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Le statut des affriquées palatales en français louisianais

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Présentation au sujet: "Le statut des affriquées palatales en français louisianais"— Transcription de la présentation:

1 Le statut des affriquées palatales en français louisianais
Tom Klingler Université Tulane Journées PFC 2012 Paris, le 7 décembre 2012

2 Différents types d’affrication
Apico-dentale/alvéolaire (assibilation) t, d > ts, dz / __ i, y, j, ɥ petit [ptsi], tu [tsy], dis [dzi], du [dzy] Limitée à la paroisse Evangéline et quelques autres régions Possibilité d’une influence laurentienne? Processus actif mais variable Statut non phonémique des consonnes assibilées

3 Alvéo-palatale Occlusives dentales Occlusives vélaires
t, d > ʧ, ʤ / ___ j, ɥ cadien [kaʤɛ̃], tiens [ʧɛ̃] Occlusives vélaires k > ʧ Attestée devant y, ɥ, ø cul [ʧy], queue [ʧø] d > ʤ Attestée devant e/ɛ, ø/œ guêpe [ʤɛp], gueule [ʤœl]

4 Questions L’affrication palatale est-elle un processus actif en français louisianais? Les affriquées palatales ont-elles le statut de phonèmes? Dans les cas de l’existence de variantes palatal(isé)es et non palatal(isé)es du même mot, comment les locuteurs évaluent-ils les deux variantes?

5 La présente étude Tirée de
Klingler, Thomas A. and Chantal Lyche “‘Cajun’ French in a non-Acadian community. A phonological study of the French of Ville Platte, Louisiana.” In Phonological Variation in French. Illustrations from three continents. Randall Gess, Chantal Lyche, et Trudel Meisenburg (eds.) John Benjamins.

6 la paroisse Evangéline

7 Le corpus 4 locteurs de la Ville Platte dans la paroisse Evangéline
2 hommes, âgés de 69 et de 64 ans 2 femmes, âgées de 75 ans environ, dont une a fait des études avancées de français Interviewés selon le protocol PFC adaptés au contexte louisianais (Klingler et LaFleur 2007)

8 Palatalisation des dentales
Très répandue, concerne un grand nombre de mots Pour certains mots, la forme palatalisée semble être la seule en usage (p.ex. cadien) Pour d’autres, les deux formes coexistent mais la variante palatalisées est la plus fréquente

9 Exemple de tuer elaem1 commente la prononciation des présentateurs à la radio comparée à celle du reste de la population locale: elaem1: On disait [ʧwe], eux-autres (=les présentatuers) ça disait [tsɥe] TK: Mais vous-autres disait? elaem1: [ʧwe]. Comme ça on a été élevés, c’est tout ça nous on a appris.

10 Commentaires Les présentatuers étaient eux aussi originaires de la région, mais semblent avoir employé une forme de prestige – [tsɥe] – qui n’était pas typique de la Ville Platte La forme de prestige – du moins telle qu’elle est représentée par elaem1 – comportait une occlusive dentale assibilée, ce qui suggère que l’assiblitation est automatique et non sujette à une évaluation normative de la part des locuteurs

11 2e Exemple de tuer elacal1

12 3e Exemple de tuer elajs1

13 Exemple de bon Dieu et diable
La locutrice elaca1 avait étudié le français à l’université et, à la différence de la grande majorité des témoins louisianais, a pu lire la liste des mots

14 elacal1: 92, bon Dieu. Bon Dieu. 93, le diable. Le diable
elacal1: 92, bon Dieu. Bon Dieu. 93, le diable. Le diable. ‘Course we say [løʤab]. AL: So, so you-- elacal1: We say [løʤab]. And I don’t know why, but we do.

15 Commentaires elaca1 a une parfaite connaissance des formes non palatales Elle ne palatalise pas bon Dieu Elle ne palatalise pas diable dans la lecture mais reconnaît par la suite que c’est la prononciation typique Le ton de son commentaire suggère que cette forme est considérée vulgaire

16 2e Exemple de bon Dieu et diable
elajs1 n’a jamais étudié le français mais a pas mal de contact avec des visiteurs venus de France

17 Palatalisation des vélaires
Moins répandue que celle des dentales Limitée à certains lexèmes (p.ex. cul, queue, gueule, guêpe) Non attestée dans la prononciation d’autres mots (p.ex. calculer, que, piquer, guérir, bégayer, blaguer, blagueur) Forte conscience chez les locuteurs de l’existence de variantes non palatales qui sont considérées comme les formes originales et plus correctes

18 Exemple de la queue TK: A tail of a dog. elajs1: La queue [kø] du chien, ou, la queue [kø]. Mais là ça dit [laʧø] aussi de fois. TK: Qui ça toi tu dis? elajs1: Ah, dis proche tout le temps [laʧø]. Le pus vieux, les plus vieux disaient [lakø], là, c’est venu à [laʧø] ça asteur-là connais pas.

19 2e exemple de queue elacal1

20 Exemple de gueule elacal1

21 Les affriquées palatales sont-elles des phonèmes?
La lexicalisation de la palatalisation, surtout des occlusives vélaires, suggère qu’elle n’est plus un processus productif Il vaudrait peut-être mieux considérer que des mots comme queue et gueule ont deux représentations lexicales, plutôt que de dériver la forme palatale de la forme non palatale Sinon il faudrait marquer des mot tels que calculer, bégayer, blaguer comme des exceptions au processus de palatalisation

22 Emprunts Il y a de nombreux emprunts en français louisianais qui contiennent des affriquées palatales qu’on ne peut pas attribuer à un processus de palatalisation jug ‘cruche’, tchac ‘ivre’, tchoc ‘merle’, tchaurisse ‘saussice piquante’

23 Conclusion /ʧ/ et /ʤ/ sont des phonèmes en français louisianais, mais ont un statut marginal vu qu’ils n’apparaissent que Dans des emprunts ou Comme le résulat d’un processus de palatalisation qui n’est plus actif Les locutuers ont une forte conscience de l’existence de variantes non palatalisées de certains mots et jugent ces formes supérieures aux variantes palatalisées


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