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Recharge et minéralisation

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Présentation au sujet: "Recharge et minéralisation"— Transcription de la présentation:

1 Recharge et minéralisation
des eaux de la nappe de Tafilalet S; Bouhlassa et B.Ammary Laboratoire de Radiochimie, Faculté des Sciences de Rabat

2 Analyse hydrochimique des eaux
Objectifs de l étude  Définition de l’aire et nature de la recharge  L'origine de la minéralisation des eaux de la nappe de Tafilalet PLAN Présentation de la zone d’étude et caractéristiques climatiques et hydrogéologiques Analyse hydrochimique des eaux  Analyse isotopique des eaux

3 Zone d’étude La zone d’étude située entre 4°11 et 4°24 W ; 31°00 et 31°42 N appartient au climat hyperaride:  Essentiellement alluviales provenant des lachers du barrage Hassan Addakhil dans le lit de l’oued Ziz. Habitants dont 61 % de la population active pratique l’agriculture (Recensement 2004).

4 Zone d’étude Précipitations
Variation intra-annuelle des précipitations moyennes annuelles à Erfoud durant les années hydrologiques 1980/1981 et 1999/2000 Précipitations : Faibles < 80mm/an

5 Zone d’étude Partie I Températures
Variation intra-annuelle de la température moyenne mensuelle à Erfoud durant les années hydrologiques 1982/ /2000 Températures : Très variables

6 Zone d’étude Partie I Humidité relative
Variation intra-annuelle de l’humidité relative moyenne mensuelle à Erfoud durant les années hydrologiques 1989/1990 à 2000/2001 Humidité relative faible et variable avec une moyenne annuelle de 27,07%

7 Zone d’étude Vents Variation intra-annuelle des vents à Errachidia de 1973 à 2000 Grande irrégularité dans l’année et de deux sortes: Le Sahel en hiver et le Chergui en été

8 Zone d’étude

9 Carte schématique de la plaine de Tafilalet

10 Géologie et Hydrogéologie
Du point de vue géologique de la plaine de Tafilalet se présente sous forme de deux plateaux argilo-calcaires emboîtés et découpés par les oueds, notamment, Ziz et Rhéris, en de profondes vallées. Cette gouttière creusée dans les terrains primaires de l’anti-Atlas, résulte essentiellement des phases d’érosion tertiaires et quaternaires liées aux surrections de la chaîne Atlasique et de l’épigénie des vallées de Ziz et Rhéris dans le substratum primaire (Margat, 1958 et 1962). Sur le plan hydogéologique La nappe de Tafilalet est très étendue mais de faible épaisseur (0-33), très hétérogène, et s’écoule vers le sud, sud-ouest. Elle est constituée à la base, de conglomérats plus ou moins cimentés, et de calcaires gréseux lacustres qui contiennent la réserve essentielle de la nappe (Margat, 1977). Le sommet de la formation contient des niveaux perméables, sable limoneux, sable argileux avec des dépôts d’évaporites, et galets, recouverts de limons puissants et assez inégalement répartis. La distribution spatiale des transmissivités montre des valeurs dispersées variant de 10-2 à 10-4 m2. s-1. Sa profondeur par rapport à la surface varie entre 8 et 22 m, et sa puissance aquifère varie entre 1 et 19 m. Son gradient hydraulique moyen est de 2 ‰, et décroît de manière irrégulière de l’amont vers l’aval. Les études hydrogéologiques antérieures ont fait état: - d’une recharge de la nappe principalement par infiltration des eaux de surface, -Les sorties de la nappe:: Rhettaras, puits, stations de pompages, et principalement l’évapotranspiration .

11 Analyse hydrochimique des eaux
Moyens d'étude Paramètres physico-chimiques (pH, T et conductivité)  Teneurs des ions majeurs (Ca, Mg, K, Na, HCO3…)

12 Bassin Ziz-Rhéris: localisation des points

13 Localisation des points: plaine de Tafilalet

14 Résultats physico-chimiques et chimiques
Les résultas des analyses chimiques des trois campagnes d’échantillonnage étant presque identiques, nous avons alors adopté la première campagne d’échantillonnage (1995) References Des points mesurés T°C PH Cond 25°C µS/CM Na+ mg/L K+ Ca2+ Mg2+ HCO3 SO42- Cl- NO3- 431/ 57 3992/ 57 3903/ 57 3883/ 57 3754/ 57 4005/ 57 874/ 57 3172/ 57 K.Elharoun 3742/ 57 2271/ 57 3640/ 57 3465/ 57 444/ 57 3906/ 57 19. 7 20. 7 23. 5 20. 3 21..9 21. 4 22. 8 20..9 - 21. 2 21. 3 22. 1 24. 2 25. 8 6. 73 6. 69 7. 35 6. 86 6.71 6. 96 6. 78 6. 83 6. 90 7. 86 7. 15 6. 97 6. 53 10700 8530 2400 10660 8860 6740 4550 11750 4810 7470 8560 10640 4290 1145 2200 1562 1158 312 1605 1250 794 625 1615 624 1150 1181 1610 1518 183 58. 7 18. 4 3. 9 18. 3 18. 0 17. 6 19. 6 9. 8 16. 8 117. 0 22. 0 7. 4 29. 0 6.7 505 345 96 449 465 321 224 481 192 305 369 385 513 120 501 306 58 435 438 302 165 574 263 593 117 511 73 592 464 281 531 509 415 512 140 549 384 567 342 506 500 1778 1264 280 2148 1499 1130 619 2278 1524 1367 2103 594 1553 399 3266 2130 462 2982 2609 1633 923 3160 1172 1811 1580 3053 1012 3284 142 1. 9 1. 8 5. 5 1. 4 12. 8 31. 7 132. 0 2. 8 7. 8 8. 4 111. 0 2. 6 10. 7 1.12

15 Répartition spatiale de la salinité (charge totale saline)
Les températures des eaux souterraines (444/57, 431/57, 3992/57, 3903/57, 3906/57, 3754/57, 3883/57, Kh. Harroune, 4005/57, 874/57, 3172/57, 2271/57, 3742/57, 3640/57, 3465/57) s’inscrivent dans l’intervalle 20.7 et 26,6 °C, et les valeurs de pH sont, pour la plupart comprises entre 6,5 et 7,7. La conductivité des eaux quaternaires varie très largement et avec elle la charge totale saline (TDS). La répartition de la charge totale saline bien qu’elle ne montre aucune évolution de l’amont à l’aval de la plaine, souligne dans son ensemble, la forte minéralisation des eaux quaternaires. Ces eaux montrent, en plus des salinités très élevées, de fortes teneurs en chlorures et sulfates. Ces fortes teneurs en ions chlorures et sulfates suggèrent la part prépondérante jouée par les phénomènes évaporitiques dans la salinisation des eaux de la nappe de Tafilalet.

16 Origine de la minéralisation
- les concentrations en nitrates sont inférieures à 20 mg/l. Il existe cependant, deux points d'eau dispersés dans la région à teneurs pouvant atteindre 40 mg/l en nitrates, lesquelles ne correspondraient pas nécessairement à une pollution anthropique, mais liées probablement à la pratique généralisée des fosses sceptiques pour les rejets domestiques. La représentation de la composition chimique sur le diagramme de Piper, définit un groupement à faciès chloruré sodique en général, avec des eaux enrichies en Na-K par rapport au Ca-Mg. L’origine de la minéralisation des eaux de la nappe, est examiné en fonction des concentrations des cations (Na+, K+, Mg2+, Ca2+) et (Na+ + K++ Mg2+ + Ca2+) par rapport au chlorure (Cl-), et de la variation de (Mg + Ca)/SO4 en fonction du rapport Na/Cl.

17 Variation des concentrations des cations Na+, K+, Ca2+, Mg2+ par rapport à Cl -

18 Variation des de la somme des concentrations de ( Mg2++ K++ Ca2++ Na+ )par rapport à Cl -

19 Variation de (Mg2++ Ca2+) / SO42- en fonction de Na+/Cl -

20 A partir de ces graphes on constate:
L’existence d'une corrélation positive entre les concentrations de (Na+, K+, Mg2+, Ca2+) et les chlorures. Cette situation est confirmée par la forte corrélation entre (Na++K++ Mg2+ + Ca2+). L'ensemble de ces données plaide en faveur d'une chimie de l’eau contrôlée par les processus de dissolution des évaporites chlorurées (NaCl, CaCl2, et MgCl2). A noter toutefois, que l’apport essentiel en sel vient de NaCl (R2 = 0.94 et R = 0,55). Ceci est confortée par la variation de (Ca2+ + Mg 2+)/SO42- en fonction de Na/Cl, où la majeure partie des points d’eau fluctue légèrement autour d’un rapport de Na/Cl égal à 0,55, qui laisse apparaître un seul groupe d’eau ayant un rapport Na/Cl inférieur à l’unité, caractéristique de la circulation des eaux dans des formations concentrées en évaporites chlorurées et gypsifères. L’ensemble des données qui attestent d’une bonne corrélation entre les teneurs de Na+, Ca2+ , Mg2+ et Cl-, et le graphique illustrant la variation de (Ca + Mg)/SO4 en fonction de Na/Cl, plaide en faveur d’une dissolution des évaporites chlorurées (NaCl, CaCl2, MgCl2) et gypsifères (gypse et anhydrites): CaSO4-2H2O, CaSO4

21 Indices de saturation Is= Log(IAP)-Log(KT)

22 Phénomène de dédolomitisation
Les eaux sont toutes saturées en calcite, de même la sur-saturation en dolomie est générale. La sous-saturation des sulfates laisse suggérer une dissolution des formations gypsifères. La solubilisation des formations gypsifères semble fortement marquer la chimie de l'eau de la région. Phénomène de dédolomitisation La dédolomitisation comme décrite par plumer (1983), serait provoquée par la dissolution irréversible des sulfates accompagnée de la dissolution de la dolomite et la précipitation de la calcite. CaMg (CO3)2 + Ca2+  2CaCO3 + Mg2+ La dissolution du gypse augmente en conséquence la concentration du calcium et par là même le rapport Ca/Mg. Ce rapport une fois supérieur à 0,5 provoque thermodynamiquement la dédolomitisation. La totalité des eaux échantillonnées dans la plaine, montre des rapports Ca/Mg supérieurs à 0,5. Le processus de dédolomitisation semble ainsi marquer la chimie de l’eau de la nappe de Tafilalet.

23 Phénomène de dédolomitisation
Ca/Mg > 0.5 CaMg(CO3)2 + Ca2+ 2CaCO3 + Mg2+ Dedolomitisation

24 CaMg(CO3)2 + Ca2+  2CaCO3 + Mg2+
Conclusion Faciès hydrochimique: Type Na-Cl Idem conductivité Distribution de la TDS Aucune évolution de l’amont à l’aval de la plaine Analyse hydrochimique: Dissolution des évaporites Evaporites (gypse, chlorure…)  Mg2+ + Cl- + Na+ + K+ + Ca2+ + SO42- Processus de dedolomitisation Processus de dédolomitisation CaMg(CO3)2 + Ca2+  2CaCO3 + Mg2+

25 Analyse isotopique des eaux
Moyen d’ étude Isotopes Stables (18O, 2H) Isotopes radioactifs (3H, 14C) L’amélioration de la gestion des ressources en eau souterraine nécessite la connaissance du fonctionnement du système aquifère exploité. Les traceurs naturels isotopiques permettent d’obtenir des informations concernant l’age, l’origine des eaux, et leur vitesse d’écoulement. En effet, les traceurs naturels isotopiques donnent en particulier accès à des indications sur l’origine et le temps de résidence des eaux de la nappe, c'est-à-dire, en termes de gestion, sur les sources d’alimentation du réservoir et sur les taux de renouvellement de l’eau dans ce réservoir.

26 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium Bien que les chroniques de références manquent dans la région, on peut néanmoins se référer aux stations de références de l’AIEA les plus proches de la zone d'étude: Gibraltar, Tunis et Bamako (AIEA, GNIP, 1998). Toutefois, la valeur de référence de 18O voisine de –61‰ SMOW adoptée par Louvat (Louvat et Bichara, 1988) nous permet de se prononcer sur l’origine des eaux quaternaires de la nappe de Tafilalet.

27 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium Les teneurs en isotopes stables (18O et 2H) des eaux de la nappe de Tafilalet (444/57, 431/57, 3992/57, 3903/57, 3906/57, 3754/57, 3883/57, 874/57, 4005/57, Khettra Harroune, 3172/57, 2271/57, 3742/57, 3640/57, 3465/57) sont suivies de juin 1995 à juillet 1997. L'eau de la nappe de Tafilalet présente une composition isotopique moyenne de (18O=– 6,5 ‰ et 2H=–47 ‰ SMOW), Il y a lieu de souligner que généralement, aucune variation significative de la composition isotopique en 18O et 2H pour l’ensemble des points d’eau échantillonnés n’est apparue pour la période Ceci suggère que le processus de recharge ne reflète pas des effets saisonniers.

28 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium (période 1995)
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium (période 1995) ■ Précipitation locale ∆ Nappe de Tafilalet 444/57, 431/57, 3992/57, 3903/57, 3906/57, 3883/57, Kh. Elharoun, 4005/57, 3742/57, 3172/57, 2271/57, 3640/57, 3465/57. ○ Nappe de Ain El Atti 4041/57, 4037/57, 4036/57, 4035/57, 4033/57 DMM : δ2H = 8 δ18O + 10 SMOW (Craig, 1961) Droite d’évaporation de pente 3.2 (nappe de Tafilalet) Nappe Infracénomanienne (Ain El Attt)

29 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium (période 1996)
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium (période 1996) ■ Précipitation locale ∆ Nappe de Tafilalet 444/57, 431/57, 3992/57, 3903/57, 3906/57, 3883/57, Kh. Elharoun, 4005/57, 3742/57, 3172/57, 2271/57, 3640/57, 3465/57. ○ Nappe de Ain El Atti 4041/57, 4037/57, 4036/57, 4035/57, 4033/57 DMM : δ2H = 8 δ18O + 10 SMOW (Craig, 1961) Droite d’évaporation de pente 5,2 (nappe de Tafilalet) Nappe Infracénomanienne (Ain El Attt)

30 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium Dans un diagramme 2H vs 18O, les eaux de la nappe de Tafilalet ( correspondent à un groupe de points assez homogène, points situés pour la plupart au-dessous de la “droite mondiale des eaux météoriques (DMM)” (2H = 818O + 10 SMOW: Craig, 1961). Ces points d'eau, s'écartant de la DMM, attestent d’un fractionnement isotopique dû à l’évaporation, expliquant ainsi l'enrichissement relatif en oxygène-18 (18O) et deutérium (2H). Ces eaux échantillonnées à la première et deuxième campagne se répartissent autour de droites respectivement de pente 3,5 et 5, 2, traduisant ainsi l'effet de l'évaporation.

31 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium Ces droites de régression permettent de définir la principale origine des eaux quaternaires (intersection entre la DMM et les droites d’évaporation): ce pôle d'alimentation correspondrait à une teneur moyenne en 18O voisine de 7,98 ‰ SMOW et une tenneur moyenne de 2H=-55, 9 ‰ SMOW. L'eau de la vallée de Tafilalet présente ainsi les caractéristiques d'une eau évaporée d’origine météorique avec une composition isotopique moyenne de (18O=–6,5 ‰ et 2H=–47 ‰ SMOW), légèrement inférieure aux teneurs moyennes des précipitations locales (18O=– 61 ‰ SMOW, si l’on considère la valeur de référence de Louvat (1988), ou celle ponctuelle, mesurée pour la période (18O=– 6,39 ‰ et 2H=– 41, 5 ‰), et une composition météorique initiale appauvrie en isotope lourds: 18O=7,98; 2H=-55,9 ‰ SMOW, indiquant une recharge de la nappe de Tafilalet à partir de reliefs assez élevés.

32 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium En l'absence de stations de collecte et de mesures des teneurs isotopiques des eaux de précipitation dans l'aire d'étude, il est difficile de déceler l'effet d'altitude et de déterminer l'aire de recharge. Néanmoins, la réponse instantanée de la majeure partie de la nappe aux lâchers du barrage, confirme l’hypothèse d’une recharge à partir des hautes altitudes. D’autre part, la réponse instantanée de la nappe aux lâchers du barrage, tout en confirmant sa recharge, ne traduise cependant pas des effets saisonniers, mais indiquerait plutôt l'arrivée à la nappe des épisodes pluvieux anciens selon le mécanisme d’écoulement de type piston, soit l’hypothèse de l'effet de mélange d'eau dans lequel le pôle réservoir dominerait, mais où la contribution des eaux actuelles ne saurait exclue. Ceci sera élucidé d’avantage par l’analyse du tritium.

33 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium En revanche, les teneurs isotopiques des eaux Infracénomaniennes de Ain El Atti attestent d’une absence de recharge. Les teneurs isotopiques en oxygene-18 de la nappe profonde de Ain El Atti (–9,78 ‰ à-8.63 ‰) sont nettement inférieures aux teneurs moyennes des précipitations actuelles, et a fortiori corrélées par l’équation de la droite météorique mondiale (DMM). L’appauvrissement en isotopes lourds des eaux de la nappe de Ain El Atti par rapport aux pluies actuelles semblerait correspondre à un effet thermique: les précipitation qui se sont infiltrées dans la nappe profonde se sont formées à une température inférieure à la température moyenne de formation des précipitations sur la région. II pourrait être expliqué par un effet d’altitude (infiltration à une altitude plus élevée que l’altitude moyen du bassin). Cependant, il n’existe pas, en bordure de la zone de Ain El Atti, de reliefs assez élevés pour conduire à un tel appauvrissement.

34 Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium
Analyse isotopique Corrélation entre Oxygène-18 et deutérium En outre, cette hypothèse ne rendrait pas compte de la position des points dans le diagramme 2H vs 18O (sur la droite météorique). Il est donc vraisemblable que les basses teneurs isotopiques des eaux de la nappe profonde de Ain El Atti résultent d’un effet paléoclimatique: Ces eaux se sont infiltrées sous un climat différent, plus frais que l’actuel (Fontes, 1970). Les teneurs en tritium inférieures à la limite de détection et les activités en 14C (0,5 à 1.2 pmc) attestent d’une absence de recharge de la nappe Infracénomanienne de Ain El Atti. Il est à noter le cas particulier d’un seul points (4035/57) qui présente une teneur mesurable en tritium (1,45 UT) laissant entrevoir une ouverture à ceniveau de l’Infracénomanien. Ceci est en accord avec les résultats antérieurs de Michelot et al. (1990) et Bouabdellaoui et al. (1991).

35 Analyse isotopique Analyse de 3H et 14C
Les teneurs en tritium de la majeure partie de la nappe de Tafilalet varient entre 9 et 20 UT, dont 80 % des mesures sont supérieures à 12 UT. Les activités en 14C sont comprises entre 94,9 et 107,6 pmc, indiquant que ces eaux sont récentes et leur période de recharge est en tout cas postérieure à 1952 (Fontes, 1970). L’interprétation qualitative des teneurs isotopiques confirme le caractère actuel ou récent des eaux quaternaires de la plaine de Tafilalet. Les valeurs en tritium font ressortir une différence marquée, entre l’aquifère profonde de Ain El Atti (inférieur à la limite de détection) et phréatique de Tafilalet. L’analyse en isotopes stables (18O, 2H) met également en évidence cette nette différenciation entre les deux nappes. Les activités en carbone-14 des eaux de la nappe de Tafilalet sont groupées entre 94,9 et 107 pmc. Elles correspondent à des activités modernes ayant conservée les caractéristiques isotopiques du" pôle biogénique"(teneurs en C-13 comprises entre -12,6 et–14 %°PDB). Pour ce type d’eau, il est possible d’évaluer quantitativement le temps de séjour ou résidence moyen dans la nappe. En considérant comme signal d’entée, la concentration en tritium des pluies locales (celle-ci estimée à partir des chronique de référence les plus proches).

36 Evaluation du temps moyen de séjour
Il n'existe pas de mesure régulière des teneurs en tritium de la pluie au Maroc. Idéalement, il faudrait connaître la distribution et l'intensité des pluies depuis une quarantaine d'années, alors qu'on ne dispose que de quelques mesures à la station de Fes-Sais. En l’absence de chronique de référence locale, une chronique a donc été reconstituée par corrélation avec les moyennes annuelles pondérées des stations les plus proches afin de compléter les valeurs manquantes de la série. Il s'agit de la station Fes-Sais au Maroc pour la période , ou disposant de séries relativement longues dont Bamako au Mali pour la période (AIEA, GNIP, 1998). Les concentrations en tritium dans les précipitations montrent une grande variation depuis Les études récentes sur les pluies sahéliennes, par exemple Taupin et al (1993), ont souligné leur très forte variabilité dans le temps et dans l'espace. Ces variations compliquent le calcul des fonctions d’entrées. Le modèle simple d’infiltration de Davis et al (1967) et Dincer and Davis (1976) utilisant la concentration annuelle moyenne pondérée par la quantité de précipitation permet de pallier cette déficience:

37 Evaluation du temps moyen de séjour
où Pi est le taux de précipitation du ieme mois, Ci est la concentration en tritium dans les précipitations du ieme mois, et i est le coefficient d'infiltration. Les valeurs estimées des concentrations de tritium dans les précipitations d'une part, et les eaux de la nappe phréatique de Tafilalet d'autre part, sont utilisées dans les modèles mathématiques des écoulements par traceur intrinsèque. L'information sur le temps de transit et le taux de recharge est dérivée à partir de l'application des modèles de boite noire (Maloszewski and Zuber., 1982; Zuber., 1986; 1991; Maloszewski et al., 1992; Maloszewski and Zuber., 1993; Zuber., 1993), aux teneurs en tritium des précipitations. Le modèle de dispersion qui est un modèle exponentiel à deux paramètres dont est le mieux adapté et le plus performant pour les réservoirs ou les systèmes hydrologiques hétérogènes, comme c’est le cas de la plaine de Tafilalet.

38 Evaluation du temps moyen de séjour
Modèles mathématiques d’écoulements Cout(t), Output Cin(t), Input Aquifère Pour un système hydrologique, la fonction de sortie (Cout) est donnée par l’équation suivante reliant la concentration de sortie (Cout) à la concentration d’entrée (Cin) d’un traceur environnemental, par l'intégrale de convolution suivante:

39 Evaluation du temps moyen de séjour
Intégrale de convolution : g() décrit la distribution du temps de résidence (Maloszewski and Zuber., 1982; Zuber., 1986), () est le temps de résidence de l'eau dans le système, et  la constante de désintégration du traceur radioactif. Pour un système hydrologique unidimensionnel (modèle exponentiel) , à titre d'exemple, la fonction exponentielle de distribution du temps de résidence g () est donnée par la relation:

40 Pour le modèle de dispersion
Où T est le temps de transit moyen de l’eau. Pour le modèle de dispersion D Coefficient de dispersion V Vitesse moyenne d’eau X Longueur mesuré le long des lignes d’écoulement - Paramètre de dispersion

41 Evaluation du temps moyen de séjour
Les calculs ont été établis pour le tritium environnemental (3H) par le modèle de dispersion, et l'exécution par un programme d’écoulement établi par Maloszewski (1996), nommé code "FLOWPC", version Les paramètres du modèle sont déterminés de manière itérative en partant des valeurs initiales fixées par l’utilisateur. Dans chaque "itération" les courbes ou valeurs théoriques calculées et expérimentales sont comparées jusqu’à superposition Les résultats de l’analyse par le modèle de dispersion des activités en tritium sont donnent des temps moyens de séjour dans l’aquifere de 13 à 31 ans. Les temps de transit sont calculés pour un coefficient d’infiltration de 10 et 20 %, valeurs retenues par Margat (1977) pour la plaine de Tafilalet. Le modèle de dispersion semble refléter un système hydrologique non homogène. Le temps de résidence calculé n'est toutefois qu'un temps moyen, puisque la formule mathématique d'écoulement le fait dépendre de façon exponentielle de la concentration annuelle moyenne pondérée par la quantité de précipitation. La teneur en tritium de la pluie sur la période , dont la reconstitution est la plus hypothétique, induit une variation de 0,07UT, qui reste très acceptable dans les cas testés. Malgré les diverses incertitudes sur les conditions initiales ou hypothèses de calcul, le modèle exponentiel est donc parfaitement exploitable.

42 Exemple de tritium observé et calculé ( 431/57 et 3992/57)

43 Exemple de tritium observé et calculé ( 874/57 et 3883/57)

44 conclusion L'interprétation isotopique confirme que malgré les conditions d'aridité, la nappe de Tafilalet est pour l'essentiel réalimenté indirectement par les écoulements en provenance du Haut Atlas ou la retenue du barrage Hassan Addakhil. L’infiltration des précipitations étant réduite, et l’apport des eaux du Haut Atlas régularisées par le barrage Hassan Addakhil semble très influençant au niveau de la plaine. En conclusion, les teneurs en 18O et 2H des eaux de la nappe de Tafilalet révèle l'effet de mélange d'eau dans lequel la recharge à partir des hauteurs dominerait, mais où la contribution des précipitations locales ne saurait exclue. Par ailleurs, on soulignera surtout l’indépendance des modes de recharge et de circulation des deux unités aquifères: la nappe de Ain El Atti et celle de Tafilalet. En effet, bien que leur faciès chimique soit identique (type Na-Cl), toutefois, leur cachet isotopique élimine toute connexion entre ces deux unités aquifères. Ce qui induit une révision de la conception admettant qu’un flux transite de la nappe Infra cénomanienne de Ain El Atti au nord vers la nappe de Tafilalet au sud.

45 En fin, les principales limitations à l'application des techniques de l'hydrologie isotopique sont pour le moment liées en partie à l'insuffisance des chroniques de référence des précipitations locales, puisque les modèles d'écoulements par traceurs intrinsèques, apparaissent sensible aux incertitudes sur les conditions initiales ou hypothèses de calcul (c'est à la reconstitution des chroniques de tritium dans la pluie au Tafilalet), et surtout à la difficulté de l'évaluation de l'évapotranspiration. Néanmoins, la possibilité d'estimation de la recharge nette via le tritium, permet de pallier cet écueil et de mieux gérer au près, les alimentations de l'aquifère par les eaux de la retenue.

46 Merci pour votre attention

47 MERCI POUR VOTRE ATTENTION


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