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Harcèlement et cyber-harcèlement entre et
Daniel Simon – chargé de mission harcèlement –
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«Le harcèlement. Il ne faut pas exagérer
«Le harcèlement ? Il ne faut pas exagérer. C’est un mot un peu fort pour désigner des moqueries entre élèves» «Le harcèlement à l’école, ce n’est pas nouveau. Pourquoi s’en préoccuper maintenant ? Pourquoi lui accorder autant d’importance ?» «Le harcèlement ? C’est des histoires entre enfants» «Pour arrêter le harcèlement, il suffit de punir sévèrement et d’exclure les harceleurs» «Les choses ne sont pas aussi simples : les harcelés ne sont pas toujours innocents. Ils provoquent souvent» «Le cyber harcèlement, ce n’est pas dans l’école. Donc ça ne regarde pas l’école» «Les adultes ne peuvent pas surveiller un enfant ou un adolescent qui utilise, dans leur dos, les réseaux sociaux» «Le harcèlement, ce n’est pas si grave que ça ! Quand le harcèlement s’arrêtera, il sera vite oublié»
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«Le harcèlement ? Il ne faut pas exagérer.
C’est un mot un peu fort pour désigner des moqueries entre élèves.» Le harcèlement ? Tout juste des difficultés relationnelles ! C’est sans conséquence et, avec le temps, les choses se règleront d’elles-mêmes… Quand la situation est agressive, qu’elle induit une relation dominant-dominé et surtout qu’elle se répète régulièrement, on ne peut pas parler de moquerie ou de jeux d’enfants. L’enfant ou l’adolescent subit des humiliations qui laisseront des traces, parfois durant toute sa vie, sur l’estime de soi. C’est la répétition et la durée du harcèlement qui en font toute la gravité. Parfois, ces faits sont commis par d’anciens camarades ou par des élèves «inconnus» du harcelé. Il ne comprend donc pas ce qu’il se passe. Il s’en trouve encore plus déstabilisé et perturbé. retour au menu INTOX ou INFO
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«Le harcèlement à l’école, ce n’est pas nouveau.
Pourquoi s’en préoccuper maintenant ? Pourquoi lui accorder autant d’importance ?» Le harcèlement ? C’est à la mode d’en parler. Mais ça existait de tout temps. Par exemple, Le Petit Chose d’Alphonse Daudet, Poil de carotte de Jules Renard, Les désarrois de l’élève Törless de Robert Musil etc. Pourquoi lui accorder aujourd’hui tant d’importance ? Les premières études datent des années 1970 dans les pays du nord de l’Europe (Norvège, Angleterre). Les conséquences en terme de santé mentale (troubles anxio-dépressifs) et de parcours scolaire (déscolarisation) sont désormais mieux connues. L’utilisation massive des nouvelles technologies (réseaux sociaux) par les enfants, dès 9 ans, et par les adolescents démultiplie les possibilités de harcèlement, y compris à l’extérieur de l’établissement scolaire. retour au menu INTOX ou INFO
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«Le harcèlement ? C’est des histoires entre enfants»
Ce sont des enfantillages ! Inutile que les adultes interviennent dans des «histoires» d’enfants sans importance. Leur intervention ne ferait qu’aggraver les choses… C’est une idée reçue contre laquelle il faut lutter. Il faut peut-être y voir une «mauvaise raison» pour ne pas agir, soit par manque d’empathie envers la victime, soit par méconnaissance du phénomène de harcèlement … Le sentiment d’abandon, le sentiment de culpabilité, la perte d’estime de soi qu’éprouve la victime peuvent la conduire à retourner cette souffrance contre elle-même ou contre les autres. Très souvent, la peur développée par l’élève agressé et humilié est une des raisons invoquée pour se rendre armé à l’école. Un rapport publié par le FBI révèle que dans 75 % des cas de massacres par arme à feu dans les écoles entre 1974 et 2000, le tireur s’était souvent senti persécuté, harcelé, humilié, attaqué ou blessé avant l’événement. retour au menu INTOX ou INFO
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«Pour arrêter le harcèlement, il suffit de punir sévèrement les harceleurs et de les exclure»
Il y a des lois, des règles, un règlement intérieur, des procédures disciplinaires. Contentons-nous donc de les appliquer et d’exclure le harceleur pour protéger sa victime ! D’une part, il faut sanctionner le harceleur pour protéger le harcelé, rappeler la loi, la règle et les appliquer. L’enfant et l’adolescent ont besoin de limites à ne pas franchir ; la sanction participe à leur formation. D’autre part, le harcèlement met en jeu, non seulement le harceleur et sa victime, mais aussi les «spectateurs». Qu’ils soient actifs ou passifs, il faut donc prendre en considération et traiter, au sein de l’école, ce 3ème «acteur» qui peut passer du statut de spectateur à celui de harceleur. L’implication, l’attention des adultes sont essentielles pour limiter le risque de (re) survenue du harcèlement entre élèves. La prise en charge du harcèlement ne peut donc se réduire à un règlement individuel - harceleur, harcelé - elle doit également concerner l’ensemble de la communauté éducative. retour au menu INTOX ou INFO
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«Les choses ne sont pas aussi simples : les harcelés ne sont pas toujours innocents. Ils provoquent souvent.» Les élèves harcelés ont parfois des réactions, voire un comportement agressif vis-à-vis de leurs camarades de classe et des adultes. Ils ne sont pas toujours exempts de tout reproche. Ils «cherchent» … et «provoquent»… Accepter ce propos, c’est cautionner la souffrance et l’exclusion chez la victime. Ce discours est une attitude de défense de la part d’adultes qui ne cherchent pas à comprendre ce qui se passe : ils risqueraient de devoir être les arbitres de situations complexes qu’ils préfèrent ignorer, de peur parfois de ne pas savoir les résoudre. Le harcelé, parce que mal à l’aise ou très en colère après avoir subi des brimades, réagit violemment sans se soucier de se faire prendre, à la différence des harceleurs qui, eux, y font très attention. retour au menu INTOX ou INFO
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«Le cyber harcèlement, ce n’est pas dans l’école
«Le cyber harcèlement, ce n’est pas dans l’école. Donc ça ne regarde pas l’école» Les élèves, quand ils sortent de l’école, perdent leur qualité d’élève. C’est donc aux parents, et non à l’école, de gérer ce problème. Les élèves ne perdent pas leur qualité d’élève, une fois sortis de l’école Le cyber harcèlement commence la plupart du temps à l’école. Les élèves victimes de cyber harcèlement le sont souvent à l’école. Pour leurs agresseurs, internet offre une cour de récréation virtuelle dans laquelle ils vont pouvoir continuer à agir. Même si le harcèlement sur internet n’a pas lieu à l’école, le fait que ses protagonistes s’y retrouvent suffit à avoir des conséquences sur le climat scolaire et le déroulement de la scolarité de ses acteurs. Le cyber harcèlement doit donc être intégré dans la politique de prévention et de lutte contre le harcèlement à l’École. Les adultes doivent expliquer, poser des limites, pour éviter que les enfants ou les adolescents ne s’agressent ou ne se mettent en danger. Le cas échéant, ils engagent une procédure disciplinaire ou une procédure susceptible d’entraîner un blocage de leurs comptes sociaux retour au menu INTOX ou INFO
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«Les adultes ne peuvent pas surveiller un enfant ou un adolescent qui utilise, dans leur dos, les réseaux sociaux» De toute façon, c’est un monde qui échappe aux adultes. Les parents sont dépassés par leurs propres enfants, par manque de connaissance dans ce domaine. Les réseaux sociaux constituent une nouvelle forme de sociabilité pour les enfants et les adolescents. Il faut préserver cet «espace» de liberté des enfants et ne pas être continuellement sur leur dos… La maîtrise de la technique ne suffit pas pour savoir communiquer. L’accès à internet ne s’accompagne pas, dans la grande majorité des cas, de cette «éducation» aux bons usages. Il est nécessaire que les adultes en charge de l’éducation d’enfants et d’adolescents (parents, enseignants, etc.) s’informent de manière approfondie sur le fonctionnement, les aspects positifs, les risques encourus afin de les sensibiliser, pour qu’ils «se protègent». C’est, entre autre, l’objectif du B2i : éduquer à un usage responsable d’internet. retour au menu INTOX ou INFO
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«Le harcèlement, ce n’est pas si grave que ça !
Quand le harcèlement s’arrêtera, il sera vite oublié.» Un peu, comme un bleu suite à un coup de poing : une fois l’hématome résorbé, il n’y aura plus de trace… Les effets continuent à se faire sentir bien après l’arrêt du harcèlement. Le développement de pathologies anxieuses et dépressives avec risque suicidaire, troubles du comportement alimentaire (anorexie, par exemple) et/ou troubles du sommeil témoigne des lourdes conséquences du harcèlement. Le vécu traumatique peut ressurgir des années après. Enfin, les effets à long terme du harcèlement se font non seulement sentir sur les intéressés mais aussi sur leurs enfants : des études montrent que les victimes deviennent souvent, à leur tour, parents de victimes, de même pour les harceleurs et leurs enfants. retour au menu INTOX ou INFO
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