LA MEDIATION SOUS TOUTES SES FORMES COMMUNICATION ET TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE Stéf BONNOT-BRIEY, Consultante&Formatrice TSA : stefaspy@gmail.fr.

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1 LA MEDIATION SOUS TOUTES SES FORMES COMMUNICATION ET TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE
Stéf BONNOT-BRIEY, Consultante&Formatrice TSA :

2 LA COMMUNICATION ALTERNATIVE ET AMELIORÉE Source : Présentation de Charlotte GAMARD, orthophoniste formatrice, CANAL AUTISME. « La CAA recouvre tous les moyens humains et matériels permettant de communiquer autrement ou mieux qu’avec les modes habituels et naturels, si ces derniers sont altérés ou absents. Elle vient compenser ou remplacer un manque ou une grande déficience de parole, un défaut de langage impactant la communication, pour la faciliter sous ses 2 versants expressifs et réceptifs ». Elisabeth Cataix-Nègre, Communiquer Autrement

3 Les procédures de CAA sont destinées aux personnes :
• soit qui ne s’expriment pas du tout verbalement, • soit qui s’expriment un peu, mais donc la parole n’est pas suffisamment intelligible pour être comprise, • soit qui présentent des difficultés de compréhension verbale importante.

4 Les procédures de CAA sont destinées aux personnes :
• porteuses de handicaps développementaux : troubles du spectre autistique, infirmité motrice cérébrale, surdité, trisomie 21, syndromes génétiques… • porteuses de handicaps acquis : troubles neurologiques suite à accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien… • sans handicap de façon ponctuelle, dans certaines situations.

5 « Améliorée » : La personne peut s’exprimer verbalement et comprendre des énoncés verbaux, mais besoin d’aide et de supports pour améliorer expression et compréhension. → Modalités de communication en + de l’oral. → Améliorer l’efficacité de sa communication.

6 « Alternative » → La personne est totalement privée de moyens de s’exprimer verbalement. → Recours à des moyens, à des codes différents de la parole.

7 POURQUOI UNE CAA → pour soutenir la compréhension → pour soutenir l’expression → au niveau réceptif : aide pour comprendre l’environnement les messages verbaux les messages non verbaux → au niveau expressif : aide pour exprimer ses besoins, désirs, émotions faire des commentaires poser des questions

8 Sans une méthode efficace, les seules réponses disponibles pour les enfants et adultes non verbaux, et avec lesquelles ils pourraient obtenir les mêmes résultats, sont des comportements non adaptés. • La recherche depuis ces 25 dernières années a montré que : • les systèmes alternatifs de communication n’inhibent pas le développement de la parole • leur utilisation augmentent les chances de développement ou l’amélioration de la parole.

9 LES OUTILS VISUELS

10 LES OUTILS GESTUELS Makaton : signes issus de la LSF
Coghamo : signes issus de la LSFB, simplifiés au niveau moteur Les mains animées : pictogestes, Québec les gestes accompagnent toujours la parole on appuie le verbal d’un support visuel pour ralentir le débit et mettre en évidence les éléments importants on ne signe que les mots clés, pas les mots grammaticaux (articles, prépositions,…)

11 UN EXEMPLE DE CAA VISUELLE : LE PECS
Le PECS a été créé en 1985 par le Dr A. BONDY (psychologue et thérapeute comportementaliste) et Lori FROST (orthophoniste) après son utilisation dans le cadre du programme pour les jeunes enfants autistes de l'Etat du Delaware aux Etats-Unis.

12 LE PECS est adapté pour toutes personnes présentant un trouble de la parole : personnes TSA, personnes âgées, toute personne pouvant présenter des troubles neurologiques (dys, AVC…). Ses objectifs sont • Compréhension et satisfaction des besoins de la personne, donc diminution des troubles du comportement. • L’initiation spontanée : il s’agit de s’approcher de l’interlocuteur pour lui donner l’image de l’objet qu’il désire et ainsi obtenir l’objet avec l’aide d’un incitateur physique puis de façon indépendante. • La personne progressivement apprend à : réaliser des demandes, construire des phrases visualisées, répondre à des questions, puis à faire des commentaires.

13 LES 6 PHASES DU PECS Phase I : l’échange physique
Phase II : augmenter la spontanéité Phase III : la discrimination Phase IV : structurer une phrase type « je veux… » Phase V : répondre à la question « qu’est-ce que tu veux ? » Phase VI : apprentissage des commentaires

14 UN EXEMPLE DE CAA GESTUELLE : LE MAKATON
Créé en 1972, par Margaret Walker, orthophoniste et professeur dans un hôpital de la Faculté de Londres, pour aider les adultes sourds ayant des difficultés de communication, puis les adultes et enfants entendants, présentant des troubles de l’apprentissage (dysphasie, autisme).

15 Le Makaton se définit comme :
« un outil de communication favorisant le développement du langage oral par la superposition de plusieurs canaux de communication (auditif, visuel, kinesthésique) ». Il utilise la parole associée à un signe (dérivé de la langue des signes française, LSF) et/ou à un symbole (pictogramme). Il utilise un vocabulaire de base (450 mots). Il peut être complété par un vocabulaire supplémentaire de 7000 mots. Lorsque le vocabulaire supplémentaire se révèle encore insuffisant, d’autres signes de la LSF peuvent être utilisés.

16 Ce programme s’adresse en particulier aux enfants ayant des troubles du langage. Il peut aussi être utilisé auprès d’adultes. Il n’y a pas de pré-requis à l’utilisation du Makaton. En fonction des difficultés des enfants, le Makaton répondra a des objectifs différents : faciliter la communication, développer l’expression et la compréhension verbale, servir de support visuel à la parole, faciliter l’apprentissage de la lecture, parfois même servir de signe social de ralliement au groupe… Le Makaton peut servir pour l’apprentissage du langage écrit. Ce programme nécessite une formation importante.

17 ÉVALUER POUR COMPENSER
→ Que perçoit-il ? → Que comprend-il ? → Quelques exemples d’évaluations formelles du langage : Le COMVOOR La VB-MAPP … Pour aller plus loin :

18 Synthèse : LA PROCEDURE D’OUTILLAGE
1) Évaluer 2) Adapter et individualiser 3) Activer et entrainer 4) Généraliser 5) Ré ajuster (si besoin)