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Publié parMaximilienne Marie Modifié depuis plus de 10 années
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10ème Congrès THS 7, 8, 9 et 10 Octobre 2013 Biarritz Table Ronde Prison et santé
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Prévalence des infections virales parmi les usagers de drogues en Algérie
M.S. LAIDLI - D. SI HADJ - A. ABBAS- K. TAHRAOUI -O. BOUZENADA. Service de Médecine Légale. CHU Bab –El – Oued, Alger MAHIOU Service de Gastro-entérologie . CHU Bab –El – Oued, Alger
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Introduction Nous allons tout d’abord présenté un état des lieux du phénomène toxicomanie en Algérie et rapportés les résultats de quelques travaux scientifiques concernant la prévalence de l’usage de drogue et des infections virales chez cette population d’usagers. En Algérie l’irruption du phénomène « Toxicomanie » est relativement récente. Plusieurs facteurs s’associent et font craindre la propagation et le développement de ce fléau, notamment :
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La situation géographique particulière de l’Algérie .
Le contexte démographique et une situation socio – économique de crise.
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A l’heure actuelle, ce phénomène en essor, constitue une préoccupation majeure des pouvoirs publics, des professionnels de la santé, des parents, des éducateurs et des mouvements associatifs compte tenu des conséquences qu’engendre ce fléau au plan sanitaire, social, économique et éducatif. De plus, l’introduction et la propagation des opiacés chez les jeunes exacerbent à juste titre cette inquiétude.
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Réponse des pouvoirs publics
A partir de 1992: Création de plusieurs commissions gouvernementales qui ont mis en place plusieurs projets de lutte contre la toxicomanie qui n’ont pas abouti. En 1996: Grâce à la mobilisation et à la détermination de nombreux professionnels de la santé et de quelques personnalités de la société civile, le premier service de soins et de prévention aux toxicomanes a été créé à Blida ( capacité 50 lits) située à 50km au Sud Ouest d’Alger En 2000: Création du CIST (Centre Intermédiaire de Soins aux Toxicomanes) de Bab El Oued. En 2003: Création d’une association APT (Algérie – Prévention – Toxicomanie). Ces trois structures constituent le premier réseau de Prise en Charge des usagers de drogues en Algérie. Réponse des pouvoirs publics
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Entrants en prison service de psychiatrie légale de Blida
Analyse des résultats d’enquêtes épidémiologiques pratiquées en Algérie en milieu carcéral Année Cadre Prévalence des UD sur 1000 Dossiers Drogues 1987 Morbidité en milieu carcéral source dossiers médicaux 1000 (Thèse Professorat) 1 sur 20 Cannabis 1990 Entrants en prison service de psychiatrie légale de Blida 1 sur 5 1995 Entrants en prison S.P.L Blida 1 sur 4 Psychotropes
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En milieu libre: Plusieurs enquêtes épidémiologiques ont été réalisées dans le centre de cure de Blida et le CIST de Bab –El – Oued entre 1999 et 2008 ont donné les éléments suivants : Prévalence de la poly- toxicomanie, suivie par cannabis et psychotropes. Existence d’un réseau d’opiacés en Algérie. Existence d’un marché de psychotropes. Plus de 50 % des U.D sont âgés de moins de 30 ans. 25 % des usagés de drogues ont des antécédents judiciaires.
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Nombre d’usagers d’opiacés
Deux enquêtes épidémiologiques réalisées entre 2011 et 2012 au Centre de Cure de Blida et au CIST de Bab – El –Oued donnent les éléments suivants : Plus de 59 % d’usagers sont âgés de moins de 30 ans. Développement du marché des opiacés en Algérie. Introduction de la buprenorphine (subitex) en Algérie. Il n’ y a pas de traitement de substitution en Algérie. A partir de l’année 2011 des sérologies (HBS, HBC et HIV) sont pratiquées sur les usagers d’opiacés. Année Nombre d’usagers d’opiacés HBC HBS HIV 2011 2012 372 20 cas soit 5,37% 01 cas Sero – prévalence en 2012 sur 185 cas d’opiacés est de 4,32%.
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Service de Gastro-entérologie
Plusieurs autres enquêtes sur la sero – prévalence du virus C donnent les résultats suivants : Année Source Population Séro-prévalence 1997 IPA Femmes enceintes 6 500 sérums 0,3% 2004 Service de Gastro-entérologie CHU B.E.O En post – pénal 06 patients HBC positif Suivis 2006 Thèse de Professorat Hémophiles 31 % 2008 M S R H Enquête nationale Hémodialysés 23,8% 2012 A N S Donneurs de sang 0,4%
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Enquêtes épidémiologiques au service de Médecine légale CHU Bab –El – Oued sur drogues et criminalité ( 2011) 34 % du UD ont des antécédents judiciaires . 1 UD / 20 auteur de CBV 5 % d’homicides volontaires 30 % d’AVP 8 % d’agressions sexuelles. Remarque la prison est un passage obligé pour l’usager de drogues. Sous l’effet de la drogue il commet des infractions au code pénal, Pour se procurer la drogue il passe à l’acte violent. Sur 250 autopsies médico – légales pratiquées au service de médecine légale du CHU Bab –El –Oued 4,7% de décès par overdose (surtout les poly - toxicomanes).
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Face à ce fléau les pouvoirs publics et les professionnels de la santé se sont mobilisés
En milieu libre- Sur le plan sanitaire : Organisation de la prévention et des soins surtout en post – cure : Mise en place d’un plan d’action sanitaire spécifique. Formation et recyclage du personnel intervenant (médecin, psychologue, para – médicaux, éducateur). Renforcement des centres de soins et de prévention pré – existants. Lancement d’un projet colossal de structures de soins et de prévention dans tout le pays (185 centres d’écoute, 53 CIST, 15 Centres de cure).
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Sur le plan législatif :
Sur le plan politique : Installation de l’office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie sous l’égide du ministère de la justice, mission inter–ministérielle qui élabore la politique de la lutte contre la drogue. Financement de tous les programmes et les enquêtes épidémiologiques sur la drogue. Sur le plan législatif : Adoption de la loi 04 – 18 du 25/12/2004 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic de stupéfiants et de substances psychotropes . La caractéristique de cette loi est l’introduction de la notion d’injonction – thérapeutique levant les poursuites contre les personnes qui se soumettent a un traitement de désintoxication. Remarque : cette loi est très peu appliquée par les magistrats. Sur le plan de la formation continue et universitaire – organisation : Mise en place de plusieurs cycles de formation destinés aux personnels soignants à partir de
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Cette mobilisation a été aussi réalisée en intra–muros surtout face à des évènements sanitaires récents qui ont touché la population pénale mondiale La prévalence du virus d’immunodéficience humaine (VIH) L’émergence de la tuberculose Augmentation de l’usage de drogues La prévalence de plus en plus importante des hépatites (B et C). Mesures prises : Des unités de soins aux détenus (USD) dans les CHU et les hôpitaux publics jouant le rôle de pivot entre les unités de soins pénitentiaires et les services médicaux spécialisés des hôpitaux publics. Acquisition d’équipements sanitaires modernes. Généralisation de la visite médicale et des entretiens psychologiques pour les entrants en prison avec dépistage de certaines maladies. Institution des visites de sortie.
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Ce qui reste à faire Sur le plan éthique et déontologique :
Amélioration de la relation clinique en milieu carcéral. Sauvegarde du secret médical et du dossier médical du détenu selon les recommandations du droit médical. Sur le plan sanitaire : Les structures sanitaires existent, il reste à établir des liens pour la continuité des soins en post - pénal pour les infections virales, tuberculeuses… Etablir des liens avec les CIST pour les usagers de drogues en post – pénal. Mettre en place des relations avec les CISM (Centre Intermédiaires de santé mentale) pour les malades mentaux en milieu carcéral ou en post pénal. L’objet principal c’est d’établir cette relation de soins et de prévention Dedans Dehors.
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CONCLUSION L’usage de drogues, les infections virales et l’émergence de certaines pathologies constituent un défi du 3ème millénaire, aussi bien en milieu libre que dans les prisons. Et pourtant la volonté politique existe, les structures sanitaires sont en place, le personnel soignant et les aides sont de plus en plus nombreux et performants. Ce qui manque c’est l’établissement d’un lien de suivi et de prévention dedans dehors.
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