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Publié parHervé Bédard Modifié depuis plus de 6 années
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Introduction à la psychologie environnementale
Aurélie Morge Doctorante au L.P.S d’Aix en Provence Antenne de Nîmes- site Vauban
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Plan du cours Qu’est ce que la psychologie environnementale?
Trois caractéristiques principales Historicité de la psychologie environnementale L’individu et son environnement Champs d’application Le travail du psychologue environnemental Exemples d’études et de recherche
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Qu’est ce que la psychologie environnementale?
« La psychologie environnementale est l’étude des interrelations entre l’individu et son environnement physique et social, dans ses dimensions spatiales et temporelles ». (Moser, 2003) Interactions homme – environnement au centre de la discipline Environnement? = Milieu de vie et d’évolution de l’être humain = ensemble du bâti = ensemble du cadre naturel
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Qu’est ce que la psychologie environnementale?
Objectif de la psychologie environnementale: Identifier et expliquer les processus d’interaction entre l’Homme et son milieu Perceptions Emotions Comportements Représentations Attitudes
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Trois caractéristiques de la psychologie environnementale
Opérationnalisation d’une réflexion théorique Conduisant à réfléchir sur une pratique Caractérisée par un souci de réalisme, de mise en pratique Visant à apporter des solutions et des améliorations du cadre de vie Et à favoriser l’échange entre des milieux très différents (architectes, techniciens, scientifiques etc.)
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Trois caractéristiques de la psychologie environnementale
Une vision dynamique de l’environnement Réaction de l’homme face à son environnement: évolution et adaptation Environnement perçu comme l’expression d’un système social global et complexe Environnement en résonance avec la personnalité de l’individu: inséparable des motivations personnelles, des systèmes de valeurs et des limites de l’individu
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Trois caractéristiques de la psychologie environnementale
Répondre à des questionnements Sur la perception de l’espace Comment les caractéristiques physiques de l’environnement influent-elles sur les conduites? Quels sont les besoins des individus en matière d’environnement? Quels rapports l’homme entretient-il avec son environnement?
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Après guerre – 1950 aux USA : Naissance de la discipline
Essor de l’architecture et de l’urbanisme reconstruction massive des logements et habitats recherche de la réduction des coûts de construction développement des habitats collectifs Période marquée par le progrès, la croissance, la concentration urbaine et l’accroissement des modes de production Difficultés psychologiques et sociales Sentiment d’insécurité Paupérisation des quartiers Désertification de certaines activités et/ou secteurs d’activités Image négative de la part des non-résidents
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Historicité de la psychologie environnementale
Un exemple de reconstruction d’habitats collectifs
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Historicité de la psychologie environnementale
1936: LEWIN envisage le comportement humain dans le cadre d’un champ global nommé l’Espace Vital L’espace vital est considéré comme un tout Dans lequel interviennent de nombreuses forces qui l’influencent simultanément Séparé du monde extérieur (E) comprenant tout ce qui est étranger à son activité 2 types de régions: la personne (P) dans sa totalité qui s’insère dans l’espace formé par son milieu psychologique (M) représentant tous les faits qui ont une signification pour elle Selon Lewin, la conduite de tout individu est relative à son environnement. Le comportement est fonction de la personne (de ses besoins) et de l’environnement. L’environnement dont il s’agit ici comprend certes une dimension géographique objective. Mais il est principalement compris par Lewin comme environnement psychologique. L’individu organise sa conduite relativement à l’ensemble des faits qui à un moment donné ont une réalité ou un sens pour lui. Cet environnement psychologique total (ou champ psychologique) constitue l’« espace de vie » (lebensraum, lifespace : espace vital ou espace vécu) de l’individu. Au sein de cet espace, la conduite humaine se définit par rapport à des « valences », c’est-à-dire par rapport à des régions considérées comme attractives ou répulsives pour l’individu et la satisfaction de ses besoins.
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Historicité de la psychologie environnementale
Espace vital = (P + M) Comportement (C) = fonction (f) de l’espace de vie comportant les caractéristiques du champ personnel (P) et la vision subjective qu’elle a de son milieu psychologique (M) C= f(P + M) Comportements déductibles si l’on connait P et M P= Personne E = Extérieur M= Milieu psychologique E = Potentiels Comportements
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Historicité de la psychologie environnementale
« Vraie naissance » de la psychologie environnementale Les premiers auteurs à utiliser le terme de « psychologie environnementale » travaillaient sur la question de l’utilisation de l’espace dans les hôpitaux psychiatriques Pour rappel, cette question était déjà présente au 19° siècle (Tenon, Pinel, Esquirol…)
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Pinel et l’architecture thérapeutique
Pinel (1810) soulignait l’importance de « la disposition intérieure et les avantages du local » Besoin pour l’aliéné de respirer un « air pur et salubre » Il questionne la capacité des architectes à ne pas prendre pour modèle les « loges où l’on renferme des animaux féroces »
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Les jardins asilaires Jardins thérapeutiques
Importance de différencier l’asile d'une prison Bien-être et caractère de liberté que procurent les jardins Présence d’eau Jardinage comme activité thérapeutique
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Historicité de la psychologie environnementale
1958: Ittelson & Proshansky (USA): Influence de l’architecture sur le comportement des malades mentaux 1964: Ittelson Conférence de l’Association de l’Hôpital Américain sur l’aménagement des hôpitaux Naissance du terme « psychologie environnementale » 1970 : Publication du 1er ouvrage de la discipline «Environmental Psychology: Man and His Physical Settings» Proshansky, Ittelson et Rivling étudient l’effet de la taille de la chambre dans les unités de soins psychiatriques
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Programme Eval’zheimer ©
Eval’zheimer® est un programme psychosocial d’intervention visant à plus de congruence entre les pratiques et l’environnement des MA Il est basé sur les recherches qui montrent que les facteurs non pharmacologiques comme le design intérieur et les caractéristiques architecturales peuvent aider à réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie
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Programme Eval’zheimer ©
Principes: L’espace tel qu’il est structuré dans les lieux de vie accueillant des MA devrait faciliter l’orientation et l’adaptation des résidents aux activités quotidiennes Les sites où sont accueillis les MA doivent permettre de promouvoir l’expression de comportements satisfaisants Le milieu de vie des MA doit leur permettre l’expression de comportements ordinaires Programme élaboré et mis en œuvre par la Fondation Médéric Alzheimer (2010/2012) Il s’agit de promouvoir l’expression de comportements structurants et ayant du sens pour la personne, en lui donnant la possibilité de vivre dans un environnement spatial, social et temporel qui lui donne les moyens d’exprimer ce qui est important pour elle.
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Programme Eval’zheimer ©
Aménagements selon les recommandations de l’équipe soignante prenant en compte: Structuration de l’espace Familles et leur rôle Mouvements des résidents Utilisation des espaces extérieurs Interactions entre les divers aspects de la vie quotidienne Programme élaboré et mis en œuvre par la Fondation Médéric Alzheimer (2010/2012) Il s’agit de promouvoir l’expression de comportements structurants et ayant du sens pour la personne, en lui donnant la possibilité de vivre dans un environnement spatial, social et temporel qui lui donne les moyens d’exprimer ce qui est important pour elle.
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Acceptation des changements
Résistance au changement de la part de l’équipe de soins: les changements les plus simples sont les mieux acceptés Choix des objets, couleurs, etc. en collaboration avec l’équipe soignante et les malades
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Eval’zheimer © (Charras et al., 2011)
Avant Après
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Eval’zheimer © (Charras et al., 2011)
Avant Après
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Eval’zheimer © (Charras et al., 2011)
Expérimentation du programme entre 2007 et 2010 auprès de 11 établissements Impact positif sur la qualité de vie Diminution de certains troubles Satisfaction des familles Meilleures conditions de travail Les équipes mettent en place des actions qui redonnent du sens au quotidien des personnes
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Caractéristiques environnementales
Comportements Impactés Espace privatif et personnalisation de l’environnement Agression, agitation, sommeil, qualité de vie Espace commun et ambiance résidentielle Retrait social Circulations articulées à des activités Fuites, humeur, implication des familles Ambiance domestique Retrait social, autonomie, sommeil, visites des familles, qualité de vie, Déambulation Compréhension sensorielle Agitation verbale Accès libre au jardin Tentatives de fuite, sommeil «Cadre de vie » devant la porte de chambre et personnalisation Orientation spatiale (1) L’espace privatif réduit l’agression et l’agitation et améliore le sommeil (2) Les espaces communs avec une ambiance résidentielle sont associés à la réduction du retrait social (3) Les couloirs comprenant des articulations avec des lieux d’activités réduisent les comportements de fuite, améliorent l’humeur, et permettent un engagement des membres de la famille (4) Une ambiance résidentielle/domestique est associée à une réduction du retrait social, une plus grande indépendance, une amélioration du sommeil et une augmentation de la fréquence de visites de la famille (5) la compréhension sensorielle réduit l’agitation verbale (6) l’accès au jardin thérapeutique réduit les tentatives de fuite et améliore le sommeil (7) l’augmentation de la sécurité mène à une plus grande indépendance, et est aussi associée à une réduction des chutes
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Historicité de la psychologie environnementale
1980: en France Levy-Leboyer « psychologie et environnement » (PUF) À partir de cette époque : La psychologie environnementale est intégrée à la conception architecturale et urbanistique On anticipe et on prévoit les attitudes, les émotions et les comportements
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L’exemple de l’aménagement intérieur d’un TGV
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L’individu et son environnement
L’environnement est composé de 4 éléments Le micro-environnement = Espace privatif, concerne l’individu et sa sphère familiale proche (intimité) Ex: logement, poste de travail etc. Le méso-environnement = Environnement de proximité partagé, concerne les relations interindividuelles et les collectivités de proximité Ex: espaces semi-publics, habitat collectif, quartier, lieu de travail, parcs etc.
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L’individu et son environnement
Le macro-environnement = Environnements collectifs publics, concerne l’individu dans sa relation à la collectivité: communautés, habitants, agrégat d’individus Ex: Villes, villages, campagne, paysage etc. L’environnement global = Environnement dans sa totalité, concerne la population, la société dans son ensemble Ex: L’environnement construit et l’environnement naturel, les ressources naturelles etc. Ces 4 niveaux interagissent en permanence!
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L’individu et son environnement
Chaque individu est inscrit dans plusieurs environnements Chacun de ces environnements influence et est influencé par nos comportements et nos émotions Chaque environnement procure à chaque individu: - une identité sociale - une identité culturelle - une identité économique Global Macro Méso Micro Par exemple : « tu fais quoi comme travail ? »¯ « je travaille dans telle ou telle usine » = réponse en terme de localisation environnementale … … et non d’activité ou de métier « il a les moyens ? » ¯ « il habite dans tel ou tel quartier » … et non de revenus ou de salaires
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L’individu et son environnement
Histoire individuelle et collective PASSE Micro-environnement Méso-environnement Contexte culturel et social INDIVIDU Macro-environnement Ainsi quel que soit le niveau environnemental avec lequel le sujet interagit, l’ensemble de ces facteurs détermine la manière dont l’individu va percevoir et agir dans cet environnement. Environnement global Envies, besoins, aspirations, anticipations FUTUR
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Spécificité du « regard psychosocial » (Moscovici, 1981)
Sujet Objet Sujet Objet Autrui
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Spécificité de la psychologie environnementale (Felloneau, 2003)
Sujet Environnement Autrui « Le rapport du sujet à son cadre de vie est indissociable des « autruis » qu’il y rencontre ».
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POUR RESUMER: Naissance de la psychologie environnementale
Années 60 (USA): réflexions communes de la psychologie, l’anthropologie, l’architecture... Contexte social propice Mouvement écologiste Constructions « de masse » (banlieues) Nécessité de prendre en compte les aspects psychologiques dans l’aménagement et la protection de l’environnement
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Conclusion: origines de la psychologie environnementale
Besoins des autres professions liées aux problèmes environnementaux Industrialisation et exode rural Prise de conscience de la pollution Développement de l’informatique (simulations, modélisations) Prise de conscience des changements à l’échelle globale Evolution de la pensée en psychologie
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Le travail du psychologue environnementaliste
1. Réaliser des études quantitatives et qualitatives sur le vécu de l’Homme dans son milieu 2. Analyse comment l’Homme: Perçoit , réagit, s’adapte et s’approprie son environnement 3. Propose: Des aménagements, des outils pour sensibiliser, des indicateurs Risques Cadre de vie Espaces collectifs Pollution
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Méthodes « classiques »
Plusieurs outils Méthodes « classiques » utilisées par tous les psychologues Les questionnaires Ex: degré d’acceptation d’antennes de téléphonie mobile dans un voisinage Les entretiens Ex: perception du confort des usagers d’une nouvelle rame de TGV L’observation Ex: mesures de performances à une tâche (temps mis pour trouver son chemin dans un bâtiment complexe)
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Méthodes «spécifiques»
Plusieurs outils Méthodes «spécifiques» Les cartes mentales Ex: faire réaliser aux usagers un dessin du lieu tel qu’ils l’imaginent Les trajets commentés Ex: pour déterminer les stratégies et habitudes d’élèves sortant de leur école EX: pour connaître les trajets les plus fréquents Les méthodes participatives Ex: demander à plusieurs personnes d’imaginer la médiathèque de « leur rêve »
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Champs d’application (1) Architecture, ergonomie
Ex: Conseil en aménagement (quartier, lieu de travail, de vie etc.) (2) Urbanisme, politique de la ville Ex: Gestion socio-environnementale (3) Ingénierie environnementale Ex: Prévention des risques / gestion des crises (4) Eco-citoyenneté Ex: Communication et éducation environnementale
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Champs d’application Perception, évaluation de Cartes mentales,
l’environnement Cartes mentales, évaluation des espaces de travail Dimensions sociales de l’espace Espace personnel, territorialité, intimité, stress interpersonnels Stress environnementaux Bruit, pollution atmosphérique, Agression, incivilités Ville et habitat Appropriation, confort Espaces spécifiques Espaces de travail, scolaire, extrêmes Espaces et ressources naturelles Développement durable
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Champs d’applications
3 cas concrets issus des grands domaines révolutionnés: 1. Architecture/urbanisme psychologie architecturale (Ex: Eval’zheimer, SNCF) 2. Géographie Géographie comportementale (Ex: Risques naturels) 3. Ecologie Anthroposystèmes (Ex: Green Greenland)
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L’environnement: lieu d’adaptation
Cette conception met l’accent sur le fait que l’individu doit s’adapter à son lieu de vie, notamment dans des circonstances dans lesquelles ce lieu de vie devient particulièrement contraignant. L’action et l’adaptation constituent les 2 aspects des interactions individu-environnement.
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Adaptation et résilience
Apprend-on à faire face? Comment peuvent se généraliser les comportements (prévention, protection)? L’adaptation à des contraintes fortes peut-elle engendrer la résilience des communautés? Reconstruction Réorganisation sociale La question de l’adaptation se pose différemment lorsque les contraintes ne sont pas choisies par les individus, mais sont subies. C’est le cas des catastrophes naturelles, mais aussi de la pollution ou de la plupart des contraintes liées à la vie en milieu urbain. Dans ce cas-là, il est intéressant de se demander quelles stratégies les individus emploient pour faire face à ces contraintes, pour se protéger, et si ces comportements sont généralisables. On s’intéressera en particulier à deux ensembles distincts de comportements: les comportements de prévention (actions en amont d’un problème plus ou moins prévisible), et les comportements de protection (faire face à l’événement lui-même). Dans ce cadre, la notion de résilience, issue de la psychologie clinique, renvoie à ces capacités de faire face: on parlera de communauté résiliente lorsque celle-ci est capable de se reconstruire après une catastrophe ou un événement déstructurant. Ceci implique que la communauté devait auparavant être préparée à l’événement (connaissance des mesures préventives et des comportements adaptés en cas de crise, protection préalable des personnes et des constructions…) Ainsi, les comportements de prévention et de protection vont généralement de pair.
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Catastrophes naturelles
Vulnérabilité individuelle Vulnérabilité sociale Incertitudes Prises de décision complexes Bouleversement des relations à l’environnement
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Intégration des aspects sociaux dans la gestion des risques naturels
Integration of the social aspects in the management of natural risks Interactions entre acteurs Perception du risque Communication sur le risque Relation avec l’environnement Aspects culturels Risques météorologiques et géologiques volcans, tremblements de terre, Cyclones, inondations Réduction de la vulnérabilité sociale Partage des responsabilités // acteurs institutionnels ou pas Protection “durable”
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Représentations et comportements
Subjectivité / biais (Slovic & Fischnoff) Aspects culturels (valeurs) Représentation de l’environnement Représentation du risque Difficile prédictibilité Probabilité (futures occurrences)? Prévisibilité (localisation, temporalité, intensité)? Perception des capacités de faire face La perception des risques et le sentiment de vulnérabilité qui l’accompagne sont façonnés par les connaissances du sens commun, c’est-à-dire par les représentations sociales du risque. Ils sont également affectés par le type de lien que les personnes entretiennent avec leur cadre de vie, c’est-à-dire le niveau et le type d’attachement territorial. Réponses variées: alarmisme, délégation, déni, optimisme irréaliste… (cf. Sjöberg) Perception de la réponse institutionnelle
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Exemple: Montserrat
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Exemple de situation de crise
Les faits Exemple de situation de crise Une chaîne d’alerte modifiée Sens de circulation des informations Implications « imprévues » d’acteurs Des structures immobilisées Moyens inopérants Surcharge des réseaux de communication Isolement Apparition d’acteurs spontanés Mobilisation des médias Implication des populations
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L’Exemple de Bam, 2003 L’impact d’un séisme
26 décembre: Iran, séisme de magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter morts Destruction quasi-totale de la ville
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Socio-économique activités économiques détruites
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Culture et histoire Perte du patrimoine historique
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Culture et histoire Perte de la mémoire
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Réseaux Ruptures de canalisation d’eau
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Réseaux Quelques atteintes au réseau ferroviaire
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Réseaux destruction des centres névralgiques: mairie
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Services d’intervention d’urgence
Réseaux
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Hôpital Khomeiny Réseaux
Importance de la prise en compte et l’analyse de la vulnérabilité subjective (perceptions et jugements que les populations impliquées ont des risques, de leur dangerosité et de leur capacité d’action)
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GREEN GREENLAND
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Description du terrain : Le Groenland
46 fermes au Groenland Une activité agricole récente = 100 ans
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Elevage ovins essentiellement
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Agriculture fourragère essentiellement
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Objectif = essayer de faire face au réchauffement climatique, tentative de diversification
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Green-Greenland Acteurs investis dans le programme: Climatologue, Historien, Psychologue de l’environnement, Biologiste (végétaux et glaciers) Question de recherche = Quel est l’impact du réchauffement climatique sur l’agriculture Groenlandaise? - Sur le plan physique? - Sur le plan des pratiques? - Sur le plan des représentations? - Sur les scénarios futurs? (modélisation)
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Green-greenland : diagnostic
La calotte glacière voit sa superficie diminuer en raison du réchauffement du climat La vie quotidienne des Groenlandais résidant sur la côte est affectée par ces changements climatiques Les processus d’adaptation de ces populations à ces changements sont peu connus Le réchauffement climatique est également un problème dans les provinces agricoles française, des adaptations sont mises en place
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Résultats attendus Représentation du réchauffement climatique
Evolution des comportements et des pratiques Strategies adaptation et de développement des activités agricoles Identification de strategies efficaces pour l’information et la communication sur le réchauffement climatique Comparaisons agriculteurs français / groenlandais sur stratégies d’adaptation et représentation du RC
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Green-greenland : Méthodologie
Entretien semi-directif auprès de 23 agriculteurs du sud Groenland Thématiques de la grille d’entretien: Représentation sociale du climat Perception des changements dans l’activité Perception de la qualité environnementale Perception de l’évolution de la faune/flore Perception de l’évolution du climat/environnement Perception de l’activité dans le futur
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Méthodologie 2 phases : 1) Entretiens exploratoires semi-directif avec des éleveurs et quelques institutionnels 2) Questionnaires en ligne pour les Groenlandais et sur site pour échantillon français
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Représentation du climat et perception des changements
Résultats phase 1 Représentation du climat et perception des changements Changement positif « like the warm; opportunity for vegetables; hope… » Réchauffement « Warm summers; Getting warmer; Hot weather… » Sécheresse « Land so dry; Definitly getting dry… » Manque de pluie et de neige « No rain; No more ice in the fjord; No snow… » Perception du changement climatique « summer changes; weather changes; climate changes; global changes » Conséquences négatives « No much grass; Very difficult now; lambs are smaller… »
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Résultats phase 1: Conséquences changement climatique
Conséquences économiques: Moins d’herbe oblige investissement important; moins d’agneaux soit perte financière Conséquences environnementales : Sécheresse; trop de phoques; moins de baleines; moins de poissons Conséquences sanitaires : alimentation inappropriée des moutons; diversité alimentaire menacée Conséquences sociales : moins de déplacements; mauvaise représentation du risque car aucune projection dans le futur, aucune perspective temporelle adaptative
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Green-Greenland : perspective de recherche-action
Au vu des résultats du questionnaire et de la comparaison France/Groenland: Possibilité d’intervention pour optimiser la perspective temporelle des Groenlandais et favoriser leur adaptation future Possibilité d’intervention auprès des agriculteurs français pour favoriser le changement de leur pratiques agricoles (changement structurel)
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