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Corridors biologiques en
milieu urbain
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La ville a longtemps été considérée comme le milieu de l'homme et de lui seul. Quand il a entrepris de créer des îlots de verdure (jardins, squares, parcs...), il le faisait avant tout pour son confort que cela soit dans des visées hygiénistes, ludiques ou esthétiques. Il a fallu attendre les années 1960 et surtout 1980 pour que de véritables travaux voient le jour et pour que le milieu urbain soit reconnu comme un espace particulièrement intéressant pour révéler certains fonctionnements biologiques (adaptations, processus de colonisation...).
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La continuité ... fait son... ...chemin
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Paris
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Bruxelles La Région de Bruxelles-Capitale, du fait que 14% de son territoire est en zone Natura 2000 et de la forte fragmentation des sites d’intérêt biologique, représente un bon modèle d’étude. Nous avons étudié la variation et la structure génétique de populations de cinq espèces de plantes relativement rares en Région Bruxelloise et qui diffèrent par leur autoécologie et leurs traits d’histoire de vie (Primula elatior, Centaurea jacea, Lychnis flos-cuculi, Hyacinthoides non-scripta et Centaurium erythraea). Le rôle des éléments linéaires «verts» du milieu urbain (Maillage Vert de Bruxelles) dans le maintien des flux géniques entre populations fragmentées par pollen a été examiné par la mise en place de dispositifs expérimentaux. L’analyse intégrée des résultats permettra de proposer des mesures concrètes pour la gestion de la biodiversité en milieu urbain. Van Rossum Fabienne, Plant Science and Nature Management (APNA), Vrije Universiteit Brussel, Pleinlaan 2, B-1050 Bruxelles, Belgique ;
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Lille Schéma directeur Vert de l'arrondissement de Lille
Les partenaires principaux, Etat, Conseil Régional, Conseil Général du Nord, Lille Métropole Communauté Urbaine, se sont mis d'accord sur des objectifs majeurs. Répondre aux besoins de nature et d'espaces de proximité des habitants en leur proposant un réseau d'espaces variés adaptés à une fréquentation quotidienne ou occasionnelle Augmenter sensiblement la place de la forêt dans l'aire métropolitaine, Améliorer la qualité paysagère en valorisant les identités naturelles et culturelles des territoires Maintenir ou réaliser des continuités entre les espaces naturels, renforcer les interactions entre le tissu urbain et le milieu naturel tout en favorisant les modes de déplacements doux Protéger les sites naturels à haute valeur écologique et créer des corridors biologiques afin de préserver, voire de renforcer la richesse faunistique et floristique.
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Strasbourg La qualité des espaces verts est liée aux qualités de conception et aux conditions d’entretien , précise Louis Tissier, adjoint au chef de service des espaces verts de la ville…… Les espaces verts, parcs, jardins, coulées vertes d’agglomération de demain, conclut Louis Tissier, seront construits suivant une trame qui irriguera la ville en s’appuyant sur les cours d’eau, et en s’inscrivant dans une continuité paysagère. Des corridors biologiques pourront aussi être réalisés, permettant à la faune de trouver sa place en milieu urbain. La réflexion sur ces espaces verts structurants dépasse le cadre communal, et ils devront être aménagés et gérés à l’échelle de l’agglomération. »
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Les problématiques
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Quelles applications pour favoriser le maintien d'une nature dans le milieu urbain ?
La première condition concerne bien sûr la qualité des habitats qui sont disponibles à l'installation et au maintien d'une flore et d'une faune. niveau station : plus la structure des parcs ou jardins est complexe (pièces d'eau, bois, clairières, essences variées d'arbres et d'arbustes, différentes strates sur les mêmes espaces...) et plus ces structures sont grandes, plus les capacités d'installation d'une faune variée seront importantes. niveau du paysage, on peut tout à fait calquer l'organisation des espaces verts dans le milieu urbain à celle du milieu rural. Chaque square ou parc est un îlot plus ou moins isolé au milieu d'une matrice de bâti. On peut s'attendre alors à ce que plus ces îlots de verdure seront petits et éloignés les uns des autres, plus la colonisation, la recolonisation ou le maintien des populations sera difficile.
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Par ailleurs, la ville ne peut être déconnectée de la campagne environnante. Il existe des échanges biologiques permanents entre les deux. La campagne et ses zones naturelles sont autant de sources d'espèces diffusant vers la ville et peuvent jouer alors le rôle de "continent" dans la dispersion des peuplements. Cette relation a d'ailleurs été démontrée dans une banlieue d'une ville australienne où le nombre d'espèces devenait d'autant plus faible que l'on s'éloignait de la zone boisée périurbaine. Cette connexion avec le périurbain est effective dans la plupart des cas pour les espèces qui se déplacent facilement comme par exemple des oiseaux ou des plantes dispersées par le vent.
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La ville et la campagne environnante
La connexion existe aussi pour les nombreuses espèces qui vont utiliser des corridors leur permettant de rentrer dans la ville. Les lignes de chemin de fer ou les fleuves qui traversent les villes sont des exemples bien connus par leur rôle dans la dispersion de nombreuses espèces. Ces espèces qui utilisent les bordures herbeuses ou arbustives, sèches ou humides, vont pouvoir ainsi être présentes jusqu'au coeur des villes. Dans certains cas, il peut exister un véritable corridor vert qui va non seulement jouer un rôle dans la diffusion des espèces mais aussi être un véritable habitat linéaire source d'espèces pour les parcs et jardins environnants. Mais les échanges biologiques ville-campagne peuvent être aussi permanents pour certaines populations qui utilisent simultanément les deux milieux. Dans les villes petites et moyennes, les Choucas ou les Pigeons qui nichent en ville vont se nourrir essentiellement sur la campagne périurbaine ; en hiver, les Étourneaux qui s'alimentent à la campagne viennent dormir en ville. La structure et la taille de la ville mais aussi l'évolution du paysage urbain interviennent alors pour moduler les déplacements de ces oiseaux .
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La nature est déjà bien présente dans la plupart des villes qui deviennent même parfois un refuge pour certaines espèces n'ayant plus d'habitat naturel ou bien cherchant à se soustraire à la prédation ou à la chasse en milieu rural. Mais face à la demande sociale de plus en plus forte d'une présence de nature en ville, les techniciens et responsables municipaux ont multiplié les démarches pour créer et traiter différemment les parcs et jardins. Cependant il faut tenir compte aussi du rejet par le citadin de nombreuses espèces bruyantes, piquantes ou salissantes. La démarche d'urbanisme apparaît aujourd'hui indispensable. Le développement d'une diversité biologique en ville doit s'accompagner de réflexion au niveau du paysage et intégrer certains principes de dispersion des espèces. Ainsi le choix des tailles et des dispositions des espaces verts (en peu de gros îlots, en de nombreux îlots rapprochés, en corridor...) détermine, comme nous l'avons vu, directement les futurs peuplements animaux et végétaux.
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Une étude en cours INRA Rennes Programme de recherche ECORURB -
ECOlogie du Rural vers l'URBain -2003 – 2012
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La conservation de la biodiversité et la restauration des milieux intéressent tous les territoires y compris, aujourd'hui, la ville. L'évolution des villes, et particulièrement des zones périurbaines, entraîne l'apparition de nouveaux milieux. Cependant les processus de colonisation et d'adaptation des espèces animales et végétales à ces nouveaux milieux sont encore peu connus. La compréhension de ces mécanismes s'avère de plus en plus nécessaire. Il s'agit d'être en mesure de prévoir les éventuels échanges biologiques entre la ville et la campagne, l'apparition d'espèces " invasives " mais aussi les modifications des équilibres écologiques à travers l'évolution des populations et des communautés.
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Le programme de recherche ECORURB s'est donné pour mission :
· de caractériser la biodiversité animale et végétale d'espaces boisés isolés dans les trames urbaines et périurbaines. · d'évaluer divers processus écologiques à travers certains indices analysés au sein de taxons très différenciés. Ces indices (traits d'histoire de vie) sont par exemple : la taille corporelle des individus, les capacités de dispersion, les potentialités démographiques et la résistance à diverses contraintes écologiques. · d'identifier les facteurs biotiques ou abiotiques (climatologie locale, pédologie, etc.) et les paramètres d'organisation de l'espace (corridors de diffusion, isolement spatial, etc.) qui sélectionnent les espèces et qui déterminent la structure et le fonctionnement des communautés animales et végétales en place. · d'évaluer la plasticité des traits d'histoire de vie des populations urbaines de certaines espèces indicatrices.
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Méthodologie générale : L'originalité de ce programme de recherche repose sur l'association de travaux d'observation et d'expérimentation. Pour cela, des sites boisés d'environ 1 hectare ont été choisis sur un gradient d'urbanisation depuis le centre ville jusqu'au périurbain très rural. Douze sites ont ainsi été choisis à Rennes et dix à Angers. L'aspect expérimental du programme s'appuie sur : cinq stations expérimentales, sur les sites rennais, où la stérilisation du sol sur 300 m² va permettre de suivre l'apparition et l'installation de la flore et de la faune, plusieurs sites dont l'environnement va évoluer au cours de l'étude vers une urbanisation importante (projets routiers, etc.). Il s'agit de comparer les trajectoires de l'environnement des sites (mesures climatiques, micro climatiques, pédologiques, paysagères, historiques, sociologiques) avec les trajectoires de taxons pris comme indicateurs (inventaires et typologie des traits d'histoire de vie de mammifères, oiseaux, insectes, plantes). Ces recherches s'inscrivent dans le cadre plus général de la mise en place d'un observatoire écologique à long terme de la biodiversité urbaine et périurbaine.
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Objectifs Scientifiques
Sociologie Connaître les usages et les interventions des habitants ; analyser leurs logiques et leurs effets sélectifs. Identifier les attentes des responsables et y répondre. Dynamique paysagère Objectifs : Définir les trajectoires spatio-temporelles des modes d'occupation des sols et des structures paysagères ayant une influence sur les flux de populations animales et végétales à l'interface ville-campagne. Simuler des évolutions possibles de l'occupation des sols et des structures paysagères de l'espace périurbain afin de prédire des changements de flux et de répartition de quelques espèces dans la ville et à sa périphérie.
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Écologie animale Écologie végétale Objectifs Parasitologie Pédologie
Comprendre l’évolution de peuplements animaux dans des boisements sous contraintes d'urbanisation plus ou moins forte et les relations avec les traits d'histoire de vie. Analyser et tenter de prédire les processus de colonisation et d’invasion de ces espaces à caractère naturel en milieu urbain-périurbain. Analyser les adaptations populationnelles développées par les espèces et les effets de l’isolement (déplacements de caractères). Écologie végétale Objectifs Mettre en évidence le gradient d’urbanisation et son impact sur la végétation herbacée. Étudier les processus dynamiques de structuration des communautés végétales. Parasitologie Pédologie
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