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HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus

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1 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’hydatidose ou kyste hydatique est due au développement chez un hôte de la larve du taenia Echinocoque : Echinococcus granulosus.

2 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie 1 Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Le tænia échinocoque adulte est un petit cestode mesurant 3 à 4 mm de long. La tête ou scolex porte 4 ventouses et 2 rangées de crochets (30 à 38 crochets mesurant 25 à 40 µ) qui assurent sa fixation à la muqueuse intestinale de l’hôte définitif (chien). Le cou est étiré et fin. Le corps ou strobile est constitué de 3 à 4 anneaux dont seul le dernier, appelé segment ovigère, arrive à maturité et renferme un utérus rempli d’œufs mûrs ou embryophores. Les pores génitaux sont alternes. LES ŒUFS Sont ovoïdes 30 à 40 µ et renferment un embryon hexacanthe. Ils sont immédiatement infestants et le demeurent longtemps : 54 jours à -26°C, 24h à +51°, dans le formol à 40% les œufs peuvent survivre 2 semaines. LA LARVE OU HYDATIDE Se forme à partir d’un embryon qui ne mesure, à l’origine, que 25 à 30µ et va, par vésiculisation et croissance très progressive, constituer le plus souvent dans le foie ou le poumon une masse kystique quelquefois énorme, refoulant par compression les tissus de l’organe parasité.

3 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie 2 Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Au terme de son évolution le kyste hydatique va se trouver constitué de l’extérieur vers l’intérieur par : Une membrane « adventice » due à une réaction fibreuse péri-kystique variable selon les viscères et qui n’appartient pas à l’hydatide, ce n’est pas une structure parasitaire. Elle est constituée par le parenchyme de l’organe hôte refoulé par la croissance de l’hydatide, plus ou moins remanié et fibro-scléreux. Une membrane cuticulaire (externe), anhyste jouant le rôle de filtre sélectif pour les échanges hôte-parasite. C’est une membrane blanche nacrée ou ivoire, quelquefois épaisse (1 à 2 mm ); Constituée de couches concentriques d’une substance proche de la chitine, elle ne contient pas de cellules. Une membrane proligère (interne) qui représente l’élément noble du parasite, c’est la membrane fertile de l’hydatide, elle est unicellulaire et granuleuse, fine, fragile, molle et très blanche. A l’intérieur de l’hydatide on retrouve : Le liquide hydatique sous tension, clair « eau de roche » renfermant des sels minéraux, sucres, lipides et proteines (notamment enzymes et déchets azotés), 2 proteines ont été définies chimiquement car elles comportent des antigènes majeurs, d’importance diagnostique : - une lipoproteine thermolabile, ou antigène A, plus connue sous le nom d’antigène 5, et une lipoprotéine thermostable, l’antigène B. Les vésicules filles endogènes et exogènes qui bourgeonnent à partir de la face interne. Les vésicules proligères qui naissent par bourgeonnement de la membrane proligère. Ce bourgeon se vésiculise, grandit et donne naissance à des scolex.

4 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le Taenia adulte vit dans l’intestin du chien qui est donc l’hôte définitif, d’autres canidés sauvages (loup, chacal, coyote…) peuvent héberger le taenia adulte. Parvenu à maturité le dernier anneau se détache et est rejeté avec les déjections du chien, puis lysé sur le sol, libérant les embryophores qui sont hautement résistants aux facteurs physiques et peuvent rester longtemps infectieux. Le mouton (et plus rarement un autre herbivore) se contamine en broutant l’herbe souillée. Lorsque l’œuf arrive dans l’estomac de l’animal sa coque est dissoute libérant ainsi l’embryon hexacanthe. Ce dernier grâce à ses crochets et ses sécrétions enzymatiques va traverser la paroi du tube digestif au niveau des premiers segments de l’intestin grêle, gagner le foie, plus rarement d’autres organes. A ce niveau, il se transforme en larve hydatique qui n’atteint son complet développement que quelques mois voire quelques années après son installation dans l’organisme. Le chien s’infeste en dévorant les viscères hydatifères du mouton ou autre herbivore contaminé. Les scolex ingérés donneront des taenias adultes 6 semaines après la contamination. CYCLE CHEZ L’HOMME , HOTE ACCIDENTEL L’homme se contamine directement en ingérant des embryophores après avoir été en contact avec un chien parasité. L’infestation du chien entraîne chez ce dernier un prurit anal qui oblige l’animal à lécher la zone irritée et par là même disséminer les embryophores sur son pelage. La contamination indirecte par l’intermédiaire d’eau, d’aliments souillés par les déjections de chien parasité est également possible. L’évolution larvaire est comparable à celle observée chez le mouton. L’œuf éclôt dans l’estomac, libère un embryon hexacanthe qui franchit la paroi intestinale et passe dans la circulation porte qui le véhiculera jusqu’au foie ou généralement il s’arrête. S’il franchit ce premier barrage viscéral, il poursuit sa migration et par voie sanguine peut atteindre le poumon ou n’importe quel organe, (cœur, rate, rein, os..). L’embryon hexacanthe se transforme lentement en larve hydatique, qui en quelques années peut atteindre une taille plus ou moins considérable. Cycle

5 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement C’EST UNE AFFECTION COSMOPOLITE AVEC DES ZONES PLUS TOUCHÉES « L’HYDATIDOSE SUIT LE MOUTON COMME SON OMBRE ». Principaux foyers :  Afrique : Maghreb, Egypte, Kenya. En Algérie, la maladie existe sur l’ensemble du territoire national, plus particulièrement au niveau des hauts plateaux, zone d’élevage traditionnel où l’incidence opératoire est élevée. L’index hydatique se situe à 7 pour habitants, l’affection touche aussi bien l’homme que le bétail occasionnant ainsi des dégâts considérables devenant « un véritable fléau » posant un grand problème de santé publique. Europe : URSS, Yougoslavie, Grèce, Sicile, Italie, Chypre, Espagne, Portugal et France. Australie, Amérique du Sud (Argentine en particulier).

6 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 1 Diagnostic Traitement L’hydatidose touche surtout les enfants et les personnels des professions exposées (bergers, bouchers..). Plusieurs tableaux cliniques peuvent se présenter selon la localisation. KYSTE HYDATIQUE DU FOIE Plusieurs aspects peuvent être rencontrés mais la symptomatologie est dominée par les relations du kyste avec les voies biliaires. Les compressions dues au refoulement par le kyste entraînent une atrophie parenchymateuse, mais aussi l’écrasement des canaux biliaires. A la faveur d’ulcérations vont s’établir des communications entre le kyste et les voies biliaires. Il peut s’agir de fissurations, souvent multiples, sur de fins canalicules, entraînant des infiltrations de la bile plus ou moins septiques dans le kyste et après intervention, l’apparition d’épanchements biliaires dans la cavité résiduelle. Inversement, elles permettent le déversement de produits du métabolisme du parasite dans l’organisme, entraînant des réactions anaphylactiques. Les relations du kyste avec les vaisseaux comportent d’abord l’obturation des veinules périkystiques, par compression. A l’appauvrissement vasculaire et à la stase succède l’atrophie irréversible dans le territoire correspondant. L’ouverture du kyste dans une veine est exceptionnelle, mais entraîne alors une échinococcose secondaire massive. Quand le kyste siège dans la région centrale inter-porto-sus-hépatique, la proximité des gros vaisseaux constitue un facteur de gravité au moment de l’intervention chirurgicale. Au total deux tableaux cliniques ont été individualisés : La forme tumorale, où la découverte d’une masse hépatique régulière, rénitente et plus ou moins sensible à la palpation attire l’attention. La forme biliaire avec dyspepsie post-prandiale, des algies profondes et des épisodes de rétention biliaire Le plus souvent le diagnostic est évoqué à l’échographie.

7 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 2 Diagnostic Traitement KYSTE HYDATIQUE DU POUMON Peut se présenter sous divers aspects : Kyste latent découvert fortuitement à la suite d’un examen radiologique systématique « opacités rondes en boulet de canon ». Tableau de rupture avec vomique de liquide clair « eau de roche » contenant des crochets et des scolex. Hémoptysies, dyspnée et douleurs thoraciques. AUTRES LOCALISATIONS Les localisations les plus diverses ont été signalées : cerveau, rein, rate, muscles, œil, thyroïde, cœur. Les atteintes osseuses sont des localisations rares (1 à 2 %) de la maladie hydatique. L’atteinte rachidienne est plus fréquente (44% des atteintes osseuses) mais plus grave. La symptomatologie varie bien sûr en fonction de l’organe atteint.

8 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 1 Traitement Les examens radiologiques (échographie, scanner, I.R.M) sont d’un grand apport diagnostique dans cette pathologie. L’hémogramme au stade de kyste avéré montre une éosinophilie de 7 à 15%, qui est augmentée lors des ruptures de kystes. Les tests hépatiques peuvent être normaux. Les signes d’ictère rétentionnel s’observent s’il y a compression biliaire. Le diagnostic immunologique peut être basé sur la détection des réponses immunitaires (humorales et cellulaires) de l’hôte vis à vis du parasite. Les réactions sérologiques sont nombreuses, leur sensibilité et leur spécificité dépendent de la valeur de l’antigène utilisé. EXPLORATION DE L’IMMUNITE CELLULAIRE Intradermo-réaction de Casoni : pratiquée pour la 1ére fois avec succès par Casoni en 1912, elle n’est plus utilisée de nos jours car peu sensible et peu spécifique. Elle a un intérêt du point de vue épidémiologique, cependant elle présente des réactions faussement négatives et ne permet pas de suivre l’évolution de la maladie. Le test de dégranulation des basophiles (TDBH) : est significatif lorsque l’index de dégranulation des basophiles est > à 35 %, sensible et spécifique, il semble intéressant dans les localisations pulmonaires où la sérologie est parfois prise en défaut. EXPLORATION DE L’IMMUNITE HUMORALE REACTIONS UTILISANT DES ANTIGENES SOLUBLES 1-La réaction de fixation du complément : n’est plus employée 2-Test à la vapeur : simple sans appareillage, surtout dans les dépistages (n’est guère utilisé).

9 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 2 Traitement 3-Les réactions d’agglutination et d’hémagglutination : Agglutination des particules de latex recouvertes d’antigène soluble, est simple mais manque de spécificité (seuil de positivité 1/4) Hémagglutination indirecte utilise comme support des hématies formolées sur lesquelles l’antigène soluble est fixé grâce à la glutaraldehyde. Préparation stable plusieurs mois à +4°C. Bonne sensibilité mais doit être associée à d’autres techniques sérologiques (seuil de positivité entre 1/160° et 1/320°, selon les laboratoires). 4-Les réactions de précipitations : diagnostic qualitatif Double diffusion en gélose ou technique d’Ouchterlony Immunoélectrophorèse ou IEP nécessite un générateur de courant. La mise en évidence de l’antigène 5 et l’antigène B, fractions majeures d’Echinococcus granulosus (90% des localisations hépatiques, 70% des localisations pulmonaires), nécessite un délai de 5 jours. Electrosynérèse ( E.S.) est équivalente à l’IEP avec des arcs de précipitation, mais le délai est plus court (3 à 5 heures). L’ELIFA (enzyme linked immunofiltration assay) technique permettant de préciser la classe des immunoglobulines impliquée dans la réaction : les IgA sont prépondérantes dans les localisations pulmonaires avec les IgG . Les IgM sont le reflet d’une maladie évolutive ou d’une fissuration du kyste. L’ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) utilise comme support une plaque de microtitration sur laquelle est fixé l’antigène spécifique. La révélation du complexe immun formé se fait par addition d’antiglobuline humaine couplée à l’enzyme, la réaction est lu au spectrophotomètre. La valeur de la réaction est fonction de la qualité de l’antigène employé. WESTERN BLOT : technique d’immuno-transfert permet d’améliorer la spécificité des réactions en éliminant les faux positifs. Recherche d’antigènes et de complexes immuns circulants par ELISA double sandwich.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 3 Traitement REACTIONS UTLISANT DES ANTIGENES FIGURES Protoscolex entiers ou coupes à la congélation des scolex. 1-Immunofluorescence indirecte ou IFI : est sensible et spécifique surtout dans les localisations hépatiques, le seuil de positivité est entre 1/20 et 1/40 , mais il existe des réactions croisées avec l’echinococcose alvéolaire et la cysticercose. 2-Réaction à l’immuno-peroxydase : même principe que l’IFI seule la révélation change, l’immunoglobuline est couplée à la peroxydase. INTERETS ET LIMITES DU DIAGNOSTIC IMMUNOLOGIQUE DE L’HYDATIDOSE Destinée à préciser la nature hydatique d’une masse kystique révélée par les investigations cliniques et radiologiques, la sérologie doit reposer sur au moins deux techniques complémentaires : L’une quantitative (HAP, IFI, ELISA) L’autre qualitative ( IEP, ES, ID...) Ces associations permettent le diagnostic dans 80 à 90% des hydatidoses hépatiques et 65% des hydatidoses pulmonaires. Une sérologie négative ne permet donc pas d’exclure le diagnostic de l’hydatidose particulièrement dans le cas de kyste calcifié (manque de stimulation). La présence d’anticorps circulants dépend largement du contact du parasite avec les tissus, et la nature même de ces tissus. La positivité des réactions ne varie pas seulement avec la technique mais également avec la localisation et le stade évolutif du kyste.

11 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 4 Traitement Les résultats sont en fonction de la localisation du kyste : les meilleurs résultats sont rapportés pour les localisations hépatiques isolées ou associées (90% foie et 70% poumons). Les autres localisations (rate , rein ,péricarde, cerveau et os) peu nombreuses sont souvent sans traduction sérologique. Les résultats sont fonctions aussi de l’état morphologique du kyste : bien isolé dans son adventice, il pourra être muet sérologiquement. Forte réponse sérologique, en cas de kyste fissuré ou rompu, nulle dans les kystes calcifiés, et même parfois rompu et infecté ( ne contenant plus de matériel parasitaire). DIAGNOSTIC DE CERTITUDE Si la ponction d’un kyste hydatique est à proscrire, l’examen parasitologique de la pièce opératoire apportera la preuve formelle de l’affection :Le kyste est de taille variable, constitué de plusieurs membranes ,le liquide hydatique contient des crochets ,des protoscolex et même des vésicules filles, si le kyste est fertile. LA SURVEILLANCE SEROLOGIQUE DES MALADES OPERES  La cinétique des anticorps circulants montre une élévation des titres dans les 4 à 6 semaines suivant une intervention chirurgicale, puis une diminution durant les 12 à 18 mois suivants. La persistance d’un titre élevé des anticorps ou mieux une réascension dans les 6 à 12 mois après une intervention sont en faveur d’une échinococcose secondaire. Des négativations sérologiques après 3,5 et 7 ans ont été rapportés par certains auteurs. .

12 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement 1 TRAITEMENT Des essais avec des Carbamates de Benzo-Imidazolés ont été intéressants. Avec l’Albendazole (Zentel®) administré per os en plusieurs cures : Adulte 800mg par jour, 1 comprimé de 400mg deux fois par jour Enfant 11mg/kg en prise unique le matin (au total 6 cures de 28 jours chacune espacées de 15 jours). Des résultats favorables ont été obtenus , même si l’effet est loin d’être constant. Parmi les éléments favorables jouent la jeunesse du kyste et sa localisation. La tolérance de ces médicaments n’est pas parfaite. Une surveillance clinique, biologique et radiologique hebdomadaire puis mensuelle, visant à évaluer l’efficacité thérapeutique et à rechercher les signes éventuels de toxicité médicamenteuse est pratiquée. EN FAIT LE TRAITEMENT DE LA MALADIE HYDATIQUE RESTE CHIRURGICAL.

13 HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement 2 PROPHYLAXIE Intervenir sur l’un des nombreux maillons de la chaîne de transmission. Au niveau du chien (et autres canidés): Lui interdire l’accès aux abattoirs. Législation rigoureuse sur le chien (abattage des chiens errants et traitement des chiens parasités). Au niveau du mouton ( ou autre herbivores). Réglementation de l’abattage par création d’abattoirs surveillés. Saisie et destruction par incinération des viscères parasités. Transformation du type d’élevage, favoriser l’élevage en pâturage gardée par les clôtures et sans chiens. Au niveau de l’homme L’éducation sanitaire doit jouer un grand rôle et doit commencer très tôt à l’école. La prévention de l’hydatidose reste une affaire de tous. Tous les secteurs de la vie publique doivent intervenir. Sensibiliser les parents d’enfants à risque Instaurer un programme de lutte et de surveillance contre l’hydatidose. Veiller à construire des abattoirs qui répondent aux normes sanitaires établies et lutter contre les abattoirs clandestins.

14 ECHINOCOCCOSES POLYKYSTIQUES
Définition Strictement limitées au continent sud-américain, elles sont dues à deux Echinocoques : Echinococcus vogeli et Echinococcus oligarthrus. Parasitoses rurales, d’aspect polykystique, plus ou moins tolérées par l’homme et beaucoup plus chroniques que l’échinococcose alvéolaire. La chirurgie palliative reste le traitement le plus employé.

15 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Echinococcus multilocularis (Leuckart, 1863), dont la larve est à l’origine de l’échinococcose alvéolaire humaine.

16 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Echinococcus multilocularis est un petit cestode mesurant 1,2 à 3,7 mm de long et possède 3 à 5 anneaux. En plus de sa taille, il se différencie d’E.granulosus par : - La position médiane du pore génital - Un nombre restreint de testicules (20 à 30 pour E.multilocularis contre 40 à 50 pour E.granulosus). - L’aspect globuleux de son anneau mûr ( l’utérus n’a pas de branches latérales). - La taille et le nombre de crochets.

17 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Echinococcus .multilocularis vit à l’état adulte dans l’intestin grêle du renard, du chien, du chat ou de la belette. Les hôtes intermédiaires habituels sont des rongeurs sauvages, campagnols et autres, vivant dans les terriers profonds dans les régions arctiques et montagneuses. Les hôtes intermédiaires se contaminent en ingérant des graines ou plantes souillées par les déjections du renard contenant les embryophores. L’homme est un accident dans le cycle, il se contamine en ingérant des fruits sauvages (fraises des bois, myrtilles...) ou en dépeçant un renard. Le cycle ressemble à celui d’E.granulosus avec une différence en ce qui concerne les hôtes définitifs et intermédiaires.

18 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’échinococcose alvéolaire est rencontrée en Suisse, sud de l’Allemagne, ouest de l’Autriche (Tyrol et Bavière), Bulgarie, Turquie. Elle a été aussi signalée en Tchécoslovaquie, Grèce, nord de l’Iran, Inde, URSS , Canada, Etats Unis et Japon.

19 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Affection gravissime qui se déclare après une longue phase muette par un ictère de type rétentionnel avec hépatomégalie, foie dur et bosselé qui évoque un cancer secondaire du foie. L’atteinte hépatique est au 1er plan, avec fièvre et métastases pulmonaires et cérébrales. Le kyste émet des prolongements racémeux dans toutes les directions et contient une substance gélatineuse.

20 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’hyperéosinophilie sanguine oriente la diagnostic qui repose sur les tests séro-immunologiques identiques à ceux du kyste hydatique. Les réactions sérologiques sont positives selon que l’on utilise des antigènes préparés à partir E.multilocularis ou d’E.granulosus (réactions croisées, antigènes de groupe).

21 ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Il est chirurgical avec un pronostic plus sombre que celui de l’échinococcose hydatique. PROPHYLAXIE Elle est difficile, la destruction des renards ne résout pas tous les problèmes. La lutte contre les rongeurs sauvages est d’une efficacité relative. L’homme doit : - Eviter de consommer des baies sauvages crues. - Prendre des précautions lors de manipulations des cadavres de renards. Il faut sensibiliser les chasseurs et diffuser les mesures d’hygiène dans les zones d’endémie.

22 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La cénurose est l’infestation de l’homme et de nombreux mammifères sauvages et domestiques par la larve (cénure) de taenidés (tænia Multiceps multiceps (Leske, 1780), Multiceps serialis (Gervais, 1847) Baillet, 1863.

23 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Le Taenia multiceps mesure 40 à 60 cm et vit dans l’intestin du chien. Sa larve appelée « Cénure » est une vésicule mesurant 1 à 3 cm et renfermant un liquide clair. La maladie est exceptionnelle chez l’homme qui est un hôte accidentel.

24 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Comme nous l’avons écrit plus haut l’hôte définitif du Taenia Multiceps est le chien. L’hôte intermédiaire habituel de la larve est le mouton. Ce dernier est contaminé par ingestion d’œufs très résistants dans le milieu extérieur. Ils libèrent chez l’hôte des oncosphères qui traversent la paroi intestinale et gagnent les tissus où se développe la forme larvaire. L’homme se contamine en absorbant des aliments accidentellement souillés par un chien. La larve de couleur blanchâtre se développe le plus souvent au cerveau. Elle a une paroi fine et contient un liquide blanchâtre dans lequel baignent de nombreux scolex développés à partir de la paroi kystique. Chaque scolex possède une double couronne de crochets.

25 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Chez l’homme la cénurose est une affection rare, quelques cas ont été décrits en Afrique Noire, en Europe et en Amérique

26 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Elle est variable selon la localisation de la larve : Sous-cutanée : elle se manifeste par un nodule tendu, indolore et unique. Cérébrale : elle se manifeste le plus souvent par des céphalées, une obnubilation associée ou non à des crises comitiales et parfois accompagnées d’hypertension intracrânienne. Cénurose oculaire : la larve est habituellement située dans la chambre postérieure, au sein de l’humeur vitrée, au contact de la rétine et de la choroïde, le kyste est visible au fond d’œil.

27 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic n’est fait que lors de l’intervention chirurgicale. Le diagnostic peut être orienté par la notion d’un contage possible.

28 CENUROSE : Taenia multiceps
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Il est chirurgical avec un pronostic variable selon la localisation : relativement bon pour les localisations de la convexité ou des ventricules, toujours mauvais pour les localisations de la base. PROPHYLAXIE Consiste à améliorer les conditions d’hygiène alimentaire et à éviter la promiscuité avec les chiens.

29 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Diphyllobothrium ou Spirometra mansoni est un bothriocéphale du chien ou du chat. La sparganose est due au développement dans l’organisme humain d’une larve de ce cestode.

30 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement LES LARVES Larves ou sparganums sont des vers plats, d’aspect rubanné ou légérement cylindriques, blanchâtres présentant à la partie antérieure un renflement ou bothrium. Le corps non segmenté possède une striation transversale. Le sparganum de S.mansoni mesure entre 8 et 36 mm de long sur 0,1 à 12 mm d’épaisseur (Brumpt).

31 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement D.mansoni a été observé chez les chats et les chiens en Asie. Le premier hôte intermédiaire est Cyclops leuckarti, le second hôte intermédiaire est un têtard . Les grenouilles s’infestent en mangeant les têtards, la larve plérocercoïde (Sparganum) quitte alors le têtard pour se réenkyster dans la cavité générale de la grenouille. L’homme se contamine  en absorbant un cyclops infesté et prend la place du 2ème hôte intermédiaire, ou par voie transcutanée d’une façon plus complexe lors de traitements indigènes par des batraciens écorchés : Pour traiter des ophtalmies certains guérisseurs en Extrême Orient utilisent des grenouilles fraîchement écorchées qu’ils appliquent au niveau de l’œil malade.

32 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les cas les plus fréquents ont été rapportés d’Extrême Orient/ Japon, Chine, Corée, Inde Thailande et Etats Unis. Quelques cas à Madagascar, Amérique centrale et du sud.

33 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La sparganose est une maladie assez rare, les formes superficielles et surtout oculaires correspondent à une contamination transcutanée, alors que les autres localisations feraient suite à une contamination orale. La sparganose oculaire détermine des tuméfactions palpébrales, conjonctivales et orbitales. La symptomatologie des autres sparganoses est liée à la localisation des larves

34 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic positif est le plus souvent porté après intervention chirurgicale.

35 SPARGANOSE : Diphyllobothrium mansoni
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Il est chirurgical et consiste en l’extirpation de la tumeur. PROPHYLAXIE Elle reste basée sur l’éducation sanitaire.

36 SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les schistosomoses ou schistosomiases ou bilharzioses sont dues au développement de vers appartenant aux plathelminthes (vers plats), classe des trématodes, famille des schistosomidae et au genre Schistosoma Cinq espèces sont reconnues chez l’homme : Schistosoma haematobium. Schistosoma mansoni, Schistosoma intercalatum. Schistosoma japonicum. Schistosoma mekongi. L’espèce mekongi a été individualisée en Asie (Cambodge, Vietnam, Laos). C’est en 1851 que Théodor Bilharz découvre (Distoma haematobium), ou Schistosoma haematobium dans les veines portes d’un jeune fellah égyptien. Les schistosomes au cours de leur développement, sont alternativement et obligatoirement parasites de vertébrés (mammifères) et d’un invertébré (mollusque).

37 SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTES Mâle et femelle possèdent deux ventouses. Le mâle mesure 15 mm de long sur 1 mm de large, bien que plat, le corps s’enroule naturellement sur lui même pour former une gouttière le «canal gynécophore » dans lequel vient se loger la femelle. Plus longue que le mâle (18 mm), la femelle pond des œufs à éperon dont la position diffère d’une espèce à une autre, ce qui permet un diagnostic parasitologique précis. LES ŒUFS Ils possèdent un éperon et contient un miracidium mobile prêt à éclore. Il mesure 70 à 200µm de long, selon les espèces. LARVES Le miracidium est une première forme larvaire d’environ 100µm. La cercaire, longue d’environ 500µm (2ème forme larvaire), a une tête reliée à une queue bifide (furcocercaire), queue qui disparaît lors de la pénétration. Figure

38 SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES
Définition Morphologie Cycle 1 Répartition Clinique Diagnostic Traitement LES SCHISTOSOMES VIVENT DANS LE SYSTÈME CIRCULATOIRE. S. haematobium présente un tropisme pour les veines pelviennes (surtout vésicales) et quelquefois hémorroïdaires et rectales. S. mansoni, S. japonicum, S. intercalatum, S. mekongi s’installent préférentiellement dans les veines mésentériques supérieures ou inférieures. Cet habitat n’est pas obligatoire, des schistosomes ont été trouvés en dehors du système veineux porte, au cours d’une migration erratique. Les schistosomes peuvent persister chez leurs hôtes 20 ans et plus (longévité moyenne 2-8 ans). Le cycle est identique pour toutes les espèces, seuls changent les mollusques hôtes intermédiaires. Les vers adultes, mâles et femelles s’accouplent dans les vaisseaux sanguins drainant la circulation veineuse vésicale pour S. haematobium, intestinale pour S.mansoni, S. japonicum, S. intercalatum. Les femelles, une fois fécondées, pondent des œufs dans les veinules périphériques. Grâce à leur équipement enzymatique cytolytique et aidés par l’action mécanique de l’éperon, les œufs embryonnés à la ponte perforent l’endothélium capillaire puis la paroi de l’organe creux, pour tomber dans l’organe, et être enfin éliminés dans le milieu extérieur : Avec les urines pour S. haematobium. Dans les selles pour les autres espèces (S. intercalatum, S.mansoni, S. japonicum et S.mekongi et quelques fois S.haematobium).

39 SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES
Définition Morphologie Cycle 2 Répartition Clinique Diagnostic Traitement Pour éclore l’œuf doit être en contact avec l’eau (température 25°–30°C). Dans ces conditions, et du fait même de l’hypotonicité de cette eau, l’œuf éclôt et libère une forme larvaire ciliée mobile : le miracidium qui meurt (max. 24h) s’il ne trouve pas d’hôte intermédiaire. Le miracidium pénètre à travers les téguments du mollusque, se transforme en sporocyste primaire qui par bourgeonnement donne lieu à des sporocystes dits de 2ème génération qui migrent vers l’hépato-pancréas où ils se transforment en furcocercaire. Il y a ici un phénomène de polyembryonnie : un miracidium peut donner des milliers de furcocercaires. Ces furcocercaires quittent le mollusque par effraction et tombent dans l’eau. Longues de 500 µ (300µ pour la queue bifide et 200µ pour le corps allongé), les furcocercaires sécrètent des enzymes protéolytiques qui leur permettent d’assurer l’infestation de l’hôte définitif (hommes…) par pénétration transcutanée, à l’occasion d’un bain aux heures chaudes de la journée. Au moment de ce passage, les furcocercaires perdent leur queue et seule la partie antérieure gagne les capillaires sanguins. Elles prennent le nom de schistosomules. Ces schistosomules sont entraînées par le courant sanguin jusqu’au cœur droit puis renvoyées dans la circulation jusqu’au foie, elles achèvent leur développement dans les vaisseaux intra-hépatiques et ne gagnent leur habitat vasculaire définitif qu’une fois leur maturation achevée.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement C’est la présence ou l’absence de mollusques gastéropodes, hôtes intermédiaires et les caractères bio-écologiques propres à chaque espèce de mollusque qui conditionnent pour une large part la répartition des différentes espèces. Ainsi : S. mansoni s’étend en Afrique tropicale et subtropicale, en Asie du Sud-Ouest, aux Antilles et en Amérique du Sud. S. haematobium est installé sur le continent africain du Maghreb jusqu’à Madagascar. On le retrouve également au Proche et Moyen Orient. EN ALGÉRIE : les foyers connus sont:  Nord : Khemis - El – Kechna Djidiouia El – Harrach Gué de Constantine Réghaia Sud : Djanet Iherir Agdal Tamadjert S. japonicum se trouve en Extrême Orient. S. mekongi en Thaïlande et au Laos. S.intercalatum n’est connu qu’en Afrique équatoriale et subéquatoriale.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 1 Diagnostic Traitement Les premiers stades de la maladie, correspondant à la pénétration et à la migration du parasite sont communs aux différentes espèces de schistosomes. Par contre à la phase d’état les manifestations cliniques varient en fonction de la localisation des schistosomes adultes. MANIFESTATIONS CLINIQUES DE LA PHASE INITIALE Réactions cutanées La pénétration active de la peau par les furcocercaires déclenche dans les minutes un érythème prurigineux ou une flambée d’urticaire. Ces réactions cutanées constantes et très marquées dans les infections à S. japonicum, sont moins fréquentes dans la bilharziose à S.mansoni, et passent souvent inaperçues dans celle de S. haematobium. Période d’invasion C’est la phase de maturation ou de migration des vers. Elle débute après une période de latence de 2 à 4 semaines. Elle se caractérise par des troubles généraux et allergiques non pathognomoniques. Asthénie, anorexie, céphalées, arthralgie, fièvre irrégulière, hépatomégalie en règle modérée. La phase de migration des formes larvaires dans le parenchyme pulmonaire peut se manifester par une toux sèche, quinteuse, irritative. On note également des manifestations allergiques (prurit, œdèmes). La N. F. S. (numération de la formule sanguine) à ce stade révèle une hyperleucocytose avec hyperéosinophilie élevée en phase toxémique.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 2 Diagnostic Traitement Dans l’infection par S. haematobium, les manifestations cliniques de la phase d’invasion sont, en général discrètes, mais peuvent persister 6 mois et l’évolution est favorable, même sans traitement. Cependant ce stade toxémique prend un aspect particulier décrit sous le terme de maladie ou « fièvre de Katayama » dans l’infection à S.japonicum et « fièvre des safaris » avec S.mansoni A cette phase d’invasion, le diagnostic est délicat, il est orienté par la notion d’un bain infestant et par une éosinophilie. Le diagnostic parasitologique direct est négatif, car la mise en évidence des œufs dans les urines ou selles ne peut se faire avant 6 à 12 semaines. Par contre les examens immunologiques prennent toute leur valeur. MANIFESTATIONS CLINIQUES DE LA PHASE D’ETAT LA SCHISTOSOMOSE URO-GÉNITALE La localisation des vers adultes et la ponte massive d’œufs dans la paroi de la vessie, de l’uretère et des organes génitaux expliquent la symptomatologie uro-génitale. ATTEINTE VÉSICALE Au stade où la muqueuse est facilement perméable aux œufs, l’hyperhémie de la paroi vésicale est intense et l’hématurie est fréquente. Puis apparaissent des tubercules et les polypes témoins du regroupement de formations granulomateuses. Deux formes de bilharziose vésicale sont décrites : une forme dite « aiguë » et une forme dite « chronique ». La bilharziose vésicale aiguë est une forme essentiellement hématurique. L’hématurie est habituellement terminale, capricieuse, souvent peu importante et intermittente. Dysurie, pollakiurie et douleurs mictionnelles sus-pubiennes sont fréquentes. Ces troubles cèdent à une thérapeutique symptomatique.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 3 Diagnostic Traitement La bilharziose vésicale chronique ou « cystite bilharzienne chronique », correspond à l’installation du tissu fibroscléreux. Il y a diminution de l’hématurie mais on note une augmentation de la dysurie, de la pollakiurie et des douleurs mictionnelles. Cependant, quelque soit le stade de l’atteinte vésicale, un certain nombre de lésions ou de complications peuvent être observées : La surinfection est particulièrement fréquente dans la bilharziose vésicale, surtout dans les formes chroniques. La formation de calculs. Calcifications vésicales, révélées par la radiographie elles correspondent à des amas d’œufs calcifiés. Tumeurs granulomateuses ou bilharziomes dues à la confluence des granulomes. Ces tumeurs régressent sous traitement. Les polypes fibro-calciques se rencontrent dans les formes chroniques. Les papillomes bilharziens. Le cancer de la vessie : est un phénomène connu en Egypte, mais ces observations ne sont pas confirmées dans d’autres pays d’Afrique. ATTEINTE URÉTÉRALE ET PYÉLO-CALICIELLE - L’atteinte urétérale est habituellement bilatérale mais asymétrique (souvent à gauche); elle s’accompagne de douleurs. Ces douleurs sont soit, sourdes le long du trajet des uretères, soit des douleurs de type coliques néphrétiques en cas d’obstruction aiguë par un polype. - Les lésions pyélo-calicielles correspondent à une dilatation lente et progressive secondaire aux lésions urétérales et vésicales.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 4 Diagnostic Traitement ATTEINTE URÉTRALE Ne se manifeste que chez les sujets hautement infestés : urétrite, rétrécissements urétraux, fistules urétro-périnéales ou scrotales. ATTEINTE RÉNALE Le rein peut être le siège de processus physiopathologiques distincts : dépôts d’œufs dans le parenchyme rénal ou le tissu muqueux, lésions de la voie excrétrice conduisant à des néphrites tubulo-intersticielles, de l’hydronéphrose. On observe également des néphropathies glomérulaires. Sans traitement, les lésions excrétrices aboutissant à l’insuffisance rénale. MANIFESTATIONS GÉNITALES Chez l’homme L’atteinte des vésicules séminales est la lésion génitale la plus fréquente, elle s’exprime soit par une hypertrophie massive, soit par une atrophie, soit par un développement pseudo-kystique. La spermatocystite est cliniquement muette dans la majorité des cas et sera donc révélée par un examen clinique et radiologique. L’atteinte de l’épididyme réalise également des formes nodulaires. Le diagnostic différentiel avec l’épididymite tuberculeuse est délicat. La prostate est souvent le siège de dépôts d’œufs.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 5 Diagnostic Traitement Chez la femme Au niveau de la vulve, les papillomes bourgeonnants (bourrés d’œufs) sont les manifestations les plus caractéristiques. Les lésions cervico-vaginales bourgeonnantes ou ulcératives provoquent ménométrorragies, leucorrhées et douleurs. Le corps utérin peut être le siège d’une infiltration scléreuse du myomètre pouvant évoluer jusqu’au pseudo-fibromyome. Endométrites et cervico-urétrites avec polyposes ne sont pas exceptionnelles. Les salpingites bilharziennes sont des salpingites interstitielles chroniques. Enfin, l’altération des fonctions ovariennes est peu fréquente bien que les œufs soient retrouvés dans les ovaires 4 fois sur 5. Toutes ces atteintes compromettent le pronostic obstétrical, la stérilité étant fréquente. AUTRES LOCALISATIONS Bien qu’asymptomatique, l’envahissement du rectum par les œufs de S. haematobium est à titre diagnostique un phénomène important Les atteintes intestinales, hépatiques, spléniques, cardiaques, pulmonaires, nerveuses sont peu fréquentes, mais ont une expression clinique superposable à celle observée dans les infections à S.mansoni , S. japonicum.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 6 Diagnostic Traitement ASPECTS CLINIQUES DES AUTRES SCHISTOSOMOSES MANIFESTATIONS DIGESTIVES Chez l’homme, l’installation des vers adultes de S.mansoni, S. japonicum, S. intercalatum dans les vaisseaux sanguins drainant le tube digestif et organes annexes détermine une symptomatologie intestinale qui débute 3 mois après l’infestation. L’atteinte colique revêt des expressions cliniques diverses, localisées ou diffuses : Forme latente : troubles minimes, douleurs abdominales fréquentes sans altérations de l’état général. L’atteinte colique existe constamment avec épaississement du colon et hyperhémie du rectosigmoïde. L’évolution vers la papillomatose ou la forme ulcéreuse est possible. Forme dysentérique : émission fréquente de selles enrobées de mucus abondant, douleurs abdominales, état général altéré. Forme ulcéreuse chronique : survient à la suite d’une fibrose intense et localisée qui, en comprimant les vaisseaux sanguins, provoque l’apparition de zones ulcérées. Complication hépatosplénique : dans toute bilharziose, existe une atteinte hépatique dés le début de l’infection où prédominent les lésions inflammatoires chroniques (S. japonicum et S.mansoni), avec un pronostic souvent sombre (risque d’hémorragies digestives par rupture de varices oesophagiennes).

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 1 Traitement L’hyperéosinophilie n’a d’intérêt diagnostique qu’à la phase toxémique. DIAGNOSTIC DIRECT Examen des urines Les œufs de S. haematobium sont recherchés dans le culot de centrifugation des urines, recueillies après effort physique, de préférence sur la première miction du matin. En période hématurique, l’examen pourra être fait directement ou par écrasement d’un petit caillot sanguin. Examen des selles La recherche des œufs de S.mansoni, S.japonicum et de S.intercalatum se fera par examen direct, par la méthode de Kato. La découverte des œufs de S.haematobium est possible, mais rare (1% des examens de selles). Numération des œufs C’est la charge parasitaire totale et la charge parasitaire moyenne, utile avant traitement et pour les enquêtes épidémiologiques. On utilise le Kato quantitatif et le recueil d’une quantité donnée d’urines passée à travers un papier filtre. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES EIles sont utiles, voire indispensables : - Après un examen parasitologique direct négatif. - Dans la surveillance épidémiologique. - Dans le suivi d’une thérapeutique. En pratique, il est possible d’utiliser des antigènes hétérologues S.mansoni ou S. bovis en raison des nombreuses communautés antigéniques mais également en raison de leurs meilleures adaptations aux rongeurs de laboratoire.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 2 Traitement RÉACTIONS UTILISANT DES ANTIGÈNES FIGURÉS 1 -Antigènes figurés vivants Réaction de la membrane de Vogel et Minning. Elle consiste en un dédoublement de la cuticule des cercaires vivantes sous l’action des anticorps sériques du malade. C’est une réaction spécifique du genre schistosoma d’apparition précoce (positive à la phase d’invasion et se négative à la guérison), de réalisation délicate, voire dangereuse car risque de contamination Réaction de précipitation péri-ovulaire d’ Oliver Gonzales (circum-ova). C’est la formation de précipités autour d’œufs vivants en présence de sérum de malade. Spécifique d’espèce, cette réaction se positive seulement en période d’état et se négative longtemps après traitement. 2 - Coupe à la congélation d’antigènes figurés : pour l’immunofluorescence indirecte. Cette technique est réalisée sur des coupes à la congélation de cercaires ou de vers adultes, soit fixés directement, soit après incorporation dans du tissu cardiaque (de hamster par exemple). On utilise des anticorps anti-Ig marqués à l’isothiocyanate de fluorescéine. Si le sérum du malade contient des anticorps anti-schistosome, il se forme un complexe fluorescent au contact de l’antigène fixé, et après addition d’anticorps anti-Ig fluorescents.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 3 Traitement TECHNIQUES UTILISANT DES ANTIGÈNES SOLUBLES - Réaction de fixation du complément: Technique de Kolmer: utilise un antigène délipidé afin d'éviter les fausses réactions. - Réaction de précipitation en gel: L'application de ces réactions par Biguet et Capron a permis l'étude des différents composants antigéniques de schistosomes. - L'immunoélectrophorèse: permet de distinguer des fractions spécifiques de genre: (Arc 4) ou d'espèce (Arc 8 S. mansoni). - L'électrosynérèse: permet une révélation rapide des anticorps, par présence d’arcs de précipitations. - Réaction d'hémagglutination passive. - ELISA: (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) - Radio-Immuno-Assay. : permet un diagnostic plus spécifique, elle est utilisée pour l'étude de nombreux paramètres de la réponse humorale et cellulaire. Toutes ces réactions sérologiques sont fréquemment faiblement positives, voire même négatives en phase chronique, mais la montée des taux des anticorps après traitement est un critère d’efficacité thérapeutique.

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Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Toute bilharziose évolutive doit être traitée afin d’éviter les complications, on utilise : Biltricide (Praziquantel®) : 40mg/kg per os en 1 ou 3 prises en un seul jour chez l’adulte. Bonne tolérance, nécessite parfois une 2ème cure en cas d’échec. Actif sur les 4 espèces. Oxamniquine Vansil® : capsules dosées à 250 mg, sirop dosé à 50 mg/ml. 15mg/kg per os en une ou deux prises, un ou deux jours de traitement. La tolérance est bonne, seuls quelques vertiges ont été constatés. Il est seulement efficace sur S.mansoni et son activité est 10 fois plus importante que celle du Niridazole. Métrifonate est uniquement actif sur S. haematobium, comprimé à 100 mg, il s’administre à la posologie de 7,5 à 10mg/kg en deux prises à 15 jours d’intervalle. Niridazole (Ambilhar ®) a été retiré de la nomenclature internationale à cause de ses effets secondaires. Quelque soit le traitement utilisé, il est nécessaire de faire un contrôle biologique, car aucun traitement de la bilharziose n’est actuellement efficace à 100%. Contrôler au bout d’un mois et demi après traitement, temps nécessaire pour obtenir une négativation des examens directs. PROPHYLAXIE - Education sanitaire des malades - Traitement de masse des populations exposées. - Lutte conter les mollusques par : Moyens chimiques : Molluscicides (Niclosamide, Pentacholorophénate de Na, sulfate de cuivre, N-Trityl-morphine). Inconvénient : ce sont des produits toxiques pour la faune et flore aquatiques. Moyens biologiques : Asséchement des eaux, Destruction des végétaux qui servent de support et de nutriments pour les mollusques, Introduction de prédateurs : poissons, Rupture de l’équilibre biologique par l’apport d’une faune de substitution (mollusque non cible), mollusques compétiteur .

51 LES DISTOMATOSES Définition On regroupe sous le nom de distomatoses des infections d’origine parasitaire, dues à des douves ou distomes. Les distomatoses sont des maladies cosmopolites dues à des vers plats hermaphrodites à corps foliacé, non segmenté et pourvus de deux ventouses, avec un tube digestif dépourvu d’anus. Appartenant à la classe des trématodes, les douves se caractérisent suivant leur localisation et leur espèce en : DISTOMATOSES HÉPATO-BILIAIRES Grandes douves Fasciola hepatica Fasciola gigantica  Opisthorchidae Clonorchis sinensis Opisthorchis viverrini Opisthorchis felineus Petite douve du foie Dicrocoelium dendriticum DISTOMATOSES INTESTINALES Fasciolopsis buski Metagonimus yokogawai Heterophyes heterophyes DISTOMATOSES PULMONAIRES Paragonimus ringeri ou westermani Paragonimus kellicotti Paragonimus africanus DISTOMATOSES ERRATIQUES Distomatose buccopharyngée (Halzoun) Distomatose pancréatique : ce serait en fait une complication des distomatoses à Opisthorchidae

52 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La fasciolose (fasciolase) ou distomatose à Fasciola hepatica est une maladie cosmopolite des pays d’élevage. C’est une affection rare due à la présence dans les canaux biliaires (distomatose hépato-biliaire), de grandes douves après ingestion de végétaux (cresson sauvage) hébergeant la forme infestante.

53 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Fasciola hepatica, est un ver long de 15 à 35 mm, large de 4 à 12 mm, non segmenté aplati et foliacé, blanc au centre, plus foncé sur les bords, plus large en avant qu’en arrière et présente antérieurement un rétrécissement brusque : le cône céphalique, portant la ventouse buccale. Les ventouses jouent également le rôle d’organes de locomotion en permettant des mouvements de reptation. LES ŒUFS Sont brun clair, ovoïdes de 130 à 155 µ de long sur 70-90µm de large, symétriques, non embryonnés, ils possèdent à l’une de leurs extrémités un opercule convexe

54 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle 1 Répartition Clinique Diagnostic Traitement BIOLOGIE  Fasciola hepatica vit principalement dans les canaux biliaires et se nourrit de mucus, de sang et de débris cellulaires provenant du frottement des épines cuticulaires sur la muqueuse des canaux biliaires. Elle parasite les canaux biliaires des ovins et bovins, l’homme n’est en fait qu’un hôte accidentel. L’hôte intermédiaire est une limnée amphibie : Limnea truncatula. D’autres limnées peuvent héberger le parasite (Limnea stagnalis par exemple) mais seuls les mollusques jeunes permettent au parasite d’effectuer un développement complet. La biologie des limnées a une importance capitale, car elles sont le principal maillon de la chaîne, permettant ainsi la survie des parasites. Ces mollusques d’eau douce nécessitent quatre facteurs écologiques importants pour leur développement (eau, lumière, température et nature du sol). Limnea truncatula est un mollusque gastéropode amphibie dont l’habitat idéal sont les mares peu profondes et les terres humides. La température optimale pour L. truncatula se situe aux environs de 22°C. La composition chimique des sols influe aussi sur les populations de L.truncatula. On sait depuis longtemps que les moutons broutant l’herbe dans les près salés ne sont pas exposés à la fasciolase. Dans les conditions optimales, les limnées sont aptes à la ponte dès l’âge de 5 semaines. L. truncatula est hermaphrodite et capable d’autofécondation. L’émission des œufs peut se poursuivre pendant quelques mois, l’importance totale de la ponte d’individu est variable en fonction de l’état de nutrition, et de l’hygrométrie ambiante. La longévité de L. truncatula est fonction de l’activité de l’individu, elle même variable avec les conditions climatiques. Cycle

55 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle 2 Répartition Clinique Diagnostic Traitement Il est évident que L. truncatula étant indispensable au cycle biologique de F. hepatica, son écologie et sa biologie ont des implications directes sur l’épidémiologie de la fasciolose correspondante. Ainsi par exemple, en zone tempérée, les métacercaires de F. hepatica sont essentiellement disponibles sur les végétaux à la fin du printemps et au début de l’été, et en fin d’été- automne. Cependant, même en hiver, les métacercaires persistent et peuvent être à l’origine de contaminations. Ces métacercaires sont résistantes à l’action des agents destructeurs (permanganate de potassium, hypochlorites) mais détruites par la chaleur de 60 à 70°C. LE CYCLE EVOLUTIF  Après avoir atteint leur maturité sexuelle chez l’hôte définitif, les douves hermaphrodites pondent des œufs qui sont véhiculés vers le milieu extérieur par le flux biliaire et rejetés ensuite avec les fèces. Les œufs, non embryonnés au moment de la ponte, continuent leur évolution dans l’eau. Ces œufs sont d’aspect ovoïdes, brunâtres, operculés, 130 à 155 µ de long sur 70-90µ de large Les œufs parviennent à maturité en trois semaines. Si l’influence de la température est primordiale (à 30°C l’embryon est mature en 8 jours) d’autres facteurs (humidité, teneur en oxygène) peuvent intervenir. L’éclosion donne naissance au miracidium à partir duquel se forment en trois mois environ, des milliers de cercaires. L’aboutissement à ce stade de cercaire se fait ainsi : le miracidium est attiré par la limnée et pénètre son hôte après avoir émis des sécrétions protéolytiques, il se transforme en 2ème forme larvaire, le sporocyste dépourvu de tube digestif. A l’intérieur de celui-ci bourgeonnent des masses cellulaires donnant ainsi la 3ème forme larvaire, la rédie qui possède une ébauche du tube digestif. Ces rédies quittent par la suite le sporocyste pour gagner l’hépato-pancréas du mollusque et donnent naissance, par bourgeonnement interne, à des milliers de cercaires.

56 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle 3 Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les mollusques s’infectent préférentiellement au début de l’été, mais peuvent garder l’infection toute l’année. Les cercaires quittent le mollusque pour s’enkyster sur des plantes aquatiques, dont le cresson sauvage. D’autres végétaux comme le pissenlit, la mâche, des brindilles flottantes à la surface de l’eau peuvent être le support de ces métacercaires. C’est en ingérant ces métacercaires enkystées sur ces végétaux que le bétail et, accidentellement, l’homme se contaminent. Les sucs digestifs dissolvent l’enveloppe kystique de la jeune douve. Celle-ci franchit la paroi intestinale en moins de 24 heures pour passer dans la cavité abdominale. Capable de dilacérer l’épithélium et les tissus sous-jacents, elle progresse activement jusqu’à atteindre la capsule de Glisson qu’elle traverse pour enfin gagner les canaux biliaires, où elle devient adulte, 3 mois après la contamination. Dans de rares cas, la jeune douve peut s’égarer dans son parcours vers le foie, emprunter accidentellement la voie veineuse ou lymphatique et être responsable de localisations erratiques cérébrales, sous-cutanées, pulmonaires ou musculaires.

57 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement De très nombreux pays abritent cette affection, bien connue des vétérinaires, comme maladie du bétail, rare chez l’homme, elle doit être envisagée dans l’étiologie des hyper-éosinophilies parasitaires.

58 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 1 Diagnostic Traitement L’évolution de la distomatose se fait en deux phases aux manifestations cliniques bien différentes et dont l’intensité dépend de l’importance de la contamination. Chez l’homme la contamination est rarement massive, les formes rencontrées sont donc pauci-symptomatiques et atypiques. La forme aiguë se caractérise par : Une phase d’invasion, d’hépatite toxi-infectieuse, correspondant à la migration intra-hépatique de la larve. Elle dure 2 à 3 mois. Une phase d’état, caractérisée par des accès d’angiocholite fébrile, liée à la présence intra-canaliculaire des vers adultes pouvant se prolonger plusieurs années. PHASE D’INVASION  L’homme se contamine après avoir consommé le cresson; un à trois semaines après le repas infestant, quelques malaises digestifs apparaissent associés à des myalgies, arthralgies et une asthénie parfois marquée. La triade : hépatomégalie, hépatalgie et fièvre caractérise le stade d’hépatite toxi-infectieuse. La fièvre est généralement modérée (38-39°C) en plateau, parfois, oscillante avec des accès à 40°C et accélération parallèle du pouls. Les douleurs sont au niveau de la région épigastrique ou de l’hypochondre droit à types de crampes douloureuses d’intensité variable et irradiant parfois en bretelle. L’état général est altéré, anorexie, amaigrissement, asthénie marquée. L’association asthénie et hépatalgies sont les symptômes constants de la distomatose au début.

59 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 2 Diagnostic Traitement LA PHASE D’ÉTAT Elle est dominée par les accidents provoqués par la présence de douves dans les canalicules biliaires : à l’aide de leurs ventouses, ces douves vont léser la muqueuse, entraînant des lésions inflammatoires turgescentes, avec des phénomènes de stase biliaire d’où les complications infectieuses. Deux tableaux cliniques principaux : Un tableau d’angiocholite aiguë ou angiocholécystite Douleurs de l’hypochondre droit, défense pariétale, vomissements, diarrhée, fièvre, frissons et sueurs, parfois un ictère infectieux d’intensité variable. Episodes pseudolithiasiques Aboutissant à des crises de coliques hépatiques typiques et des poussées d’ictère rétentionnel. LES FORMES CLINIQUES Des formes frustres mono-symptomatiques difficiles à rattacher à l’origine distomienne. Des formes fébriles, pseudopalustres, pseudo-thyphoïdiques, voire septicémiques avec des accès brusques dépassant 40°C et une altération importante de l’état général. Dans les formes inapparentes, dont la découverte se fera par la suite au cours de la phase d’état, ou lors d’une complication chirurgicale. Dans tous les cas, l’hyperéosinophilie doit faire suspecter la distomatose. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Il se posera, d’une manière générale, avec tous les tableaux d’hépatite toxi-infectieuse ou d’angiocholites de causes multiples. La notion de consommation de cresson sauvage, argument épidémiologique important, ainsi que l’hyperéosinophilie, argument biologique peuvent manquer.

60 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic de la distomatose à Fasciola hepatica n’est indiscutablement établi que par la découverte des œufs du parasite dans les selles ou dans le tubage duodénal. Cette découverte des œufs n’est possible que 2 à 3 mois après le repas infestant (lorsque les douves sont adultes). Or à la phase d’incubation (durant laquelle la maladie est la plus sensible à la thérapeutique) le diagnostic n’est posé qu’indirectement par les réactions sérologiques de présomption. Eléments d’orientations - Notions anamnestiques (consommation de cresson, pissenlits, chicorée sauvages). - Notions épidémiologiques (fréquence dans la région, cas familial connu). - Hyperéosinophilie sanguine est un signe précoce qui apparaît vers le 15e jour. Vers le 2eme–3eme mois, elle est maximale et peut atteindre 60 à 80% en valeur relative à l’hyperleucocytose, les chiffres absolus varient entre 5 à éosinophiles/mm3. L’évolution de cette hyperéosinophilie se fait selon la courbe de Lavier et se normalise en quelques mois. DIAGNOSTIC DE CERTITUDE  Examen parasitologique des selles La recherche de œufs de F. hepatica dans les selles (examen direct et après enrichissement : Janeckso Urbanyi) ou dans le liquide du tubage duodénal apporte la certitude absolue, en éliminant bien sûr l’éventuelle existence d’œufs de F. hepatica en transit après ingestion de foie de bœuf ou de mouton parasités. Diagnostic indirect : surtout précoce (peut et doit être fait dès le début car c’est à cette période que le traitement a le plus de chance d ’être efficace). Plusieurs techniques sont disponibles : immunoélectrophorèse (arc 2) immunofluorescence, hémagglutination passive, test ELISA.

61 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement 1 TRAITEMENT Dichlorhydrate de déhydroémétine : Déhydro-émétine ® administrée en sous cutanée, à raison de 1 à 1,5 mg/kg de poids en cure de 10 jours. La Déhydro-émétine est bien mieux supportée et rapidement éliminée, moins toxique pour le myocarde et le tissu nerveux que l’Emétine. Le traitement émétinien, nécessite une hospitalisation, avec surveillance cardiaque et nerveuse. Deux cures successives de 10 jours à intervalle de 30 jours. La guérison est vérifiée par la normalisation plus ou moins rapide de la vitesse de sédimentation, de l’éosinophilie sanguine, absence ou diminution des œufs de F. hepatica dans les selles, et surtout l’évolution du taux des anticorps. Le phénantholine 5-6 quinone (Entobex ®) à la posologie de 150 à 300 mg/Kg de poids chez l’adulte pendant 10 jours, renouvelable. L’efficacité de ce traitement semble faible. Le Bithionol Bitin® absorbé per os (30 mg par jour pendant 10 jours) agit électivement sur les formes adultes. Il existe cependant quelques effets secondaires (diarrhée, vomissements). Le Praziquantel (Biltricide ®), à la dose de 75 mg/kg de poids, pendant 5 jours, efficace surtout en début d’infestation. Triclabendazole (Fasinex®) médicament à usage vétérinaire proposé à la dose de 10mg/kg en une seule prise est efficace et bien toléré.

62 LA FASCIOLOSE à Fasciola hepatica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement 2 L’indication chirurgicale pour désobstruction des voies biliaires peut également être posée, surtout quand les douves sont visibles radiologiquement sur clichés radiologiques (imprégnation des voies biliaires). PRONOSTIC La distomatose hépatique reste de pronostic grave dans les formes dépistées tardivement, et qui ont eu le temps d’occasionner des altérations du parenchyme hépatique. La guérison est sans séquelle si la maladie est dépistée donc traitée suffisamment tôt. PROPHYLAXIE Il est illusoire d’espérer désinfecter les crudités (cresson, pissenlits…) en les plongeant dans une solution d’eau de Javel, qui est complètement inefficace contre le métacercaires de Fasciola hepatica. Cependant, la seule mesure prophylactique serait de ne consommer ces crudités que si elles proviennent d’exploitation placées sous contrôle sanitaire.

63 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Fasciola gigantica (Cobbold, 1855) appartient à la famille des Fasciolidés, ordre des trématodes, sous-ordre des distomiens .

64 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le parasitisme dû à cette variété a été signalé sporadiquement, Fasciola gigantica diffère de Fasciola hepatica uniquement par la taille de l’adulte 75mm sur 12 mm et celle des œufs 160 à 190 µ.

65 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Identique à celui de F. hepatica, l’infection chez l’homme est exceptionnelle, ses localisations sont souvent extrahépatiques et graves.

66 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Elle est commune dans certaines régions d’Afrique centrale, d’Asie, d’Océanie

67 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement LES SYMPTÔMES RAPPELLENT CEUX DE LA DISTOMATOSE À FASCIOLA HEPATICA.

68 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les méthodes immunologiques de diagnostic dans la fasciolose à F. gigantica sont identiques à celles utilisées dans le diagnostic de F. hepatica. En effet,  ces deux formes ont une structure antigénique superposable.

69 DISTOMATOSE à Fasciola gigantica
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT La 2 déhydroémétine améliore les symptômes. PRONOSTIC Un traitement précoce, assure la guérison sans séquelle. PROPHYLAXIE Superposable à celle de F. hepatica.

70 LES OPISTHORCHIASES Définition On regroupe sous ce terme, les distomatoses hépatobiliaires provoquées par trois douves de la famille des Opisthorchidae. 1.     Clonorchis sinensis (Opisthorchis sinensis) douve de Chine, à l’origine de la clonorchiase. 2.    Opisthorchis felineus 3.    Opisthorchis viverini Ce sont des anthropozoonoses connues en Extrême orient.

71 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Anthropozoonose déterminée par le parasitisme des voies biliaires par Clonorchis sinensis ou douve de Chine.

72 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE Clonorchis sinensis est un distome de 10 à 25 mm de long sur 3 à 5 mm de large. Translucide, légèrement rosé, le corps est aplati, plus étroit en avant, pourvu de deux ventouses, les testicules sont ramifiés et postérieurs. OEUFS Mesurent de 25 à 30 µ de long sur 15 µ de large, un des pôles est operculé paraissant en forme « d’amphore » le pôle opposé est muni d’une petite pointe mousse. La coque de l’œuf est mince, l’œuf est de couleur jaune clair, transparent et renferme un embryon cilié, non fécondé qui apparaît comme un amas granuleux réfringent.

73 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’hôte définitif (homme ou animal) héberge les adultes dans les voies biliaires ou les canaux pancréatiques. Les œufs embryonnés éliminés dans le milieu extérieur avec les fèces, sont ingérés par le premier hôte intermédiaire qui est un mollusque du genre Bithynia. Les miracidiums donnent après quelques semaines d’évolution et par phénomène de polyembryonie des milliers de cercaires. Ces cercaires, une fois dans l’eau, vont s’enkyster dans le deuxième hôte intermédiaire qui est un poisson appartenant à la famille des Cyprinidés (Carpes, poissons rouges). L’homme ou l’animal, s’infeste en ingérant ces poissons crus ou mal cuits. Il n’y a pas de migration tissulaire mais les jeunes douves libérées dans le tube digestif remontent les voies biliaires. Le stade adulte est atteint en trois semaines, et la ponte débute moins d’un mois après la contamination. La longévité du parasite est entre 8 et 20 ans. Cycle

74 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Ce parasite existe en chine, au Japon, Corée, Taiwan, Viet-Nam

75 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Elle est toujours fonction de l’intensité du parasitisme. LA PHASE AIGUË Elle est contemporaine de la migration de la douvule vers les voies biliaires et dure 3 à 4 semaines. C’est une phase inaperçue le plus souvent, mais parfois marquée par de la fièvre à 40°C, des douleurs de l’hypochondre droit avec hépatomégalie et parfois une splénomégalie associée. L’éosinophilie sanguine est de 10 à 40%. LA PHASE CHRONIQUE De durée très longue sur un fond de chronicité, la symptomatologie est parfois émaillée par des accidents aigus, selon l’intensité du parasitisme. Accidents aigus à type de cholécystite ou d’angiocholite associant fièvre, ictère et signes infectieux. Ces complications peuvent aboutir à de véritables hépatites infectieuses avec constitution d’un abcès. En cas de dégénérescence, le tableau est celui d’un cancer primitif du foie. Les complications pancréatiques ont l’aspect d’une pancréatite chronique.

76 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’hémogramme objective une hyperéosinophilie jusqu’à 40% dans les premières semaines. Ce taux restera plus ou moins élevé en phase chronique. L’intradermoréaction d’intérêt épidémiologique permet un diagnostic à posteriori. L’hémagglutination passive, l’ELISA, l’IFI et la réaction de fixation du complément sont pratiquées avec des antigènes extraits de vers adultes et délipidés suivant une technique proche de celle employée pour F. hepatica. De nombreuses réactions croisées sont observées avec d’autres trématodes. Ce sérodiagnostic est très imparfait car il est très difficile de préparer des antigènes homologues.

77 LA CLONORCHIOSE : Clonorchis sinensis
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT De nombreux produits ont été essayés avec des succès variables, mais se sont révélés généralement peu efficaces. L’émétine est pratiquement sans action sur les Opisthorchidae. Le praziquantel (Biltricide ®) est efficace, un à deux jours de traitement, à dose de 75 mg/Kg de poids, 3 prises espacées de 6 heures. La tolérance est excellente, quelques manifestations minimes à type de céphalées, vertiges ont cependant été signalées. Pronostic :  d’évolution habituellement prolongée, la clonorchiose est du fait du nombre important de vers hébergés par le malade, des réinfestations fréquentes en territoire endémique, et de par ses complications hépatiques graves, d’un pronostic à longue échéance assez réservé. PROPHYLAXIE  Elle se résume à l’interruption du cycle évolutif au niveau de l’homme en l’incitant à consommer le poisson suffisamment cuit.

78 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Opisthorchis viverrini (Poirrier, 1886) Stiles et Hassall, 1896, est à l’origine d’une distomatose hépato-biliaire.

79 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE Petite douve du chien et du chat, mais parasitant également l’homme, Opisthorchis viverrini est de très petite taille, 9 mm de long sur 1,5 mm de large, plus allongée que Clonorchis sinensis. Elle possède des testicules arrondis. ŒUFS Mesurent 25 µ de long, mais de morphologie voisine à C. sinensis, ce qui rend la distinction difficile.

80 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les adultes vivent dans les voies hépatobiliaires, pondent les œufs qui, éliminés dans le milieu extérieur avec les fèces, libèrent le miracidium qui va vers son premier hôte intermédiaire mollusque du genre Bithynia. Après quelques semaines d’évolution, les cercaires libérées vont vers le 2éme hôte intermédiaire qui est un poisson appartenant à plusieurs espèces (tanches, gardons carpes). L’homme et les autres hôtes définitifs s’infestent en ingérant ces métacercaires enkystées dans les poissons qui sont consommés crus ou mal cuits. Les sucs digestifs détruisent la paroi des métacercaires et libèrent les douvules qui franchissent le parenchyme intestinal gagnent les voies biliaires et, en un mois environ , deviennent adulte.

81 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement O.viverrini n’existe qu’en Extrême Orient, plus précisément au Laos et au nord-est de la Thailande.

82 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La forme habituelle est le plus souvent frustre. Dans les formes massives, la phase aiguë est à type de cholécystite aiguë infectieuse. Chez les porteurs chroniques, les signes cliniques sont atypiques. Les complications à long terme sont à type de surinfection, d’obstruction biliaire, d’accidents allergiques et cholangio-carcinomes.

83 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Il repose sur la mise en évidence des œufs dans les selles ou dans le liquide duodénal par examen direct ou après enrichissement. Le sérodiagnostic utilisant les techniques habituelles (IFI, IEP, ES) permet la précocité du diagnostic et du traitement qui est toujours plus efficace en début d’infestation.

84 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis viverrini
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Praziquatel (Biltricide ®) est efficace, à raison de 75 mg/kg poids et par jour, pendant 1 à 2 jours, en 3 prises espacées. Le pronostic est bon si le traitement est précoce. PROPHYLAXIE Eviter la consommation de poisson cru ou mal cuit.

85 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Extrêmement voisine de la douve Opisthorchis viverrini, Opisthorchis felineus est une douve du chien, du chat et de l’homme qui sont les hôtes définitifs préférentiels.

86 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE Est de petite taille et ressemble à O. viverini. ŒUF Mesure 25 µ de long sur 15 µ de large, avec un opercule à pôle. L’aspect de l’œuf est en bouteille à col rétréci. Sa coque est mince, de couleur jaune très clair, il renferme un embryon cilié, ou un amas granuleux lorsqu’il dégénère.

87 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les adultes vivent dans les voies hépatobiliaires, pondent les œufs qui, éliminés dans le milieu extérieur avec les fèces, libèrent le miracidium qui va vers son premier hôte intermédiaire mollusque du genre Bithynia. Après quelques semaines d’évolution, les cercaires libérées vont vers le 2éme hôte intermédiaire qui est un poisson appartenant à plusieurs espèces (tanches, gardons carpes). L’homme et les autres hôtes définitifs s’infestent en ingérant ces métacercaires enkystées dans les poissons (cyprinidés: carpe, brème, barbeau..) qui sont consommés crus ou mal cuits. Les sucs digestifs détruisent la paroi des métacercaires et libèrent les douvules qui franchissent le parenchyme intestinal gagnent les voies biliaires et, en un mois environ , deviennent adultes. Cycle

88 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement O.felineus a une vaste répartition géographique en Europe, Turquie, Sibérie, en Asie et Sud-Est asiatique

89 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement LA SYMPTOMATOLOGIE EST SUPERPOSABLE À CELLE PROVOQUÉE PAR D'AUTRES DOUVES DE LA MÊME FAMILLE.

90 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Il repose sur la mise en évidence des œufs d’O. felineus dans les selles et le liquide du tubage duodénal

91 OPISTHORCHIOSE à Opisthorchis felineus
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT  Praziquantel (Biltricide®) à raison de 75 mg/kg poids et par jour, pendant 1 à 2 jours, en 3 prises espacées. PROPHYLAXIE  Toujours éviter la consommation de poisson cru ou mal cuit.

92 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La petite douve du foie, Dicrocoelium dendriticum est un parasite cosmopolite de nombreux herbivores et, en particulier, du mouton. Cette parasitose n’intéresse l’homme qu’exceptionnellement, ce caractère étant en grande partie expliqué par certaines particularités biologiques du parasite.

93 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE Dicrocoelium dendriticum mesure 10 à 15 mm de long sur 2,5 mm de large. Souvent presque transparente, cette douve passe facilement inaperçue dans les foies parasités, où elle vit dans les canaux biliaires, des ovins surtout. ŒUFS Ovalaires asymétriques, bruns sombres, mesurant 45 µ de long et dépourvus d’opercules.

94 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Contrairement à celui des autres distomes le cycle évolutif de D. dendriticum est essentiellement terrestre. Les œufs embryonnés à la ponte et éliminés avec les fècès éclosent dans l’intestin d’un premier hôte intermédiaire qui est Zebrina ou Helicella, mollusque terrestre. Après migration vers l’hépatopancréas du mollusque, le miracidium donne une forme larvaire ou sporocyste primaire (il n’y a pas de stade de rédie) qui par polyembryonnie aboutit à des sporocystes secondaires et à des cercaires en 4 à 5 mois. Ces cercaires seront éliminées sur l’herbe par ces mollusques. Ce sont des fourmis qui, en ingérant ces grappes cercariennes, permettront en 1 ou 2 mois leur transformation en métacercaires infestantes. L’animal et accidentellement l’homme se contamineront en ingérant ces fourmis. En fait, les cas de distomatose à D. dendriticum sont exceptionnelles, c’est surtout l’enfant, qui paraît être le plus exposé. Les métacercaires ingérées, perdent l’enveloppe kystique, et libèrent des douvules remontent très rapidement vers la voie biliaire principale pour s’installer dans les canaux biliaires, gîte habituel

95 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Contrairement à celui des autres distomes le cycle évolutif de D. dendriticum est essentiellement terrestre. Les œufs embryonnés à la ponte et éliminés avec les fècès éclosent dans l’intestin d’un premier hôte intermédiaire qui est Zebrina ou Helicella, mollusque terrestre. Après migration vers l’hépatopancréas du mollusque, le miracidium donne une forme larvaire ou sporocyste primaire (il n’y a pas de stade de rédie) qui par polyembryonnie aboutit à des sporocystes secondaires et à des cercaires en 4 à 5 mois. Ces cercaires seront éliminées sur l’herbe par ces mollusques. Ce sont des fourmis qui, en ingérant ces grappes cercariennes, permettront en 1 ou 2 mois leur transformation en métacercaires infestantes. L’animal et accidentellement l’homme se contamineront en ingérant ces fourmis. En fait, les cas de distomatose à D. dendriticum sont exceptionnelles, c’est surtout l’enfant, qui paraît être le plus exposé. Les métacercaires ingérées, perdent l’enveloppe kystique, et libèrent des douvules remontent très rapidement vers la voie biliaire principale pour s’installer dans les canaux biliaires, gîte habituel

96 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement LA PHASE D’INVASION Elle est cliniquement muette, en raison du mode de cheminement des jeunes douves mais varie, aussi, selon l’intensité du parasitisme. LA PHASE D’ÉTAT Souvent insidieuse et atypique elle se traduit parfois par la triade symptomatique : Asthénie profonde, Anorexie marquée, Amaigrissement. Parfois état subfébrile accompagné de céphalées, troubles dyspeptiques, douleurs abdominales, variables dans leur siège, avec des troubles du transit. L’observation d’un ictère rétentionnel est exceptionnelle.

97 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic clinique n’étant pas évident, on a toujours recours aux examens de laboratoire. La numération de la formule sanguine (N.F.S) n’apporte que peu d’éléments. Une anémie et une hyperéosinophilie de 15 à 20%, rarement supérieure à 35%. L’examen parasitologique des selles après concentration et l’examen du liquide duodénal apporteront la certitude par la mise en évidence des œufs ovalaires asymétriques de couleur brun sombre, 45 µ de long sur 25 µ de large sans opercule. Il est à rappeler qu’il faut éliminer l’éventualité d’œufs en transit après ingestion de foie de mouton parasité. Un régime végétarien et la répétition des examens parasitologiques éviteront le piège. Diagnostic sérologique : Méthodes immunologiques classiques (Immunofluorescence indirecte, Immunoélectrophorèse, électrosynérèse, Hémagglutination passive et parfois test cutanés), utilisant un antigène de groupe F. hepatica, n’ont qu’une valeur d’orientation lorsqu’ils sont positifs et n’excluent pas le diagnostic lorsqu’ils sont négatifs.

98 DISTOMATOSE à Dicrocoelium dendriticum
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Quelques succès ont été invoqués avec le Thymol, Entobex ®, mais en fait seul le traitement par l’Emétine (2 déhydroémétine) est efficace, à dose de 1 à 1,5 mg/Kg pendant 10 jours, 2 cures avec un intervalle de 30 jours sous surveillance médicale. Le pronostic est bon si la distomatose est dépistée tôt. PROPHYLAXIE  Difficile à réaliser.

99 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les paragonimoses ou distomatoses pulmonaires sont des anthropozoonoses dues à la présence dans les bronchioles de trématodes Troglotrématidés du genre Paragonimus, parasitant le plus fréquemment l’homme. Elles sont répandues en Extrême Orient, en Afrique et en Amérique. D’autres espèces de Paragonimus ont été décrites ces 20 dernières années, mais P.westermani ou ringeri sont les plus anciennement connues (1878). Essentiellement parasite du chien, du chat et du porc, P. westermani peut contaminer aussi bien les carnivores que les omnivores.

100 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE La douve adulte brun a la forme et les dimensions d’un grain de café. ŒUFS Eliminés dans le milieu extérieur éclosent après 3 semaines si la température est de 27°C. L’œuf mesure 100 µ de long sur 60 µ de large, possède à un pôle un opercule circulaire bien visible. Le pôle opposé à celui qui porte l'opercule est légèrement pointu de couleur jaune très clair, la coque est plus épaisse au niveau de ce pôle. L’œuf renferme une masse embryonnaire occupant tout l’œuf et formée d'amas cellulaires.

101 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Dans le mollusque, les miracidiums se transforment en sporocystes en 3 mois environ. Ces sporocystes donnent naissance à des rédies de première puis de deuxième génération. Les rédies filles produisent des cercaires qui vont parasiter un deuxième hôte intermédiaire qui est un crustacé d’eau douce (crabes, crevettes, écrevisses). Chez ce 2ème hôte, les cercaires se transforment en métacercaires. Les mammifères et l’homme se contaminent en ingérant les métacercaires vivantes contenues dans ces crustacés consommés crus ou peu cuits, ou encore en buvant de l’eau contaminée par des métacercaires provenant de ces crustacés morts. Dans le tube digestif, les douvules sont libérées, elles franchissent la paroi intestinale, la cavité péritonéale, le diaphragme, la cavité pleurale, le parenchyme pulmonaire, pour atteindre enfin les petites bronches où elles deviennent adultes en 5 à 6 semaines. Les bronchioles se dilatent, leur revêtement subit une métaplasie épidermoïde. Il se forme ainsi de véritables kystes parasitaires du poumon. Chez l’homme la localisation pulmonaire est préférentielle, mais non exclusive. Des migrations aberrantes ont été signalées. La fréquence de la paragonimose humaine est liée non seulement à l’attrait des autochtones pour les crustacés crus, mais aussi aux vertus que la tradition leur attribue, ainsi en Asie, on conseille le jus d’écrevisse pour éviter la rougeole et en Afrique centrale les crevettes aux femmes stériles. Cycle

102 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les paragonimoses prédominent en Extrême Orient, plus particulièrement au Japon, mais aussi en Chine, Corée, Taiwan, Thaïlande, Laos, Cambodge, on les rencontre également en Amérique centrale (Cota Rica, Mexique). En Amérique du Sud (Pérou, équateur, Colombie). Enfin plusieurs foyers africains ont été signalés (Liberia, Côte d’Ivoire, Nigeria, Cameroun, Zaïre). Les espèces en cause diffèrent selon la région : Afrique : Paragonimus africanus Amérique : Paragonimus kellicotti Asie : Paragonimus heterotremus En Europe, cette parasitose est inconnue, les quelques cas rencontrés sont des cas importés.

103 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La localisation est essentiellement pulmonaire. Les manifestations cliniques s’installent progressivement. LA PÉRIODE D’INCUBATION Elle passe le plus souvent inaperçue, les premiers signes apparaissent dès que les distomules atteignent l’appareil respiratoire. On observe alors des manifestations fonctionnelles respiratoires : douleurs thoraciques modérées, toux quinteuse rarement une expectoration rouillée (présence de sang et d’œufs rougeâtres) parfois hémoptysies. La paragonimose pulmonaire avait également été dénommée « hémoptysie parasitaire ». A LA PHASE D’ÉTAT Lui sont associés des signes généraux et une symptomatologie pleuro-pulmonaire. - Les signes généraux  sont une discrète hyperthermie, de l’asthénie, un amaigrissement, mais l’état général reste longtemps bien conservé. - Les signes respiratoires  sont ceux de la phase d’invasion. Ils entraînent une confusion fréquente avec la tuberculose pulmonaire. Les signes extrathoraciques : correspondent, le plus souvent, à des atteintes du système nerveux central avec céphalées, crises d’épilepsie, réactions méningées. - Autres localisations erratiques : formes sous-cutanées, abdominales, génito-urinaires, hépatiques.

104 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La paragonimose est souvent confondue au début avec la tuberculose pulmonaire, les examens de routine n’ont qu’une valeur d’orientation. La vitesse de sédimentation globulaire est accélérée. A l’hyperéosinophilie sanguine (25%) s’associe une anémie modérée. La bacilloscopie est négative. L’examen du liquide de ponction pleurale met en évidence, en cas d’épanchement, une prédominance de polynucléaires éosinophiles (80%). De même dans les formes cérébrales il existe dans le liquide céphalo-rachidien (L.C.R) une hyperalbuminorachie. Des examens radiologiques, tomographiques peuvent objectiver les kystes souvent sériques et dont les localisations préférentielles sont basales ou sous-claviculaires. DIAGNOSTIC DE CERTITUDE L'examen parasitologique des crachats et des selles permet une certitude diagnostique par découverte des œufs du parasite. EXAMENS IMMUNOLOGIQUES: Ils permettent un diagnostic d'orientation réalisable par diverses méthodes. L'IDR reste positive jusqu'à 20 ans après la guérison, et est adaptée aux enquêtes épidémiologiques. Réaction précoce à la 15ème minute, la positivité nécessite un diamètre supérieur à 5 mm. Le test ELISA, l'immuno-électrophorèse (IEP) et électro-synérèse (ES), doivent utiliser un antigène homologue préparé à partir de Paragonimus, mais on utilise souvent un antigène de groupe. Avec des techniques de précipitation la détection d'arcs spécifiques, apporte la certitude dans 80% des cas.

105 LES DISTOMATOSES PULMONAIRES OU PARAGONIMOSES
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Actuellement, il est surtout réalisé par le Praziquantel Biltricide® en cure de un à deux jours à la dose quotidienne de 75 mg/kg de poids corporel réparties en trois prises, espacées de 6 heures. Ce traitement négative plus de 90% des patients. Le Bithionol (Bitin ®) per os à dose quotidienne de 20 à 30 mg/Kg de poids en 3 prises, après les repas, un jour sur deux pendant 10 à 30 jours est efficace. Il existe quelques effets secondaires (troubles digestifs, accidents de photosensibilisation). Le Niclofolan (Bilevon ®) à dose unique de 2 mg/Kg de poids est efficace dans 80 % des cas. PROPHYLAXIE La prophylaxie est très difficile en pratique. Elle repose sur l'éducation sanitaire modifiant certaines coutumes alimentaires ou thérapeutiques traditionnelles.

106 DISTOMATOSES INTESTINALES
Définition Plusieurs douves peuvent parasiter l'intestin de l'homme. Les distomatoses intestinales sont fréquentes dans certains pays notamment ceux de l'Extrême Orient et du Moyen Orient (Egypte en particulier). Ces douves appartiennent à des espèces différentes tant par leurs caractéristiques morphologiques et biologiques, que par leur mode de contamination de l'homme, il s'agit de: Fasciolopsis buski Heterophyes heterophyes Metagonimus yokogawai Watsonius watsoni Gastrodiscoïdes hominis 

107 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Fasciolopsis buski (Lankester, 1857) Odhner, 1902, est la grande douve de l’intestin.

108 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE Mesure 3 à 7 cm de long sur 14 à 15 mm de large. La ventouse ventrale est deux fois plus grande que la ventouse buccale. Le corps est épais, gris, pigmenté latéralement au niveau du vitellogène, testicules et ovaires sont ramifiés, l'utérus est au niveau de la portion antérieure du corps. ŒUF Mesure de µ de long sur 75 à 80µ de large. Il possède un opercule à un pôle, une cicatrice rugueuse au pôle opposé, une coque lisse, épaisse de couleur brunâtre et renferme de grosse cellules.

109 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement F. buski vit dans l'intestin grêle de l'homme et du porc. L'adulte pond des œufs qui sont rejetés dans le milieu extérieur, non embryonnés. Ces œufs continuent leur développement dans l'eau. Si les conditions de température sont adéquates, ils libèrent en quelques semaines les miracidiums qui vont aller vers un 1er hôte intermédiaire, un planorbe qui est un mollusque aquatique du genre Segmentina (S.caenosus, S.hemphaerula) où ils poursuivent leur évolution jusqu'au stade de cercaire. Les cercaires quittent le 1er hôte intermédiaire après quelques mois, pour aller vers leur 2ème hôte intermédiaire : plantes aquatiques, châtaigne d'eau douce où elles s'enkystent sous forme de métacercaires. L'homme ou l'animal, se contamine généralement en décortiquant avec les dents des châtaignes d'eau (Trapa natans). Dans le duodénum, les métacercaires libèrent les distomules qui en 3 ou 4 mois, deviennent adultes au niveau de l'iléon. La longévité du parasite est d'environ 6 mois chez l'homme.

110 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Grande douve de l'intestin, parasite essentiellement le porc. Elle existe au Laos, Cambodge, Thaïlande, Bangladesh, Chine, Corée et Malaisie.

111 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Dans la plus part des cas, la distomatose à F. buski est asymptomatique. Dans les infestations intenses, les signes généraux sont marqués: asthénie, douleurs abdominales, nausées, diarrhées. Parfois existent des œdèmes tégumentaires.

112 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L'hyperéosinophilie sanguine est modérée. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence des œufs dans les selles.

113 DISTOMATOSE à Fasciolopsis buski
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Le Praziquantel (Biltricide ®) est efficace à 100% à raison de 75 mg/kg poids et par jour, pendant 1 à 2 jours, en 3 prises espacées. PROPHYLAXIE Difficile à réaliser.

114 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Très petite douve de l'intestin parasite de l'homme et de divers carnivores sauvages et domestiques. Elle existe en Extrême Orient (Japon, Philippines, Taiwan) mais également en Egypte et dans le Sud de l'Europe (Roumanie en Grèce). En Afrique du Nord, quelques cas ont été répertoriés en Tunisie.

115 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE C'est une petite douve lancéolée de 1 à 2 cm de long. ŒUF Mesurent 25 µ de long sur 15 µ de large, avec un opercule à un pôle. Le pôle opposé à celui qui porte l'opercule est muni d'une petite excroissance, la coque de l’œuf est lisse et assez épaisse. L’œuf est de couleur jaune clair, et renferme un embryon cilié

116 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le cycle est aquatique. Il se déroule d'abord chez un mollusque du genre: Pirenella. Après quelques mois d’évolution les cercaires libérées vont s’enkyster chez le 2e hôte intermédiaire, sous les écailles de poissons d’eau douce (Gambusia) ou de poissons de mer (mulets). Les métacercaires (formes infestantes) mesurent 160 µ de diamètre. L’homme ou l’animal se contamine en ingérant du poisson cru ou peu cuit. Dans le duodénum, les jeunes douvules migrent vers l’intestin grêle en 15 à 20 jours et la longévité de ces douves est de deux mois environ.

117 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement H.heterophyes existe sur le continent asiatique en Corée, Chine, Taiwan, Philippines, mais aussi au delta du Nil en Égypte.

118 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Dans les formes où le parasitisme est intense, la symptomatologie rappelle l’amibiase avec émission de sang dans les selles, parfois des vomissements. Diverses complications, ont été décrites par embolisation des œufs de petites taille (25 µ) dans la circulation générale.

119 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic de certitude est apporté par la mise en évidence des œufs dans les selles, à différencier de ceux de Metagonimus yokogawai et Opisthorchis felineus qui sont eux aussi de petite taille

120 DISTOMATOSE à Heterophyes heterophyes
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT  Praziquantel Biltricide® à raison de 75 mg/kg poids et par jour, pendant 1 à 2 jours, en 3 prises espacées . Le pronostic est bon, sauf en cas de complication. PROPHYLAXIE  Elle est liée aux habitudes alimentaires (poisson cru).

121 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Metagonimus yokogawai, douve intestinale a été décrite par Katsurada en 1913

122 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTE Douve de petite taille. Le ver adulte vit dans la partie jéjunale de l’intestin et mesure 1 à 1,7 mm. ŒUF De petite taille 27 µ de long sur 16 µ de large ressemblent à ceux d’Heterophyes heterophyes.

123 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Fait intervenir un mollusque aquatique comme 1er hôte intermédiaire et un poisson (cyprinidés, salmonidés) comme 2ème hôte intermédiaire. L’homme ou l’animal se contamine en ingérant les poissons crus ou mal cuits où s’enkyste la métacercaire infestante. Dans le duodénum, la jeune douvule se développe et migre le plus souvent vers le jéjunum.

124 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Elle s’observe au Japon, en Corée, en Chine, à Taiwan et en Sibérie.

125 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Dans les infestations massives, la symptomatologie se résume à des nausées et diarrhées avec parfois des douleurs abdominales

126 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Il est fait par la mise en évidence des œufs operculés à un pôle et une pointe terminale à l’autre pôle. Ces œufs sont de couleur jaune très clair renfermant un embryon cilié, leur coque est lisse et semble être fêlée au niveau de l’opercule.

127 DISTOMATOSES à Metagonimus yokogawai
Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Le Praziquantel est prescrit pour son efficacité et sa bonne tolérance. PROPHYLAXIE Eviter la consommation du poisson cru, fumé, salé et peu cuit.


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