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La régression des zones humides
DISPARITION de plus de la moitié des zones humides entre 1940 et 1990 (Rapport Paul Bernard (1994)) 2,5 millions d'hectares ont disparu depuis 100 ans Soit 3 fois la Corse Accélération ces 10 dernières années Surtout les zones humides alluviales, les plaines intérieures et les grands ensembles littoraux Principales causes : Politique publique d'aménagement du territoire On estime généralement que les deux tiers de la superficie des zones humides originelles françaises ont été détruits. Les actions humaines influençant la destruction et la dégradation des zones humides (drainages, remblaiements, plantations...) peuvent résulter d'une initiative privée (drainage d'un marais par un agriculteur, remblaiement d'un terrain par un industriel…) ou procèdent de la mise en œuvre d'une politique publique (creusement d'un canal par l'État, développement d'équipements portuaires…). Cependant, il apparaît que les initiatives privées et publiques sont souvent liées. Soutien aux initiatives privées de comblement et d’assèchement
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La régression des zones humides
Prélèvements d'eau (agriculture, industrie, alimentation en eau potable…) Dégradation Pollution agricole (engrais, pesticides…) Aménagement du lit des cours d'eau Pollution industrielle (rejets) Extension des boisements (peupliers, résineux…) LES PROCESSUS DE DEGRADATION La pollution agricole liée à l'utilisation abusive d'engrais et de pesticides Les intrants agricoles (nitrates, phosphates) et les pesticides sont véhiculés après lessivage au sein des zones humides. La consommation d'engrais et de pesticides a ainsi doublé entre 1970 et Ils sont à l'origine des phénomènes d'eutrophisation et d'intoxication. Ce type de pollution s'est considérablement développé durant les dix dernières années avec des effets diffus sur l'ensemble des zones humides. Les pollutions d'origine industrielle Ces pollutions concernent les rejets accidentels ou chroniques d'hydrocarbures, de produits chimiques toxiques (dont les métaux lourds tels que le plomb, le mercure...) ou de matières en suspension. Par ailleurs, la pollution thermique principalement liée aux rejets d'eau de refroidissement des centrales nucléaires induit des changements dans les communautés végétales et animales. L'aménagement du lit des cours d'eau Ces aménagements intéressent les opérations de curage, de recalibrage, de construction de seuils. Les objectifs poursuivis sont essentiellement la lutte contre les crues et l'assainissement agricole. Ces travaux entraînent des modifications importantes des habitats et de la composition biologique ainsi que du fonctionnement écologique des cours d'eau et des zones humides annexes. Les boisements pour la populiculture Ces plantations menacent avant tout les prairies humides et les marais tourbeux de fond de vallée. Elles entraînent des modifications écologiques d'autant plus profondes qu'elles sont menées de façon intensive (destruction de milieux à fort potentiel biologique, épuisement des sols, appauvrissement considérable de la faune et de la flore, assèchement par abaissement de la nappe d'eau...) et paysagères tout en étant favorisées par des politiques publiques de soutien financier, d'exonérations fiscales, d'encadrement et d'incitation techniques (aides du Fonds forestier national, de l'État et de l'Union européenne). Les plantations de peupliers couvrent en France approximativement 250 000 ha et le développement de nouvelles techniques favorise leur extension dans les zones humides alluviales. Les boisements de résineux Les boisements de résineux concernent principalement les landes humides et les zones de tourbières. Ils s'accompagnent souvent d'un drainage préalable par creusement de fossés. Ces boisements sont encouragés par des incitations fiscales et des soutiens financiers à la plantation. Le prélèvement d'eau Les prélèvements d'eau pour les besoins un l'agriculture (la superficie irriguée a été multipliée par trois entre 1970 et 1990) de 1'industrie (centrales nucléaires, industries de papeterie...) et l'alimentation en eau potable ont un impact certain sur le fonctionnement hydrologique des zones humides et le niveau des nappes phréatiques. Croquis du bassin versant : "Agir pour les zones humides en Rhône-Méditerranée-Corse – Zones humides, zones utiles, il est urgent de se mobiliser", CDROM Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse, Direction Régionale de l’Environnement Rhône-Alpes Délégation de bassin
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La régression des zones humides
Destruction Régulation du débit des cours d'eau Aménagements hydroélectriques Pression foncière de l’agriculture (drainage) Extraction de la tourbe Infrastructures linéaires Recalibrage et canalisation des cours d'eau Aménagements touristiques Extraction de granulats LES PROCESSUS DE DESTRUCTION L'intensification agricole par drainage, poldérisation, remblaiement et mise en culture L'intensification des pratiques culturales résulte d'orientations générales des productions (primes diverses, attribution de quotas, incitation fiscale, taxe foncière sur le non bâti) et des politiques d'aménagement rural favorisant directement la mise en culture des zones humides par l'intermédiaire du remembrement, des subventions au drainage, des travaux d'assèchement entrepris en conformité avec le code rural et bénéficiant d'exonérations fiscales. Ce processus majeur de destruction des zones humides s'est accéléré au cours de la décennie Il touche principalement les zones humides alluviales ainsi que celles des plaines intérieures et des grands ensembles littoraux. La canalisation ou la mise à grand gabarit de cours d'eau L'aménagement des voies navigables se traduit par des interventions dans le lit des cours d'eau et par la création de canaux. Il engendre une destruction des milieux aquatiques fluviaux (zones de frayère, d'alimentation...) et un assèchement des zones humides riveraines par abaissement de la nappe phréatique. Les infrastructures linéaires Au-delà de la destruction directe de zones humides par leur emprise, les infrastructures linéaires peuvent générer des modifications hydrauliques dommageables et nuire à la qualité paysagère en raison notamment des opérations de remembrement induites. Elles peuvent aussi engendrer des pollutions accidentelles ou diffuses (les lessivages des chaussées entraînant le sel ou des métaux lourds, emploi d'herbicides sur les accotements). Le développement de l'urbanisation Le développement de l'urbanisation et les aménagements divers (lotissements, zones d'activités, parkings, décharges, campings...) se réalisent parfois aux dépens des zones humides par des opérations de remblaiement dans le cadre de politiques de planification de l'espace. De plus, cela entraîne un mitage et un cloisonnement de l'espace préjudiciables au bon fonctionnement des zones humides. Les aménagements touristiques Ces aménagements intéressent principalement les zones humides côtières et se manifestent par une consommation croissante de l'espace. Ils provoquent une destruction des milieux naturels ainsi qu'une fragmentation remettant en cause le fonctionnement écologique de la zone côtière. Les aménagements portuaires Ils affectent principalement les embouchures des fleuves et provoquent la disparition de vasières, de prairies humides... ou modifient la dynamique sédimentaire des estuaires. Ces impacts sont consécutifs au creusement de bassins portuaires, au remblaiement pour les zones d'activités ainsi qu'à la chenalisation et à la gestion des produits de dragage. Ces aménagements ont particulièrement affecté les estuaires de la Loire et de la Seine où 75 % de la superficie en zones humides ont été détruits ainsi que le golfe de Fos et l'étang de Berre. La régulation du débit des cours d'eau La régulation du débit des cours d'eau a plusieurs objectifs: lutter contre les crues, soutenir des débits d'étiage et mobiliser la ressource en eau pour l'irrigation agricole et l'approvisionnement domestique et industriel. Dans ce but des barrages sont construits malgré des conséquences dommageables pour l'environnement en général et pour les zones humides en particulier. Les modifications hydrauliques provoquent à la fois une altération notable de la qualité de l'eau, une perturbation du fonctionnement écologique et s'accompagnent souvent d'une transformation des zones alluviales au profit de la mise en œuvre ou de l’urbanisation. Les aménagements hydro-électriques Ces équipements (barrages) engendrent la disparition de zones humides alluviales, la modification du niveau des nappes phréatiques, ainsi que la perturbation du régime des eaux et du fonctionnement biologique des fleuves et des rivières sur de longues distances. Ils provoquent tout comme les barrages de régulation des débits, la disparition des poissons migrateurs. Le développement important de la micro-hydroélectricité ces dix dernières années est particulièrement préoccupant. L'extraction de granulats Les zones humides alluviales sont les premières concernées. Ces extractions peuvent se faire aux dépens de zones humides (prairie principalement) et affectent l'écoulement de la nappe phréatique (risque d'assèchement des marais riverains). Quant à l'exploitation en lit mineur, aujourd'hui interdite, son impact sur la dynamique des flux solides et liquides perturbe encore le fonctionnement général de l'écosystème alluvial. L'extraction de la tourbe L'exploitation industrielle de la tourbe est essentiellement destinée à la production de supports de cultures. Ainsi, m3 sont extraits annuellement en France. Cela constitue un processus de destruction important pour les tourbières (notamment les tourbières neutroalcalines de plaines) dont le temps de reconstitution est de l'ordre de plusieurs siècles. Urbanisation Aménagements portuaires Croquis du bassin versant : "Agir pour les zones humides en Rhône-Méditerranée-Corse – Zones humides, zones utiles, il est urgent de se mobiliser", CDROM Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse, Direction Régionale de l’Environnement Rhône-Alpes Délégation de bassin
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