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1. Étymologie / Définitions

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Présentation au sujet: "1. Étymologie / Définitions"— Transcription de la présentation:

1 1. Étymologie / Définitions
Hiérarchie 14ème année / 122ème Café-Philo agathois préparé avec Didier-David Fernandez et Philippe Cointet 1. Étymologie / Définitions 2. Citations choisies 3. Notions / Concepts / Prises de vues : Egalité de fait / Egalité de droit 4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question 5. En guise de conclusion

2 Étymologie et définitions
Hiérarchie vient du latin ecclésiastique hierarchia, qui vient lui-même du grec ecclésiastique hierarkhia, de hieros, sacré et de arkhia, commandement. Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : Classification dans laquelle les éléments sont ordonnés en une série croissante ou décroissante, selon un critère de valeur ou d'importance : Hiérarchie des salaires. Classification dans laquelle les termes classés sont dans une relation de subordination, chaque terme dépendant du précédent et commandant le suivant. Synonymes : classement, classification, échelle. Dictionnaire philosophique Christian Godin : (extrait) : Au sens social et politique, apparu au XIV e siècle, ordre et subordination des rangs et des pouvoirs dans une société. La hiérarchie est un principe d’inégalité. Dans les sociétés égalitaristes contemporaines, les castes, ordres, rangs et états sont abolis au profit d’une égalité théorique des individus, lesquels toutefois se retrouvent disposés dans des classes très inégales. Au sens figuré, classification selon un ordre de grandeur, de valeur ou d’importance : la hiérarchie épicurienne des plaisirs, la hiérarchie des sciences chez Auguste Comte.

3 Citations choisies Par Didier-David :
« Une entreprise dans laquelle il n'y a pas d'ordre est incapable de survivre ; mais une entreprise sans désordre est incapable d'évoluer. » de Bernard Nadoulek Par Philippe : « Si tous les hommes sont égaux en droit et en dignité, comment pourrait-on les classer par ordre d’importance ? » d’ André Comte-Sponville Par Jean-Paul : « Comme le despotisme est l'abus de la royauté, l'anarchie est l'abus de la démocratie. » de Voltaire

4 Notions / Concepts / Prises de vues Egalité de fait / Egalité de droit
On parle de l’égalité de 2 distances, de 2 poids, de 2 fortunes, de 2 intelligences (quoique !). Mais comment, une distance serait-elle comparable à un poids et saurait donc lui être égale ? La notion d’égalité n’aurait-elle de sens que relatif à un critère qui permet la comparaison ? Une égalité absolue (tous critères confondus), n’est-ce pas une identité ? Prise absolument la notion d’égalité ne devient-elle pas autre ? « On ne peut rester fidèle à la notion d’égalité qu’à condition d’accepter qu’elle soit relative » dit ACS Si les hommes ne sont ni aussi forts, ni aussi intelligents, ni aussi généreux…les uns que les autres, comment pourraient-ils être égaux de fait ? Si parfois les différences de fait peuvent s’équilibrer ou se compenser, la comparaison globale n’est-elle pas alors éminemment subjective ? Ne serait-ce que parce que tous les êtres humains sont génétiquement singuliers, comment, pris individuellement, pourraient-ils être égaux de fait ? Pas plus ni moins que la chance ou le hasard, la nature ou la matière ne sont-elles pas inégalitaires de fait ? Identifiés selon l’enchaînement descendant des primats (la vérité / ce qui nous sert à comprendre), dirait ACS, les hommes ne sont-ils pas inégaux de fait ?

5 Notions / Concepts / Prises de vues
Egalité de fait / Egalité de droit (suite) Egalité de droit : N’est-ce pas parce que les hommes sont inégaux de fait que l’égalité de droit à un sens ? Si les hommes étaient égaux, à quoi pourrait bien servir l’égalité de droit puisqu’elle serait de fait ? Que les hommes soient égaux en droit et en dignité, cela ne dépend-il pas de ce que nous voulons et non de la nature ? N’est-ce pas précisément parce que la nature n’est ni démocrate ni humaniste, que le fait que les hommes veuillent l’être a un sens ? Pourquoi l’homme devrait-il accepter aveuglément les lois de la nature ? Et soumettre ses principes, ses valeurs, aux lois de la nature ou au diktat des laboratoires ? Par exemple, n’est-ce pas seulement parce que le racisme est contraire à nos valeurs qu’il est haïssable et non parce la biologie le réfute ? Autrement dit, n’est-ce parce que la nature (la matière/la vérité) est inégalitaire que l’égalité de droit (des valeurs/de l’esprit) a un sens contraire qui lui résiste ? Identifiés selon la hiérarchie ascendante des primautés (des valeurs que l’on veut parce qu’on les aime / ce qui nous sert à juger et à agir), dirait ACS, les hommes ne sont-ils pas égaux en droit ? Confondre ce qui ressortit d’ordres distincts (valeurs/vérité versus esprit/matière), n’est-ce pas, comme dit Pascal, être ridicule? L’égalité de droit n’aurait-elle rien à voir avec l’égalité de fait ? Or, sans l’égalité de droit, quelle justice serait possible ?

6 La hiérarchie des ordres d’André Comte-Sponville Primautés et primats /Angélisme et barbarie
Enchaînement descendant des primats Ce qui est objectivement le plus important dans un enchaînement descendant de détermination. Le primat est explicatif : c’est l’ordre des causes et de la connaissance. C’est ce qui sert à comprendre. L’amour C’est l’ordre de l’éthique. C’est ce qui éclaire la morale. C’est la valeur suprême de « l’esprit ». Hiérarchie ascendante des primautés Ce qui vaut le plus, subjectivement, dans une hiérarchie d’évaluations. C’est l’ordre des valeurs et des fins, qui tend au meilleur ou au plus élevé. C’est ce qui sert à juger et à agir. L’ordre de la morale C’est l’ordre où l’on se pose la question du bien et du mal. C’est l’ensemble de nos devoirs : des règles que l’on se fixe soi-même. C’est parce que nous ne sommes pas ‘‘tout amour’’ que nous avons besoin d’une morale. L’ordre juridico-politique C’est l’ordre où l’on se pose la question du légal et de l’illégal. C’est l’ordre des lois de la vie en société. C’est parce que nous manquons de moralité que nous avons besoin de lois. L’ordre de l’Economie, des sciences et des technologies C’est l’ordre où l’on se pose la question du vrai et du faux, du possible et de l’impossible. C’est l’ordre de la « matière »; de la vérité par excellence. Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule. Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs. Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs. La dialectique : primat de la matière ou de la vérité / primauté de l’esprit ou des valeurs) s’exerce ainsi de proche en proche. On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du désir. Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la barbarie. Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de l’angélisme. Principales références : Le capitalisme est-il moral ? / Dictionnaire philosophique (primats et primautés) d’André Comte-Sponville Diapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-Sponville

7 QUESTIONS La hiérarchie est-elle compatible avec l’égalité ?
La hiérarchie fait-elle obstacle à la liberté ? L’absence de hiérarchie, est-ce l’anarchie ?

8 La hiérarchie est-elle compatible avec l’égalité ?
Animation Didier-David Fernandez Hiérarchie : “Pouvoir de” ou “Pouvoir sur” ? De quelle égalité parle-t-on ?

9 1. La hiérarchie est-elle compatible avec l’égalité ?
Hiérarchie : “Pouvoir de” ou “Pouvoir sur” ? Qu’est-ce que pouvoir ? : En tant que verbe, pouvoir, c’est avoir la possibilité. Autrement dit, n’est-ce pas “le pouvoir de" ? Pour Spinoza, "le pouvoir de" procède du conatus qui pousse l'être à persévérer dans son être. En tant que substantif, le pouvoir ne désigne-t-il pas l’exercice d’une autorité, “le pouvoir sur" ? Nietzsche voyait dans la volonté de puissance l’essence la plus intime de l’être. Quoiqu’il n’y ait pas de “pouvoir sur" sans “pouvoir de" , si la hiérarchie désigne la classification selon une relation de subordination, par définition, n’est-elle pas de l’ordre “du pouvoir sur" ? La hiérarchie, en tant que “pouvoir sur" ne procède-t-elle pas plus de la volonté de puissance chère à Nietzsche que du conatus cher à Spinoza, dont seule la morale, chère à Kant, permettrait de faire la différence ? De quelle égalité parle-t-on ? S’agit-il de l’égalité : “Des pouvoirs de", des pouvoirs potentiels dont la libération, de l’ordre de l’égalité de droit, ne serait pas incompatible avec la hiérarchie ? Ou “Des pouvoirs sur", des pouvoirs effectifs qui, en rejoignant l’inégalité de fait de la hiérarchie, serait incompatible avec l’égalité ? Comment, au nom “du pouvoir de", l’être pourrait-il persévérer dans son être sans résister à ce qui l’écrase ou ce qui l’opprime ? « Ce qui détruit l'obéissance est anarchie, ce qui détruit la résistance est tyrannie » disait Alain. Comment résister à la hiérarchie au nom de valeurs qu'on défend pourrait-il ne pas être légitime ? La liberté “du pouvoir de" ne suppose-t-il pas la capacité de résister “au pouvoirs sur" de la hiérarchie ? Inégalitaire de fait, seule la hiérarchie qui accepte qu’on lui résiste serait-elle compatible avec l’égalité de droit ? Afin de ne pas être tyrannique et d’éviter qu’on lui résiste trop, toute hiérarchie ne doit elle pas s’efforcer d’être morale et équitable ? 9 9

10 La hiérarchie fait-elle obstacle à la liberté ?
Animation Philippe Cointet N’y a-t-il pas deux façons de concevoir la liberté ? Hiérarchie : domination ou efficacité ?

11 2. La hiérarchie fait-elle obstacle à la liberté ?
N’y a-t-il pas deux façons de concevoir la liberté ? Faire ce que l’on veut sans contrainte : la liberté de pensée ou la liberté d’expression par ex. Quoiqu’il y ait pour la liberté d’expression la contrainte du langage et de la morale/la loi (insulte, calomnie, médisance). Se contraindre librement : S’il n’y a aucune raison de limiter la liberté de pensée, n’en va-t-il pas différemment concernant la liberté d’action, dès lors que ma liberté s’arrête où commence celle d’autrui ? : Rousseau dit par ex. : « Quand chacun fait ce qui lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d’autres et cela ne s’appelle pas un Etat libre » Kant, de façon plus catégorique, considère que la liberté repose même sur la capacité de se déterminer en fonction d’une volonté morale sans laquelle il ne saurait être question de liberté. Ne pourrait-on passer du désir libre (comme puissance) à la liberté désirable (comme valeur) qu’à condition de le vouloir par mouvement ascendant du désir de l’esprit qui, par la morale ou la loi, contraindrait les passions ? 2. Hiérarchie : domination ou efficacité ? La domination, n’est-elle pas : « Un pouvoir de fait, qui n’a d’autre légitimité que d’être reconnu par ceux qui le subissent », comme dit ACS ? Ce qui est légitime ne se situe-t-il pas à l'interface entre le droit légal et la morale propre à chacun ? La légitimité ne serait-elle pas conforme à un intérêt supérieur (la justice au sens moral) qui surplombe loi (la justice au sens légal) ? Quelle hiérarchie saurait-on tolérer si elle est immorale (injuste, manipulatrice, assujettissante) ? L’efficacité, n’est-ce pas la capacité de produire le maximum de résultats avec le minimum d'effort ? « Quand vingt hommes soulèvent un rail, ils obéissent à un chef; s’ils discutent dans l’action même, ils auront les doigts écrasés » dit Alain. Dans de nombreux cas, comment pourrait-on agir efficacement autrement qu’à plusieurs, ce qui ne va pas sans un certain ordre de coordination, sans un certain usage de la parole et du commandement ? Comment pourrait-on se passer de la hiérarchie pour agir efficacement ? A condition qu’elle n’assujettisse pas, comment pourrait-on se passer de la hiérarchie pour être efficace ? A condition de n’être qu’un moyen d’efficacité et non une fin en soi, pourquoi la hiérarchie ferait elle obstacle à la liberté si elle ne s’oppose pas à la morale et qu’elle n’asservit pas ? 11 11

12 L’anarchie, est-ce seulement le désordre, la pagaille ou la chienlit ?
L’absence de hiérarchie, est-ce l’anarchie ? L’anarchie, est-ce seulement le désordre, la pagaille ou la chienlit ? Sans la hiérarchie, la liberté et la justice seraient-elles possibles ?

13 3. L’absence de hiérarchie, est-ce l’anarchie ?
L’anarchie, est-ce seulement le désordre, la pagaille ou la chienlit ? Anarchie vient du grec ‘’a’’ préfixe privatif et de ‘’arkhê’’, commandement, pouvoir, autorité. Etymologiquement, l’anarchie, c’est l’absence de pouvoir, de commandement, d’autorité et non le désordre. ‘’Ni dieu ni maître‘’, pourquoi la devise des anarchistes serait-elle seulement emblématique du désordre ? A en croire Pascal lorsqu’il dit : « Ne pouvant faire qu’il soit force d’obéir à la justice, on fait qu’il soit juste d’obéir à la force », n’aurait-on pas affaire à une vérité complexe de l’ordre du ni ni ou du en même temps ? En effet, si le pouvoir n’est pas de facto la justice, pourquoi ne faudrait-il pas, sinon le nier, du moins lui résister ou le combattre s’il est injuste ? Si aucun pouvoir ni aucune hiérarchie, ne sont la justice, les anarchistes n’auraient-ils pas raison de les combattre ? Sans la hiérarchie, la liberté et la justice seraient-elles possibles ? La justice et la liberté sans la force contraignante du pouvoir seraient-elles possibles ? Sans la hiérarchie garante de l’ordre et de la cohésion, la liberté et la justice seraient-elles possibles ? Si, comme le dit Kant « Est juste, toute action ou toute maxime qui permet à la libre volonté de chacun de coexister avec la liberté de tout autre suivant une loi universelle », est-ce à dire que la morale pourrait suffire à la justice et la liberté, comme le prétendent les idéologies anarchistes ? En réalité, n’est-ce pas, parce que nous manquons de morale que nous avons besoin des lois, comme dit ACS ? Tandis qu’a contrario, nous aurions besoin de la morale parce que la loi (la légalité) n’est pas forcément l’équité, de sorte qu’en se bornant à appliquer la loi on peut être un parfait salaud légaliste ? Si, comme dit ACS, « L’anarchie ferait un parfait régime pour des anges »; n’est-ce pas, parce que nous ne sommes pas des anges, que nous avons besoin du pouvoir et de la hiérarchie pour que la liberté et la justice soient ? Ni ange…, n’aurions nous pas besoin de l’ordre, du pouvoir et de sa force donc de la hiérarchie pour que l’efficacité, la liberté et la justice puissent aller ensemble ? Ni bête non plus..., ne devons nous pas, au nom de la morale et au risque du désordre combattre ou du moins résister à toute hiérarchie qui incarnerait un pouvoir injuste ? 13

14 En guise de conclusion « Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre ; par la résistance, il assure la liberté. » disait Alain Entre ces deux vertus antagonistes, saurons-nous faire le bon choix entre approbation, acceptation, résistance et refus de la hiérarchie, afin que l’efficacité, la liberté et la justice puissent aller ensemble ? Ce qui, en imitant Pascal, pourrait donner : Ne pouvant faire qu’il soit force d’obéir à l’égalité, on fait qu’il soit juste d’obéir à la hiérarchie, afin que l’égalité et la hiérarchie fussent ensemble et que l’efficacité, la liberté et la justice fussent pour le bien de tous. Moins de favoritismes, de chapelles, de copinages, de passe-droits, autrement dit, moins de privilèges et plus de mérite dans l’édification des hiérarchies, n’irait-il pas déjà dans le sens de l’égalité de droit et de la justice, mais aussi de l’efficacité ? Si la hiérarchie parvient à être légitime et reconnue, n’est-ce pas quand le pouvoir devient l’autorité, cet art de se faire obéir en qui l’on reconnaît le droit de commander ?

15 Informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions MDS Agde de 18h30 à 20h :   "Scepticisme" : mardi 13 mars "Secte" + choix des sujets : mardi 3 avril (1er mardi du mois !) « Conviction" : mardi 15 mai (3eme mardi du mois !) MAM Béziers de 18h30 à 20h : " Discipline et liberté sont-elles compatibles ? " mercredi 18 avril Informations et documents sont disponibles sur : 15


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