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La légende noire des pirates

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Présentation au sujet: "La légende noire des pirates"— Transcription de la présentation:

1 La légende noire des pirates
A l'abordage ! La légende noire des pirates Fabrice Delsahut Université Inter âges

2 Conférence 8 : Les Honneurs Royaux (1ère partie)

3 Les « Chiens de mer » de la Reine
I. Sir Francis Drake Les « Chiens de mer » de la Reine Ayant hérité en 1558 du trône de son père Henri VIII, Elisabeth 1ère d’Angleterre comprend rapidement l’importance de transformer sa nation de petits pirates côtiers en audacieux corsaires, capables de traverser l’Atlantique pour s’accaparer les richesses du Nouveau Monde. Elle fait sienne l’idée lancée par Sir Walter Raleigh, selon laquelle « celui qui tient la mer tient le commerce du monde. » Pour ce faire, elle rassemble autour d’elle une poignée de capitaines qui sont surnommés les « chiens de mer ». Peu importe leur passé de pirates, seul compte leur excellence en matière de navigation maritime. De nombreuses et généreuses amnisties sont ainsi octroyées sans autres formes de procès. Martin Frobisher est envoyé au nord du Canada pour trouver un chemin vers la Chine. Sir Walter Raleigh tente d’établir la première colonie anglaise en Amérique. Sir John Hawkins pille les cotes du Venezuela et les environs de Veracruz au Mexique, ce qui constitue les premières attaques anglaises en terres des Amériques. Thomas Cavendish chasse dans la Pacifique puis fait le tour du monde. Reste Francis Drake, surnommé « El Dragon » par les Espagnols, celui que la reine, dit-on, surnomme affectueusement, « Mon pirate ».

4 Le pirate devenu corsaire
Né d’une famille nombreuse protestante et peu fortunée, dans le comté de Devon en Angleterre en 1540, Drake s’embarque alors âgé d’une douzaine d’années sur un modeste navire marchand. Quelques années plus tard, il devient capitaine en second et monte plusieurs expéditions vers l’Afrique pour y acheter des esclaves et les revendre dans les colonies du Nouveau monde. Il s’associe notamment quelques temps avec son cousin John Hawkins, faisant du commerce d’esclaves un précieux prétexte pour épier les flottes ennemies et les cotes américaines. Drake effectue de nombreuses descentes aux colonies espagnoles qui lui valent la renommée et les faveurs de la reine, notamment lors de l’attaque en 1573 d’un convoi de mulets chargés d’or du Pérou que les Espagnols transportent par voie terrestre depuis Panama et embarquent sur leurs galions à Nombre-de-Dios. Armé chevalier malgré les plaintes de ses ennemis qui le considère davantage comme un pirate que comme un corsaire, il repart en 1585 à la tête de vingt-cinq navires de guerre. Il manque de peu le convoi d’or et doit se contenter de piller et brûler Santiago, de s’emparer de Saint Domingue et Carthagène, l’arsenal des trésors du Pérou. Nommé vice amiral après une brillante expédition contre Cadix en 1587 où il s’empare de l’or des Indes Espagnoles, il prend part en 1588 au combat de l’invincible Armada. Rien ne va plus entre Philippe II d’Espagne et Elisabeth d’Angleterre. Francis Drake s’illustre alors à la tête de plusieurs navires pour sauver son pays de l’Invincible Armada (1588), avec d’autres marins célèbres de son temps (Hawkins, Frobisher, Howard). Il s’empare notamment du vaisseau amiral espagnol. Ses expéditions des années suivantes, à Tenerife, Porto Rico et Nombre de Dios lui valent quelques déboires. Il meurt d’une fièvre lente. La dysenterie le terrasse alors qu’il pille à nouveau les villes du Nouveau monde près de San Juan, actuelle capitale de Puerto Rico.

5 L’explorateur Le cartographe
Parmi son équipage se trouve une majorité de français dont le cosmographe-cartographe et pilote havrais Guillaume Le Testu qu’il rencontre en Ce dernier est plus âgé d’une trentaine d’années et son influence sur Drake est importante. Il a ainsi persuadé Drake qu’il n’y a pas de passage au Nord-Ouest, que la Terre Australe qu’il a pourtant dessinée sur son portulan de 1556 et encore dix ans plus tard sur son planisphère, n’est pas la terre située au Sud du détroit découvert par Magellan difficilement praticable par des voiliers mais qu’il doit il y avoir plus bas un passage en mer libre pour atteindre l’Océan Pacifique ou Mer du Sud. En 1577, la reine Elisabeth lui donne cinq navires pour effectuer la circumnavigation. Après avoir franchi le détroit de Magellan à la suite de bien des difficultés, en août 1878, soit en plein hiver austral, une violente tempête le fait dériver au delà du 55ème parallèle Sud. Ne rencontrant pas de terre, Drake peut infirmer la présence d’un continent austral à ces latitudes conformément à ce que lui a dit Le Testu. La mer étant libre, il doit exister un passage entre les deux océans. Ce passage entre la pointe Sud extrême du continent américain et l’Antarctique, reçoit le nom de Passage de Drake. Le cap franchi, Drake ne cherche pas à faire route à l’Est. Il préfère aller attaquer et piller les colonies espagnoles de la côte ouest des Amériques avant de revenir, tout auréolé de gloire, en Angleterre. Drake est ainsi le premier navigateur anglais à effectuer le tour du monde. De retour après trois années en mer, il est anobli par la reine Elisabeth. L’influence du génial cartographe est importante pour Drake. Même si les Hollandais Schouten et Lemaire sont reconnus comme étant les premiers navigateurs européens à avoir franchi le Cap Horn, son véritable découvreur est Francis Drake grâce aux connaissances cosmographiques de Le Testu. Drake fait ensuite de nombreux relevés nautiques, notamment lors de ses séjours dans les mers du sud. Philippe Jacquin note que le géographe anglais, Richard Hakluyt, rend hommage en 1601, dans son ouvrage Principales Navigations et Découvertes de la nation Anglaise, à Drake pour la qualité de ses observations.

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10 Roanoke et la colonie perdue
Drake inscrit aussi son nom dans l’histoire des premières colonies anglaises au Nouveau Monde en recueillant les survivants de la colonie de Walter Raleigh en Virginie. Raleigh, avec l’appui de la reine, fait embarquer près de cent quatre vingt colons pour l’Amérique. Débarqués en Août 1585 sur l’île de Roanoke, les colons en quête d’or, s’obstinent davantage à rechercher le précieux métal plutôt que de s’occuper d’agriculture. Saccageant les cultures des Indiens Algonquins devenus par la force hostiles, les colons sont rapidement affamés après une année de survie. Drake, de retour du pillage d’Hispaniola dans les Antilles en 1586, fait faire à ses navires un détour pour rapatrier les colons vers l’Angleterre.

11 II. Jean Bart Le corsaire du Roi La famille
L’histoire de ce grand corsaire, par le mérite mais aussi par la taille (Bart mesure plus de deux mètres, ce qui, à l’époque, impressionne tout autant son entourage que ses ennemis), s’inscrit dans une tradition maritime familiale. Chez les Bart, on est marin de père en fils et cela depuis de nombreuses générations. « Se nommer Bart, à la fin du XVIIème siècle, à Dunkerque, et être corsaire, n’avait rien d’original ; ce l’eut été de n’être pas marin », écrit Jean Merriem. Embarqué à douze ans comme matelot, puis devenu second, il passe sous les ordres de l’amiral hollandais Ruyter. Lorsque Louis XIV entre en guerre contre la Hollande (Guerre de Dévolution, en 1672), il regagne la France et obtient des lettres royales pour pratiquer la guerre de course contre les Hollandais. Le roi le nomme en 1678 capitaine de frégate, puis lieutenant de vaisseau en 1688 et capitaine de vaisseau en 1689.

12 De père en fils L’apprentissage du jeune François-Cornil Bart par son père Jean au monde marin est des plus rudes. François-Cornil Bart débute sous les ordre de son père en 1688, alors qu’il n'est âgé que de 11 ans. Ce dernier appareille au mois d’avril 1689 aux commandes de La Railleuse, en compagnie de Claude de Forbin, afin d’escorter un convoi de bateaux transportant de la poudre et des munitions à Brest. Le 1er mai, le convoi croise la route d’un navire corsaire hollandais, lui donne la chasse et l’aborde. Jean Bart a pris son fils avec lui, dès son plus jeune âge, « afin de l’accoutumer en sa compagnie à braver le danger». Selon le récit qu’en fait Forbin, « à la première volée que le corsaire hollandais lâcha sur son vaisseau, le capitaine de la Railleuse jeta les yeux sur son fils. Croyant apercevoir chez lui une espèce de frayeur, il l'attacha au grand mât et l'y laissa pendant tout le temps du combat. » On prête alors à Bart ces mots: « Il faut qu’il s’habitue à cette musique-là. » Lors de sa victoire contre les hollandais en 1694, Bart fait envoyer le pavillon au roi par son fils, afin de l’avertir de la nouvelle. A peine a t-il le temps d’arriver que la nouvelle s’est répandue sur tout le territoire ; le petit peuple fêtant son héro. Selon la légende, François-Cornil, en voulant remettre au roi le précieux pavillon ennemi, glisse sur les parquets Versaillais, ce qui fait dire au Roi que les « Messieurs Bart sont meilleurs marins qu’écuyers ! ».

13 Les faits d’arme Capturé et prisonnier à Plymouth en 1689, alors qu’il a attaqué des navires anglais supérieurement armés pour protéger un convoi de vingt navires marchands du Havre à Brest, il réussit à s’évader des pontons anglais au bout de douze jours avec quatre autres détenus dont Forbin à bord d’une yole, un canot sans voile. Outre l’éclatante victoire en 1694, Bart remporte en juin 1696 une nouvelle grande victoire au Dogger Bank en mer du Nord sur les Hollandais, prenant ou détruisant quatre-vingts navires marchands. Pour sa conduite au Dogger Bank, Jean Bart est nommé chef d’escadre de la province de Flandre, le 1er avril 1697.

14 La flotte du blé La France affamée
En cette année 1694, la France est affamée. A la suite de mauvaises récoltes et du blocus effectué par la Ligue d’Augsbourg, le blé vient à manquer et le risque de disette est proche. Les négociants spéculent en cachant le blé, rendant le prix du boisseau inaccessible. Le roi achète alors la précieuse céréale aux pays baltes avec mission pour les navires danois et suédois d’assurer le convoyage et la protection des navires marchands. Ces derniers, quand ils ne vendent pas l’inestimable chargement, montrent bien peu de combativité face à la coalition anglo-hollandaise qui a pour objectif d’intercepter les navires et de les ramener en hollande. Affamer la France constitue donc un objectif de guerre conscient de la part du prince d’Orange. Le prélat et écrivain français, François de Salignac de La Mothe-Fénelon rapporte dans une lettre écrite à Louis XIV en 1694, la situation d’une France aux abois : « Vos peuples, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui ont été jusqu’ici si passionnés pour vous, meurent de faim. La culture des terres est presque abandonnée, les villes et les campagnes se dépeuplent ; tous les métiers languissent et ne nourrissent plus les ouvriers. Tout commerce est anéanti. Au lieu de tirer de l’argent de ce pauvre peuple, il faudrait lui faire l’aumône et le nourrir. La France entière n’est plus qu’un grand hôpital désolé et sans provisions. Les magistrats sont avilis et épuisés. Le peuple même, qui vous a tant aimé, qui a eu tant de confiance en vous, commence à perdre l’amitié, la confiance, et même le respect. Vos victoires et vos conquêtes ne le réjouissent plus ; il est plein d’aigreur et de désespoir. Si le Roi, dit-on, avait un cœur de père pour son peuple, ne mettrait-il pas plutôt sa gloire à leur donner du pain, et à les faire respirer après tant de maux, qu’à garder quelques places de la frontière, qui causent la guerre ? Quelle réponse à cela, Sire ? »

15 Le héro Un important convoi de plus d’une centaine de navires, chargés de blé venant des pays baltes, est attendu en ce début d’été Jean Bart reçoit l’ordre d’aller au devant de la flotte, et de la convoyer lui-même afin de prévenir toute attaque. Arrivée au large de l’île néerlandaise de Texel, Bart se rend compte que la flottille est déjà sous contrôle hollandais. Huit navires de guerre néerlandais lui font escorte, totalisant trois cent quatre-vingt-huit canons. Parmi eux, le Prince de Frise, sur lequel flotte le pavillon du contre-amiral Hidde de Vries en personne. Bart qui commande Le Maure, aborde le bateau amiral selon sa tactique habituel. De Vries est grièvement blessé à l’œil et au bras. Ces blessures lui coûtent peu de temps après la vie mais il estime que son honneur est sauf tant il a été vaincu par des héros. Le pavillon-amiral pris, les navires ennemis prennent la fuite ou se rendent. La victoire est éclatante et elle n’est que plus belle lorsque l’impressionnant convoi se présente à l’entrée du port de Dunkerque.

16 Une victoire psychologique
Le retour des navires ne peut suffire aux attentes du peuple. La quantité de blé reste dérisoire mais la victoire est avant tout psychologique. Elle impressionne tant qu’elle fait sortir le blé des greniers des spéculateurs, et le prix de ce dernier tombe de trente à trois livres du boisseau. Outre le fait que cette victoire sort le pays de la famine, elle a pour conséquence de rattacher définitivement Dunkerque à la France alors même que cette ville très disputée a changé de mains de multiples fois, et que les intérêts ne convergeant que laborieusement entre le corsaire dunkerquois et les autorités maritimes françaises. L’enjeu est ici bien autre qu’une simple course ou gain de territoire.

17 Les honneurs et la bouffarde
Bart, et à travers lui Dunkerque, s’est battu pour le pain de la France comme le souligne la cantate écrite en l’honneur du sauveur qui « sauva la France en lui donnant du pain ». Cela vaut bien un ennoblissement et une fleur de lys dans les armoiries du câpre dunkerquois. Malgré la gloire et les honneurs, Bart n’est jamais devenu un homme de cour. Roturier, il déteste toute forme de prétention et les ronds de jambe. Bien que parfois irrité par son caractère, le Roi est séduit par le personnage à l’instar de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban qui écrit à son propos : « Pour moi, j’aime qu’un homme de guerre doive tout à son mérite et non à la faveur. » Le Fendant est un beau vaisseau, armé de soixante-dix canons. Il est confié à Bart. Il aspire à de nouvelles conquêtes à bord de ce joyau flottant offert par le roi. Hélas, la « bouffarde » a raison de sa santé. Bart meurt d’une pleurésie en avril 1702, à la consternation de tout un pays. Le roi des corsaires ne peut disparaître d’une simple angine de poitrine…

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