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Publié parÉvariste Janin Modifié depuis plus de 10 années
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L’épidémie de VIH chez les jeunes en France
Mélanie Charbonneau Chargée de mission Prévention jeunes, Sidaction
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1. Les jeunes et la sexualité : Quelques éléments de cadrage
Journées EVAS: Education à la vie affective et sexuelle
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L’entrée dans la sexualité
Etape importante, aboutissement d’un processus complexe de socialisation qui va marquer la biographie sexuelle des individus. Age médian d’entrée dans la sexualité: 17,2 ans chez les garçons 17,6 ans chez les filles Rapprochement de l’âge d’entrée dans la sexualité entre garçons et filles ces 50 dernières années. Stabilisation dans les années 80 et 90. Proportion de jeunes « inexpérimentés » chez les moins de 25 ans 11% des garçons 15 % des femmes Age médian d’entrée dans la sexualité est l’âge auquel 50% des jeunes ont déjà eu des rapports sexuels. Sur jeunes inexpérimentés, il ne faut pas oublier que le fait d’être inexpérimentés (pas de relations sexuelles avec pénétration) ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de pratiques sexuelles autres. Source: N.Bajos M. Bozon (Dir.), Enquête sur la sexualité en France: pratiques, genre et santé, Paris, la Découverte (2008)
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Premier rapport sexuel : Evolutions et représentations de genre
Les déterminants sociaux L’âge d’entrée dans la sexualité évolue peu en fonction de l’origine sociale. En revanche, caractéristiques individuelles déterminantes: niveau d’étude, appartenance et l’intégration religieuse pour les femmes. Des différences de genre persistent Initiation des filles avec des partenaires souvent plus âgés et expérimentés Signification donnée au premier rapport diffère entre garçons et filles Les filles sont plus nombreuses que les garçons à dire qu’elles auraient souhaité un rapport plus tardif (16% versus 7% des ans). Les jeunes non diplômés ont des rapports plus précoces que les diplômés. Premier rapport perçu par les garçons davantage sous l’angle de l’initiation sexuelle, alors que chez les filles, il s’inscrit davantage sous l’angle de l’engagement affectif. En revanche: pour les filles comme pour les garçons, le premier rapport sexuel ne s’inscrit plus pour une très grande majorité dans le cadre de la relation conjugale: le premier rapport a lieu avec un « amoureux » mais plus nécessairement avec le futur conjoint. Source: N.Bajos M. Bozon (Dir.), Enquête sur la sexualité en France: pratiques, genre et santé, Paris, la Découverte (2008)
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Jeunes et orientation sexuelle
Homosexualité / bisexualité en chiffres: Chez les ans, 4,8 % des femmes, 3,4 % des hommes déclarent avoir eu au moins une fois des pratiques sexuelles avec une personnes du même sexe. Acception plus grande de l’homosexualité chez les filles que chez les garçons (75% versus 57,8%) Eléments d’analyse La première expérience sexuelle est presque toujours hétérosexuelle. Entrée plus précoce dans la sexualité et plus grand nombre de partenaires Limites de la catégorisation binaire : homosexualité/hétérosexualité Vulnérabilités spécifiques des jeunes homosexuels Vulnérabilité spécifique jeunes homosexuels: sont plus touchés par des phases de dépressions et d’angoisse et de déprime, Tentatives de suicide 4 à 7 fois plus élevés chez les jeunes homosexuels. Source: N.Bajos M. Bozon (Dir.), Enquête sur la sexualité en France: pratiques, genre et santé, Paris, la Découverte (2008)
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Contraception : une large diffusion mais une grande méconnaissance
Une diffusion large chez les jeunes… 85% des ans sexuellement actifs utilisent un moyen de contraception la pilule contraceptive et le préservatif majoritairement plebiscités Recours à la contraception d’urgence est le plus fréquent chez les ans (env. 31%). Mais des freins persistants : Méconnaissance et persistance d’idées de reçues. Seulement 1/4 des femmes et 1/5 des garçons de ans ont parlé de contraception au moment du 1er rapport. La contraception reste perçue comme relevant de la responsabilité féminine. Utilisation pilule (66% chez les ans et 81% des chez les ans) Utilisation préservatif (56% des ans et 32% des ans). Méconnaissance et idées reçues persistantes: 34% des ans pensent que la pilule fait grossir, 1 jeune sur 10 n’a pas conscience qu’elle ne protège pas des IST, grande méconnaissance de la contraception d’urgence. Source: N.Bajos M. Bozon (Dir.), Enquête sur la sexualité en France: pratiques, genre et santé, Paris, la Découverte (2008) / Enquête INPES BVA (2007) « Les français et la contraception).
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Interruptions volontaires de grossesses : une réalité inquiétante
En population générale : I.V.G. réalisées en 2007 17,2% des femmes des sexuellement actives ont eu recours à une IVG au cours de leur vie. Chez les jeunes : Près 1 d’IVG sur 2 concerne une jeune fille de moins de 25 ans. Augmentation du nombre d’IVG chez les femmes de moins de 20 ans alors qu’il diminue ou reste stable chez les autres tranches d’âge Chez les ans ayant eu recours à une IVG, 35% n’utilisaient aucune contraception au cours du mois précédent, 32% utilisaient une méthode de contraception médicale. Raisons évoquées par les ans IVG ont concerné des mineures et IVG des jeunes femmes de 16 à 25 ans. - Raisons évoquées par les ans : 44% oubli de pilule, 32 % « erreurs de contraception » (défaut d’utilisation préservatif, mauvais calcul des dates). Source: rapport « les interruptions volontaires de grossesses en 2006, A.Vilain, DRESS (2008) « Conférence biennale sur la santé des jeunes », A-M. Brocat, L.Olier, DREES (2009)
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Quelques chiffres sur les I.S.T.
Infection à Chlamydia trachomatis Augmentation des infections à chlamydia depuis le début des années 2000. Sur le total des infections dépistées: 60% des femmes sont âgées de ans et 50% des hommes sont âgés de ans Gonocoques Age moyen pour les femmes : 27 ans Age moyen pour les hommes : 31 ans Syphilis Tendance globale de : augmentation notamment chez les hommes Age moyen: 38,4 ans chez les hommes, 33,4 ans chez les femmes Source InVS, données au 30 juin 2008
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2. L’épidémie de VIH en France chez les jeunes
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Eléments de cadrage : le VIH/sida en France et dans le monde
33,4 millions de personnes environ vivent avec le VIH. 2,7 millions de personnes ont été infectées en 2008 2 millions de personnes sont décédées des conséquences du sida en 2008 En France : personnes environ vivent avec le VIH Nouvelles découvertes de séropositivité en 2008: 6500 personnes. personnes vivraient avec le virus sans le savoir. Incidence: le nombre de personnes nouvellement contaminées chaque année qu’elles aient été diagnostiquées ou non Attention différent du nombre de découverte de séropositivité (déclarées, sans tenir compte du moment de la contamination). Source: Onusida, InVS
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L’infection de VIH chez les jeunes en France : quelques chiffres clés
Les jeunes représentent 10% environ des découvertes de séropositivité (2% chez les ans et 8% chez les ans). Particularité: proportion de filles plus importante que sur les autres tranches d’âge (période ) : 13-19 ans: 65% 20-24 ans: 57% (mais majorité de garçons en 2007) Dépistage: 17% des ans ont réalisé un test de dépistage dans les 12 derniers mois (proportion stable depuis 1992). Découverte de séropositivité à un stade tardif: 6% des ans et 10% de ceux nés en Afrique sub-saharienne (versus 2% de ceux nés en France). Ordre de passage: Bertrand Christine et le SCC Thomas Christine Sources: InVS, données au 30 juin 2008 et rapport KABP 2004
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Principaux modes de contamination
Chez les filles 76 % contaminées par rapports hétérosexuels et nées à l’étranger 22 % contaminées par rapports hétérosexuels et nées en France Chez les garçons 62 % contaminés par rapports homosexuels (53% chez les ans et 71% chez les ans). 21 % contaminés par rapports hétérosexuels, nés à l’étranger 11 % contaminés par rapports hétérosexuels, nés en France Tendance Diminution des jeunes contaminés par rapports hétérosexuels et nés à l’étranger. Augmentation du nombre de contaminations par rapports homosexuels chez les ans (nombre stable chez les ans). Ordre de passage: Bertrand Christine et le SCC Thomas Christine Source InVS, données au 30 juin 2008
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Répartition des découvertes de séropositivité VIH par région de domicile
Total DFA: 10% 40% 3% 2% 5% 6% 4% Source InVS, données au 30 juin 2008
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Utilisation et perception du préservatif chez les jeunes
En 2005, 86,3 % des ans sexuellement actifs ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors du 1er rapport sexuel. C’est la tranche d’âge qui l’utilise le plus. Les ans sont ceux qui ont la meilleure image du préservatif (70% pensent que le préservatif est banal), en revanche 40% d’entre eux pensent qu’il diminue le plaisir. Quelques variables d’utilisation du préservatif : âge, le niveau d’étude, l’appartenance et la pratique religieuse, la CSP des parents. Seuls 27 % des répondants déclarent parler systématiquement du VIH et des IST avec un nouveau partenaire. 16-25 ans : C’est la tranche d’âge qui utilise le plus le préservatif. Variables d’utilisation du préservatif: Age (L’utilisation du préservatif au 1er rapport est d’autant plus fréquente que le répondant est jeune (après 20 ans, seuls 72% des hommes et 66% des femmes l’ont utilisé). Sources: Baromètre santé jeunes (2005), Rapport KABP (2004), Enquête Sidaction « Les jeunes et l’information sur le VIH/sida, IFOP (2009)
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Perception du VIH et niveau d’information
Un bon niveau d’information général… Les jeunes sont ceux qui ont le meilleur niveau de connaissances sur le VIH/sida. 89 % se disent bien informés sur VIH/sida (seulement 22% d’entre eux se disent très bien informés). Les jeunes ont une perception du risque d’être contaminés supérieure à la moyenne. Impact important des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes, mais tendance à la baisse. … en trompe l’œil Disparités du niveau d’information en fonction du niveau d’étude (liés à séances d’information données en milieu scolaire) et CSP des parents. Un niveau de connaissance inégal Un niveau de connaissance inégal: bien informés sur les modes de contamination mais moins sur le dépistage ou le traitement post exposition. Sources: Rapport KABP (2004), Enquête Sidaction « Les jeunes et l’information sur le VIH/sida, IFOP (2009)
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Synthèse Jeunesse et VIH
Période d’apprentissage de la sexualité, goût du risque Passage par des lieux/cadre privilégiés de prévention Des avancées notables dans le domaine de la lutte contre le sida Les jeunes sont globalement bien informés sur le VIH / sida. Utilisation quasi-systématique du préservatif au premier rapport. Toutefois… 10 % des découvertes de séropositivité chez les moins de 25 ans. Certains indicateurs semblent témoigner d’un certain relâchement des comportements de prévention Vigilance particulière à maintenir sur les jeunes gays Des pistes d’action Un effort d’information à maintenir auprès des jeunes générations Une analyse plus précise des publics « jeunes » à mener avec une attention particulière sur des groupes spécifiques (jeunes gays, jeunes déscolarisés, migrants notamment). Jeunesse et VIH: spécificité de cette période de la vie d’un point de vue de la prévention: en effet, c’est le moment où se fait l’apprentissage de la sexualité. Et on sait que beaucoup des comportements futurs peuvent découler de cette étape. C’est aussi une période marquée par le goût du risque, le besoin de franchir les interdits.
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