les taux de cellules comparativement au traitement de référence par l’association PEG/RBV. Globalement, les patients ayant déjà été traités signalent moins d’effets indésirables ou des effets d’une plus faible intensité et présentent des taux plus faibles d’anémie. La fréquence des réductions de la dose et celle de l’utilisation de l’érythropoïétine sont plus élevées qu’avec le traitement de référence. La réduction de la dose n’a eu aucune incidence sur le taux de RVS. Monographie de Victrelis, août 2012 11

12 Effets secondaires spécifiques du télaprévir
Fréquence plus élevée d’éruptions cutanées, de troubles anorectaux, de diarrhée et d’anémie comparativement au groupe témoin Éruptions cutanées à une fréquence > 50 %, causent 6 % d’abandons Légères – 37 % Modérées – 14 % Graves – 5 % Troubles anorectaux incluant une augmentation de la diarrhée, des démangeaisons et de la sensation de brûlure : 29 % p/r à 7 % dans le groupe témoin Anémie : 32 % p/r à 15 % dans le groupe témoin Grade II (< 9,0 à 9,9 g/dL) : 27 % p/r à 27 % Grade III (7,0 à 8,9 g/dL) : 51 % p/r à 24 % La trithérapie à base de télaprévir est semblable à celle à base de bocéprévir en ce qui concerne les effets secondaires, qui sont comparables à ceux causés par la bithérapie par le peg-interféron et la ribavirine. Les principaux effets secondaires de ces traitements sont les symptômes anorectaux de démangeaison et de sensation de brûlure et les éruptions cutanées. Cependant, l’abandon du traitement en raison d’effets secondaires dermatologiques est < 6 %, la prise en charge des symptômes par des médicaments en vente libre étant habituellement suffisante. Fréquences provenant des résultats groupés des études contrôlées par placebo suivantes : 108, C216, 104, 104EU et 106 Monographie d’Incivek, juin 2012 12

13 Prise en charge de l’anémie
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14 Mécanisme de l’anémie associée à la RBV
Captage de la RBV par les globules rouges Adénosine kinase Triphosphate de RBV Les érythrocytes ne possèdent pas d’enzymes pouvant hydrolyser les phosphates de la RBV Les phosphates de la RBV sont « piégés » T1/2 des érythrocytes > 40 jours La concentration de RBV dans les globules rouges est 60 fois plus élevée que dans le sérum (rapport de 60:1) Déplétion importante de l’adénosine triphosphate (ATP) des globules rouges Altère les mécanismes de défense au moyen d’anti-oxydants Provoque des dommages oxydatifs à la membrane des globules rouges Élimination extravasculaire précoce des globules rouges par le système réticulo-endothélial Des recherches ont récemment permis de mieux comprendre les mécanismes de l’anémie causée par un traitement d’association par l’interféron alpha et la ribavirine, ainsi que de découvrir de nouvelles stratégies de prise en charge de cet effet indésirable. La ribavirine cause une anémie hémolytique extravasculaire liée à la dose. Le mécanisme n’est pas totalement élucidé mais il serait lié au captage de la ribavirine dans les globules rouges et à la phosphorylation de la molécule à sa forme triphosphate. Contrairement aux autres types de cellules, les érythrocytes ne possèdent pas les enzymes nécessaires à l’élimination du métabolite de la ribavirine, ce qui entraîne une concentration intracellulaire de ribavirine très élevée et la déplétion de l’ATP. Ces modifications exposent les globules rouges au stress oxydatif et entraîne leur retrait de la circulation sanguine et leur hémolyse par les cellules du système réticulo-endothélial. Référence : De Franceschi L, Fattovich G, Turrin F et al. Hemolytic anemia induced by ribavirin therapy in patients with chronic hepatitis C virus infection: role of membrane oxidative damage. Hepatology 2000; 31(4): 997. De Franceschi L. Hepatology 2000;31: 14

15 Réduction de la dose de ribavirine ou l’EPO?
Les analyses rétrospectives des études de phase III sur le bocéprévir portent à croire que la réduction de la dose de RBV ne modifie pas le taux de RVS. Chez les patients traités par PEG+RBV (bithérapie), l’effet de la réduction de la dose de RBV SUR LA RVS était minime si la dose avait été réduite lorsque l’ARN du VHC était indétectable. Sulkowski MS et al. J Hepatol 2011; 54:S194-5 Reddy KR et al. Clin Gastroenterol Hepatol 2007 ;5:124-9 15

16 Prise en charge de l’anémie causée par le bocéprévir : étude comparant l’érythropoïétine à la réduction de la dose de ribavirine Patients infectés par le virus de génotype 1, n’ayant jamais été traités, taux d’Hb < 150 g/L au départ 687 patients ayant reçu un TAR par le bocéprévir Après une période de traitement initiale de 4 semaines par le PEG-IFN et la ribavirine, tous les patients ont commencé à prendre le bocéprévir Taux d’hémoglobine ≤ 100 g/L Répartition aléatoire Érythropoïétine (40 000 UI/sem. par voie sous-cutanée) n = 251 Lorsqu’ils présentaient une anémie avec un taux d’hémoglobine < 100 g/L, les patients ont été répartis aléatoirement au groupe recevant l’EPO ou au groupe de patients chez qui on a réduit la dose de ribavirine. Si le taux d’hémoglobine d’un patient baissait à moins de 85 g/L, on avait recours à une deuxième stratégie de prise en charge de l’anémie, soit une transfusion ou les protocoles sur l’EPO/la RBV (celui n’ayant pas été utilisé au départ). Réduction de la dose (RD) de ribavirine n = 249 Taux d’hémoglobine ≤ 85 g/L : Stratégie secondaire (EPO, RD de ribavirine, transfusion) EPO : érythropoïétine PEG-IFN : peg-interféron RBV : ribavirine Poordad et al. EASL 2012, résumé 1419 16

17 Résultats – Critères d’évaluation principaux de l’efficacité
Les taux de réponse à la fin du traitement, de rechute et de RVS étaient comparables entre le groupe faisant l’objet d’une RD de RBV et celui traité par l’EPO 100  (IC à 95 %) -0,7 % (-8,6/7,2)* 82 82 RD de RBV 71 71 75 EPO Patients (%) 50 25 Le type de stratégie de prise en charge de l’anémie utilisé n’a eu aucun effet sur les taux de RVS. 10 10 203/249 205/251 178/249 178/251 19/196 19/197 Réponse à la FDT RVS Rechute RD : réduction de la dose; FDT : fin du traitement; EPO : érythropoïétine; RBV : ribavirine; RVS : réponse virologique soutenue. * La différence ajustée en fonction des strates (EPO p/r à RD de RBV) dans les taux de RVS, ajustée en fonction des facteurs de stratification et de la cohorte de l’étude. Poordad et al. EASL 2012, résumé 1419 17

18 Résumé – Prise en charge de l’anémie
La réduction de la dose de ribavirine ne réduit pas le taux de RVS Il n’y a aucun avantage à utiliser de l’érythropoïétine, mais elle peut être utilisée Envisager un transfusion de culots globulaires pour maintenir des taux d’Hb sécuritaires On ne doit pas réduire la dose de l’AAD Le traitement par un AAD ne doit pas être recommencé ni continué sans PEG/RBV La dose de ribavirine peut être augmentée après la normalisation des taux d’Hb L’anémie grave est rare, mais si elle survient malgré une réduction de la dose initiale de RBV, on pourrait devoir réduire de nouveau la dose de RBV. Une formule sanguine complète doit être effectuée chaque semaine, avant la prise de la dose de PEG-IFN. L’anémie survenue rapidement peut nécessiter une réduction de la dose du PEG-IFN, mais cette dose peut être augmentée à la dose normale une fois l’anémie maîtrisée. S’il s’agit d’un cas d’anémie cliniquement grave et nécessitant une transfusion, il peut être nécessaire de cesser l’AAD en permanence. On a utilisé l’érythropoïétine en association avec une réduction de la dose de RBV dans des cas graves; cette association améliore l’état du patient avant l’augmentation du taux d’Hb. L’augmentation maximale du taux d’Hb survient 4 semaines après l’instauration du traitement par l’EPO. Remarque : Ne pas continuer l’érythropoïétine à des taux d’Hb > 120 g/L. 18

19 Inhibiteurs de la protéase : prise en charge de l’anémie
Taux d’Hb < 100 g/L à tout moment pendant le traitement Bocéprévir Télaprévir Réduction de la dose de RBV Jusqu’à 3 x 200 mg* Réduire la dose de RBV à 600 mg/jour Taux d’Hb < 85 g/L Taux d’Hb > 85 g/L Illustration schématique de l’algorithme de prise en charge de l’anémie suggéré. Remarque : tous les patients doivent prendre une multivitamine contenant une teneur en fer adéquate. Pour les taux d’Hb < 85 g/L : Réduire la dose de ribavirine à 600 mg par jour en cas de chute du taux d’Hb Arrêter l’association PEG/RBV et l’AAD si l’Hb n’est pas maîtrisée. Si le taux d’Hb augmente, ne pas reprendre l’AAD mais il est possible de reprendre PEG/RBV EPO : 40 000 à 60 000 UI/sem. ET(OU) Transfusion Maintenir la dose réduite de RBV * Remarque : Première réduction de la dose de 400 mg si le patient prend 1 400 mg/jour La réduction de la dose de RBV à 600 mg peut également être utilisée avec le bocéprévir 19

20 Prise en charge des éruptions cutanées – Télaprévir
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21 Éruptions cutanées Les éruptions cutanées sont plus fréquentes avec les AAD, mais leur fréquence est > 50 % avec le télaprévir L’éruption cutanée peut être définie comme suit : Légère à modérée : < 30 % de la surface corporelle Modérée : 30 à 50 % de la surface corporelle Grave : éruption cutanée pouvant développer des bulles, des vésicules chez < 5 % des patients Les éruptions cutanées sont fréquentes avec un traitement par PEG/RBV, mais elles le sont surtout avec une trithérapie à base de télaprévir. Des cas d’éruption cutanées légères à modérées surviennent, mais les éruptions cutanées graves avec séquelles sont rares. Monographie d’Incivek, 2012 21

22 Recommandations en matière de prise en charge des éruptions cutanées
Légères : Surveillance étroite Antihistaminiques oraux, hydratants, stéroïdes topiques Modérées : < 50 % de la surface corporelle Surveillance étroite de la progression/des symptômes systémiques Antihistaminiques, hydratants, stéroïdes topiques Aggravation/éruptions graves : > 50 % de la surface corporelle (< 4 % des patients) Cesser le télaprévir, surveiller étroitement pendant 7 jours SI aucune amélioration, cesser la ribavirine, surveiller pendant 7 jours. SI aucune amélioration, cesser le peg-interféron Les crèmes hydratantes et les antihistaminiques aident à maîtriser les symptômes chez la majorité des patients. Éviter les bains chauds et les vêtements étroits. Une réduction de la dose ou l’arrêt du traitement peut s’avérer nécessaire en cas d’aggravation de l’éruption cutanée. Cependant, l’éruption cutanée peut souvent apparaître et s’aggraver au cours d’un traitement continu; les patients peuvent nécessiter une intervention après quelques semaines de traitement par le télaprévir. Monographie d’Incivek, 2012 Hézode C. Liver International 2012;32 Suppl 1:32-8 Cacoub P et al. Journal of Hepatology 2012;56(2):455-63 22

23 Éruption cutanée grave causée par le télaprévir < 1 %
Syndrome DRESS : Éruptions cutanées médicamenteuses avec éosinophilie et symptômes généraux Éruptions cutanées, fièvre, œdème facial ± hépatite/néphrite Les éosinophiles peuvent être absents Syndrome de Stevenson-Johnson Fièvre, lésions cibles et érosion ou ulcération des muqueuses CESSER TOUS les médicaments Nécessite une hospitalisation Peut nécessiter des stéroïdes systémiques Les manifestations cutanées graves des syndromes de DRESS et de SJS sont très rares mais nécessite des soins médicaux immédiats. Tous les médicaments doivent être cessés et ne doivent pas être repris. Peut nécessiter des soins néphrologiques spécialisés et des stéroïdes systémiques. NE PAS REPRENDRE LES MÉDICAMENTS Monographie d’Incivek, 2012 Hézode C. Liver International 2012; 32 Suppl 1:32-8 Cacoub P et al. Journal of Hepatology 2012; 56(2):455-63 23

24 Autres effets secondaires du bocéprévir et du télaprévir
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25 Effets secondaires gastro-intestinaux (GI)
Nausées, vomissements, diarrhée De petits repas trois fois par jour avec la dose d’IP peuvent être utiles Fibres alimentaires, lopéramide comme antidiarrhéique On a signalé des cas de dysgueusie chez des patients prenant le bocéprévir Goût métallique qui mène rarement à une réduction de la dose ou à l’abandon du traitement Amélioré avec l’administration du chocolat Effets secondaires GI courants parmi tous les patients. La prise de petits repas fréquents, des fibres alimentaires et du lopéramide aide à réduire les troubles GI. La dysgueusie est un effet secondaire déplaisant du bocéprévir qui est heureusement amélioré par le chocolat. 25

26 Effets secondaires gastro-intestinaux : Télaprévir
Les nausées, les vomissements et la diarrhée sont fréquents avec TPV/PEG/RBV Irritation anorectale : Les sensations de brûlure et de démangeaisons anorectales, ainsi que l’irritation hémorroïdale, sont fréquentes : > 29 % Traitement : Petits repas fréquents, 21 g de lipides par dose Les fibres alimentaires, le lopéramide et un traitement topique par l’hydrocortisone aident à soulager les symptômes L’irritation anorectale est une plainte courante chez les patients prenant le télaprévir. On signale une sensation de brûlure aiguë incapacitante. Un traitement topique et une diminution du transit intestinal aident à soulager la gêne ressentie par le patient. Monographie d’Incivek, 2012 Hézode C. Liver International 2012;32 Suppl 1:32-8 Cacoub P et al. Journal of Hepatology 2012;56(2):455-63 26

27 La prise en charge de la dépression
Survient chez 37 % des patients Effectuer une évaluation avant le traitement puis des évaluations régulières au moyen de l’échelle CES-D ou d’une autre échelle permettant d’évaluer la dépression Ajuster la dose de l’interféron ou arrêter le traitement selon la gravité de la dépression Peut nécessiter l’utilisation d’antidépresseurs Agents recommandés pour utilisation avec le BOC et le TVR : Escitalopram, citalopram (voir le chapitre du Dr. Tseng sur les interactions médicamenteuses) La dépression, l’événement indésirable psychiatrique le plus fréquemment associé aux traitements d’association à base de peg-interféron, survient chez jusqu’à 37 % des patients et est associé à l’interféron lui-même. Comme il est mentionné, l’interféron peut causer la dépression en modifiant les fonctions neuroendocriniennes ou celles des neurotransmetteurs, ou en modulant l’expression des cytokines. Des données probantes portent également à croire que l’interféron réduit les concentrations de sérotonine, ce qui entraîne une dépression. On doit effectuer des évaluations régulières à l’aide d’outils comme l’échelle CES-D (échelle du Center for Epidemiologic Studies – Depression) pour détecter la dépression. Selon la gravité de la dépression, on devra peut-être ajuster la dose de l’interféron; dans les cas graves, on devra possiblement arrêter le traitement. [Voir les renseignements posologiques de PEGETRON (peg-interféron alpha-2b), poudre pour solution injectable, pour les lignes directrices spécifiques en matière de dépression.] On doit arrêter définitivement le traitement chez les patients présentant une dépression grave; ces patients doivent consulter un psychiatre. La dépression liée au traitement peut nécessiter l’utilisation d’antidépresseurs. 27

28 Traitement antiviral à action directe : Bocéprévir et télaprévir
La sensibilisation des patients aux effets secondaires est un facteur de réussite important Les recommandations aux patients avant le traitement comprennent les suivantes : Multivitamines, hydratation, analgésie par l’acétaminophène Recommandations en matière d’alimentation pour réduire les effets toxiques sur le système GI (petits repas, fibres, lopéramide) Soins de la peau au moyen de crèmes hydratantes et d’agents antihistaminiques Communication étroite entre le patient et l’équipe soignante Surveillance et prévention des effets secondaires graves Stratégies spécifiques au médicament et à la durée du traitement L’instauration d’un traitement contre le VHC est devenue une stratégie préventive visant à réduire les effets secondaires et à augmenter l’observance du traitement. Pour favoriser la tolérance du traitement, les patients sont sensibilisés aux effets secondaires et à la prise en charge de ceux-ci. Un traitement initial comprend l’hydratation, des multivitamines et l’analgésie pour lutter contre les effets secondaires de l’interféron et réduire le risque d’anémie. De petits repas fréquents, le lopéramide et des stéroïdes topiques anorectaux diminuent la nausée et les symptômes anorectaux. Les crèmes hydratantes, les stéroïdes topiques et les antihistaminiques réduisent les irritations cutanées mineures courantes; l’éducation sensibilise les patients aux signes et aux symptômes des réactions graves. 28

29 La Fondation canadienne du foie tient à remercier les professionnels de la santé participants pour leurs contributions à ce projet et pour leur engagement à l’égard de la santé du foie des Canadiens. La Fondation canadienne du foie (FCF) a été le premier organisme dans le monde à avoir pour mission de fournir du soutien pour la recherche et l’éducation sur les causes, les méthodes diagnostiques, la prévention et les traitements de toute maladie du foie. Par l’entremise de ses sections, la FCF a pour objectif de promouvoir la santé du foie, de sensibiliser la population aux maladies du foie, de faire connaître ces maladies, d’amasser des fonds en vue de la recherche et d’apporter du soutien aux personnes aux prises avec une maladie du foie. Pour obtenir plus d’information, visitez le ou téléphonez au Ce projet a pu être réalisé grâce au soutien financier de Merck Canada Inc. Les points de vue, l’information et les opinions contenus dans les présentes sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les points de vue et les opinions de Merck Canada Inc.


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