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Publié parCesaire Oger Modifié depuis plus de 10 années
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Qu’est-ce qu’une collaboration effective et comment y parvenir ?
Benoît Van Cutsem 6 février 2010 Soins Palliatifs et Qualité de Vie
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On peut imaginer deux types extrêmes de « collaboration » :
Introduction On peut imaginer deux types extrêmes de « collaboration » : Une juxtaposition simple des rôles avec ignorance de l’autre. Le minimum pratique est réalisé en termes de communication et de collaboration, il n’y a pas de blocage dans les soins. Pour le patient, risque d’une approche parcellisée.
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On peut imaginer deux types extrêmes de « collaboration » :
Introduction On peut imaginer deux types extrêmes de « collaboration » : Une globalisation des rôles, une unité presque fusionnelle. Toutes les décisions se réfléchissent ensemble, il y a un échange intégral des informations. Le patient devient victime d’un regard ou d’une sensibilité uniques.
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La véritable collaboration :
Introduction La véritable collaboration : entre ces deux pôles, trouver un équilibre, une tension qui reconnaît et maintient la spécificité de chacun et l’ouverture à l’autre. Vis-à-vis du patient : maintenir une cohérence entre les démarches et les décisions des divers intervenants.
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1. La collaboration professionnelle
a. les compétences de chacun Elles sont définies réglementairement. Il y a une reconnaissance des diverses compétences, sans coloration de condescendance quelconque (p.ex. ‘activité secondaire’, ‘activité d’exécution’, etc.). Se rappeler que pour le patient, ce sont souvent des « détails » qui comptent (p.ex. de confort, d’attention humaine, etc.)
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1. La collaboration professionnelle
b. le respect des rôles de chacun Revendiquer son rôle à soi, résister à l’empiètement (parfois non intentionnel de l’autre). Aider l’autre dans son rôle, p.ex. aider le médecin dans les décisions qu’il a à prendre.
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1. La collaboration professionnelle
c. la volonté de collaboration - Collaboration à l’interne (au sein d’une équipe) et à l’externe (méd. généraliste // équipe domicile, institution // domicile, etc.) - Premier niveau de la collaboration : communiquer. - Comprendre la vision professionnelle de l’autre, ses réprésentations, ses réflexes professionnels. - Bénéfices importants de la collaboration : gain de temps, moins d’épuisement psychologique.
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Code de déontologie médicale
Art. 177 (…) Dans leurs relations professionnelles avec les membres des professions paramédicales et autres collaborateurs médicaux, les médecins veilleront à avoir des rapports de parfaite coopération. Art. 180 L’exercice de la profession amène les médecins à collaborer étroitement avec les infirmièr(e)s. La spécificité de leur fonction doit leur être reconnue dans l’esprit énoncé à l’article 177 ci-dessus.
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Code de déontologie infirmière
Art. 23 Dans l’intérêt du patient, le praticien de l’art infirmier collabore avec les autres prestataires de soin. Art. 24 Le praticien de l’art infirmier promeut activement la collaboration interdisciplinaire indispensable pour une prise en charge optimale du patient. (…) Art. 25 Le praticien de l’art infirmier respecte la relation entre le patient et les autres prestataires de soin.
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2. Quelques écueils a. le patient et la famille
- Dans certains contextes, il y a manipulation, pressions, agressivité, etc. - Il y a des profils de personnalité difficiles mais il y a aussi des crises émotionnelles dont le professionnel ignore toute l’histoire (familiale).
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2. Quelques écueils b. les conditions de travail
- Manque de temps et/ou manque de personnel. Argument souvent réel mais pas toujours (pas facile à démêler, y compris pour soi-même) - Manques de ressources, d’organisation
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2. Quelques écueils c. les facteurs humains
- Toute la gamme des facteurs si humains : humeurs, fatigue, découragement, émotions, démotivation, … - Les peurs : la peur de perdre du prestige, perdre la face ou son image de soi; la peur du changement, de la confrontation; la peur de prendre ses responsabilités - Le pouvoir conscient ou inconscient (p.ex. le refus de voir que ma décision ou mon agir interfère sur l’agir de l’autre)
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2. Quelques écueils d. les facteurs institutionnels
- organisationnels, structurels - économiques - philosophiques, religieux p.ex. l’euthanasie : la direction a le souhait (légitime) de ne pas vouloir d’euthanasie dans la maison. Or le patient est chez lui dans sa chambre en MRS, la loi préconise un accord entre médecin et patient (pas l’institution), etc. Piste pour clarifier : la maison doit préciser d’emblée, à l’entrée d’un résident, son refus d’euthanasie.
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3. Facteurs de renforcement
a. quelle vision de la collaboration ? Gérer les inévitables tensions plutôt que les éviter…
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3. Facteurs de renforcement
Comment gérer les tensions plus aiguës et les conflits ? On peut cerner 4 étapes : être capable de formuler le problème # repli sur soi, récit émotif interpeller les collègues # peur d’une discussion réelle, on critique ou on « râle en chœur », on ne parvient pas à exprimer le problème en termes d’intérêt commun
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3. Facteurs de renforcement
exprimer la revendication au niveau adéquat, c.-à-d. confronter l’institution à un problème qu’elle ignore, et que, peut-être, elle voudrait ignorer # on reste dans la personnalisation de la tension (blocage au niveau de la plainte ou de l’agressivité personnelles) le compromis : on cherche ensemble, on évolue # il n’y a pas de concertation, il y a un blocage stratégique
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3. Facteurs de renforcement
b. quelle pratique de communication ? La régularité : pouvoir signaler les problèmes ou les difficultés dès qu’ils apparaissent. Une qualité d’échanges * D’une part des échanges qui restent collés aux faits, à des jugements de faits (et pas de personnes !). Rester dans une perspective professionnelle. * Et d’autre part, des échanges structurés, cadrés (p.ex. le rôle de modérateur, etc.)
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4. Conclusions a. Le professionnalisme est un critère fondamental et majeur. On ne peut pas réduire le professionnalisme à l’efficacité technique ou pratique. Les manquements à ce critère sont la source de nombreux problèmes de collaboration et d’impasses éthiques. b. Le patient est la finalité de la collaboration. Il doit en rester la préoccupation centrale.
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