Figure 1: Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus au sein du dortoir

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1 Figure 1: Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus au sein du dortoir
VIIIème Journées Internationales Oiseaux d’eau et Zones Humides - Khénifra, mai 2017 Etude du régime alimentaire du Grand Cormoran Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus au barrage Youssef Ben Tachfine (Oued Massa Tiznit) Driss Azdem1, Abdeljebbar Qninba2 et Rhimou,El HamoumiI1 1 : Université Hassan II de Casablanca, Faculté des Sciences de BenM’sik, Laboratoire d’Ecologie et d’Environnement 2 : Université Mohammed V, Institut scientifique de Rabat, Laboratoire « Géodiversité, Biodiversité et Patrimoine Naturel Introduction A. Rihane Le Grand Cormoran est un oiseau observé le long de la côte atlantique marocaine et dans l’intérieur des terres. Malgré les effectifs réduits (environ 30 individus), la colonie du barrage Youssef Ben Tachfine (Oued Massa region de Tiznit) représente un enjeu de conservation important. En effet, elle se trouve d’être le premier pôle d'extension de l'aire de répartition du Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus au continent. L’objectif de ce travail est de déterminer la composition qualitative et quantitative du régime alimentaire et l’évaluation de la sélectivité alimentaire de ce grand Cormoran sur le lac de ce barrage en utilisant la méthode d’analyse de pelotes de régurgitation. Matériel et Méthodes Résultats Echantillonnage L’échantillonnage a été mené sur la station de pompage d'eau du barrage (le dortoir de cette colonie) ainsi que sur les parois rocheuses des falaises surplombant le lac, durant la période octobre mars 2015 Composition du régime alimentaire Plusieurs facteurs peuvent agir sur la présence ou l’absence de pelotes sur le site, L’exposition au vent, l'agitation de l'eau (le mois de novembre et décembre 2014 avec un taux de remplissage du barrage de l’ordre de 100%), les déplacements et le temps de digestion influent également sur la probabilité de trouver un échantillon exploitable. Sur les 42 échantillons analysés, 67% contenaient des otolithes, le reste des pelotes étaient constituées le plus souvent d’écailles et d’arêtes. Le nombre d’otolithes par pelote est généralement faible avec 60% contenant moins de quatre otolithes (32% avec deux otolithes et 28% avec quatre otolithes). Quelques pelotes en contenaient davantage; le maximum obtenu étant de 12 otolithes dans une même pelote, soit au minimum 6 poissons capturés. L‘analyse des 121 otolithes a mis en évidence la consommation préférentielle de certaines espèces (Fig.5) Figure 1: Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus au sein du dortoir Figure 4: Variation des nombres des pelotes récoltées et les effectifs du Grand Cormoran Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus . Les prélèvements sont effectués au cours de différentes sorties (une à deux par semaine) est les pelotes ramassées ont été stockées à sec dans des boîtes en plastique et étiquetées, puis disséquées sous loupe binoculaire. Un total de 42 pelotes ont été traitées. Figure 2: Pelotes de regurgitation du Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus Analyses des pelotes Les otolithes contenus dans les pelotes de régurgitation ont été extraits, dénombrés et identifiés par comparaison à ceux prélevés sur les poissons du barrage (Micropterus salmoides, Hypophthalmichthys molitrix et Ctenopharyngodon idella). Figure 5: Composition du régime alimentaire du Grand Cormoran Phalacrocorax carbo maroccanus/lucidus au barrage Youssef Ben Tachfine Figure 3: Collection de référence des otolithes des poissons présents dans le barrage Conclusion Cette étude donne une première idée du régime alimentaire du grand cormoran sur le lac du barrage de Youssef Ben Tachfine. Elle montre que le régime alimentaire de P. carbo, reflète la composition spécifique de la faune des poissons des eaux où il se nourrit. En abondances relatives, le régime de l’oiseau a révélé une nette sélection positive en faveur du Black Bass Micropterus salmoides. Comme perspective, nous projetons ; à partir d’une collection de référence, rechercher des corrélations, d’une part entre la masse et la longueur totale des poissons et, d’autre part, entre cette dernière et la longueur des otolithes afin de pouvoir étudier la taille et surtout la biomasse des proies consommées.