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Publié parCésar Bordeleau Modifié depuis plus de 6 années
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Qui sont les Réfugiés ? En 2015, à travers le monde, près de 60 millions de personnes ont été forcées de quitter leur foyer pour fuir les persécutions, la violence ou la guerre. Ces migrants sont appelés « Réfugiés ». Ils quittent leur pays pour se protéger car, dans leur pays, leur vie ou leur liberté est en danger. La Convention de Genève adoptée le 28 juillet 1951 pour protéger les Réfugiés suite aux persécutions des deux guerres mondiales définit les critères selon lesquels un Etat doit reconnaitre le statut de Réfugies aux personnes qui en font la demande. Article 1 de la convention de Genève de 1951, complète par le Protocole de New-York de 1967 : « Des personnes qui, craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, leur religion, leur nationalité, leur appartenance à un certain groupe social, leurs opinions politiques, se trouvent hors du pays dont elles ont la nationalité et qui ne peuvent, ou du fait de cette crainte, ne veulent se réclamer de la protection de ce pays ou qui, si elles n’ont pas de nationalité et se trouvent hors du pays dans lequel elles avaient leur résidence habituelle, ne peuvent ou, en raison de ladite crainte ne veulent y séjourner ».
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Sommes-nous responsables d’ un crime de masse?
Coup de semonce : à compter du vendredi 17 juin, Médecin sans frontières (MSF) n’acceptera plus un seul financement issu de l’Union européenne et de ses États membres, estimant qu’en matière de politique migratoire, le point de non-retour a été franchi par Bruxelles avec la signature, le 18 mars dernier, d'un accord avec la Turquie. MSF renonce ainsi de près de 63 millions d'euros, soit 8 % de ses financements, afin d’alerter les opinions publiques sur l’ignominie d’un vaste marchandage politique. D’un côté, on négocie le renvoi des réfugiés en Turquie et de l’autre, on promet à Ankara 3 milliards d'euros d’aide humanitaire. Ce n’est pas nouveau, la France a toujours externalisé la gestion des migrants aux pays du sud fournissant ainsi une rente diplomatique (une de plus) à des régimes qui n’ont absolument que faire du droit international et de la dignité humaine : le Maroc depuis toujours, hier la Lybie de Kadhafi et aujourd’hui la Turquie. MSF ne veut pas être instrumentalisé par l’UE qui sous-traite le crime afin de le rendre invisible aux opinions publiques. C’est tout à son honneur.
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