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Jean-François Lyotard

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Présentation au sujet: "Jean-François Lyotard"— Transcription de la présentation:

1 Jean-François Lyotard
- Jean-François Lyotard est un philosophe français né en 1924 et mort à Paris en Associé à la tendance philosophique dite « poststructuralisme », il a inspiré le courant « postmoderne » grâce à son ouvrage le plus connu:   La condition postmoderne : rapport sur le savoir (1979). La thèse de La condition postmoderne est que les progrès des sciences ont à la fois rendu possible et exigé la fin de la crédulité à l'égard des métarécits de la Modernité. Les deux grands récits narratifs qui justifiaient le projet scientifique des Lumières seraient le métarécit de l'émancipation du sujet rationnel, et le métarécit hégélien de l'histoire de l'Esprit universel. Or, à l’époque de à une société postindustrielle (postmoderne) les métarécit ne peuvent plus fonder le savoir: ceci se trouve réduit à une simple « marchandise informationnelle ». L’histoire ne peut plus être interprété comme le lieu d’un accomplissement de l’humanité. L’inhumain est un recueil de textes de Lyotard écrit à l’occasion des conférences et pour des catalogues d’exposition entre le 1980 et le La temporalité dans la quelle le système économique actuel nous fait exister serait, pour Lyotard, inhumaine.

2 Dans L’inhumain Lyotard soutient qu’il n’y a pas de progrès dans l’histoire (comme Hegel soutenait). Ce qui se développe, en suivant ses propres fins, est le système capitaliste. Loin d’émanciper l’homme, le capitalisme s’est émancipé de l’homme: pour cette raison l’époque contemporaine serait inhumaine. Le capitalisme, surtout dans ses nouvelles formes postindustrielles, oblige l’homme a se dépasser, à changer sa nature pour s’adapter aux besoins du développement économique. Le développement économique n’a pas le but de rendre l’existence meilleure, au contraire, c’est l’existence des hommes qui est utile au développement du capitalisme. Pour Lyotard, le capitalisme est une technologie du temps. La dynamique de l’échange veut que toute cession d’un bien soit assuré d’une contre-cession, ainsi le capitale annule l’angoisse de l’attente: l’intervalle entre une occurrence et l’autre doit être comblé, le temps doit être rempli , les échanges doivent se suivre les plus vite possible. L’imposition de ce rythme temporel serait inhumaine. La volonté de gagner du temps, d’optimiser le temps à faveur du développement des exigences du capital, implique la transformation de tout en information: une unité quantifiable qu’on peut mesurer et que les machines peuvent traiter. On assiste donc à une dématérialisation des objets: d’une part chaque chose est un signe consommable et de l’autre chaque chose n’est qu’information. Cette dématérialisation s’accompagne à l’anesthésie (impossibilité de sentir).

3 L’art nous montre une manière de résister à la technologie inhumaine du capitalisme. Les avant-gardes sont le modèle de cette résistance possible contre le control inhumain du temps: on verra l’exemple de Barnett Newman. Selon Lyotard le changement du paradigme de la création artistique a été déterminé, certes, par les mutations sociales entrainées par le capitalisme. La dématérialisation entrainé par le capitalisme a obligé les artistes à passer d’une esthétique du beau à une (an) esthétique du sublime. Pour répondre à l’effacement du donné sensible des techno-sciences, l’art a du abandonner la production d’objet caractérisés par leur valeur sensible (esthétiques) pour se concentrer sur la possibilité de présentation du sensible: l’art d’aujourd’hui ne cherche pas le beau mais le sublime (pour Lyotard le sublime est la présentation en elle-même). Ainsi l’esthétique se récuserait elle-même. L’artiste ne cherche plus à présenter des objets sensibles (des objets beaux), mais cherche à présenter ce que normalement n’est pas sensible dans toute expérience sensible, c’est-à-dire la présentation en soi: en ceci consiste pour Lyotard le SUBLIME. .

4 Pour Lyotard, Newman déclare que le sublime est le maintenant
Pour Lyotard, Newman déclare que le sublime est le maintenant . Il s’interroge sur qu’est-ce que ça veut dire: cette affirmation semble contredire en fait la thèse kantienne selon laquelle le sublime ne peut pas être représenté. Quelque chose qui corresponde à un instant serait parfaitement représentable, donc dépourvue de sublimité. Le « now » est ce que la conscience ne peut pas représenter. En effet la conscience a besoin que quelque chose est là, elle peut penser ce quelque chose, mais elle n’est pas capable de penser la condition de la présentation de ce quelque chose: le « now », le maintenant. On peut penser ce qui arrive comme objet, l’objet qui arrive, mais on ne peut pas penser l’arriver en soi (pour l’entendement l’arriver est toujours l’arriver de quelque chose mais jamais l’arriver en soi). L’arriver peut être conçu comme une question : arrive-t-il? L’important est la suspension, l’attente, le fait qu’il y a l’arriver avant de l’arriver de quelque chose. Cet pur fait de l’arriver n’est pas saisissable par l’entendement kantien: on détermine que les objet qui sont donnés, déjà là, mais on ne peut pas déterminer l’arriver, le fait que quelque chose pourrait être donné.

5 La possibilité que quelque chose n’arrive pas, lorsqu’on se demande « arrive-t-il? », est accompagné d’angoisse et plaisir. Le point d’interrogation est le « now » de Newman: la possibilité pure de l’arrivée qui n’est pas encore l’arrivé de quelque chose de défini. Cette attente, pleine d’angoisse et d’espoir, est sublime. En définissant le sublime comme « now » Newman rompe avec la tradition de l’art européenne mais sa notion de sublime reste celle donné par la philosophie: le sublime se trouve dans l’effort d’exprimer l’inexprimable. Ce qui est inexprimable est, selon Lyotard, l’arriver indépendant de la chose qui arrive: le maintenant. Une peinture de Newman n’est pas l’arrivée de quelque chose d’exprimée ou exprimable, il ne s’agit pas d’une représentation (expression de quelque chose): c’est juste la condition de toute expression (surface, couleur), le fait qu’il y a de la présentation, une ouverture temporelle d’attente pour l’événement. L’art de Newman est sublime car il nous présente l’irreprésentable, il nous fais sentir ce qui n’est pas un objet sensible: l’arrive-t-il? Ou le fait de la présentation sans objet déterminable.

6 L’art sublime de Barnett Newman
L’œuvre de Newman ne cherche pas à représenter le temps, mais le tableau est le temps lui-même: du temps qui se présente. Lyotard dit qu’un tableau de Newman est comme un ange de l’ annonciation qui plutôt qu’annoncer quelque chose il s’annonce lui-même: il arrive. Le message (le tableau) est le messagère et il dit : « me voici ». Le message est la présentation de rien: c’est-à-dire la présence. l’art de Newman serait donc sublime car elle est une pure présentation, la pure ouverture d’une attente, le fait que quelque chose arrive. La peinture de Newman rendrait sensible ce qu’on ne peut pas réellement sentir: la présentation en soi plutôt que la présentation de quelque chose. Dans les tableaux de Newman, la couleur, son rapport avec le matériel (toile) et sa disposition (échelle, format, proportion), suscitent la merveille, la surprise: quelque chose est plutôt que rien, même si rien est représenté ou présenté. Selon Lyotard le « the sublime is now » de Newman signifie que le sublime est le maintenant comme présentation de l’instant. Newman est un exemple de la conception du sublime de Lyotard, c’est-à-dire que Lyotard se sert de Newman pour illustrer sa propre théorie du sublime.

7 Lyotard: Le sublime et l’avant-garde

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14 Jean-Luc Nancy (1940): « L’offrande sublime »
Jean-Luc Nancy est un philosophe français vivant, il est professeur émérite à l’Université de Strasbourg. Il connu dans le contexte de la tendance philosophique dite « déconstruction ». Jean-Luc Nancy est réputé à niveau international pour les nombreuses publications dont les thèmes sont assez variés. Sa philosophie se caractérise surtout pour la méthode : il s’agit d’une analyse du langage des textes philosophiques à fin de les libérer des interprétations idéalistes (Hegel) visant à trouver partout des traces de la présence de l’absolu. L’offrande sublime fait parti d’une recueil de textes de différents philosophes contemporains s’interrogeant autour du concept de sublime. Le livre est sorti en 1988. Dans « L’offrande sublime » Jean-Luc Nancy analyse l’analytique du sublime de Kant. Contre les postkantiens (le romantiques comme Schiller, ou les idéalistes comme Hegel), Nancy vise à montrer que, loin de concerner un dépassement du sensible vers l’absolu suprasensible, la notion du sublime kantien concerne les limites indépassables de l’imagination. Le sentiment du sublime consiste dans le fait qu’on touche les limites de l’imagination sans que rien ne soit pensable ou imaginable comme un au-delà de ces limites sensibles (il n’y a pas d’absolu).

15 Le sublime est une question de limites de l’imagination, toutefois il ne concerne pas le dépassement des limites du sensible vers l’absolu (comme pour Schiller), au contraire le sublime consiste dans le fait de sentir les limites du sensible: le SUBLIME est l’émotion qui se produit lorsqu’on touche nos limites sensibles, lorsqu’on s’expose à l’illimité. Le sublime fait signe vers cette limite, la limite des capacités du sujet et la limite de la donation possible: seulement ce qui est limité peut être donné, mais limiter signifie soustraire quelque chose à l’illimité. L’art nous touche et en nous touchant nous fait sentir nos limites: le sublime est le contact avec l’œuvre lorsque ce contact nous fait percevoir nos propres limites. Une œuvre d’art sublime nous fait sentir l’évanouissement de notre pouvoir sensible: ceci est son offrande sublime.

16 Présentation: production de l’imagination kantienne, image sensible unifié par le schéma à partir des donnés sensibles. Le sublime concerne le fait qu’il y a de la présentation et que cette présentation rend sensibles les limites de l’imagination. En parlant de sublime Kant fait l’exemple d’objets très grands: il s’agit d’objets qui peuvent nous aider à penser le sublime, lequel ne réside pas dans la grandeur des objets mais dans la notion de grandeur en sens absolu.

17 La grandeur absolue n’est pas une question de quantité (mesurable) mais est la qualité qui caractérise ce qui est tout simplement grand. Le sublime pour Kant concerne la grandeur et le beau concerne la qualité. Le beau est une question de forme (qualité), le sublime réside dans les limites: la grandeur comme ce qui touche les limites. Le beau concerne donc la représentation (ce qui est limité), le sublime le travail de l’imagination: le fait qu’une limite est produite pour rendre présentable quelque chose (la limitation comme action sur l’illimité).

18 Le beau et le sublime ne sont pas la même chose, mais ils trouvent leur origine dans l’imagination, qui est la faculté de la présentation: le beau concerne la forme produite par l’imagination, le sublime concerne la considération des limites de l’imagination. Le sublime enlève quelque chose à l’illimité: le sublime est le fait qu’il y a des limites, le pointoù le limité est soustrait à l’illimité, où le limité touche l’illimité. Les limites enlèvent la forme belle à l’illimité: la forme belle considéré du point de vue des limites qui la séparent de l’illimité est sublime.

19 On a dit que le sublime concerne les limites de l’imagination
On a dit que le sublime concerne les limites de l’imagination. Or la question est de savoir comment le sentiment du sublime est engendré car les limites sont la condition d’une forme mais il ne sont pas la forme sensible: comment faire expérience des limites? On s’aperçoit des limites lorsqu’on les touche: en touchant ses limites l’imagination se rend compte de sa propre impuissance, de son incapacité à dépasser les limites. L’imagination est sublime lorsqu’elle touche ses limites: donc dans le sublime il n’est pas question de dépasser les limites du sensible vers une dimension absolue: contre Schiller et Hegel.

20 La sensibilité concernant le sublime se trouve la où l’imagination perçoit ses propres limites, les limites de son action possible. L’imagination ressent son propre effort en touchant l’extrême de sa capacité. Ce qui est sensible dans le sublime est le moment où l’imagination doit s’arrêter. Le sublime est l’émotion du sujet qui touche ses limites: il ne s’agit pas de jouissance car la jouissance se réfère à une satisfaction déterminé par un objet. Dans le sublime il n’y a aucune satisfaction mais seulement de l’émotion. La philosophie de Hegel est incapable de comprendre le sublime.

21 Sans cette émotion du sublime (qui consiste dans le fait de sentir les limites de l’imagination) il n’y aurait pas de beau car le beau concerne la forme qui est produite par le fait qu’on pose des limites pour produire une forme. La logique esthétique de la philosophie ne peut pas comprendre l’émotion sublime car elle ne considère que satisfaction (jouissance) de la raison et de l’imagination: on ressent du plaisir car on constate la puissance de nos facultés. En effet pour Nancy ce qu’on constate est l’impuissance: la nécessité indépassable des limites. Ainsi fonctionne la déconstruction: il s’agit de rendre évidente une logique, une manière de penser, qui caractérise la philosophie et qui est accepté comme un fait. La déconstruction montre les vices de ces logiques philosophiques, notamment sa prétention à l’absolu, l’idée que l’absolu (non sensible ou suprasensible) puisse se présenter en quelque manière.

22 Plutôt que le dépassement des limites (ce qui produirait la jouissance esthétique pour la logique philosophique que Nancy critique) le sublime est l’émotion qui accompagne le fait d’atteindre les limites, de toucher les limites ou de se faire toucher par les limites. Le sublime est l’effet du mouvement vers la limite, il s’agit de l’action de mettre des limites, de se sentir limité, de toucher l’extrême des possibilité sensibles. Ce mouvement est syncopé car il est marque par l’ arrêt: lorsque l’imagination atteint ses limites elle s’arrête, et cet arrêt est le corrélat sensible du fait qu’il n’y a plus rien de sensible qui puisse être donné (évanouissement du sensible).


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