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Publié parEdith Laberge Modifié depuis plus de 6 années
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Adaptation d’écotypes de luzerne à l’accentuation de l’aridité
JULIEN1 L., CAPRON1 JM, DELALANDE2 M., HUGUENIN1 J. 1UMR 112 SELMET - Systèmes d’Elevage Méditerranéens et Tropicaux, CIRAD – INRA – SupAgro 2 UE 0398 MELGUEIL DIASCOPE - Domaine Expérimental de Melgueil, INRA Journées AFPF ( mars 2016 – Paris) La disponibilité des ressources fourragère, en zones méditerranéennes européennes, assujetti aux sécheresses cycliques et aux modifications des conditions climatiques (augmentation des températures +0.6C°/décennie et de l’évapotranspiration +50mm/décennie), devient un enjeu primordial pour l’élevage. Notre étude porte sur la recherche d’écotypes de luzernes, aptes à s’adapter. Elle émane d’organismes professionnels qui ont sollicités l’INRA et le CIRAD. Depuis 3 ans une expérimentation est réalisée sur des écotypes de luzernes. Notre questionnement porte sur la diversité du comportement selon les contraintes climatiques de 100 écotypes de luzernes issues de 26 pays. Nos hypothèses principales portent sur les diversités de réponse en matière de : i) survie, ii) productivité, iii) composition bromatologique. 2014 la plus défavorable avec : Pluviométrie faible (<30mm/mois) sur un faible nombre de jours de pluie (28 jrs) sur l’ensemble de la période 2012 l’année favorable malgré : Pluviométrie faible (en moyenne <40mm/mois) mais une bonne répartition 140mm de pluie répartie sur 35 jours (environ 9jrs/mois). réserve facilement utilisable (RFU) épuisée dès avril. 2013 année moyenne, malgré : Pluviométrie équivalente à avec forte disparité dans leur répartition , fortes pluies du mois d’avril (80mm sur 13 jours) et faible les mois suivants RFU épuisée à partir de la fin du mois de mai. Données issues de la plateforme INRA Climatik Méthodologie expérimentale Les essais réalisés sans intrant, ni irrigation, regroupent les écotypes présélectionnés lors d’un précédent projet selon 3 modes : « cultivar » (65), « Landrace » (25), « Wild »(10). Chaque écotype a été implanté dans des micro parcelle de 1m² selon 4 répétitions par écotype. Les mesures de productivité ont été réalisées au champ avec une récolteuse avec un système de pesée embarqué (Kg de MB). L’évaluation de la production de matière sèche a été obtenue après un séchage en étuve (48h à 60°C). Les mesures bromatologiques ont été obtenues par spectrométrie dans le proche infra rouge sur matériel frais après récolte. Une baisse marquée de la productivité (kg/m² de MS) des écotypes «cultivar» : -25 % ( ); -62 % ( ); -46 % ( ). Une préservation de façon significative de la hiérarchie entre les écotypes et entre les années. Quelques résultats et analyse Chute de la MAT de 21,5 % à 19,5 % en moyenne entre les années favorable et moyenne et une augmentation de 19,5% à 20,5% en moyenne durant l’année la plus sèche. Un maintien de la hiérarchie entre les écotypes lors d’une aridité modérée. Une dégradation de cette hiérarchie lors d’une aridité forte (2014) avec une meilleure réponse des écotypes «Landrace». Evolution des critères d’évaluation des écotypes (Biomasse, MAT, SMS) sur les 3 années de mesures. Diminution de la digestibilité in vitro de la MS (SMS), en fonction de la disponibilité en eau. Cependant les valeurs obtenues restent élevées (65 % à 70 %). Une digestibilité moins dispersée pour les écotypes «cultivar» sur les 3 années. Une hiérarchie non maintenue sur chacune des années. L’analyse des variances met en évidence une différence significative d’une part entre les années et d’autre part en fonction de l’origine des écotypes sur les production de biomasse sèche et de teneur en MAT. Résultats obtenus de l’ANOVA : Moyennes de production et teneur moyenne en MAT issues du modèle Perspectives Nous pouvons retenir de cette étude des réponses diverses en fonction des écotypes et de leur mode de sélection qui se traduisent par : des baisses de production, plus fortement marquées pour les écotypes issus de la sélection semencière ; une teneur en MAT qui reste relativement stable (+/- 3 pts) et supérieure à 19 % ; une bonne persistance de la digestibilité des différents écotypes. Par ailleurs la résistance à l’aridité des populations fermières et sauvages offre une variabilité génétique intéressante pour la sélection. En outre nous avons observé une précocité/maturité modifiée des différents écotypes qui laisse envisager un autre mode de valorisation des usages (périodes de pâture, de fauche…) pour l’alimentation animale et une possibilité d’intégrer certains écotypes dans des mélanges multi-spécifiques.
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