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La sculpture classique architecturale
Rappellons nous: la sculpture grecque du Vième siècle av. J.C. préclassique, classique La sculpture grecque préclassique: le style sévère ( avant J.C.) La sculpture grecque classique: la seconde moitié du Vème siècle avant J.C. La sculpture classique architecturale
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Résumons: La sculpture de la première moitié du Vème siècle ( aC): préclassique, le style sévère L’acquisition du contrapposto, station debout Le sourire archaïque, « signe de vie » disparait. Il est remplacé par une expression pensive, caractéristique de cette première phase de la sculpture classique, d’où le terme style sévère. C’est en ayant acquis le contrapposto de la station debout, que l’art grec acquiert le mouvement, la plus importante réalisation du style sévère.
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La sculpture classique: la seconde moitié du Vème siècle
Polyclète: Doryphore, vers 440 aC., Diadumènos, 425 aC., L’observation précise du détail anatomique, de la pose et des proportions: le Canon de Polyclète. Myron: Le Discobole, vers 450 avant J.C., réunissant en une seule pose une suite de mouvements complexes. Phidias: La sculpture architecturale du Parthénon, avant J.C.: aisance, ampleur et naturel des gestes et des formes, rythme équilibré.
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Le IVème siècle: classique tardif ou préhellénisme?
Nous arrivons ainsi au seuil du IVème siècle avant J.C. Gestes intenses ou délicats; corps, drapé, en mouvement ou au repos: désormais tout est possible au sculpteur grec… Une nouvelle phase commence, que certains rattachent plus aux temps hellénistiques à venir qu’à la période classique du Vème siècle, et l’appellent donc préhellenistique plutôt que classique tardif…
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La sculpture du IVème siècle
Classique tardif ou préhellenistique? Scopas, Praxitèle et Lysippe
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Mausole, aC, Mausolée d’Halicarnasse en Asie Mineure La grande réalisation architecturale du IVème siècle est le tombeau monumental de Mausole, satrape perse, dont le nom, mausolée, est devenu nom générique de monuments funéraires de grande taille. Nous voyons ici la statue-portrait du souverain: il s’agit du plus ancien portrait grec dans le sens moderne du terme, c’est à dire qui recherche la ressemblance individuelle, aussi bien dans les traits du visage, que dans l’aspect massif du corps. Statue probablement par Bryaxis, plus jeune que Scopas. Halicarnasse present day Bodrum
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Cette glorification personnelle du souverain accuse l’héritage assyrien des Perses, tandis que la pyramide (reposant au lieu du fronton sur une colonnade ionique) et la taille du monument remémorent l’Égypte. Le mausolée était orné de trois frises. Nous allons voir la frise est, réalisée entre av. J.C., par Scopas, le premier des grands sculpteurs du IVème siècle av. J.C.
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Scopas, Bataille des Grecs et des Amazones, frise est du Mausolée d’Halicarnasse, 360-350 aC.
Les trois frises du mausolée représentent les combats et les courses de chars, illustrant le concept grec de la vie humaine comme une lutte ou une course. Celle de l’est, représentant le combat des Grecs et des Amazones, fut exécuté par Scopas:
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En comparant cette frise avec celle du Parthénon, nous y voyons des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon: nous parlons de « préhéllenisme ». Parthénon aC, Mausolée aC
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Comparaisons frise de Scopas, mausolé d’Halicarnasse aC, et Phidias, frise du Parthénon, aC Mausole vs parthenon
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La sculpture du IVème siècle: « classique tardif » ou « préhellénistique»
La période entre la fin de la guerre de Péloponnèse et l’arrivée au pouvoir d’Alexandre le grand est généralement appelée « classique tardif » , mais parfois aussi période « prehellénistique » car annonçant le caractère de la période qui suit et qui est appelée « hellénistique ». Nous avons vu le premier portrait de l’art grec recherchant la ressemblance, celui de Mausolele, et la violence des gestes de la frise du mausolée, comme dans cette Menade dansante, aussi par Scopas… guerre de Péloponnèse aC, Alexandre Mausole, aC, (Bryaxis?) Mausolée d’Halicarnasse en Asie Mineure Scopas, Menade dansante
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Un autre grand sculpteur du IVème siècle aC est Praxitèle, maître de la grâce féminine: ici son Aphrodite d’Arles. La plus connue est son Aphrodite de Cnides, 330 aC. , première statue de la Déesse entièrement nue. Aphrodite de Cnides, 330 aC.
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Nous retrouvons cette grâce efféminée aussi dans les représentation de nus masculin, remplaçant l’athlète viril comme prototype. Le déhanchement est encore plus prononcé (courbe en S) par rapport aux sculptures du Vème siècle, comme dans cette autre sculpture de Praxitèle, Hermès avec enfant Dionysos, vers aC
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Les traits sont estompés par une taille « voilée »
Les traits sont estompés par une taille « voilée ». La chevelure est taillée en vigueur, contrastant avec les chairs. On évoque le caractère érotique de sa sculpture. Praxitèle inclue dans sa composition des arbres, draperies et autres éléments du support comme nous voyons ici avec son Apollon sauroctone (Tueur de lézard).
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Éphèbe de Marathon, original en bronze repêché en 1925 dans la baie de Marathon, ce bronze est parfois attribué à Praxitèle ou à son école, dû à sa ressemblance avec Hermès. Nous y retrouvons le contraste entre corps et chevelure, le corps en S, la sensualité d’éphèbe… Éphèbe = garçon arrivé à l’âge de la puberté, adolescent
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Lysippe: le nouveau canon Le troisième grand sculpteur de la sculpture préhellénique du IVème siècle, aux côtés de Scopas et Praxitèle, est Lysippe, connu pour avoir remplacé le canon de Polyclète par de nouvelles proportions: le corps est plus mince, la tête plus petite. Nous voyons ici une copie romaine de son Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant avec un strigile), vers 330 aC. Lysippe parle de nature comme seul maître, il revendique le réalisme. Les bras tendus devant le corps montrent les nouvelles possibilités de déploiement du mouvement dans l’espace. La chevelure ébouriffée montre aussi cette nouvelle tendance vers la spontanéité.
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La sculpture du IVème siècle: Classique tardif ou préhellenisme
Scopas, frise du Mausolée d’Halicarnasse, aC. , Bataille des Grecs et des Amazones: des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon. Praxitèle: son Aphrodite de Cnides, 330 aC. Est la première statue de la Déesse entièrement nue. Grâce efféminée, déhanchement plus prononcé (courbe en S), taille voilée, érotisme. Lysippe: nouvelles proportions (le corps plus mince et la tête plus petite) remplaçant le canon de Polyclète.
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Sculpture hellénistique
Des conquêtes d’Alexandre de Macédoine jusqu’à la conquête romaine
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Le terme « hellénistique »
Le terme « hellénistique » vient du verbe « hellênizein », vivre comme les Grecs, et se rapporte à l’empire créé par Alexandre de Macédoine, où la langue grecque devient la langue de communication et où la culture grecque se propage, et ce depuis les conquêtes macédoniennes jusqu’à la conquête romaine. L’art de l'époque hellénistique a longtemps été considéré comme le déclin de l’art de la période classique. « Cessavit deinde ars » (« puis l'art disparut ») résume Pline l'Ancien, après avoir décrit la sculpture de l'époque classique. Pourtant, des œuvres les plus connues de l'art grec appartiennent à cette période, comme la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace ou le Laocoon avec ses fils. Pline L’ancien dans son Histoire naturelle
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La sculpture hellénistique: gestes violents, expressions passionnées
Peu d’œuvres de cette période peuvent être datées et attribués, étant exécutée sur un territoire très vaste. Les plus connues sont la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, le Gaulois mourant, le satyre ivre, le groupe Laocoon et ses fils ainsi que la frise du grand autel de Zeus à Pergame, en Asie Mineure. Caractéristiques: l’individualisation du portrait, l’expressions des sentiments nouveaux comme la souffrance, la vieillesse, l’ivresse, le sommeil, gestes et mouvements violents, se déployant dans l’espace, l’étude des drapés, transparents et collants sur les corps en mouvement.
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Le portrait d’Attalos Ier, roi du Pergame (dont le fils érigea l’autel pour commémorer les victoires de son père) Alexandre le Grand Portrait de Delos, inquiet, vers 80 aC Le portrait individualisé, apparu au IVème siècle, continue de prospérer durant la période hellénistique.
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Le Gaulois mourant, aC, Pergame : le type ethnique bien observé dans le visage, les cheveux, l’accoutrement, agonie réaliste rendue en préservant la dignité du mourant: les Gaulois étaient des ennemis respectés. Torque autour du cou, (musée du capitole, Rome)
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Le faune Barbérini (Le satyre ivre, vers 220 aC) affalé sur un rocher, endormi ivre, possède un côté animal que nous n’avons pas vu auparavant dans la sculpture grecque… Glyptothèque, Munich
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Le grand autel de Zeus à Pergame (aujourd’hui Turkie) a été reconstitué au Pergamonsmuseum à Berlin…
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Le grand autel de Zeus à Pergame (IIème siècle aC): le fronton ouest avec sa frise de Gigantomachie (110m) est reconstitué à Berlin (Pergamonsmuseum). C’est une combinaison unique de deux traditions séparées qu’était la sculpture du fronton et le relief de la frise marquant l’apogée de la sculpture architecturale grecque.
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La frise de Gigantomachie, combat des Dieux olympiens avec les Géants de l’autel de Zeus à Pergame court le long de la base de l’autel: elle a 110m de long sur 2m de haut, et les grandes figures s’en détachent presque complètement, débordant par moments sur les marches de l’autel: elles ont la taille et le poids des figures de fronton, sans la limite du cadre triangulaire.
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Les figures illustrent bien toutes les caractéristiques de la sculpture hellénistique: les corps musclés, en torsion, drapées gonflés par le mouvement violent. Sur les visages se lisent l’expression de l’effort, de la douleur. Jeux de lumière crées par la taille profonde, par endroits en ronde bosse, ajoutent à l’effet dramatique.
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Nous retrouvons l’effet dramatique de l’agonie et les corps en mouvement dans le groupe représentant la mort de Laocoon et ses fils (sculpteurs Agesander, Athenadoros et Polydoros, 200 aC), grandement admiré des artistes de la Renaissance à sa découverte à Rome en 1506…
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…jusqu’à la découverte, au XXème siècle, d’une autre œuvre hellénistique, la Victoire de Samothrace (vers 200aC). Nous y retrouvons cet effet dramatique du corps en mouvement , mais aussi une nouveauté: le rapport actif avec l’espace dans lequel la statue se trouve: « le vent » gonfle ses ailles et colle le drapé au corps, équilibrant la statue…
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La Vénus de Milo, vers 100 avant J. C
La Vénus de Milo, vers 100 avant J.C. Si la physionomie impersonnelle fait songer au classicisme du Vème siècle, et le regard et la bouche évoquent le IVème (Scopas, Praxitèle), la torsion du corps et le réalisme de la draperie reflètent la période hellénistique…
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Résumons: La sculpture hellénistique
Individualisation du portrait, expressions des sentiments nouveaux comme la souffrance, la vieillesse, l’ivresse, le sommeil… Drapés, transparents collant sur le corps, représentation des mouvements violents, nouveau rapport actif avec l’espace. Exemples: la frise du grand autel de Zeus à Pergame, le Gaulois mourant, la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo, le satyre ivre, le groupe Laocoon et ses fils.
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Résumons… La sculpture grecque de l’archaïque à l’hellénistique
Le temple grec: la terminologie
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La sculpture préclassique de la première moitié du Vème siècle (480-450 aC): le style sévère
L’acquisition du contrapposto, station debout Le sourire archaïque, « signe de vie » disparait. Il est remplacé par une expression pensive, caractéristique de cette première phase de la sculpture classique d’où le terme style sévère. C’est en ayant acquis le contrapposto de la station debout, que l’art grec acquiert le mouvement, la plus importante réalisation du style sévère.
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La sculpture classique: la seconde moitié du Vème siècle
Polyclète: Doryphore, porteur de lance, vers 440 aC., L’observation précise du détail anatomique, de la pose et des proportions: le Canon de Polyclète. Myron: Le Discobole, vers 450 avant J.C., réunissant en une seule pose une suite de mouvements complexes. Phidias: La sculpture architecturale du Parthénon, avant J.C.: aisance, ampleur et naturel des gestes et des formes, rythme équilibré.
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La sculpture du IVème siècle: Classique tardif ou préhellenisme
Scopas, frise du Mausolée d’Halicarnasse, aC. , Bataille des Grecs et des Amazones: des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon. Praxitèle: son Aphrodite de Cnides, 330 aC. est la première statue de la Déesse entièrement nue. Grâce efféminée, déhanchement plus prononcé (courbe en S), taille voilée, érotisme. Lysippe: nouvelles proportions (le corps plus mince et la tête plus petite) remplaçant le canon de Polyclète.
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La sculpture hellénistique
Individualisation du portrait, expressions des sentiments nouveaux, passionnés, comme la souffrance, la vieillesse, l’ivresse, le sommeil… Drapés, transparents collant sur le corps, représentation des mouvements violents, nouveau rapport actif avec l’espace. Exemples: la frise du grand autel de Zeus à Pergame, le Gaulois mourant, la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo, le satyre ivre, le groupe Laocoon et ses fils.
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