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Le Château de Chenonceau
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Au cœur du Val de Loire, berceau de la Renaissance Française, le Château de Chenonceau, le Château des Dames, est l’un des monuments les plus aimés, les plus connus, les plus visités. Construit sur le Cher, dont les eaux reflètent la beauté de son architecture Renaissance, le château de Chenonceau est la merveille du Val de Loire. Ses jardins sont le témoignage éclatant du goût et du raffinement de leurs inspiratrices : Diane de Poitiers et Catherine de Médicis.
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Diane de Poitiers et Catherine de Médicis.
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Le château actuel a été construit de 1513 a 1521 par Thomas Bohier, receveur des Finances sous Charles VIII, Louis XII et François Ier. L'acquisition le Chenonceaux par Bohier est un veritable drame balzacien. Le domaine est la propriété de la famille de Marques dont les dilapidations ont causé la ruine. Les terres sont vendues morceau par morceau. Bohier, qui a jeté son dévolu sur Chenonceau, achète chacune de ces parcelles. Les châtelains sentant la toile d'araignée qui se tisse autour du château, font des efforts désespérés pour y échapper. Après vingt ans de lutte, eu 1512, ils doivent s'avouer vaincus, Bohier rachète le château pour livres et le fait raser, sauf le donjon. Dès l'année suivante, commence à s'élever sur le Cher le ravissant édifice que le touriste a aujourd'hui sous les yeux.
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Les bâtiments Le château est composé d'un corps de logis rectangulaire et de tourelles d'angle. Il est assis sur les deux piles de l'ancien moulin qui reposent sur le lit du Cher. A gauche, en saillie, se trouvent la librairie et la chapelle. Sur le pont du Cher s'élève la galerie à deux étages de Catherine de Médicis. Cette construction de Philibert Delorme est d'une sobriété déjà classique qui contraste avec l'aspect riche et gai que donne, la partie plus ancienne, les sculptures des balustrades, du toit et des lucarnes.
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Au rez-de-chaussée, l'ancienne salle des Gardes est pavée de majoliques et ornée de tapisseries flamandes du XVIème s. Dans la chapelle, on remarque une fine Vierge à l'Enfant en marbre de Carrare (16e s.) ; la chambre de Diane de Poitiers conserve une cheminée due à Jean Goujon.
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La chambre de Diane de Poitiers
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Le cabinet de Catherine de Médicis
La chambre de Catherine de Médicis est meublée d'un ensemble du XVI siècle ainsi que de tapisseries des Flandres du XVI siècle retraçant la vie de Samson, remarquables par leurs bordures peuplées d'animaux symbolisant des proverbes et des fables comme l'Ecrevisse et l'Huitre, ou l'Habileté est supérieure à la Ruse. La cheminée et le sol de tomettes sont d'époque Renaissance.
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Les Jardins On compte deux jardins principaux : le "jardin de Diane de Poitiers" et "le jardin de Catherine de Médicis", situés de part et d'autre de la Tour des Marques, vestige des fortifications précédant l'édification du château actuel.
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Jardin de Diane de Poitiers
Le jardin de Diane de Poitiers, dont l'entrée est commandée par la maison du Régisseur : la Chancellerie, construite au XVIe siècle ; au pied de laquelle se trouve un embarcadère, agrémenté d'une vigne, accès indispensable à toute promenade sur le Cher. En son centre se trouve un jet d'eau, décrit par Jaques Androuet du Cerceau dans son livre Les plus excellens bastiments de France (1576).. D'une conception surprenante pour l'époque, le jet d'eau jaillit d'un gros caillou taillé en conséquence et retombe "en gerbe" vers un réceptacle pentagonal de pierre blanche Ce jardin est protégé des crues du Cher par des terrasses surélevées depuis lesquelles on a de beaux points de vue sur les parterres de fleurs et le château.
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Jardin de Catherine de Médicis
Le Jardin de Catherine de Médicis est bordé à l'Est d'une côtière délimitant les douves, qui sont alimentées en eau par la Cher. Une plantation de lierres grimpants sur un treillage de bois délimite le Jardin sur son côté Nord. La côtière accueille sur toute sa longueur 40 rosiers Clair Matin. La décoration repose sur cinq panneaux de gazon regroupés autour d'un bassin de forme circulaire de 15 mètres de diamètre, gazon agrémenté de cordons de lavande Hidcote Blue d'une composition totale de 1 500 pieds.
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200 Rosiers tige The Fairy sont plantés dans les plates-bandes qui entourent le gazon. 40 boules de Buis sont plantées aux abords des panneaux de gazon. Les plates-bandes elles-mêmes sont plantées deux fois par an à raison de 8 000 à 10 000 plants pour chaque plantation : 1. Les plantations de printemps : Pensées bleues, roses, jaunes, blanches ou des Pâquerettes roses ou blanches et bulbes : tulipes. 2.Les plantations estivales : Pétunias, Impatiens, Verveines, Bégonias, Dahlias ou Alysses.
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le Château des Dames
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Catherine Briçonnet, la bâtisseuse (début du 16ème s.)
Bohier a épousé Catherine Briçonnet, une tourangelle appartenant à une famille de grands financiers. Très absorbé par sa charge et souvent à la suite des armées dans le Milanais, il ne peut suivre les travaux de Chenonceau. C'est Catherine qui en est l'âme. On sent d'ailleurs dans le site choisi pour le château, dans sa distribution, une influence féminine et des préoccupations de maîtresse de maison. C'est ainsi que, sour la première fois, les pièces sont réparties de chaque côté d'un vestibule central, ce qui facilite grandement le service. De même pour cette autre nouveauté de Chenonceau: l'escalier en rampe droite, plus pratique et mieux adapté aux réceptions que l'escalier à vis.
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Diane de Poitier, la toujours belle
En 1547, quand Henri II monte sur le trône, il donne Chenonceau à Diane de Poitiers. Elle a 20 ans de plus que lui, mais sa séduction est célèbre. "Je l'ai vue, écrit un contemporain, en l'âge de 70 ans (en fait, elle est mort à 67 ans), aussi belle de face et aussi aimable comme en l'âge de 30 ans. Et surtout, elle avait une très grande blancheur et sans se farder aucunement. Mais on dit bien que tous les matins elle usait de quelque bouillon et autres drogues que je ne sais pas". Veuve de Louis de Brézé, elle lui a fait élever un splendide tombeau dans la cathédrale de Rouen et porte toujours les couleurs de deuil noir et blanc. Son empire sur Henri II est tel qu'elle les lui fait adopter. Diane commande un beau jardin et fait élever un pont reliant le château à l'autre rive du Cher. Elle trouve d'abondantes ressources dans l'impôt de 20 livres par cloche dont elle reçoit une bonne part, ce qui fait dire à Rabelais Le roi a pendu toutes les cloches du royaume au col de sa jument.
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La mort de Henri II, tué en 1559 par la lance de Montgomery, au cours d'un tournoi, place la favorite en face de Catherine de Médicis devenue régente. La reine, patiente et dissimulée, a accepté le partage, elle va savourer sa vengeance. Diane est très attachée à Chenonceau et Catherine sait qu'elle la frappe au point sensible en l'obligeant à le lui céder en échange de Chaumont. La mort dans l'âme, la favorite quitte les bords du Cher, ne fait que passer à Chaumont et se retire au château d'Anet où elle est morte sept ans plus tard.
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Catherine de Médicis, la fastueuse
Avec le goűt des arts, Catherine de Médicis a le goűt du faste et satisfait à Chenonceau l'un et l'autre. Elle fait tracer un parc, construire sur le pont une galerie à double étage, établir de vastes communs. De belles fêtes se succèdent et les contemporains s'en émerveillent. Il y a celle de l'entrée de François Il et de Marie Stuart, celle de Charles IX qui est encore plus brillante. Dans les fossés qui bordent l'allée du château, des jeunes femmes costumées en sirènes accueillent les visiteurs. Mais l'arrivée des satyres fait s'envoler la gracieuse troupe. Repas, danses, mascarades, feux d'artifice, combat naval sur le Cher, rien ne manque à ces réjouissances. Henri III préside un festin champêtre qui coűte livres et fait sensation. " Les plus belles et honestes dames de la cour étant moitié nues et ayant leurs cheveux épars comme épousées, ont été employées à faire le service avec les filles de la reine ".
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Louise de Lorraine, l'inconsolable (fin du 16ème s.)
Catherine a légué Chenonceau à sa belle-fille Louise de Lorraine, femme de Henri III. Après l'assassinat du roi par Jacques Clément, Louise se retire au château, prend le deuil en blanc selon l'étiquette royale et le garde jusqu'à la fin de sa vie, d'où le nom de "Reine ou de Dame Blanche" qui lui fut donné. Sa chambre, son lit, les tapis et les chaises sont tendus de velours noir, les rideaux de damas noir les plafonds portent des couronnes d'épines et des cordelières peintes en blanc sur fond noir. Pendant onze ans, Louise, fidèle au souvenir conjugal, partage son temps entre l'oraison, la broderie et la lecture.
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Madame Dupin, l'amie des lettres (18ème s.)
Après Louise de Lorraine, Chenonceau entre dans une période d'abandon, jusqu'au moment où le fermier général Dupin en devient propriétaire. Mme Dupin y tient un salon où défilent toutes les célébrités de l'époque. Jean-Jacques Rousseau est le précepteur de son fils. C'est à l'usage de ce dernier qu'a été composé son traité d'éducation: " Emile ". Dans ses "Confessions", il parle avec chaleur de cet heureux temps: "On s'amusait beaucoup dans ce beau lieu, on y faisait très bonne chère, j'y devins gras comme un moine". Mme Dupin vieillit entourée de l'affection des villageois, grâce à quoi le château traverse la Révolution sans dommage. Selon son voeu, elle a été enterrée dans le parc.
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Madame Pelouze, l'amateur d'ancien (19ème s.)
En 1864, Mme Pelouze achète Chenonceau et fait de la restauration du château l'affaire de sa vie. Elle le rétablit dans l'état où l'avait laissé Bohier. Catherine de Médicis avait modifié la façade principale en doublant les fenêtres et en plaçant entre elles des cariatides. Les ouvertures supplémentaires sont bouchées et les cariatides transportées dans le parc. Un bâtiment ajouté entre la chapelle et la librairie est également supprimé. Le château est actuellement la propriété de la famille Menier.
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