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Publié parPierre-Antoine Cousineau Modifié depuis plus de 6 années
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LA CONQUETE INACHEVEE : L'HERITAGE D'ALEXANDRE LE GRAND EN ORIENT ۩ Alexandre en Orient (dossier de documents, p. 9-10)
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I/ LA CONQUETE DE L'ORIENT, ENTRE GUERRE ET POLITIQUE A/ ALEXANDRE LE NOUVEAU MAITRE DE L'ORIENT Document 1 : Alexandre romp le noeud gordien. Huile sur toile. Ecole française du XVIIIe siècle. Atelier de Louis Lagrenée
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L’expédition d’Alexandre en Orient (334-323 av. J.-C.)
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B/ LA POURSUITE DE LA CONQUETE DE L’ORIENT (été 330-été 327)
Problèmes pour le reste du monde iranien, dont la population est formée de guerriers Résistances fortes, révoltes après le passage d’Alex Appui sur des forteresses montagneuses Beaucoup de brutalités d’Alex (massacres de populations et de prisonniers) Création de villes, colonies militaires pour contrôles les territoires : expédition dans les hautes satrapies (Bactriane, Sogdiane, pays scythe) : expédition vers l'est, l'Indus région conquise par Cyrus et Darius mais perdue par leurs successeurs Alex, comme Grand Roi perse, pense disposer de la légitimé nécessaire pour reprendre ces territoires (L'Indikè = vallée de l'Indus et de ses affluents) armée d'Alex : hommes (Grecs, Macéd et beaucoup d'orientaux) printemps 326 : intervention d'Alex à l'aide du roi indien du Gandhara, nommé Taxila, contre Poros, plus puissant
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2 : L’ENTREE D’ALEXANDRE A BABYLONE EN 331/330
(Arien de Nicomédie, Anabase, III, 16, 3-9, Trad P. Savinel) « Au départ d’Arbèles, Alexandre prit tout de suite la route pour Babylone. Il était déjà près de Babylone et faisait avancer son armée en formation de combat quand la population tout entière de Babylone vint à sa rencontre, avec ses prêtres et ses magistrats, chaque groupe apportant ses cadeaux : ils livraient à Alexandre la ville, la citadelle, le trésor. À son entrée dans Babylone, Alexandre invita les Babyloniens à reconstruire les temples que Xerxès avait fait abattre, en particulier le temple de Baal, celui des dieux que les Babyloniens révèrent le plus. »
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Le héros Alexandre Alexandre en Zeus Ammon (monnayage du roi Lysimaque ( ) Alexandre à la dépouille d'éléphant
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II/ LA REORGANISATION DES TERRITOIRES CONQUIS A/ LA MISE EN PLACE D’UNE NOUVELLE ADMINISTRATION
Document 3 : l'attitude d'Alexandre face au meurtrier du Grand Roi Darius. Arrien, Anabase, IV, 2 « Alexandre ayant convoqué tous le s chefs de l'armée, fait amener Bessos en leur présence, lui reproche sa perfidie envers Darius, lui fait couper le nez et les oreilles, et l'envoie pour être supplicié à Ecbatane, où le commerce rassemblait en foule les Mèdes et les Perses. Je suis loin d'approuver cette vengeance horrible, cette mutilation atroce à laquelle Alexandre ne se fût jamais porté, s'il n'y eût été entraîné par l'exemple des souverains Mèdes, Perses ou autres barbares dont il revêtit l'orgueil avec les dépouilles. Je n'approuve pas non plus le changement de costume en un prince de la race des Héraclides, qui préfère celui des Mèdes à celui de ses pères, et qui ne rougit pas de remplacer le casque du vainqueur par la tiare des Perses vaincus. Au reste, les hauts faits d'Alexandre nous donnent une grande leçon. Qu'un mortel soit comblé de tous les dons de la nature, qu'il brille par l'éclat de sa naissance, que sa fortune et ses vertus guerrières l'emportent sur celles d'Alexandre, qu'il subjugue l'Afrique et l'Asie comme celui-ci se l'était proposé, qu'il joigne l'Europe à son empire, il n'aura rien fait pour le bonheur, si, même au milieu des succès les plus inouïs, il ne conserve la plus grande modération. »
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B/ LA MISE EN PLACE DE LA MONARCHIE D’ALEX Document 4 : Alexandre en présence de la famille de Darius après la bataille d'Issos (333) Alexandre reçoit la famille de Darius III après la bataille d'Issos (333). Peinture de Véronèse vers National Gallery, Londres
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Document 5: Le harem d'Alexandre
Document 5: Le harem d'Alexandre. Diodore, Bibliothèque historique, XVII, 77, 5-7.5; trad. Goukowski, CUF. « En outre, comme Darius, il emmenait partout avec lui ses concubines, dont le nombre n'était pas inférieur à celui des jours de l'année. Elles étaient, cela va de soi, d'une beauté remarquable, car elles avaient été choisies entre toutes les femmes de l'Asie. Chaque nuit, elles tournaient autour de la couche du roi, afin qu'il choisît lui-même celle qui devait s'unir à lui. Alexandre cependant, ne suivit que rarement ces usages et demeurait le plus possible attaché aux pratiques antérieures, par crainte de choquer les Macédoniens. »
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PPT 9 Document 6: Roxane, épouse d'Alexandre. Plutarque, Alexandre, 47,7-8; trad. Chambry et Flacelière, CUF. « En ce qui concerne Roxane, il agit par amour, car il l'avait trouvée très belle et fraîche, en la voyant dans un coeur de danse après un festin; mais son mariage avec elle n'en parut pas moins approprié à ses desseins, car les Barbares, mis en confiance par l'union d'une des leurs avec le roi, conçurent pour lui une affection extrême, d'autant plus qu'en cette occasion, il montra la plus grande continence, même à l'égard de la seule femme qui l'eut soumis à son empire, et qu'il ne voulut point la toucher avant de l'avoir légalement épousée.»
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C/ LE RENOUVELLEMENT DES CADRES MACEDONIENS : LA MISE EN PLACE DE L’ADMINISTRATION
330, élimination de Parménion et son fils Philotas alors qu’Alex s’engage dans la conquête de l’orient des Iraniens restent satrapes (Mazaios en Babylonie), mais ils sont secondés par des officiers macédoniens et des garnisons macédoniennes Alex désigne un chiliarque = chef de la cavalerie (chef de la garde du roi chez les Perses) Il choisit Héphaistion, un ami d’enfance 327 : recrutement de épigonies iraniens pour une phalange orientale Vers 325, Alex transfert sa capitale d’Ecbatane à Babylone
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CONCLUSION Plusieurs facettes de la conquête et de l'administration de l'Orient par Alexandre : - un Grec, nouveau maître de l'Asie, comme annoncé par l'oracle du noeud gordien - un conquérant qui se pare rapidement des oripeaux orientaux et devient le Grand Roi, au détriment de ses soldats macédoniens - un jeune-homme amoureux de Roxane, qui perd son discernement politique par amour pour une orientale Un empire administré mais aussi une administration profondément renouvelée : période d'instabilité
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LA SUCCESSION D’ALEXANDRE
(Diodore de Sicile, XVIII, I, 3-5 ; IV, 2-4 ; XIV, 1-2) « I, 3 Dans les temps modernes également on rapporte des faits similaires à propos des derniers instants de nombreux personnages et en particulier à propos de la mort d’Alexandre de Macédoine. 4 Il trépassait de ce monde à Babylone quand ses amis lui demandèrent, au moment où il rendait l’âme, à qui il laissait son royaume. « Au meilleur », dit-il : « je prévois en effet que mes amis se livreront à un grand combat funèbre en mon honneur ». 5 Et c’est précisément ainsi que les choses se passèrent en réellement. » « IV, 2 On avait transmis à Perdiccas les dossiers du roi, prévoyant l’achèvement du bûcher d’Héphaistion, qui réclamait beaucoup d’argent, ainsi que d’autres entreprises, nombreuses, vastes et impliquant des dépenses démesurées. Il décida qu’il fallait les annuler. 3 Mais, pour ne pas endosser la responsabilité d’avoir, par une décision personnelle, causé quelque préjudice à la gloire d’Alexandre, il renvoya l’affaire devant l’Assemblée générale des Macédoniens. 4 Voici les plus importants des projets figurant dans ce mémorandum, qui méritent d’être mentionnés. En Phénicie, en Syrie, en Cilicie et à Chypre, on mettrait en chantier mille navires de guerre d’un tonnage supérieur à celui des trières, en vue de l’expédition contre les Carthaginois et les autres peuples habitant le littoral de l’Afrique et de l’Ibérie ainsi que les régions côtières qui s’étendent des frontières de celle-ci jusqu’en Sicile. On ouvrirait d’autre part une route longeant le littoral africain jusqu’aux colonnes d’Héraclès, Conséquence de cette grande expédition maritime : on construirait des ports et des arsenaux aux emplacements appropriés ; on édifierait aussi six temples somptueux coûtant chacun mille cinq cent talents (à Délos, Delphes, Dodone, Dion de Macédoine, Ilion, Amphipolis). En outre, on procéderait à des groupements de cités et à des transferts de population d’Asie en Europe et, inversement d’Europe en Asie : les mariages de peuple à peuple et l’habitude de vivre côte à côte permettraient d’établir entre les deux plus grands continents la concorde générale et les liens d’affection qu’engendre la communauté de sang. (…) Quand on eut donné lecture de ces notes, les Macédoniens, tout en approuvant Alexandre, reconnurent qu’il s’agissait là d’entreprises démesurées et difficiles à réaliser : ils décidèrent de n’en mettre aucune à exécution»
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