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Publié parChristelle Moreau Modifié depuis plus de 6 années
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L’hétérotopie: l’espace des autres, la mémoire, le rêve, l’orientation
Musée du quai Branly – Tommaso Guariento – Doctorant en Etudes culturelles européennes, Université de Palermo
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Les principes de l’hétérotopie Johnson, P. (2006). ’
Les principes de l’hétérotopie Johnson, P. (2006).’. History of the Human Sciences, 19(4), Unravelling Foucault’s ‘different spaces become established in all cultures but in diverse forms (especially as sites of ‘crisis’ or later ‘deviation’) mutate and have specific operations at different points in history juxtapose in a single space several incompatible spatial elements encapsulate spatio-temporal discontinuities or intensities presuppose an ambivalent system of opening/closing, entry/ exit, distance/penetration have a specific operation in relation to other spaces as, for example, illusion or compensation
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Espace autres, espace de l’autre
Bibliothèques Cimetières Théâtres, Cinémas Parcs de loisirs, Jeux d’enfants, foires Jardins Prisons Hôpitaux Espaces symboliques des « sauvages » Colonies Hétérochronies Espace d’illusion Espace de déviation Espace de crise Espace de compensation Les morts Les enfants Les fous, les criminels Les « sauvages », les non-modernes
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Exemples Espace de fiction (Christianopolis, Johannes Valentinus Andreae, 1619) Espace de réclusion (Panopticon); Plan pour le nouveau Hôtel-Dieu in Paris Bernard Poyet
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Exemples d’hétérotopie
Espace d’illusion (Panorama) Espace symbolique (Plan du Village Bororo), Lévi-Strauss, C, 1955, Tristes Tropiques, Paris, Plon.
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Les hétérotopies: interprétation
Ontologie (théorie des mondes possibles) Anthropologie de l’image (ontologie multiples de l’image) Théorie du rêve et de l’imagination Art de la mémoire Orientation
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ONTOLOGIE - Ryan, Marie-Laure
“Every language-based fictional narrative involves at least two levels: a real -world level, on which an author communicates with a reader, and a primary fictional level, on which a narrator communicates with a narratee within an imaginary world. Whenever a narrative generates another narrative it adds another level to the narrative stack. This process is commonly known as framing or embedding, but here I will avoid these terms for fear of mixing my metaphors” Ryan, Marie-Laure Avatars of story. Minneapolis: University of Minnesota Press, pp. 204, 205.
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ONTOLOGIE – Popper « Par « Monde 1 », j'entends ce qui, d'habitude, est appelé le monde de la physique, des pierres, des arbres et des champs physiques des forces. J'entends également y inclure les mondes de la chimie et de la biologie » « Par « Monde 2 » j'entends le monde psychologique, qui d'habitude, est étudié par les psychologues d'animaux aussi bien que par ceux qui s'occupent des hommes, c'est-à-dire le monde des sentiments, de la crainte et de l'espoir, des dispositions à agir et de toutes sortes d'expériences subjectives, y compris les expériences subconscientes et inconscientes. » « Par « Monde 3 », j'entends le monde des productions de l'esprit humain. Quoique j'y inclue les œuvres d'art ainsi que les valeurs éthiques et les institutions sociales (et donc, autant dire les sociétés), je me limiterai en grande partie au monde des bibliothèques scientifiques, des livres, des problèmes scientifiques et des théories, y compris les fausses. » Karl Popper, L'univers irrésolu, plaidoyer pour l'indéterminisme, édition Hermann,
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L’iconostase: représentation ou présentification?
Une iconostase est une cloison, de bois ou de pierre, qui, dans les églises de rite byzantin, particulièrement orthodoxes, sépare les lieux où se tient le clergé célébrant (sanctuaire, prothèse et diaconicum) du reste de l'église où se tiennent le chœur, le clergé non célébrant et les fidèles. Florenskiĭ, P. A Ikonostas. Moskva: "Iskusstvo".
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Ontologie, anthropologie, métaphysiques
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Les jardins et les trois natures
[…] je désignerai cette première nature comme nature à l’état sauvage (wilderness) [les] phénomènes naturels vierges de toute intervention ou interférence humaines « Dans son ouvrage De natura deorum, Cicéron avait fait la description de ce que l’on appellerait de nos jours le paysage agricole – développement des cultures, infrastructure urbaines, en utilisant le terme de «seconde nature » (altera natura) cf. ἕτερος Troisième nature: « […] l’ambition d’un jardin est de re- présenter dans son cadre et avec ses ressources propres la totalité des richesses naturelles et culturelles du monde Hunt, John Dixon, and Gilbert Dagron L'Art du jardin et son histoire. Paris: Odile Jacob, p. 27, 29 Le Lorrain de Vallemont, Pierre Curiositez De La Nature Et De L'Art
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Les trois espaces de Edward Soja
Firstspace is the ‘real’ space – the urban built form of physical buildings that can be mapped and seen. Secondspace is the ‘imagined’ representational space – i.e. how the space is perceived, seen and argued over. In urban settings this would be evident through, for example, the role of marketing and redevelopment projects. Thirdspace takes this thinking further – it combines First and Second space to create what Soja describes as, ‘a fully lived space, a simultaneously real-and-imagined, actual-and-virtual locus of structured individuality and collective experience and agency’ Soja, Edward W Thirdspace. Cambridge, Mass: Blackwell.
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Jardins du rêve, ou architectonique du rêve
Francesco Colonna, Hypnerotomachia Poliphili, Venezia, 1499.
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Le rêve et l’espace: une généalogie?
« L’espace onirique (Rêve et existence) est la matrice de l’espace thymique car s’y manifeste explicitement que les directions de notre orientation, à savoir le haut, le bas, la droite, la gauche, le devant, le derrière ne sont pas de simples caractérisation intramondaines d’un Dasein corporé, mais qu’en elles s’accomplit une détermination essentielle de notre rapport au monde qui est de se découvrir en fonction des directions de significations que sont la chute et l’ascension, l’ampleur et l’étroitesse, le « en avant » et le « en arrière » « De même que les directions dans l’espace mythique ne représentent pas des relations conceptuelles extensibles, mais dépendent plutôt de leurs accents mythiques spécifiques et représentent d’autonomes « entités douées de forces démoniaques » (Cassirer), de même avons-nous ici affaire à une sorte d’animation démoniaque « de l’espace », ce dont témoigne déjà aussi l’angoisse d’entrer dans cette zone spatiale et l’être-accablé par ce vécu spatial terrifiant » L. Binswanger, Le problème de l’espace en psychopathologie, Press Universitaires du Miral, 1998 (1932)
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La ville et le rêve – Inception (Christopher Nolan, 2010)
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Les opérations du rêve « La possibilité de former des images composites est au premier plan des faits qui donnent si souvent au rêve son cachet fantastique; elles y introduisent, en effet, des éléments qui n’ont jamais pu être objet de perception ». Toutes les contrastes et toutes les différences se cristalliseront dans la substance d’une image unique, tandis que la même substance ruinera toute la quiddité philosophique dans le morcellement de son sujet. Telle est la déconcertante poétique du rêve: le temps s’y reverse, s’y déchire, et la logique avec lui » Didi-Huberman, Georges Devant l'image: Paris: Éditions de Minuit.
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Les opérations du rêve – II
Carlo Severi, 1991 “Una stanza vuota. Antropologia della forma onirica”, in Il sogno rivela la natura delle cose, Catalogue de l’exposition, Bolzano :
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La ville et le rêve « C’est pourquoi enfin les villes – et Venise spécialement- ressemblent aux rêves. Dans un rêve en effet, chaque chose fait un clin d’œil au rêveur, chaque créature exhibe une signature, à travers laquelle elle signifie plus que ce ses traits, ses gestes, et ses mots ne pourraient jamais exprimer. Et pourtant même ceux qui tentent avec obstination d’interpréter leurs rêves, sont convaincus d’une certaine façon que leurs rêves ne veulent rien dire » Giorgio Agamben, Nudités (Paris: Éd. Payot & Rivages, 2009), p. 34. « But the town is not really like a natural phenomenon. It is an artefact of a curious kind, compounded of willed and random elements, imperfectly controlled. It is related to physiology at all, it is more like a dream than anything else” Joseph Rykwert, The Idea of a Town : (Princeton N.J.: Princeton University Press, 1976).
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La ville et le rêve II “Maisons de rêve du collectif: passages, jardins d’hiver, panoramas, usines, cabines de cires, casinos, gares ” “Les passages sont des maisons ou des couloirs qui n’ont pas de côté extérieur – comme le rêve” “Il faut enchâsser dans le Paris réel le Paris ville de rêve, constitué par l’ensemble des plans d’édifices, des tracés de rues, des projets de parcs, des systèmes d noms des rues qui n’ont jamais été réalisés” Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXe siècle [Texte imprimé] : le livre des passages /; trad. de l'allemand par Jean Lacoste ; d'après l'éd. originale établie par Rolf Tiedemann. - Paris : les Éd. du Cerf. – Section Maison du rêve, Musée, pavillon thermal
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La ville et l’orientation symbolique
« La ville contemporaine est une immense cathédrale à ciel ouvert, étirement décorée et littéralement tapissée de structure d’origine liturgique, qui étaient à l’origine liées à un culte et à l ’espace sacré et qui entretenaient de fortes ressemblances avec les autels des cathédrales médiévales: les vitrines » « Nous avons besoin de signes et symboles parce que seuls ces symboles nous permettent de vivre un ville. Seulement ce symbolisme primaire nous permet de nous orienter et seul cet espace symbolique permet aux citadins de connaître leur ville […] Coccia, Emanuele, and Martin Rueff Le Bien dans les choses. Paris: Rivages
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Art de la mémoire et urbanisme
« Oubliez ceux qui disent que nous ne pouvons pas mettre les images dans les rues, les places et les églises parce que le mouvement de beaucoup de gens confondent le placement des images. Je vous dis que vous ne devez pas considérer les gens dans les rues ou sur les places, mais les lieux remarquables tels que les coins, les bâtiments, portes, fenêtres, tabernacles, des bras, des colonnes, des boutiques, des loges et des choses semblables» Agostino del Riccio, Arte della memoria locale» (1595) Johannes Romberch, Congestorium artificiose memorie (1533)
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Art de la mémoire et urbanisme
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La théorie de l’imagination dans l’histoire
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La théorie de l’imagination - Vacatio animae
«Mais dans quel cas nôtre âme est-elle en vacance au point de remarquer ces influences? Il y a sept genres de vacances: le sommeil, l’évanouissement, l’humeur mélancolique, l’équilibre de la complexion, la solitude, la stupeur, la chasteté […] Sommeil: « Plus l’action extérieure se relâche, plus l’activité intérieure augmente […] Mais le plus souvent la fantaisie est tellement appliquée qu’elle déroule au-dedans d’elle des images avec un regard très pénétrant […] Mais cette image qui brille dans les sent dans l’ « esprit » se présente d’ordinaire comme une réalité » Ficin, Marsile, Raymond Marcel, and Marsile Ficin Théologie platonicienne de l'immortalité des âmes. Tome II. Livres IX-XIV Tome II. Livres IX-XIV. Paris: Les Belles lettres, IX, 2p. 214 Gregor Reisch, Margarita philosophica (1503), l’esprit humain
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L’orientation symbolique
«L’homme a, pour ainsi dire, découvert une nouvelle méthode d’adaptation au milieu. Entre les systèmes récepteur et effecteur propres à toutes espèce animale existe chez l’homme un troisième chaînon que l’on peut appeler système symbolique. Ce nouvel acquis transforme l’ensemble de la vie humaine. Comparé aux autres animaux, l’homme ne vit pas seulement dans une réalité plus vaste, il vit, pour ainsi dire, dans ne nouvelle dimension de la réalité. Entre les réaction organiques et les réponses humaines existe une différence indubitable. Dans le premier cas, à un stimulus externe correspond une réponse directe et immédiate, dans le second cas la réponse est différée. Elle est suspendue et retardée par un processus lent et compliqué de la pensée. » Cassirer, Ernst Essai sur l'homme. Paris: Éditions de Minuit.
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L’orientation symbolique - II
«Les grand penseurs qui ont défini l’homme comme un animal rationale n’étaient pas empiristes et n’ont jamais voulu rendre compte empiriquement de la nature humaine […] Le terme de raison est fort peu adéquat pour englober les formes dans leur richesse et leur diversité. Or ce sont toutes des formes symboliques. Dès lors, plutôt que de définir l’homme comme animal rationale , nous le définirons comme animal symbolicum. » Cassirer, Ernst Essai sur l'homme. Paris: Éditions de Minuit.
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La ville et l’orientation
1. Landmarks 2. Paths 3. Homing: 4. Piloting 5. Chuncking 6. Schemata 7. Cognitive mapping Meschiari, Matteo, Sistemi Selvaggi: Antropologia Del Paesaggio Scritto (Palermo: Sellerio editore, 2008) Lynch, Kevin, The Image of the City (Cambridge Mass.: MIT Press, 1960)
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Désorientation et fin de la métaphysique
Deux choses remplissent l'âme d'une admiration et d'un respect toujours renaissants et qui s'accroissent à mesure que la pensée y revient plus souvent et s'y applique d'avantage : le ciel étoilé au-dessus de nous, la loi morale au- dedans.. La première part de la place que j'occupe dans le monde extérieur, et elle étend ce rapport de mon être avec les choses sensibles à tout cet immense espace où les mondes s'ajoutent aux mondes et les systèmes aux systèmes, et à toute la durée sans bornes de leur mouvement périodique. La contemplation du monde a commencé par le spectacle le plus magnifique que les sens de l'homme puissent se proposer, et que puisse embrasser notre entendement avec toute sa capacité, et a fini — par l'astrologie. Kant, Critique de la raison pure, conclusion Qui nous a donné l’éponge pour effacer l’horizon tout entier? Qu’avons-nous fait, de désenchaîner cette terre de son soleil? Vers où roule-t-elle à présent? Vers quoi nous porte son mouvement? Loin de tous les soleils? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés? Est-il encore un haut et un bas? N’errons-nous pas comme à travers un néant infini? Ne sentons-nous pas le souffle du vide? Ne fait-il pas plus froid? Nietzsche, Le gai savoir, Aphorisme 125 – L’insensé
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La rupture de la sphera Flammarion, Camille L'Atmosphère. Météorologie populaire, etc.
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Warburg et De Martino: pour un nouveau concept d’orientation
A. Warburg “Per monstra ad sphaeram”: Vortrag in Gedenken an Franz Boll und andere Schriften 1923 bis 1925, 2007) De Martino, Ernesto, La Fine Del Mondo : Contributo All’analisi Delle Apocalissi Culturali, ed. by Clara Gallini (Torino: G. Einaudi, 1977) Meillassoux, "Potentialité et virtualité", Failles, 2006
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