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Publié parClémence Bois Modifié depuis plus de 6 années
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Université Populaire du Pays Salonais CYCLE HISTOIRE DU MONDE La décolonisation de l’Afrique (1/2) Mercredi 6 Décembre 2017
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1914, L’Afrique colonisée En 1914, l’Afrique est presque entièrement conquise par quelques puissances européennes. Les nations colonisatrices qui possédaient 11 % du territoire africain en 1875, en contrôlent 90% en 1903. La nouvelle carte géopolitique de l’Afrique résulte à la fois : - d’avancées militaires sur le terrain - de signatures de traités de protectorats avec les « chefs » locaux - et surtout de négociations entre les pays impliqués dans l’expansion coloniale. Au final, deux puissances dominent : la France et la Grande-Bretagne. Entre ces deux empires, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Portugal et l’Espagne parviennent à créer leurs propres entités.
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1914, L’Afrique colonisée Pour tous ces Etats européens, le « colonialisme » se justifie pour les mêmes raisons, énoncées par Jules Ferry en 1885. Un but économique grâce au placement fructueux de capitaux et à la création de débouchés commerciaux. Sachant que des circuits commerciaux complexes existent déjà, plusieurs décennies avant le début de la conquête (commerçants marseillais à Ouidah, au Dahomey, pour l’huile de palme (savon), dès 1841). Sachant également que des Africains en sont des acteurs au même titre que les Européens : Empire ashanti, royaume du Dahomey, cités-Etats en pays yoruba et ibo, dans le bas-Niger (Jaja d’Opobo entre 1869 et 1887). Un but humanitaire et civilisateur à l’égard des races inférieures ; ce qui sous-entend des fiertés nationales, voire un sentiment de supériorité, moteur principal de l’idéologie coloniale.
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1914, L’Afrique colonisée Enfin et avant tout, un but politique par la création de points d’appuis stratégiques. Mais surtout par la participation au mouvement expansionniste afin de ne pas se laisser dépasser par les autres nations. Cependant, des différences de perception apparaissent dès le début de la conquête entre les différents acteurs européens, et notamment entre la Grande-Bretagne et les puissances continentales comme la France et l’Allemagne. Ces différences auront des conséquences dans l’évolution des empires. Et notamment dans la phase de décolonisation. On peut ainsi distinguer plusieurs projets.
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Le projet colonial français
La France est sans doute à l’origine de l’expansion coloniale européenne en Afrique. Ainsi, avant 1850, elle est la seule à progresser militairement, à partir du Sénégal et du Gabon. : Conquêtes françaises Projet géopolitique : Jonction Mer Méditerranée (Algérie) - Océan Atlantique (Sénégal) sur le Niger, pour atteindre ensuite la Mer Rouge (Soudan) : Fin des conquêtes française et britannique en Afrique de l’ouest : Echecs français contre les Britanniques en Afrique de l’est, en Egypte et sur le Nil à Fachoda Au final, un échec - relatif - du grand projet colonial français ; Mais fin de la lutte franco-britannique en Afrique sahélienne Au final également, des colonies britanniques beaucoup moins vastes mais beaucoup plus peuplées et plus riches que les colonies françaises
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Le projet colonial britannique
Il fut à la fois le moins évident … et le plus efficace ! Il mettra ainsi du temps à se mettre en place, à cause de la lutte entre les conservateurs colonialistes autour de Disraeli et les libéraux anticolonialistes autour de Gladstone, ce qui retardera les décisions. 1865 : Faut-il ne garder que Freetown ? Avant 1885, il n’y a pas réellement de projet colonial. Et donc pas de conquête mais en revanche, l’octroi de droits à des compagnies privées à charte, comme avant 1800, mais sans monopole commercial et surtout sans réel soutien du pouvoir politique : 1879 : Au Niger, George Goldie fonde l’United African Company (UAC) dans le bas-Niger 1889 : En Afrique du sud, Cecil Rhodes fonde la British South Africa Company (BSAC) avec un rêve : relier par la conquête le Cap au Caire !
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Le projet colonial britannique
Conséquences de ces réticences, un relatif recul par rapport aux autres puissances : Les Britanniques restent sourds aux craintes de Goldie face aux avancées française et belge en Afrique centrale. Ils refusent le Congo proposé par Henry Stanley, qui offre ses services à Léopold II, roi des Belges. Ils laissent le Sud-Ouest africain aux Allemands en 1883. En 1885, Gordon et la garnison britannique sont massacrés à Khartoum par l’armée du Mahdi.
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Le projet colonial britannique
1885 : Congrès de Berlin ; La Grande-Bretagne entre dans la course, surtout pour éviter que l’espace libre échoit à d’autres puissances, et notamment à la France. : Conquêtes britanniques - Afrique de l’ouest avec l’expansion des possessions initiales : Gambie, Sierra Leone, Côte-de-l’Or, Nigéria - Afrique orientale à partir du Soudan et de la côte orientale - Afrique australe à partir de la Province du Cap En 1902, le rêve de Cecil Rhodes, une ligne le Cap-Le Caire, est presque achevé Au final, les Britanniques, sans projet politique, ont repris les territoires conquis par leurs propres aventuriers. Les Anglais ont conquis la moitié du monde sans s’en rendre compte.
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Les projets coloniaux belge, allemand, italien, espagnol et portugais
Au Congo, devant les réticences de son parlement, Léopold II, roi des Belges, a pris l’aventure à sa charge. En 1879, il réussit à créer « son » Congo, avant de le remettre à l’Etat belge en 1908. Partis trop tard après 1883, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne se contenteront de récupérer ce qui restait. A partir de 1875, le Portugal s’accroche à des droits qu’il considérait comme historiques sur l’ensemble de l’Afrique centrale. Il ne réussira qu’à garder l’Angola et le Mozambique, sans toutefois réussir à opérer la jonction entre les deux.
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1914, L’Afrique colonisée 1914 : Fin du début et début de la fin En 1914, les accords de frontières entre les puissances ont été signés mais tout reste à faire ! Chez les indigènes, la soumission est très récente, voire même en cours : Mauritanie (1913), pays Peul au nord du Cameroun (1914), l’intérieur de la Guinée et le pays Krou en Côte d’Ivoire (1915), pays Ibo au sud du Nigéria (1918). L’ensemble du Sahara ne sera pacifié par la France qu’entre 1913 et 1934 ! Et parfois une soumission qu’apparente. De nouvelles révoltes, souvent d’origine religieuse, se déclenchent dès les années 1920 : paysans bayas au Congo français ( ) ; résistance du Hamallisme en Afrique occidentale française. De plus, pour les puissances européennes, le débat sur le devenir de ces colonies continue. En particulier pour la France qui hésite entre assimilation et association. Enfin, pour chaque métropole, le principal problème reste le coût des colonies : Sont-elles rentables ? Et la solution est partout la même : l’auto-financement par des impôts directs et indirects. Et parfois par le travail forcé. En 1914, tout reste à faire. Et c’est dans ce contexte qu’éclate la Première Guerre mondiale.
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1914-1962 : La décolonisation de l’Afrique (1/2)
: La Grande Guerre en Afrique : Les Franco-britanniques attaquent les colonies allemandes : Togo, Cameroun, Sud-Ouest africain, Afrique orientale allemande : Le partage des colonies allemandes, les mandats B et C : La décolonisation de l’Afrique française : L’Empire français : L’Afrique occidentale française (AOF), une fédération de huit colonies ; capitale : Dakar : L’Afrique Equatoriale Française (AEF), une fédération de quatre colonies ; capitale : Brazzaville : L’Empire français : La métropole et ses colonies ; le statut de l’indigénat : L’Union française, la Communauté française et les indépendances de l’Afrique noire : L’Union française : La métropole et ses Territoires d’Outre-Mer (TOM) ; la citoyenneté de l’Union : La Communauté française et les Indépendances
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1914-1962 : La décolonisation de l’Afrique (1/2)
: Les protectorats français du Maroc et de Tunisie : Au Maroc, les Alaouites maintiennent leur indépendance : Le protectorat français du Maroc : Les reculs de L’Empire ottoman en Afrique du nord : la Tunisie : Le protectorat français de Tunisie : L’Algérie française : Les reculs de L’Empire ottoman en Afrique du nord : l’Algérie : La colonie d’Algérie : Naissance du nationalisme algérien : Echec du projet Blum-Viollette : La Seconde Guerre mondiale : La Guerre d’Algérie
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1914-1920 : La Grande Guerre en Afrique
: Les colonies contribuent à l’effort de guerre de trois manières : - Militaire : côté français seulement Oct : mobilisation générale en Afrique française + des recrutements souvent forcés Fuites dans les colonies britanniques et portugaises - Financière : participation aux emprunts - Economique : en produisant plus pour ravitailler la métropole : Les Franco-britanniques attaquent les colonies allemandes Togo Août 1914 : Attaques et invasion par les Français et les Britanniques
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Cameroun 1 000 colons allemands, lutte plus âpre Sept : Prise de Douala par les Britanniques Jan : Prise de Yaoundé ; repli des troupes allemandes en Guinée espagnole Sud-Ouest africain 1 600 soldats allemands réservistes Attaque par les Sud-Africains mais sédition des Afrikaners (les Allemands étaient leurs alliés lors de la Guerre des Boers, ) Juillet 1915 : Invasion sud-africaine
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Afrique orientale allemande (Tanzanie, Ruanda, Burundi)
Août 1914 : Bombardement britannique de Dar es-Salam Armée allemande du colonel Von Lettow : 463 soldats colons askari (soldats noirs) + 6 automobiles (!) Attaques anglo-belges : Rhodésie, Congo, Ouganda, Afrique orientale anglaise Victoires allemandes mais aucun renfort possible : repli, guérilla et prises des dépôts ennemis Fin 1915 : Von Lettow possède 60 compagnies contre Britanniques Mars 1916 : Attaque de Portugais venant du Mozambique, refoulés par les Allemands Nov : Les troupes de Von Lettow fondent peu à peu Il « s’échappe » en attaquant le Mozambique portugais, puis il revient Nov : Les survivants de l’armée allemande rendent les armes en Rhodésie
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1919-1920 : Le partage des colonies allemandes, les mandats B et C
1919 : Traité de Versailles : Déchéance coloniale de l’Allemagne pour « manquement à sa mission civilisatrice » (massacre des Herero, ) Ses colonies lui sont retirées. 14 points de Wilson, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : - Pour l’Europe centrale et les pays arabes ex-ottomans, autodétermination - Pour l’Afrique, le règlement des rivalités coloniales (point n° 5) Les anciennes colonies allemandes deviennent des mandats confiés aux puissances victorieuses de la Grande Guerre.
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Mandats B : Togo et Cameroun partagés et confiés à la France et à la Grande-Bretagne ; Tanganyika confié à la GB ; Ruanda-Urundi à la Belgique « Le degré de développement où se trouvent d'autres peuples (autres que ceux qui relevaient de l'Empire ottoman), spécialement ceux de l'Afrique centrale, exige que le Mandataire y assume l'administration du territoire (…) mais interdiction d'établir des fortifications ou des bases militaires ou navales et de donner aux indigènes une instruction militaire, (…) Les Mandataires assureront également aux autres Membres de la SDN des conditions d'égalité pour les échanges et le commerce » Mandat C : Sud-Ouest africain à l’Afrique du sud, dominion britannique (Papouasie à l’Australie, Samoa à la Nouvelle-Zélande, Iles du Pacifique au Japon) « Enfin, il y a des territoires, tels que le Sud-Ouest africain et certaines îles du Pacifique austral, qui, par suite de la faible densité de leur population, de leur superficie restreinte, de leur éloignement des centres de civilisation, de leur contiguïté géographique au territoire du Mandataire, ou d'autres circonstances, ne sauraient être mieux administrés que sous les lois du Mandataire comme une partie intégrante de son territoire, sous réserve des garanties prévues plus haut dans l'intérêt de la population indigène »
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1914-1962 : La décolonisation de l’Afrique française
: L’Empire français : L’Union française, la Communauté française et les indépendances de l’Afrique noire : Les protectorats du Maroc et de la Tunisie : L’Algérie française
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: Les dernières conquêtes franco-britanniques Côté français, après de nombreux débats, deux fédérations de colonies : L’Afrique occidentale française (AOF), fédération de huit colonies ; capitale : Dakar km2, 8 fois la France AOF, une fédération de 8 colonies… - Sénégal - Haut-Sénégal-Niger, puis Soudan français en 1919 (Mali) - Guinée française - Côte-d’Ivoire - Dahomey (Bénin) et territoire militaire du Niger 1919 : Haute-Volta, supprimée en 1933 et rétablie en 1947 1920 : Mauritanie (conquise en 1913) 1922 : Niger Chaque colonie divisée en 12 cercles environ Les commandants de cercle ont autorité sur les chefs indigènes, nommés, de cantons et de village : Les quatre mandats du Togo et du Cameroun Togo et Cameroun britanniques, mandats B, incorporés de facto à la Côte-de-l’Or et au Nigéria Togo et Cameroun français, mandats B également ; ils conservent ce statut à part par rapport à l’AOF et à l’AEF, malgré la tentative de fusion avec le Dahomey en 1930 (les populations auraient préféré la tutelle britannique) 1946 : Ces quatre mandats sont placés sous la tutelle de l’ONU
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Les Colonies françaises sous administration directe
: Conquête française - Conquêtes militaires - Traités de protectorats très vite dénoncés sous divers prétextes : Les Français mettent l’ensemble des territoires en administration directe Budget centralisé à Dakar, aucune autonomie financière des colonies (prépondérance de Dakar critiquée plus tard l’Ivoirien Houphouët-Boigny) Fiscalité : Surtout taxes à l’importation et impôts directs ; travail forcé Seulement 500 hauts fonctionnaires français ! Seuls les chefs de village au contact de la population : collecte des impôts, réquisitions, recrutements militaires (esclaves ?) Emplois subalternes à des Africains « éduqués » venant des zones les plus scolarisées : Sénégal, sud du Dahomey Force militaire : « Tirailleurs sénégalais » venant essentiellement du Soudan français (Mali)
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: L’Afrique Equatoriale Française (AEF), une fédération de quatre colonies ; capitale : Brazzaville 1898 : Pillage de l’hévéa sauvage par des compagnies privées ; exploitation des indigènes : Enquête de Savorgnan de Brazza ; révoltes des Mandja au nord de Bangui Suppression des concessions 1910 : Afrique équatoriale française (AEF), une fédération de quatre colonies : - Gabon - Moyen-Congo (Congo-Brazzaville) - Oubangui-Chari (Centrafrique) - Tchad : L’Afrique Equatoriale Française (AEF) ; capitale : Brazzaville 1920 : Afrique équatoriale française (AEF) : Gabon, Moyen-Congo (Congo), Oubangui-Chari (Centrafrique), Tchad
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1830-1946 : L’Empire français : La métropole et ses colonies ; le statut de l’indigénat
: Conquête de l’Algérie 1848 : Trois départements en Algérie : Oran, Alger et Constantine (+ Territoires du sud en 1902) Européens, essentiellement méditerranéens : Algérie, colonie de peuplement 1862 : Napoléon III : un royaume algérien égalitaire 1865 : Conscience des différences sociales et juridiques ; Sénatus-consulte de Napoléon III Tous les habitants d’Algérie sont français, mais avec trois statuts différents : citoyen français, sujets musulman et sujet mosaïque (Israélite) Les musulmans et les mosaïques sont sujets français mais pas citoyens français (pas de droit de vote au suffrage universel) L’accès à la citoyenneté si renoncement au statut musulman ou mosaïque : Citoyenneté française aux Israélites (décret Crémieux) et aux étrangers présents depuis deux générations 1871 : Guerre franco-prussienne, révolte des Kabyles, volonté de sécuriser la colonie de peuplement en séparant et en contrôlant la population indigène de l’Algérie.
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1830-1946 : L’Empire français : La métropole et ses colonies ; le statut de l’indigénat
1881 : Statut de l’indigénat mis en place en Algérie et en Cochinchine ; loi limitée dans le temps mais reconduite - Droit pénal : indigènes : lois françaises + régime d'exception avec infractions particulières : acte irrespectueux, réunion sans autorisation, circulation sans autorisation, avec des peines particulières et exorbitantes, parfois collectives - Droit civil : Justice musulmane (cadi) et justice «ordinaire» pour les Européens - Communes, communes mixtes (administrateur nommé + commission municipale mixte ; supprimées en ), communes indigènes sous contrôle militaire 1887 : Sénégal et Nouvelle-Calédonie : Madagascar NB : Pas en Martinique, Guadeloupe, Guyane, : AOF, AEF, Somali français : Togo et Cameroun Réunion Certaines catégories de personnes échappent à l’indigénat : chefs de canton, fonctionnaires, anciens combattants, diplômés
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1919-1939 : L’Entre-deux-guerres : domination, assimiliation ou association
Oct : Décret de mobilisation dans les colonies indigènes mobilisés dont combattants morts chez les Maghrébins, chez les « Sénégalais » « travailleurs coloniaux » en métropole 1918 : Attente dans les colonies ; Blaise Diagne, député des quatre communes au Sénégal : Dakar, Gorée, Saint-Louis et Rufisque ; 1er député africain La France hésite entre assimilation et association (self-government britannique) La naturalisation reste difficile 1919 : Loi Jonnart : en Algérie, musulmans dispensés de l’indigénat ; Mais naturalisation si abandon du statut personnel musulman : se couper de sa communauté : En Afrique noire, cinq conditions pour devenir français, puis onze conditions, dont « Aucune hostilité contre la France »
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1925 : Collèges électoraux indigènes restreints élisent des membres africains dans les CA des colonies et au Conseil de gouvernement des deux fédérations ; rôle uniquement consultatif électeurs en AOF sur 14 millions d ’habitants Scolarisation assimilatrice ; 1944 : 9 % en Algérie, 5 % en Afrique noire ! Expositions coloniales : Marseille ( ) et Paris (1931 ; 8 millions de visiteurs) : « La Mission civilisatrice de la France » est réaffirmée et devient populaire Crise économique des années 1930 ; repli des puissances coloniales sur leurs empires 1936 : Projet Léon Blum-Maurice Viollette : Droit de vote à musulmans d’Algérie sans abandon de leur statut personnel Opposition des Français d’Algérie ( électeurs) Echec et abandon
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1946-1960 : L’Union française, la Communauté française et les indépendances de l’Afrique noire
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1946-1958 : L’Union française : La métropole et ses Territoires d’Outre-Mer (TOM) ;
la citoyenneté de l’Union 1941 : Charte de l’Atlantique signée par Roosevelt et Churchill : Premièrement, leurs pays (USA et GB) ne recherchent aucune expansion territoriale ou autre. Deuxièmement, ils ne désirent voir aucune modification territoriale qui ne soit conforme aux désirs librement exprimés des populations intéressées. Troisièmement, ils respectent le droit qu'ont tous les peuples de choisir la forme de Gouvernement sous laquelle ils entendent vivre ; et ils désirent voir restituer, à ceux qui en ont été privés par la force, leurs droits souverains. 1943 : Roosevelt (conversation avec sa fille Elliot) En vertu de quoi le Maroc, peuplé de Marocains, appartient-il à la France ? (…) En vertu de quelle logique, de quelle coutume et de quelle loi historique ? 1945 : L’ONU ; le Ve Congrès panafricain de Manchester (1er en 1900) proclame la « détermination des Africains à être libres » ; essentiellement des Africains anglophones Kwame Nkrumah (Côte-de-l’Or britannique) crée un Secrétariat National Ouest-Africain, activement soutenu par la WASU (West Africa Students Union) : les États-Unis d’Afrique.
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1944-45 : Conférence de Brazzaville
De Gaulle et les gouverneurs des colonies ; Sauver l’Empire… - Décentraliser en mettant en place des assemblées locales, aller vers l’assimilation - « La constitution éventuelle, même lointaine, de self-government dans les colonies est à écarter. » Elire des députés à l’Assemblée constituante de 1945 : 63 députés d'outre-mer sur 585 membres : 33 pour les colonies 26 pour l'Algérie 4 pour les Français du Maroc et de Tunisie
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1946 : La IVe République et l’Union française
Avril 1946 : Suppression du travail forcé (Lamine Guèye) et de l’indigénat (Felix Houphouët-Boigny) : citoyenneté universelle Oct : Constitution de la IVe République : Titre VIII : L’Union française, écrit par les députés Léopold Sédar Senghor et Felix Houphouët-Boigny. L’UF comprend : Les 8 départements d'outre-mer 4 départements d'Algérie : Alger, Oran, Constantine, Territoires du Sud 4 anciennes colonies départementalisées (mars 1946) : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion Les 19 territoires d'outre-mer (anciennes colonies et territoires sous tutelle) Les 12 ex-colonies de l’AOF et de l’AEF : Côte d'Ivoire, Dahomey, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal, Soudan français, Haute-Volta ; Congo, Gabon, Oubangui-Chari, Tchad La colonie de Madagascar (1896) Les 6 territoires sous tutelle : Comores, Établissements en Inde, Nouvelle-Calédonie, Établissements d'Océanie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Côte française des Somalis
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Les 2 territoires associés, ex-mandats B, sous tutelle de l’ONU
Togo français et Cameroun français Les 5 États associés, c'est-à-dire les États sous protectorat L’Indochine française, elle-même formée de trois États : État du Viêt Nam Royaume du Cambodge Royaume du Laos Indépendants en 1954, ils sortent de l’UF en Le Maroc et la Tunisie qui refuseront la mise en acte et deviendront indépendants en 1956 La France, république une et indivisible, forment avec les TOM et les Etats associés une union librement consentie Chaque territoire et Etat associé s’administre librement (le self-government !)
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Pour chaque TOM et territoires associés, un à quatre députés à l’Assemblée nationale + un à quatre sénateurs au Conseil de la République Dans chaque TOM, un gouverneur et une assemblée territoriale élue Tous les habitants des TOM sont citoyens égaux mais inégalité en matière électorale : - Dans chaque territoire, deux collèges : citoyens de statut civil français citoyens de statut civil autochtone - Chaque collège est représenté à égalité, même si les populations autochtones sont beaucoup plus importantes - Pas de suffrage universel pour le 2ème collège (diplômés, notables) ! Exemple en AOF : - Cinq députés pour chaque collège - Deuxième collège : votants pour une population totale de 16 millions d’habitants
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1946 : Les perspectives africaines de l’Union française
Pour les Africains, trois évolutions possibles : - Intégration totale - Fédération française d’Etats libres - Indépendances Le statut de l'Union française est vu comme évolutif : Article 75 : Les statuts respectifs des membres de la République et de l'Union française sont susceptibles d'évolution. Même si, pour que ce changement ait lieu, il y aura toujours besoin d'une approbation du Parlement français.
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1946-1958 : Un vie politique se développe en Afrique noire
1946 : Les Africains fondent le Rassemblement Démocratique Africain (RDA), avec Senghor et Houphouët-Boigny 1er temps : africaniser les services publics 1950 : Deux tendances au RDA - Senghor : Eviter la balkanisation ; créer une fédération d’Etats africains associée à la France : solidarités horizontale et verticale - Houphouët-Boigny : Contre la fédération : perpétuation du rôle hégémonique de Dakar ; la Côte-d'Ivoire, TOM le plus riche (cacao), paierait pour les autres (sic) 1956 : Loi-cadre de Deferre - Houphouët-Boigny : - Plus de gouverneurs généraux, des hauts-commissaires - Déconcentration et décentralisation : Chaque TOM est doté d’une assemblée élue au suffrage universel, avec un collège unique, et d’un gouvernement présidé par le haut-commissaire La Loi-cadre de 1956 veut sauver l’Union ; mais en réalité, elle prépare les indépendances. Qui deviennent imminentes !
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1958-1961 : La Communauté française et ses Etats membres ; les indépendances
1957 : Indépendance du Ghana, ex Côte-de-l’Or britannique Oct : Constitution de la Ve République : La Communauté française remplace l’Union française Article 76 : Les territoires d'outre-mer peuvent choisir entre trois possibilités : - Garder leur statut - Devenir département d'outre-mer (c'est-à-dire être intégré à la République) - Devenir un État membre de la nouvelle Communauté (c'est-à-dire gagner en autonomie) 11 TOM d’AOF et d’AEF choisissent de devenir des républiques, Etats membres de la Communauté ; Sénégal et Soudan français s’unissent dans la Fédération du Mali La France conserve la monnaie, la défense et la diplomatie
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1958 : La Guinée de Sékou Touré refuse et devient indépendante
: La Fédération du Mali et les autres Etats demandent l’indépendance 1960 : Indépendances des 10 Etats : Mauritanie, Fédération du Mali, Niger, Tchad, Côte-d’Ivoire, Haute-Volta, Dahomey, Gabon, Congo, Centrafrique Scission de la Fédération du Mali en Sénégal et Mali
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1946-1960 : L’indépendance du Togo
1946 : Togo sous tutelle de l’ONU et territoire associé de l’Union française : Plusieurs partis 1951 : Nicolas Grunitzky, un Ewé, remporte les élections 1957 : Référendum ; République autonome du Togo ; le Togo britannique rejoint le Ghana : Sylvanus Olympio ; il obtient l’indépendance
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1946-1961 : L’indépendance du Cameroun
1946 : Cameroun français sous tutelle de l’ONU et territoire associé de l’Union française : Union des populations du Cameroun ; révolutionnaire, dissoute : Guerre franco-camerounaise contre les Bamiléké de l’UPC : Union Camerounaise, hostile à l’UPC et pro-française ; indépendance ; Ahmadou Ahidjo Cameroun britannique sous tutelle de l’ONU 1953 : Kamerun National Congress 1957 : Autonomie ; Emmanuel Endeley, 1er ministre ; scission du KNC 1959 : John Ingu Foncha ; 1er référendum et statu quo 1961 : 2ème référendum : Le nord musulman se rattache au Nigéria ; le sud chrétien et animiste se rattache au Cameroun français déjà indépendant
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