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Introduction à la Couleur
F. GENIET LPTA Janvier 2006 lllllllllllllllllllllllll
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Quelques repères historiques
Newton (1672) : spectre de la lumière blanche. Young (1801) , Helmholtz (1856) : trivariance de la couleur. Maxwell (1855) : fondateur de la colorimétrie. Munsell (1915) : Atlas avec équidistance perceptive. Guild et Wright : travaux de base de la CIE (1930).
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La couleur, c’est quoi ? Clarté Teinte
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Saturation Il faut trois quantités pour caractériser complètement une couleur ! Dans la pratique, ces paramètres sont liés, et il n’est pas toujours facile de les distinguer.
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Atlas de Munsell A partir d’estimations « d’équidistance perceptive », subdivision fine de la roue des couleurs donnant les pages de l’atlas : Une page = 1 teinte ou « Hue » Actuellement : environ 1500 échantillons dans l’atlas Clarté ou « Value » Un coloriste expérimenté distingue environ 106 couleurs !! Saturation ou « Chroma »
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« Solide » des couleurs Donne une représentation de l’espace des couleurs à laquelle se réfèrent peintres, coloristes… L Ordonnée verticale : clarté C distance à l’axe 0z : saturation h angle polaire : angle de teinte
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L’œil c’est quoi ? Un peu de physiologie :
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Cônes et Bâtonnets Cônes ( ~ 7 106) prépondérants dans la fovéa (2°) : Vision diurne Bâtonnets ( ~ ) prépondérants en périphérie : Vision nocturne
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Trois sortes de cônes « R » sensibles aux grandes longueurs d’ondes, environ 30% « V » sensibles aux moyennes longueurs d’ondes, environ 60% « B » sensibles aux courtes longueurs d’ondes, environ 10%
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L’œil, un « capteur » très performant !
Niveaux tolérés Sensibilité spectrale Relations entre grandeurs énergétiques et visuelles : Lv(l) = Km V(l) Le(l)
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« Théorie » de Hering (1878) Existence de canaux antagonistes :
bleu foncé jaune vert rouge clair Clair – Foncé Rouge - Vert Jaune - Bleu Confirmé par la physiologie moderne (Kuffler ; Hubel-Wiesel) : signal post-rétine organisé en « champs antagonistes » Cf. D. Hubel : « L’œil, le cerveau et la vision » Pour la Science - Paris 1994
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Expérience de Maxwell :
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Stimulus de couleur Sous des conditions bien spécifiées, la perception des couleurs est reproductible Environnement neutre Oeil reposé. Luminances dans le domaine de fonctionnement optimal des cônes. champ angulaire de 2° (fovea). Mode fenêtre. On parle alors de Stimulus l [S] Le(l) Courbe spectrale Stimulus de couleur
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Synthèse additive Le(l) = L(1)e(l) + L(2)e(l) [S] = [S1] + [S2]
Différentes courbes spectrales peuvent produire le même stimulus (classe d’équivalence). On sait définir une égalité des stimuli [S] = [S’] La superposition des lumières (synthèse additive) passe au quotient Le(l) = L(1)e(l) + L(2)e(l) [S] = [S1] + [S2] La multiplication scalaire passe au quotient Le(l) = k L(1)e(l) [S] = k [S1] Ça semble parfaitement évident, mais en fait ça ne l’est pas : c’est faux pour la « synthèse soustractive » (filtres) c’est faux si on sort du domaine de fonctionnement de l’œil (éblouissement)
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Triplet RGB [S] = R [R] + G [G] +B [B]
Trois couleurs de base (primaires) [R], [G], [B] permettent de reproduire l’ensemble des couleurs observables. Par égalisation on définit le triplet (RGB) : [S] = R [R] + G [G] +B [B] Possibilité de composantes négatives ! Choix usuel des primaires (CIE 1930) [R] , [G] , [B] : [R] monochromatique l = 700 nm [G] monochromatique l = nm [B] monochromatique l = nm Intensités telles que [E] = [R] + [G] + [B] Où [E] est le stimulus associé au blanc de spectre énergétique constant
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Le triplet RGB ainsi construit constitue la « mesure » du stimulus [S]
Remarque : Les luminances visuelles de primaires RGB sont très différentes. Lv(G) = 4,5907 Lv(R) Lv(B) = 0,0601 Lv(R) Ainsi la luminance visuelle totale d’ un stimulus [S] est donnée par : Lv(S) = Lv(R) ( 1. R G B )
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Structures Esp. Vectoriel 3 dimensionnel, base ([R],[G],[B])
[B] [G] [R] [S] G R B Espace des couleurs (R,G,B) Esp. Vectoriel 3 dimensionnel, base ([R],[G],[B]) Pas de métrique, pas de produit scalaire !! La luminance est une forme linéaire La synthèse additive est la somme vectorielle Les stimuli « physiques » forment un sous-ensemble convexe dont le bord correspond aux stimuli monochromatiques (spectrum locus) : tout stimulus est en effet synthèse additive de lumières monochromatiques.
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Diagramme de chromaticité (Maxwell1855)
[B] [G] r b g s Diagramme de Chromaticité [B] [G] [R] [S] Diagramme de chromaticité e [E] s
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Bord du domaine convexe
Fonctions colorimétriques : coordonnées des stimuli monochromatiques l dLe = Le(l) dl Le(l) … après un long travail sur une vingtaine de sujets, Guild obtient les « Matching functions » de l’observateur standard
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…ce qui permet de tracer le diagramme RGB de l’ensemble des couleurs :
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Système XYZ Un changement de base ([R],[G],[B]) ([X],[Y],[Z]) permet de situer l’ensemble des stimuli physiques dans le « premier quadrant » : X = 2,7689 R + 1,7518 G + 1,1301 B Y = 1,0000 R + 4,5907 G + 0,0601 B Z = 0,0000 R + 0,0565 G + 5,5943 B La transformation est de plus choisie pour que : - l’espace soit le plus homogène possible , Y représente directement la luminance visuelle , Une grande partie du SL corresponde à Z=0 . Toutes les structures vues en RGB se retrouvent dans le système XYZ …
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les coordonnées chromatiques
… en particulier : les coordonnées chromatiques Les fonctions colorimétriques , coordonnées du Spectrum Locus
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Système CIELAB76 L’espace ainsi obtenu n’est toujours pas pourvu d’une métrique homogène, comme le montre le diagramme des seuils de perception : Après plusieurs tentatives une transformation non linéaire est couramment adoptée : Qui redonne une forme de « solide des couleurs » à peu près satisfaisante
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Ce système est conçu pour caractériser la couleur des objets observés en réflexion (mode objet) sous un illuminant standard. Par construction on a LI* = aI* = 0 bI* = 0 pour tenir compte des effets d’adaptation. On définit la chroma : C* = (a* 2 + b* 2) 1/2 et l’angle de teinte : h = arctan(b* / a*) la métrique correspond mieux aux distances colorimétriques perçues par l’œil (Munsell). est couramment adopté par les professionnels de la couleur.
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Conclusion En fait il existe un grand nombre de systèmes colorimétriques concurrents. Les composantes RGB sont standards, mais pas directement reliées à la perception visuelle. Pour les autres systèmes, les paramètres correspondent souvent à Clarté, Teinte, Saturation (par exemple : TSL utilisé en informatique) Il existe encore un système totalement différent, basé sur la « synthèse soustractive » (filtres colorés) : le système CMJ
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